ATELIER A MI – PARCOURS ÉTATS DES LIEUX ET PERSPECTIVES DU SECTEUR AGRICOLE ET RURAL EN MAURITANIE Nouakchott, Palais des Congres les 1er et le 2 Novembre.

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Les politiques de soutien à la filière rizicole au Sénégal
Advertisements

Présentation de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté Déclaration de politique gouvernementale pour la réduction de la pauvreté en février 2000 La pauvreté
SEMINAIRE SUR LANALYSE DE LINFORMATION STATISTIQUE POUR LE DEVELOPPEMENT Tunis, les 13 et 14 avril 2005 Communication sur le thème: Expérience mauritanienne.
« Bien que les enfants indigènes soient beaucoup plus souvent victimes de l'institutionalisation, de l'urbanisation, de l'abus d'alcool et de stupéfiants,
Politique de dévelopement rural et massifs de montagne Jean-Michel Courades DG Agriculture and Rural Development European Commission Séminaire du Comité.
Probl é matique du financement du logement Probl é matique du financement du logement Comment arriver à concilier les trois objectifs partiellement conflictuels.
La recherche du consensus dans la gestion des ressources naturelles par Pietronella van den Oever Avril 2004.
GROUPE THEMATIQUE ENVIRONNEMENT PLAN DE TRAVAIL. CONTENU Port é e du Travail, M é thodologie et Resultats Attendus Composition et Rôle des membres du.
Les objectifs de la zakat dans la vie économique de lindividu Dr.mesdour Fares Expert International en Economie Islamique Universit é Saad Dahleb Blida.
POLITIQUE NATIONALE DE LA PROMOTION DE LA FEMME ATTRIBUTIONS SPECIFIQUES DU MPFEF Elaborer et mettre en œuvre les mesures devant assurer le bien-être.
Abdallah OULD-ISHAQ D.a. É tudes / MCAT Strat é gie commerciale de la Mauritanie : Implication pour les entreprises.
La RSE.
EMPLOI, PAUVRETE ET CROISSANCE ECONOMIQUE AU BURKINA FASO
Dr. RAKOTONDRAVELO Jean Chrysostôme Dr. RANDRIANARISON Narilala ESSA
SANTE ET PAUVRETE EN MAURITANIE DR M. NEZHIR OULD HAMED / DPCS / MSAS 26 MARS 2002 COMBATTRE LA PAUVRETE COURS CMAP - IBM.
Le poids de l’Agriculture familiale à Madagascar
1 Gestion des Ressources naturelles et Politiques agricoles Présentation de Sylli Gandega Économiste, pour le cours Combattre la pauvreté 27 mars 2002.
AGENCE FRANCAISE DE DEVELOPPEMENT FORUM EUROPEEN SUR LA COOPERATION POUR LE DEVELOPPEMENT RURAL INTRODUCTION J.M.Debrat. Directeur général adjoint de l’AFD.
Le poids de l agriculture dans l’ économie du Maroc
Situation de l’emploi et du chômage au Maroc Tendances de la décennie
« améliorer l’offre alimentaire pour l’aide aux plus démunis »
Gestion macroéconomique Abderrahim ould DIDI CMAP/IDE Cours « Combattre la pauvreté », 25 au 28 mars 2002.
Programme international pour l’abolition du travail des enfants (IPEC) Service des Principes et droits fondamentaux au travail (FPRW)
VIH, sida et monde du travail: Une vue d'ensemble de l'épidémie et de la pertinence de l'action dans le monde du travail S.Mohammad Afsar Specialiste technique.
Réunion d'échange du CSTL 2015 APERCU DE SERVICE DE SANTE DANS LES ECOLES PILOTES EN RDC Southern Sun Cape Sun – Cape Town, Afrique du Sud Novembre.
05 Avril 2016 Inégalité Genre selon les indicateurs RGPH 2014.
Place des énergies renouvelables dans la transition énergétique Session 1: Quelle vision maghrébine commune pour une valorisation optimale des ressources.
Charles Guérette Directeur de programmes Santé publique, santé mentale Famille-enfance-jeunesse Services psychosociaux et Services multidisciplinaires.
Indice composite de niveau de vie au Maroc Abdeljaouad EZZRARI, Haut-Commissariat au Plan.
Sous-alimentation et santé des enfants en Afrique: le pire est-il à venir?
DIRECTION NATIONALE DES PRODUCTIONS INDUSTRIELLE ET ANIMALE ETUDE DE MARCHES DANS LES REGIONS NORD DU MALI Présentation des résultats Juillet 2015.
1 Mai Résultats préliminaires de l’évaluation des marchés agricoles dans la région de Diffa.
Cinq ans de crise : où en est-on? Commission économie du Conjoncture générale Direction économie des agricultures et des territoires.
LA TARIFICATION DE L’ELECTRIFICATION RURALE L’EXPERIENCE DU CONGO Brazzaville.
COMMUNICATION N°1 STRATEGIE NATIONALE DE DEVELOPPEMENT DE LA STATISTIQUE AU BENIN (SNDS )
1 Nigéria - Vision Vision à long terme - Atteindre l’Emergence économique à l’horizon 2035 (Plan Stratégique Sénégal Emergent). - Promouvoir, d'une manière.
Thème introduit par: Le Commandant Amadou Fall Canar DIOP Chef de la Division des Etudes et Opérations de la Défense Civile Direction Protection Civile.
Réalisations 2013 DELEGATION DIOCESAINE DE TAMBA Quartier Plateau, Route de Kandéri B.P 68 Tambacounda – Sénégal Tél : (00221) Fax : (00 221)
BURKINA FASO - VISION Vision à long terme Faire de l’eau et l’assainissement un secteur prioritaire au même titre que la santé et l’éducation. Assurer.
L E RNU ET DISPOSITIONS D ’ UTILISATION PAR LES SECTORIELS REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple – Un But – Une Foi  PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE.
1 Enquête sur les revenus et les niveaux de vie des ménages 2006/07: une source de données pour la mise à jour des mesures de la pauvreté et.
Agenda 21 IFPS Quinzaine de présentation 28/01/2013 au 8/02/2013.
L'avenir doit être planifié!. Le concept du développemet durable: équilibrer la dynamique des besoins humains et sociaux de l'éco-système, à travers une.
1 MAURITANIE - Vision Vision à long terme La Mauritanie a pour objectif de passer d’un taux de couverture nationale en assainissement de 34,5% en 2013.
Novembre  Plus de actifs ◦ 10 % de l’emploi régional ◦ Une moitié des actifs exerçant un métier de la santé ◦ Une autre moitié dans l’action.
Synthèse Régionale des Résultats HEA (Février - Mars 2016) Dakar – 7 Avril 2016.
Comprendre une agriculture familiale : « approche systémique » décembre Les systèmes de culture Les systèmes d’élevage La terre Les facteurs de.
Comité Directeur de l’UNDAF Rabat, le 15 Décembre 2015 Revue Annuelle de l’UNDAF Principales réalisations 2015.
Quelle contribution des banques françaises à la microfinance ? Marie-Françoise DELAITE Jacques POIROT.
A COURS ORGANISE PAR ACTRAV/ITC-ILO Travail décent, emplois verts et développement durable Centre de Turin, 24 août - 4 septembre 2015 Présentation.
LES ACTIONS D’ECONOMIES D’ENERGIE chez COMBUSTIBLES DE L’OUEST.
PRESENTATION DU PROGRAMME DE GESTION DE LA DIVERSITE BIOLOGIQUE DANS LA PERIPHERIE DU PARC NATIONAL DE NIOKOLO KOBA PROGRAMME DE GESTION DURABLE ET PARTICIPATIVE.
Relations d’emploi et économie informelle 20 février - 2 mars 2012 Organisation des travailleurs atypiques et de l’économie informelle: possibilités et.
FCD, PARTENAIRE ACTIF DE L’ EDUCATION NATIONALE. Données générales Les évolutions récentes Les perspectives.
1. Présentation de l’Afrique de l’Ouest La sous-région de l’Afrique de l’Ouest comprend seize pays anglophones, francophones et lusophones qui sont pour.
M. Dramane BANAON Coordinateur National Le Comité d’Initiative contre la Drépanocytose (CID/Burkina) 1 R é c é piss é N° /MATD/SG/DGLPAP/DOASOC.
ENQUETES NUTRITIONNELLES ANTROPOMETRIQUES ET DE MORTALITE SMART NATIONALE, MAI-2015 RESUME DES RESULTATS OBTENUS.
FONDS STRUCTURELS OBJECTIF 1 - HAINAUT. Fonds structurels Budget européen Budget européen Financement européen des Etats membres Financement européen.
LE PAYSAGE ASSOCIATIF FRANÇAIS ENTRE CRISE ET MUTATIONS Viviane Tchernonog – Centre d’Économie de la Sorbonne CNRS - Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Rotary, Crans-Montana. 2 Est-ce qu’un tel pays peut avoir des problèmes touristiques?
La santé et son impact sur l’économie Industrie pharmaceutique Médicaments, autres produits Soins hospitaliers Soins de ville Prise en charge personnes.
Programme National d’Approvisionnement Groupé en Eau Potable des populations Rurales Projet PAGER II Préparé par Silvia Coni
11 COMPTES RÉGIONAUX PIB régional et dépenses de consommation finale des ménages Niveau, caractéristiques et évolution.
Une nouvelle écologie Des réserves naturelles à la biophilie G.Mahy.
Séminaire de clôture Jumelage Emploi Partenariat local pour l’emploi BILAN DU PROJET Slah Medini Ce projet est financé par l’Union européenne.
MISE EN PLACE D’UN SOCLE DE PROTECTION SOCIALE Marie Eugenie MALGOUBRI Directrice de la Coordination de la Politique de Réduction de la Pauvreté Ministère.
La conjoncture du secteur de la construction SG / DAEI / BASP - novembre novembre 2005 SG DAEI BASP LA CONJONCTURE DU SECTEUR DE LA CONSTRUCTION.
1 Mali- Vision Vision à long terme - l’accès universel d’ici 2025 Objectif prioritaire pour passage à l’échelle de l’ATPC et l’atteint de statut.
L’ÉFH, l’aide humanitaire et les femmes réfugiées L’EXPÉRIENCE DU CECI.
1 La Campagne sur la S é curit é Sociale et la Couverture pour Tous Étendre la sécurité sociale à tous: Une revue des défis, des pratiques et des options.
Transcription de la présentation:

ATELIER A MI – PARCOURS ÉTATS DES LIEUX ET PERSPECTIVES DU SECTEUR AGRICOLE ET RURAL EN MAURITANIE Nouakchott, Palais des Congres les 1er et le 2 Novembre Thème de la communication: Pauvreté, socio-économie et sécurité alimentaire M.Mohamed Ould Abba

PLAN DE LA PRESENTATION Etat des lieux de la pauvret é dans le secteur rural Syst è mes de production et dynamiques sociales en milieu rural S é curit é et ins é curit é alimentaires Orientations strat é giques en mati è re de lutte contre la pauvret é Orientations strat é giques en mati è re de s é curit é alimentaire

Etat de la pauvret é dans le secteur rural Donn é es: EPCV 2004; EMEA; EDSM; EDS; PAPCHILD; Incidence de la pauvret é et de l ’ extrême pauvret é mon é taires (2004): 46,7% et 27,9%; Zone rurale: abrite 74,8% des pauvres du pays et 61% des extrêmes pauvres, mais avec des disparit é s; Rural Fleuve (vall é e du fleuve S é n é gal):66,3% Rural Autre (zone aride): 57,2%; Zones et localit é s les plus pauvres: Aftout et Moughataa Rkiz et Moudj é ria.

Pauvret é dans le secteur rural (Suite) Groupes socio é conomiques les plus pauvres: ind é pendants agricoles et aides familiaux; Forte incidence de la pauvret é en monde rural: li é e à la faible diversification des sources de revenus et aux contraintes qui p è sent sur l ’ agriculture et l ’é levage; Monde rural: les ressources tiennent à des activit é s en partie al é atoires (conditions climatiques … ); il est é galement fortement marqu é par la vuln é rabilit é ; Pr é carit é de l ’ emploi rural: le sous-emploi touche au moins la moiti é de la population occup é e; Grande vuln é rabilit é des m é nages dirig é s par une femme.

Pauvret é des conditions de vie TBS: disparit é prononc é e entre milieux (102,6% en milieu urbain contre seulement 62,4% dans le rural) et entre wilaya; Ecart significatif entre le premier et le cinqui è me quintiles: l ’é ducation demeure favorable aux enfants issus des milieux financi è rement ais é s; Taux d ’ analphab é tisme chez les adultes (15 ans et plus): varie sensiblement avec le niveau de vie; Taux d ’ utilisation des structures de sant é en milieu rural: en baisse entre 2000 et 2004; La couverture vaccinale reste en de çà des objectifs vis é s notamment en milieu rural; Mortalit é maternelle: constitue encore l ’ un de principaux d é fis de sant é publique; En milieu rural, l ’ approvisionnement en eau se fait encore dans des conditions d ’ hygi è ne pr é caires, dans la mesure o ù environ 12% seulement s ’ alimentent d ’ une source s é curis é e.

Pauvret é des conditions de vie (Suite) En mati è re de logement, un tiers des m é nages mauritaniens vit encore dans un habitat pr é caire (logement en tente, baraque ou case). Cette proportion est de 13% pour le milieu urbain contre 46,8% pour le milieu rural; En mati è re de combustibles de cuisine, le bois reste la premi è re source d ’é nergie. Le taux d ’ utilisation du gaz butane n ’ est que de 15% en milieu rural.

Syst è mes de production et dynamiques sociales Le syst è me de « dieri » ; Le syst è me de cultures derri è re barrages - bas- fonds; Le syst è me de d é crue naturelle ou contrôl é e; Le syst è me oasien; Le syst è me irrigu é ; syst è me sp é cifique li é à l ’ exploitation du mara î chage; Pratiques culturales: caract é ris é es par la simplicit é et le peu d ’é volution des technologies utilis é es; La propri é t é des terres est en phase de transition d ’ un statut de bien collectif vers un statut de bien priv é ; Ces syst è mes de production restent marqu é s par l'autoconsommation pour l'alimentation humaine et animale.

Syst è mes de production et dynamiques sociales (Suite): principales contraintes contraintes agro- é cologiques et climatiques (insuffisance spatio-temporelle des pluies, d é gradation des terres, am é nagements hydro agricoles en majorit é mal con ç us et/ou r é alis é s de fa ç on sommaire, mal entretenus, peu é quip é s ) ; Les cultures pluviales sont pratiqu é es de fa ç on archa ï que, tandis que les cultures irrigu é es cumulent des handicaps majeurs li é s à la faiblesse de l ’ encadrement, à la d é gradation des p é rim è tres, au faible niveau d ’ approvisionnement en intrants, à l ’ endettement des exploitations, aux probl è mes de stockage et de commercialisation des r é coltes, etc. ; L ’ insuffisance des investissements, le faible niveau d ’ organisation, de formation et de moyens des producteurs, l ’ enclavement et le co û t é lev é des transports.

Production animale L ’é levage continue de dominer l ’é conomie rurale, avec 13,6% du PIB, 77,2% de la valeur ajout é e du secteur rural (en 2003) et 1,4 Unit é de Bêtes Tropicales (UBT) par habitant; L' é levage extensif; L' é levage s é dentaire pratiqu é dans la Vall é e; L ’é levage laitier p é riurbain d é velopp é aux alentours des grandes villes; Chez les populations pauvres et vuln é rables, l ’é levage constitue une strat é gie de survie fondamentale pour faire face à la pauvret é. Il est souvent combin é à l ’ agriculture comme activit é secondaire et joue une fonction de s é curit é importante face aux al é as agricoles; Caract è re fortement redistributeur de la valeur ajout é e d é gag é e par les activit é s d ’é levage: salaires des bergers, puisatiers, artisans du cuir, Zekat, Mniha, Houbse, dons de viande ou de lait, etc …

Emploi Emploi: la contribution du secteur rural est cruciale dans la mesure o ù plus de la moiti é de la main-d ’œ uvre nationale est employ é e au niveau de ce secteur. Parmi les emplois offerts, trois sur quatre rel è vent du sous-secteur agricole tandis que le quatri è me revient à l ’é levage; Les ind é pendants repr é sentent 60% de l ’ ensemble de la population occup é e. Dans l ’ agriculture, plus d ’ un individu sur trois est occup é en tant qu ’ ind é pendant; Les femmes sont plus actives en milieu urbain (42,8%) qu ’ en milieu rural, avec une situation inverse pour les hommes : 83,8% des hommes en milieu rural sont actifs alors que ce taux n ’ est que de 80,5% en milieu urbain.

S é curit é alimentaire D é ficit pluviom é trique r é current et insuffisance chronique en mati è re de production c é r é ali è re; Demande c é r é ali è re: 26% au titre du riz, 40% au titre du bl é et 34% au titre des autres c é r é ales traditionnelles; En mati è re d ’é levage, le pays n ’ est autosuffisant qu ’ en viandes rouges; Ce n ’ est que dans la vall é e du fleuve S é n é gal que l ’ autoconsommation approche 10% de la valeur totale de la consommation des m é nages ruraux; Dans les r é gions rurales, les d é penses d ’ alimentation repr é sentent pr è s de 70% du budget des m é nages; La pr é carit é est grande et l ’ instabilit é des prix des produits alimentaires (p é riode de soudure) entra î ne de graves d é ficits alimentaires saisonniers; L ’ aide alimentaire couvre une part importante des besoins alimentaires des m é nages.

S é curit é alimentaire (Suite) Enquête D é mographie et Sant é : 35% des enfants souffrent de malnutrition chronique et 17% de malnutrition s é v è re. La pr é valence de la malnutrition aigue se situe entre 10 et 25 % selon des investigations r é centes.

Orientations strat é giques: LCP Promotion d ’ une politique int é gr é e de d é veloppement rural. Ancrage de la croissance dans la sph è re é conomique des pauvres; Politiques d ’ acc é l é ration de la croissance, avec des mesures redistributives; Mesures sp é cifiques aux syst è mes de production Mesures à caract è re transversal.

Orientations strat é giques: S é curit é alimentaire Promotion de solutions durables; Renforcement du syst è me d ’ alerte pr é coce; Am é lioration des capacit é s d ’ intervention; Am é lioration de la coordination et renforcement des capacit é s des intervenants en tenant compte des recommandations de la politique nationale de d é veloppement de la nutrition.