Bureau des Vaccination et de la Cellule Tuberculose du Dpt de Paris

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
VACCINATIONS ET SEROPREVENTION
Advertisements

Dr Eric Schwarztentruber DRASS Languedoc-Roussillon
Santana P., Abravanel L., Aubert JP. Gervais A., Marcellin P. 1 PREVAC-A Evaluation de la pratique vaccinale VHA chez les groupes à risque.
LA COQUELUCHE EN 2007 Dr MESBAH Smail EHS Maladies Infectieuses
Un calendrier vaccinal simplifié!
Vaccinations et conseils
La vaccination, la meilleure prévention Aujourdhui, la vaccination est le moyen le plus fiable pour assurer une prévention de la grippe pendant toute la.
Nombre de personnes vivant avec. Total. 40 millions le VIH/SIDA
Module 4 Administration du vaccin antirotavirus
Pourquoi se faire vacciner contre la grippe A (H1N1)v
Cancer du Col : Dépistage
La rougeole Contexte international
Congrès national des ORS – 4 avril 2013
Situation de la rougeole en France
Couverture vaccinale chez les soignants des établissements de soins de France Enquête VAXISOIN, 2009 J-P Guthmann, L. Fonteneau, C. Ciotti, E. Bouvet,
2013 Un calendrier vaccinal simplifié !
Prévention de la Transmission Mère Enfant du VIH au Sénégal DLSI Bureau prévention
SURVEILLANCE DU NOURRISSON ET VACCINATIONS
Hépatite B et Grossesse
LA VACCINATION Pr Th May –Nov 2011
Le calendrier vaccinal 08/09
INFECTION A VIH & VACCINATION Pr CT NDOUR, Dr NA LAKHE
VACCINATION : REGARDS CROISES
Méningites bactériennes
VACCINS : QUOI DE NEUF EN 2005 ?
VACCINATIONS QUOI DE NEUF EN 2008
Centre de vaccination départemental du Gard
L’immunité adaptative Le phénotype immunitaire au cours de la vie
B Dunais Département de santé publique CHU de Nice
La vaccination et sa transition en 2013
Vaccinations de l’enfant voyageur.
Actualités vaccinales 2014
La vaccination des personnels de santé Nouveaux enjeux
LES VACCINS ANTI-MENINGOCOQUE C : nouvelles recommandations
AU BILAN RAPIDITÉ D’ENVOIS IDENTIFICATION ET FICHE DE RENSEIGNEMENT
Vaccination des personnes vivant avec le VIH : quelles recommandations ? Prr Odile Launay Hôpital Cochin, Université Paris Descartes, Paris.
Pourquoi se faire vacciner ?
Pourquoi une évolution du calendrier vaccinal français en 2013 ?
Docteur Catherine Chapuis
15/03/07 La VACCINATION Cours 1 ière année IFSI Dr France BREL – SCSP- Béziers.
La médecine préventive, parent pauvre face au curatif?
Vaccination contre le cancer du col de l’utérus
LA VACCINATION ANTI PNEUMOCCOCCIQUE en 2014
F. Dubos Urgences pédiatriques & maladies infectieuses
CALENDRIER-PLAYBOY 2020.
Evolution de l’épidémiologie de la coqueluche: implications pour la vaccination Jack Levy Service de pédiatrie, CHU Saint-Pierre, ULB.
6 Nombres et Heures 20 vingt 30 trente 40 quarante.
Vaccination autour de la naissance Vacciner les adultes pour protéger les nourrissons C Laffort - Novembre 2009.
Vaccins Introduction La vaccination est l’un des moyens les plus rentables d’améliorer la santé en évitant chaque année des millions de décès et en réduisant.
Simplification du calendrier vaccinal
Nouveautés dans les vaccinations
F. De Salvador-Guillouët
Vaccins en milieu de travail
Philippe Minodier CHU Nord Présentation du Kit Vaccination de l’APBG
Classification des vaccins
Service des Maladies Infectieuses et Tropicales
Les vaccins recommandés
VACCINATIONS DU VOYAGEUR
Le patient migrant voyageur
Elaborée par : Meriem trabelsi Chaima ziadi Chaima Saidani
Le BCG Les faits La loi Les recommandations Les effets attendus
Vaccination et Sérotherapie
DU PROGRAMME ELARGI DE VACCINATIONS
L’intérêt commun de la vaccination.
Vaccination antigrippale et Grossesse
Cours Module 7 Dr. Lanoix Jean-Philippe
Diaporama pour adultes avertis
COCHIN – SAINTVINCENT DE PAUL
Transcription de la présentation:

Calendrier vaccinal de l’adulte 2010 Quelles vaccinations pour les missions à l’étranger ? Bureau des Vaccination et de la Cellule Tuberculose du Dpt de Paris Docteur Sylvie Larnaudie Docteur Assa Niakaté 20 janvier 2011

Calendrier vaccinal 2010 et schémas de rattrapage

La vaccination en pratique (1) Définition et objectifs Introduire une préparation antigénique dérivée ou similaire à l’agent infectieux Vaccins recombinants (génie génétique) Créer réponse immunitaire pour protéger l’organisme contre les aléas de l’infection naturelle ou atténuer ses effets Induire une protection de longue durée via l'immunité humorale et/ou cellulaire Les différents types de vaccins Vaccins Vivants Atténués Vaccins Inactivés (incapables de se répliquer) Vaccins Recombinants : génie génétique Les effets secondaires des vaccins sont toujours moins importants que les risques des maladies contre lesquelles ils protègent

La vaccination en pratique (2) Conditions de conservation A l’abri de la lumière, entre +2°C et +8°C (ne pas congeler) Ne pas placer dans la porte du réfrigérateur Si possible thermomètre avec enregistrement des T°min et T°max Modalités pratiques Interrogatoire (ATCD, traitements, CI temporaires,…) Désinfection (éliminer excédent : inactivation des VVA) Purger l’air Voie d’injection (en général, dans le deltoïde): IM : aiguille perpendiculaire au plan cutané SC : pincer la peau aiguille inclinée à 45° (à préférer pour les VVA)

La vaccination en pratique (3) Ne sont pas des contre-indications : Épisodes infectieux mineurs, asthme, eczéma, dermatoses chroniques, Diabète et affections chroniques : cardiaques, rénales et/ou hépatiques, Séquelles neurologiques, malnutrition, prématurité, … Précautions : Thrombopénie ou hémophilie : utiliser la voie sous-cutanée et appliquer une pression locale pendant 2 minutes Principales contre-indications : Allergie connue à un constituant du vaccin Grossesse VVA : traitements immunosuppresseurs (corticothérapie >20 mg/j et >14 jours) et/ou ID innée ou acquise

Elaboration du calendrier vaccinal Loi du 9 Août 2004 « La politique de vaccination est élaborée par le ministre chargé de la Santé qui fixe les conditions d’immunisation, énonce les recommandations nécessaires et rend public le calendrier vaccinal après avis du HCSP ».

Le calendrier vaccinal de l’adulte

Rattrapage du calendrier http://www. invs. sante

Diphtérie-Tétanos-Polio et Coqueluche DTP : tous les 10 ans avec valence D atténuée: Revaxis* Coqueluche : Pas plus d’une dose chez l’adulte Profiter du rappel décennal de 23-28 ans pour faire un rappel Coq : Repevax* ou Boostrix tétra* (dTPca) Intervalle minimal entre Revaxis* et Repevax*: 2 ans

Hépatite B Hépatite B: Schéma vaccinal à 3 doses : 350 millions de porteurs chroniques dans le Monde 280 000 porteurs chroniques en France (0.65% des 18-80 ans)_ InVS 2004 2500 nouveaux cas / an en France 1300 décès par an directement imputables au virus Schéma vaccinal à 3 doses : M0 - M1 - M6 à M12 Hbvax pro *10 , Engerix* B20, Genhevac B*

Rougeole-Oreillons-Rubéole Épidémies dans tous les pays européens et occidentaux, maladie très contagieuse (2008-2010 : 5 221 cas dont 4 décès ) incidence à 0,95 pour 100 000 en 2008 Incidence à 2,5 pour 100 000 en 2009 Personnes nées entre 1980 et 1991 jamais vaccinées : 1 dose de ROR vax* ou de Priorix* quelque soit leur antécédent de maladie ( éviter toute grossesse dans les 2 mois qui suivent)

Infections invasives à méningocoque C Du fait de la vaccination dans les pays européens , la France est le pays avec la plus haute incidence : 2 pics : < 1 an et entre 15 et 19 ans Émergence d’un phénotype/génotype particulièrement virulent, létalité environ 16% soit 30 décès /an Sérotype B est la plus fréquent, mais pas de vaccin 1 dose unique de vaccin conjugué entre 12 et 24 mois Rattrapage avec 1 dose entre 24 mois et 24 ans inclus Si un vaccin polysaccharidique (A+C ou A,C,Y,W135) est envisagé pour un voyage faire d’abord le conjugué et attendre au mois 6 mois entre les deux injections Menjugate Kit*, Neisvac*, Méningitec* (vaccins conjugués) Seule une couverture rapidement élevée permettra une baisse de l’incidence

Grippe Epidemiologie En pratique CI Environ 2,5 M de cas par an Vaccin inactivé, voie IM Efficacité 60-90%, limitée dans le temps Personnes > 65 ans Dès 6 mois : sujets porteurs de l’une des maladies listées dont les personnes séropositives pour VIH Femmes enceintes sauf 1er trimestre de la grossesse Obésité morbide (IMC > 40) CI Enfant<6 mois hypersensibilité à l’un des constituants allergie aux protéines d’œuf et de poulet

Quelles vaccinations pour les missions à l’étranger ? Bureau des Vaccination et de la Cellule Tuberculose du Dpt de Paris Docteur Sylvie Larnaudie Docteur Assa Niakaté 20 janvier 2011

Droits et obligations du salarié ou de l’employeur Législation CSP art L.311-4 et 3112 : les vaccins obligatoires s’imposent au salarié (obligation individuelle, de nature contractuelle, à laquelle le salarié ne peut déroger sans risquer une rupture de contrat) Code du travail R.231-65 : un employeur, sur conseil du médecin du W peut recommander un vaccin Personnes visées par art. L.311-4 du CSP DTP tous les 10 ans avec valence D atténuée: Revaxis* Hépatite B: schéma vaccinal à 3 doses : M0,M2,M5 à 12 Arrêtés du 6 mars 2007 : visent à protéger le personnel mais aussi le patients d’une contamination soignant –soigné Personnels relevant de l’art. L 3112-1 et R 3112- 2 du CSP Tubertest de référence à l’embauche Vaccination par le BCG : avoir une trace écrite ou une cicatrice Vaccinations professionnelles: à la charge de l’employeur et conseillées par le médecin du travail réalisées par médecin du travail ou médecin traitant http://www.sante-sports.gouv.fr/calendrier-vaccinal-detaille-2010.html

Les missions à l’étranger Destination, Durée du séjour : si > 3 mois = Expatrié Conditions sanitaires locales , … Règlement Sanitaire International : instrument juridique international qui a force obligatoire pour 194 pays (notamment l'ensemble des États Membres de l'OMS). But : aider la communauté internationale à éviter les risques aigus pour la santé publique susceptibles de se propager au-delà des frontières et de constituer une menace dans le Monde entier, en prenant les mesures qui s'imposent.

La fièvre jaune RSI : Maladie soumise au RSI. Vaccination non exigée par certains États bien que situés en zone d’endémicité (ex: Sénégal, Kenya) Epidemiologie : Afrique intertropicale (latitudes 15ème Nord et 15ème Sud) _ zones (péri)amazoniennes 200 000 cas dans le Monde, 30 000 décès Mortalité 50-70% chez le voyageur En pratique : Stamaril* Au moins 10 jours avant le départ dès l’âge de 9 mois (enfants d’expatriés) VVA, 1 injection par voie SC, rappel tous les 10 ans CI : allergie vraie à l’œuf, immunosuppression innée ou acquise, dysfonctionnement thymique

L’hépatite A Epidemiologie : En pratique : Dans le Monde, 1,4 millions de cas par an Létalité 0,1 à 0,3% voire 1,8% sujets>50ans Régions de haute endémicité : Af. subsaharienne, Moyen-Orient, ex URSS, sous-continent indien, Chine, Am.centrale En pratique : Sujets non immunisés naturellement se rendant en zone d’endémie Sérologie pour les sujets nés avant 1945 ou ayant passé l’enfance en zone d’endémie Personnes atteintes d’une maladie chronique du foie Vaccin inactivé, voie IM Bonne efficacité : protection >98% Havrix 1440*, Avaxim* Vaccin combinés : HA + Typhoïde (Tyavax*) ou encore HA+HB (Twinrix*) Hépatite A : 2 injections à 6-12 mois d’intervalle CI : enfant<1an, hypersensibilité à un constituant du vaccin

La fièvre typhoïde Epidemiologie En pratique : CI : Risque 0.002 à 0.02% par mois d’exposition surtout en Inde Penser à la Guyane française En pratique : Protection 50 à 80% mais important car émergence de résistance aux AB Vaccin polysaccharidique, voie IM 15 jours avant le départ, 1 injection tous les 3 ans Typhiim vi*, Typherix* Vaccin combiné HA + Typhoïde possible CI : Enfant<2ans et hypersensibilité à l’un des constituants Femme enceinte sauf si séjour en zone d’endémie

Encéphalite japonaise Epidemiologie Zone rurale et période de mousson Principale cause d’encéphalite en Asie, 50 000 cas / an, Formes symptomatiques : 50% mortalité et 30% séquelles neurologiques Sérologie : 10% population receptive est infectée chaque année (2-15 M de personnes) En pratique vaccin inactivé , voie IM, 2 doses J0 et J28 Ixiaro* Adultes >18 ans Expatriés ou séjour >1 mois Ou bien activité extérieure importante pendant la période de transmission (saison des pluies ) CI hypersensibilité à l’un des constituants Femme enceinte ou allaitante

Encéphalite à tiques Epidémiologie : En pratique CI Europe centrale, orientale ou septentrionale Forte létalité surtout forme orientale : 25-40% et séquelles paralytiques fréquentes Tiques actives d’avril à octobre En pratique Séjour en zone rurale : agriculteurs, bûcherons, forestiers, gardes-chasse, campeurs, randonneurs,… Voie IM, Ticovac* adulte et enfant à partir de 1 an, Encepur* Vaccin inactivé Efficacité >90% Protocole : M0, M1à3,M5à12 Premier rappel à 3 ans puis autres rappels tous les 5 ans (tous les 3 ans à partir de 60 ans) CI hypersensibilité à l’un des constituants allergie aux protéines d’œuf et de poulet

Rage Épidémiologie : En pratique Afrique et Asie : environ 55 000 décès annuels ( 20 000 en Inde), si pas de prophylaxie post exposition 327 000 décès En général enfants <15 ans En pratique Vaccination préventive recommandée pour toute personne soumise à un risque fréquent et continu d’exposition Ou pour les voyageurs séjournant en zones rurales et éloignées d’un lieu de soins

Rage Vaccins anti rabiques : Préparés d’abord sur tissus nerveux animaux puis sur culture cellulaire (cellule véro) ou œufs embryonnés Prophylaxie avant et après exposition (en plus des immunoglobulines) Administration intramusculaire, des études par voie ID Efficacité et immunogénicité : probable immunité durable au delà de la persistance des Ac Vaccins bien tolérés mais érythème, douleurs,céphalées dans 35 à 45% des cas Protocole vaccinal : 3 doses J0,J7 , J21 ou J28 Rappels tous les 5 ans ( données OMS 2010): - ne sont pas nécessaires pour les personnes vivant en zone endémique ou pour les voyageurs - prévoir rappels ou mieux suivi sérologique pour les professionnels exposés CI : aucune du fait de l’évolution fatale de la maladie

Infections invasives à méningocoques Epidémiologie: En France : 1,2 cas /10 000 habitants Méningocoque du sérogroupe A responsable d’environ 80 à 85% des cas dans la ceinture méningitique En pratique : Voyageurs en zone d’endémie au moment de la saison sèche Voyageurs en période épidémique et en contact étroit et prolongé avec la population Vaccin polysaccaridique A+C , vaccin polysacharridique A,C,Y,W135 ( obligatoire pour la Mecque et Umra) Menveo* : vaccin conjugué quadrivalent .AMM à partir de 11ans mais en cours d’extension (déjà possible pour les enfants à risque à partir de 2 ans ) CI : Chez la femme enceinte évaluer le risque d’infection/risque de la vaccination

Le BCG Epidémiologie : En pratique : CI : OMS : 8,9 à 9,9 millions le nombre de nouveaux cas de tuberculose maladie en 2008 et environ 1,8 millions décès En France, suspension de l’obligation vaccinale sauf IDF et Guyane et selon risque En pratique : Enfant <15 ans, tubertest préalable si > 3 mois Séjour >1 mois en zone d’endémie Voie ID BCG SSI* CI : Immunodépression

Taux d'incidence estime de la tuberculose, 2008, OMS

Conclusion Vaccination  Protections individuelle et collective (immunité de groupe) Calendrier vaccinal de l’adulte  Recommandations Vaccinations professionnelles obligatoires sont contractuelles et proposées par le médecin du travail Missions à l’étranger  évaluer le risque en fonction de l’épidémiologie, de la destination, de la durée du séjour, …

Conclusion Merci de votre attention