Le devenir des diplômés de DUT Neuvième enquête nationale

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Transcription de la présentation:

Le devenir des diplômés de DUT Neuvième enquête nationale Au début des années 2000, le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a souhaité généraliser le principe de l’évaluation aux IUT et à leurs départements. Les directeurs d’IUT ont été associés à cette démarche. Le groupe de travail chargé de définir la démarche proposa une méthode permettant de dépasser le seul examen des formations pour prendre en compte l’ensemble du pilotage des instituts. Le principe d’une première étape reposant sur une auto-évaluation des IUT et de leurs départements fut retenu. Un grand nombre de critères allant du mode de gouvernance à la recherche, en passant par la formation, les relations internationales, la vie étudiante… furent définis. Il était légitime que parmi ces critères, soit privilégiée la connaissance des trajectoires empruntées par les diplômés de DUT à l’issue de leur formation. Il fut acquis que cet examen ne devait se limiter aux seuls parcours se traduisant par une insertion immédiate. Les résultats de ces enquêtes ont permis de contribuer aux nombreuses réflexions engagées sur le pilotage des IUT, aussi bien au plan local que national. La présentation qui suit restitue les premiers résultats de la neuvième enquête nationale, tout en les mettant en perspective avec les résultats des huit enquêtes qui ont précédé. Assemblée générale des Directeurs d’IUT Annecy, le 25 mai 2012 Michel LE NIR (ADIUT) – Audrey COQUARD (DGESIP) Mickaël SPENNATO (ADIUT)

Plan de l’intervention 1. Principaux éléments de cadrage 2. Eléments de contexte 3. Qualité des retours de l’édition 2010-2011 4. Premiers résultats : - Les principales trajectoires post-DUT - Le choix d’une insertion professionnelle rapide et durable - La recherche d’un emploi pour les diplômés du seul DUT Cette présentation a été réalisée à l’occasion de l’assemblée des Directeurs d’IUT qui a eu lieu le vendredi 25 mai 2012. Ce document fera, d’abord, l’objet de quelques rappels méthodologiques et fournira quelques éléments de cadrage nationaux, notamment sur la qualité des retours de cette nouvelle édition. Dans un deuxième temps, plusieurs résultats seront présentés. Ils porteront sur une vision globale des trajectoires présentées. Cette analyse des trajectoires permettra d’identifier quelques profils types de populations sur lesquels un examen plus détaillé sera réalisé : diplômés privilégiant une insertion immédiate et durable, diplômés prolongeant leur DUT par une année supplémentaire d’études, avec un focus sur les diplômés choisissant de préparer une licence professionnelle, diplômés toujours en études au moment de l’enquête… Ces résultats feront l’objet de nombreuses communications au niveau local, régional ou national. - Le choix de différer son entrée dans la vie active - Le choix d’une licence professionnelle - L’insertion professionnelle à l’issue d’une licence professionnelle - Des diplômés toujours en études 5. Premières conclusions et perspectives 2

1. Principaux éléments de cadrage Lors des six premières éditions de l’enquête, le protocole d’enquête avait été maintenu. Il correspondait à celui mis en place dès la première année par un groupe de travail composé de représentants de la DES (Direction de l’Enseignement Supérieur), de l’ADIUT et du Centre d’Etudes et de REcherches sur les Qualifications. L’enquête était réalisé deux ans et demi après la sortie des diplômés. Elle concernait tous les diplômés quel que soit le parcours emprunté (formation initiale, alternance, formation continue…). La situation de référence était la situation au 1er novembre de l’année N+2. Le questionnaire comprenait initialement une soixantaine de questions, mais également des filtres permettant de détailler les différentes situations dans lesquelles pouvaient se trouver les diplômés (études, emploi, inactivité…). Par la suite le questionnaire évolua à la marge. Lors de la septième enquête, le contexte évolua fortement sous l’impulsion de la LRU et de l’émergence de critères visant à mesurer la performance des universités. Le principe d’une enquête unique pour les différents niveaux de sortie du système éducatif de l’enseignement supérieur fut retenu. La difficulté est que cette enquête ne s’intéressait qu’aux sortants (à peine 20% des DUT) et s’accompagnait d’un questionnaire beaucoup plus limité. L’ADIUT qui attachait énormément d’importance au maintien d’un dispositif d’enquête s’adressant à tous les diplômés de DUT, quel que soit leur parcours, et permettant une analyse fine des environnements professionnels des diplômés ayant privilégié l’insertion démarcha la DGESIP afin de trouver une méthode d’enquête préservant une démarche originale tout en permettant au Ministère de disposer des informations requises par la nouvelle démarche confiée au SIES.

L’origine des enquêtes L’année 2000 le Ministère de l’Enseignement Supérieur décide la généralisation de l’évaluation des IUT et de leurs départements. Un groupe de pilotage associe des représentants du Ministère et de l’ADIUT. Rapidement le suivi des diplômés s’impose comme un passage incontournable de cette évaluation. Un groupe de travail est mis sur pied associant le Ministère, l’ADIUT et des responsables du Céreq. Une fois la démarche définie, reste à trouver l’outil adapté.

- Identification des trajectoires des diplômés Les objectifs - Identification des trajectoires des diplômés Connaissance de l’environnement professionnel des diplômes Connaissance des principales poursuites d’études - Renforcement de la communication - Contribution à l’évaluation des formations - Elaboration d’indicateurs de pilotage du réseau IUT

Les enquêtes en quelques chiffres - Neuf enquêtes réalisées depuis 2003 - La quasi-totalité des IUT impliqués - Plus de 600 départements - Plus de 45 000 diplômés enquêtés chaque année - Elaboration d’indicateurs de pilotage du réseau - Près de 200 000 questionnaires recueillis

Les principaux choix méthodologiques - Une enquête adressée à tous les diplômés - Deux ans et demi après l’obtention de leur diplôme - Un questionnaire commun comportant une soixantaine de questions, en majorité fermées - Une administration décentralisée des questionnaires (via internet, par courrier ou par téléphone) - De multiples utilisations aux différents niveaux d’observation (national, régional, local)

Les principaux choix méthodologiques et le mode d’organisation 1. Une enquête adressée à tous les diplômés 4. Une administration décentralisée des questionnaires (via internet, par courrier ou par téléphone) 2. Deux ans et demi après l’obtention de leur diplôme 5. De multiples utilisations aux différents niveaux d’observation (national, régional, local) 3. Un questionnaire commun comportant une soixantaine de questions, en majorité fermées

Le questionnaire

2. Eléments de contexte

Conjoncture économique de la France en 2009 Le krach de l’automne 2008 débouche sur une crise économique qui touche la plupart des pays industriels. La France entre en récession en 2009. Cette crise est marquée par un ralentissement du commerce international, une baisse des prix des produits de base et une hausse du chômage.

3. Qualité des retours de l’édition 2011-2012

Un bilan globalement positif 74 IUT enregistrent un taux de retour en progression par rapport à l’année précédente Une mention spéciale pour les IUT d’Avignon, Lannion, Montpellier, Nancy Brabois, Nantes, Saint-Brieuc et Toulon 65 IUT ont un taux de retour supérieur à 50% (48 pour les diplômés de 2008) 54 ont un taux supérieur à la moyenne nationale Le taux de retour net s’élève à 53,8% au 7 mai (49,9% pour les diplômés 2008)

Une forte implication des IUT La première édition de l’enquête réalisée en collaboration avec le SIES avait conduit à une baisse sensible des IUT impliqués dans la démarche. Le nombre d’IUT ayant respecté le protocole en 2010 s’élevait à 111, soit 97% des IUT. Cette année, 113 IUT se sont inscrits dans la démarche en respectant le protocole DGESIP-SIES – ADIUT, soit 98% des IUT. 1 IUT n’a pas respecté le protocole. Le taux de retour enregistré cette année est de 53,8%. Il est à mettre en perspectives avec le taux de 49,9% enregistré l’an dernier dans des conditions voisines. Compte tenu des limites plus contraignantes (date de lancement, date limite de récupération des questionnaires…) que lors des premières années, ont peut estimer que c’est l’un des meilleurs résultats enregistrés en neuf ans. Il reste que les résultats font apparaître une très forte hétérogénéité quant à la qualité locale des retours (17% à 87%).

Une participation record des départements Cette année connait le nombre de département participant à l’enquête le plus élevé depuis le lancement des enquêtes (657 départements participants).

Les différents types de retour Internet est privilégié par la majeur partie des diplômés pour répondre à l’enquête. Le retour papier reste le deuxième moyen le plus utilisé avec presque un diplômé sur 5. Un nouvelle outil pour répondre mis en place cette année fait son apparition, le smartphone (1% des diplômés).

Des différences selon les spécialités Il est intéressant de constater qu’en fonction de la spécialité, les affinités avec les outils à disposition pour répondre varient de manière assez importante. Mais ce graphique est sujet à des interrogations car les résultats vont aussi dépendre de la méthode utilisé par les IUT pour obtenir les réponses de leurs anciens diplômés.

Des différences selon les IUT Ce nuage de point, souligne la diversité des situations en tenant compte du nombre plus ou moins important de diplômés à enquêter par IUT. Ainsi, l’IUT de Toulouse, atypique par sa taille obtient un taux de retour supérieur à 70%.

Des différences selon les spécialités Les taux de retour distingués par spécialités. Un taux de retour global de 53,8% (49,9% l’année dernière) au 7 mai 2012.

4. Premiers résultats

Situation au moment de l’enquête Avant d’étudier les principales trajectoires empruntées par les diplômés, il était intéressant de connaître leur situation au moment de l’enquête, soit 30 mois après l’obtention de leur DUT. La question traitée qui portait sur la « situation principale actuelle » dans laquelle se trouvait les diplômés constituait également un filtre permettant de décrire plus en détail les différentes situations des diplômés au 1er décembre 2011 : diplômés en études, diplômés en reprise d’études, diplômés en emploi, diplômés en recherche d’emploi, diplômés sans emploi mais ne cherchant pas d’emploi. Outre l’information apportée par cette variable il faut avoir à l’esprit qu’elle constitue l’un des filtres les plus importants du questionnaire, distinguant plusieurs sous-populations : les diplômés qui ont poursuivi leurs études depuis trois ans, que cela soit de manière linéaire ou non, les diplômés en reprise d’études, les diplômés sans activité, les diplômés en emplois et les diplômés en recherche d’emploi. A la lecture des résultats on constate qu’un diplômé sur deux n’a jamais été en situation potentielle de travail ; à l’exception des stages ou des contrats salariés (contrats d’apprentissage ou de professionnalisation) signés en cours de formation. Cependant, ce groupe se compose d’individus ayant pu connaître des parcours très variés et pour certains complexes. Une partie seulement de ces individus entame, en effet, une formation susceptible de les conduire à un diplôme de niveau I. Les diplômés en situation d’emploi ne représentent qu’un peu plus d’un tiers des étudiants ayant obtenu leur DUT deux ans et demi plus tôt. Les étudiants qui se déclarent en recherche d’emploi au moment de l’enquête peuvent avoir quitté le système éducatif depuis plus ou moins longtemps.

Situation au moment de l’enquête de 2001 à 2009 Après avoir examiné la situation déclarée au moment de l’enquête par les diplômés sortis en 2009, il peut-être intéressant de la comparer avec les situations déclarées par les huits promotions précédentes. Cette comparaison souligne le recul de la proportion de diplômés se trouvant en emploi au moment de l’enquête. Si 45% des diplômés 2001 se trouvaient en emploi 30 mois après l’obtention de leur DUT, on constate que cette proportion ne représente plus que 36% pour les diplômés 2009. Cette baisse constatée de la proportion de diplômés a, d’abord, été compensée par la progression des situations d’études (diplômés toujours en études depuis l’obtention de leur DUT). La proportion des diplômés en reprise d’études, bien que plus marginale a également progressé au cours des dernières années. Les diplômés se déclarant en inactivité enregistrent également leur meilleur score lors de cette neuvième enquête, même si leur effectif reste globalement faible.

L’identification des parcours Cette « arbre » reconstitue les 8 parcours envisageables par un diplômé de DUT, jusqu’à N+2 depuis l’obtention du DUT. Deux situations peuvent être identifiées l’année post-DUT : « en études » ou « en situation potentielle de travail ». L’année suivante s’ajoute à ces deux possibilités les situations de « reprise d’études ». Il est possible de distinguer à nouveau ces trois situations l’année de l’enquête. Sur les diapositives suivante, ,nous regrouperons les quatre parcours intégrant des reprises d’études pour n’en faire qu’un seul qui s’intitulera « autre parcours ».

Les parcours des diplômés 2009 Quatre parcours concentrent 91% des situations. Le premier type de parcours concerne les étudiants toujours en études depuis l’obtention de leur DUT (48% des diplômés). On constate que la deuxième population la plus importante concerne les diplômés qui ont poursuivi leurs études une seule année (20%). Le troisième groupe concerne les diplômés ayant privilégié une insertion immédiate et durable. Ces diplômés (13% de la population) peuvent se trouver ou non en emploi, mais ils ont tous en commun de ne pas avoir poursuivi ou repris d’études entre le moment où ils ont obtenu leur DUT et le moment où ils ont été enquêtés. Les deux dernières sous-populations représentent chacune 10% et 9% des diplômés. La première concerne les diplômés qui ont poursuivi leurs études pendant deux ans. Le dernier groupe agrège des diplômés ayant connu des parcours très variables (quatre parcours possibles alternant des phases de formation et d’insertion potentielle).

L’évolution des parcours Lors des premières enquêtes nous avions constaté que la baisse régulière des diplômés ayant privilégié une insertion immédiate et durable bénéficiait aux études longues. A partir de la promotion diplômée en 2004 nous avions observé que la baisse de l’insertion qui se poursuivait, s’accompagnait d’une poussée des études courtes (une seule année), notamment sous l’impulsion des licences professionnelles. Sur les dernières années, on constate que la baisse de l’insertion professionnelle se ralentit. Mais le phénomène nouveau dont nous avions ressenti les prémisses lors de la septième enquête se confirme : la progression des études courtes (licence professionnelle) semble marquer le pas ou avoir atteint un seuil. Pour les diplômés 2008 on observe une légère progression des études longues et des études de deux ans au détriment de l’insertion à un niveau DUT ou DUT+1. Pour les diplômés 2009, tous les parcours augmente légèrement sauf l’insertion immédiate et durable qui descend jusqu’à 12,7%. Le poids des parcours intégrant des phases d’insertion et d’études progressent régulièrement depuis l’enquête sur les diplômés 2005.

Les parcours selon les spécialités Lorsque l’on compare les différentes spécialités, on constate une grande hétérogénéité des parcours privilégiés par les diplômés de DUT 2009. Sans rechercher l’exhaustivité il peut être intéressant d’isoler quelques spécialités présentant des profils très variés : les titulaires d’un DUT Gestion Logistique et Transport et Carrières Sociales sont ceux qui privilégient le plus l’insertion immédiate et durable. Quand ils décident de prolonger leurs études les parcours peuvent être courts (28% et 30% entreprennent une seule année d’études) ou longs (26% et 29% sont toujours en études trois ans après l’obtention du DUT), les titulaires d’un DUT Mesures Physiques à l’inverse poursuivent très majoritairement leurs études et ces études sont souvent très longues (60% sont toujours en études au moment de l’enquête), les titulaires d’un DUT Hygiène Sécurité Environnement, du DUT Carrières Sociales et du DUT Génie Thermique et Energie se distinguent quant à eux par une proportion importante de diplômés privilégiant des études d’une seule année (environ 30%) les titulaires d’un DUT Génie Industriel et Maintenance, d’un DUT Services et Réseaux de Communication ou d’un DUT Carrières Juridiques se distinguent par un taux d’études de deux années après le DUT supérieur à la moyenne.

Insertion à « DUT » ou « DUT +1 » La recherche d’un diplôme conduisant au grade de licence se développant progressivement, il pouvait être intéressant d’agréger les diplômés de DUT ayant choisi une insertion immédiate et durable avec les diplômés ayant poursuivi leurs études une seule année. On observe alors que des spécialités comme le DUT Carrières Sociales ou le DUT Gestion Logistique et Transport enregistrent des taux d’insertion à bac+2 ou bac+3 supérieurs à 50%. La grande majorité des spécialités se situent entre un tiers et une moitié de diplômés cherchant à s’insérer avec un diplôme de niveau bac+2 ou bac+3. Seule la spécialité Carrières Juridiques enregistre un taux cumulé (DUT ou DUT+1) inférieur à 25%. Il faut toutefois, pour être précis, se rappeler que parmi les diplômés n’ayant pas privilégié l’une des quatre principales trajectoires (insertion immédiate et durable, une année d’études, deux années d’études ou trois années d’études), certains ont choisi une insertion immédiate après l’obtention du DUT, avant de reprendre des études une ou deux années plus tard (ils sont par conséquent comptabilisés dans le parcours « autre »).

Les situations immédiates post-DUT Lorsque l’on s’intéresse au taux d’insertion professionnelle, il convient de se rappeler que deux populations sont concernées : les diplômés ayant privilégié une insertion immédiate et durable et les diplômés ayant décidé de quitter le système éducatif pour y revenir l’année suivante ou l’année d’après. Trois des huit parcours possibles doivent donc être agrégés. Si 13% des diplômés s’insèrent durablement, ils sont 18,5% à privilégier une sortie, plus ou moins durable, du système éducatif. Cette proportion est passée de 34% à 18,5% en neuf ans. Cette baisse a été importante lors des quatre premières années d’enquêtes, cette population passant de 34% à 24% (- 10 points), alors que la baisse n’a été que de cinq points au cours des cinq années suivantes. Les poursuites d’études immédiates ont donc progressé rapidement au cours des quatre premières années d’enquêtes, pour augmenter plus légèrement les années suivantes. Nous avons montré lors des enquêtes précédentes que la plupart des diplômés étaient touchés par ce phénomène quel que soit leur profil. La baisse de l’insertion a été rapide pour certaines catégories comme les alternants qui, même s’ils concentrent un nombre de diplômés prêts à s’insérer plus important, ont enregistré une progression significative des poursuites d’études. Le même phénomène a été observé pour les diplômées. Plus l’écart était important au départ (entre diplômés et diplômées, entre alternants et étudiants formés de manière plus classique…) plus le phénomène de poursuites d’études s’est accéléré.

Les parcours selon le type de DUT Si l’on distingue les diplômés titulaires d’un DUT secondaires des diplômés titulaires d’un DUT tertiaire, on observe que les premiers ont une propension plus importante à poursuivre leurs études. Ils enregistrent, en outre, une proportion d’études longues particulièrement importante. En effet, un diplômé sur deux, issu d’un DUT secondaire, poursuit ses études pendant trois ans à l’issue du DUT. On verra par la suite que les écoles d’ingénieurs accueillent la majorité de ces diplômés. Les titulaires d’un DUT tertiaire s’insèrent professionnellement davantage (14% contre 11%). Les diplômés de DUT secondaires sont légèrement plus nombreux (en proportion) à poursuivre une année d’études à l’issue du DUT, tandis que les diplômés de DUT tertiaires sont plus nombreux à poursuivre deux ans. Enfin les diplômés de DUT tertiaires sont plus nombreux à enregistrer des parcours alternant périodes d’études et périodes d’insertion.

Les parcours selon le type de DUT Une comparaison de l’évolution des trajectoires constatée au cours des neuf années d’enquêtes souligne une évolution identique pour les deux grandes familles de spécialités. L’écart de 3 à 4 points constaté sur la parcours de l’insertion immédiate et durable pour les diplômés 2001 se maintient au cours des neuf années. La proportion des diplômés issus de DUT tertiaires à privilégier une insertion immédiate et durable reste supérieure. La progression des études supplémentaires d’une année sous l’impulsion des licences professionnelles connaît un évolution assez similaire avec une période de croissance nette entre les diplômés 2001 et les diplômés 2005. Si la part des études courtes progresse encore l’année suivant pour les spécialités secondaires, une stagnation voire une inversion de tendance s’observe ensuite pour les deux populations. Les parcours intégrant deux années supplémentaires d’études à l’issue de DUT étaient plus prisés pour les diplômés issus de spécialités tertiaires, avec un écart de 7 points pour les diplômés 2001. Si la proportion est restée relativement stable pour les diplômés issus de spécialités secondaires, la baisse de cette proportion pour les spécialités tertiaires est continue jusqu’en 2007 faisant se réduire l’écart progressivement entre les deux familles. Il n’est plus que de 2 points pour les diplômés sortis en 2009. Les diplômés issus de spécialités secondaires privilégient des études longues, 46% pour les diplômés de DUT 2001 contre 34% pour les diplômés issus de spécialités tertiaires. Cet écart significatif se maintient lors des cinq premières années d’enquête. Par la suite la progression des études longues chez les diplômés de DUT tertiaires tend à réduire l’écart à 5 point pour les diplômés sortis en 2009. Enfin les autres parcours sont plus importants pour les diplômés issus de spécialités tertiaires. Sur les trois dernières années d’enquête une progression est constatée aussi bien pour les diplômés de DUT secondaires que pour les diplômés de DUT tertiaires.

Les parcours selon le genre Les diplômés poursuivent davantage leurs études que les diplômées : 79,1% contre 76,6%. De plus ceux-ci privilégient plutôt des études longues. Près d’un diplômé sur deux effectue trois années d’études après l’obtention du DUT contre 46% pour les diplômées. Si l’on n’observe pas d’écart en ce qui concerne les études se traduisant par deux années supplémentaires, les diplômées ont tendance à être légèrement plus représentées pour les parcours intégrant une seule année d’études.

Les parcours selon le genre Les trajectoires privilégiées par les diplômés et les diplômées de DUT 2001 présentaient des différences significatives. La propension à poursuivre des études longues était importante pour les hommes, tandis que les femmes privilégiaient insertion immédiate et études courtes. Neuf années plus tard, les différences se sont progressivement estompées. Si les diplômés tendent à poursuivre plus longtemps leurs études (trois années d’études supplémentaires), l’écart avec les diplômées s’est réduit. Les autres parcours enregistrent moins de 2% d’écarts entre les hommes et les femmes.

Les parcours selon le baccalauréat Les années précédentes nous avions pu confirmer que le baccalauréat d’origine avait un impact significatif sur les parcours post-DUT. Les titulaires d’un baccalauréat professionnel avaient une propension à poursuivre leurs études bien moindre que les titulaires de baccalauréats technologiques qui eux-mêmes avaient une propension à moins poursuivre que les diplômés titulaires d’un baccalauréat général. La neuvième enquête nationale confirme que les écarts restent significatifs entre bacheliers généraux et bacheliers technologiques. Les premiers poursuivent à 81% leurs études contre 71% pour les seconds. 53% des titulaires d’un baccalauréat général poursuivent leurs études trois ans contre 34% pour les titulaires d’un baccalauréat technologique. Si le taux d’insertion immédiate et durable est beaucoup plus important chez les bacheliers technologiques, 19% contre 10% pour les bacheliers généraux, l’attrait pour le grade de licence est également plus important : un diplômé titulaire d’un baccalauréat technologique sur quatre poursuit une année d’études à l’issue du DUT, contre seulement 19% pour les titulaires d’un baccalauréat général.

Les parcours selon le baccalauréat La propension des titulaires de baccalauréats généraux à poursuivre leurs études à l’issue du DUT est plus importante que celle des titulaires de baccalauréats technologiques. L’écart entre les deux populations, si l’on se limite aux parcours de trois années d’études supplémentaires s’est toujours situé entre 16 et 19 points. Un autre fort écart, allant de 9 à 13 points a toujours distingué les deux populations sur le parcours de l’insertion immédiate et durable. Cependant les tendances dans les deux populations sont les mêmes, l’insertion immédiate et durable baisse d’année en année tandis que les poursuites d’études courte (une année supplémentaire) ont gagné du terrain jusqu’en 2006. La proportion de diplômé ayant poursuivie les études pendant 3 années à augmenté de 2001 à 2009 en passant par une période de faible déclin.

Les parcours selon la situation initiale On constate que les diplômés qui étaient néo-bacheliers à leur entrée à l’IUT ont une propension plus importante à poursuivre leurs études et à privilégier des études longues. Les diplômés qui avaient vécu une première expérience d’études supérieures avant leur entrée à l’IUT s’insèrent davantage à l’issue de cette formation (3,6 points d’écarts). L’écart entre les deux sous-populations joue principalement pour l’insertion par opposition aux études longues. En revanche le poids des études d’une ou deux années à l’issue du DUT sont voisins pour ces deux groupes. Les parcours plus complexes ne présentent pas non plus d’écarts significatifs entre les deux sous-populations.

Les parcours selon la situation initiale Les écarts entre les poids des parcours des diplômés qui étaient lycéens avant leur entrée à l’IUT et de ceux qui étaient étudiants se sont progressivement réduits. L’écart qui demeure porte principalement sur les études longues, pour ceux qui étaient lycéens à leur entrée à l’IUT et l’insertion immédiate et durable pour ceux qui étaient déjà étudiants. Il n’y a pas de différences en ce qui concerne le poids des poursuites d’études dont la durée est d’une ou deux années après le DUT.

Les parcours selon la nature de la formation Les étudiants qui ont bénéficié de la signature d’un contrat salarié pendant leur formation en DUT, qu’il s’agisse d’un contrat d’apprentissage ou d’un contrat de professionnalisation, que ce contrat ait été signé au titre des deux années ou au titre de la seule deuxième année, visent davantage l’insertion professionnelle à l’issue du DUT (22% contre 11%). Ils sont également plus nombreux, proportionnellement, à poursuivre leurs études une année supplémentaire avec le double objectif d’accéder à un grade de licence tout en bénéficiant d’une nouvelle expérience professionnelle significative. Les diplômés formés pendant leur DUT dans le cadre de la voie initiale classique ont une propension à suivre davantage des études longues. Ils sont 51% à poursuivre trois années supplémentaire après l’obtention de leur DUT, contre 34% pour les alternants.

Les parcours selon la nature de la formation Ce qui frappe à la lecture du diagramme c’est la différence de pentes relatives au poids des diplômés privilégiant une insertion immédiate et durable. Une baisse progressive de ce type de parcours est constatée aussi bien pour les diplômés qui avaient été formés par la voie de la formation initiale « classique » que pour les diplômés formés en alternance. Cependant la baisse est beaucoup plus importante pour les diplômés formés en alternance. Ceux-ci sont passés de 54% d’insertion immédiate et durable à 22%, soit une baisse de 32 points contre seulement 13 points pour les étudiants issus de la formation initiale. L’écart entre la proportion de diplômés de DUT 2001 ayant privilégié une insertion immédiate et durable après avoir été formés par la voie de la formation initiale classique et la proportion de diplômés de DUT 2001 ayant privilégié une insertion immédiate et durable après avoir été formés en alternance était de 30 points. Pour les diplômés de DUT de 2009 cet écart n’est plus de que 11 points. Si l’écart entre les deux populations reste supérieur à 10 points en ce qui concerne les études longues, en revanche les études d’une seule année ont vu le rapport entre ces deux populations s’inverser. Le poids des parcours d’une année d’études supplémentaire était, en 2001, de 12% pour les étudiants formés par la voie de la formation initiale classique contre 9% pour les alternants. Pour les diplômés 2009 formés classiquement, le poids de ces parcours représente 20%, contre 24% pour les diplômés ayant bénéficié de l’alternance.

Les parcours boursiers/non boursiers Le fait de bénéficier d’une bourse n’est pas un facteur impactant le parcours du diplômés. Les différences constatées sont faibles, seul le parcours de l’insertion immédiate et durable semble légèrement plus privilégié par les non boursiers.

Le choix d’une insertion rapide et durable

Situation a deux ans et demi Cette diapositive, comme les neuf diapositives suivantes porte sur les diplômés qui ont privilégié une insertion immédiate et durable. Ces diplômés n’ont ni poursuivi ni repris d’études entre le moment où ils ont obtenu leur DUT et le moment où ils ont été enquêtés. Lorsque l’on observe leur situation au moment de l’enquête, deux ans et demi après l’obtention de leur DUT, on constate que 86% d’entre eux sont en emploi, tandis que 11% recherchent un emploi. Les 3% restant se déclarent en inactivité (parmi lesquels nous retrouvons des personnes en situation de congé parental, en situation de femme au foyer, en statut de création d’entreprise, en séjour à l’étranger…).

Evolution de la situation a deux ans et demi Si l’on compare la situation présentée dans la diapositive précédente avec les résultats des huit enquêtes précédentes, on observe, que la proportion de diplômés en emploi a fluctué entre 85,5 et 91%. Si la situation des diplômés 2005 constituait un pic avec un peu plus de 91% de diplômés en emploi, les diplômés 2007 et 2008 enregistrent, pour leur part, le résultat le plus faible des huit enquêtes précédentes. Mais l’année 2009 enregistre une nouvelle baisse, la plus importante depuis 2001, pour arriver à 85,5% de diplômés en emploi. Compte tenu des tensions constatées sur le marché de l’emploi au cours des dernières années, on ne peut pas être complètement surpris par ce résultat qui aurait d’ailleurs pu être plus faible encore. Ce diagramme laisse également apparaître une progression du pourcentage de diplômés se déclarant en inactivité.

Situation à deux ans et demi par spécialité (Diplômés ayant privilégié une insertion immédiate et durable) Si globalement la proportion de diplômés 2009 ayant privilégié une insertion immédiate et durable, et se trouvant en emploi au moment de l’enquête est importante (85,5%), une distinction par spécialité permet de souligner que cette proportion est encore plus forte pour les diplômés issus de spécialités comme le DUT Génie Chimique - Génie des Procédés, le DUT Informatique, le DUT Carrières Juridiques et le DUT Mesures Physiques… Toutes ces spécialités enregistrent un taux de diplômés en emploi, au moment de l’enquête, supérieur à 90%. A l’opposé du spectre, on trouve des spécialités comme le DUT Statistique et Informatique Décisionnelle, le DUT Gestion Administrative et Commerciale, le DUT Carrières Sociales dont la proportion de diplômés en emploi, au moment de l’enquête se situe plutôt entre 70 et 80%. Quelques spécialités enregistrent un taux d’inactivité (diplômés sans emploi mais ne recherchant pas d’emploi) supérieur à la moyenne. C’est le cas du DUT Statistique et Informatique Décisionnelle qui connaît un taux d’inactivité record (18%) et dans une moindre mesure les DUT Carrières sociales, Génie Mécanique et Productique et Génie Civil (5% contre 3% en moyenne pour l’ensemble des spécialités).

La nature des contrats de travail En ce qui concerne le statut du contrat de travail, on observe que le CDI constitue la situation la plus fréquente. Si l’on ajoute les diplômés sous statut de fonctionnaire, les professions libérales et les travailleurs indépendants, cette population représente alors 74% des diplômés. 18% des diplômés ont, pour leur part, signé un contrat à durée déterminée (CDD), tandis que 4% des diplômés effectuent des missions d’intérim.

Evolution de la nature des contrats de travail Si la proportion de diplômés en emploi est restée assez élevée comme cela a été évoqué précédemment, on constate cependant que le poids des CDI (et assimilés) est en baisse depuis quatre ans. Près de 81% des diplômés 2006 qui avaient privilégié une insertion immédiate et durable se trouvaient en CDI, deux ans et demi après l’obtention de leur DUT. Cette proportion avait connu une baisse pour les diplômés 2007 (79%), laquelle se confirme pour les diplômés 2008 (75%) et 2009 qui sont 74% à bénéficier d’un CDI. Le diagramme souligne d’ailleurs que cette évolution a surtout bénéficié aux contrats à durée déterminée qui représentent 18% des situations contre seulement 13% quatre ans plus tôt.

Nature des contrats de travail par spécialité (Diplômés ayant privilégié une insertion immédiate et durable) Si près de trois quart des diplômés ayant privilégié une insertion immédiate et durable et se trouvant en emploi au moment de l’enquête ont été en mesure de signer un contrat à durée indéterminée, les écarts sont importants d’une spécialité à l’autre. Cinq spécialités enregistrent des taux de CDI supérieurs à 80% : Génie Thermique et Electrique, Génie Civil, Informatique, Carrières Juridiques et Techniques de Commercialisation. Seul les diplômés du DUT Information et Communication enregistrent un taux de CDI inférieurs à 60%. Remarque : les effectifs en DUT Science et Génie des Matériaux sont très faibles (4 diplômés, 3 en CDI et 1 en intérim).

Quotité de l’emploi La très grande majorité des diplômés ayant privilégié une insertion immédiate et durable travaille à plein temps (93%). Cette répartition est très différente selon que l’on est un homme (5% de diplômés se déclarant à temps partiel) ou une femme (12% de diplômées se déclarant à temps partiel). Il est logique que les spécialités secondaires qui comptent davantage de diplômés que de diplômées enregistrent globalement un taux d’emploi à temps partiel plus faible (5% contre 11% pour les spécialités tertiaires).

Evolution des salaires Le niveau des salaires est apprécié de deux façons : le salaire net mensuel déclaré par les enquêtés et le salaire majoré pour lequel sont pris en compte primes et treizième mois. Le montant annuel des primes et treizième mois est ajouté au salaire net mensuel préalablement ramené à l’année (soit 12 mois). A partir du montant global obtenu, on recalcule un salaire mensuel en divisant le total par 12. L’indicateur de référence est la médiane qui partage la population en deux sous-population d’effectifs équivalents. Ainsi on peut dire pour les diplômés 2009 que 50% des personnes en emploi touchent un salaire net mensuel supérieur à 1400 et 50% des personnes en emploi touchent un salaire inférieur à 1400 euros. Le choix de la médiane permet de s’affranchir des fluctuations d’échantillonnage et d’éviter les erreurs de saisies trop importantes compte tenu du très court délais dont nous disposions pour exploiter les informations avant l’Assemblée Générale de l’ADIUT. Si l’on considère le salaire majoré, la médiane passe de 1400 à 1480 euros, 50% des diplômés en emploi qui avaient privilégié une insertion immédiate après le DUT et qui n’ont pas repris d’études par la suite touchent un salaire mensuel majoré supérieur à 1480 euros. Le diagramme indique également que salaires médians nets ou majorés ont progressé de 2004 à 2008 avant de stagner en 2009.

Salaires et spécialités Des différences significatives s’observent selon les spécialités. Les spécialités secondaires enregistrent plus souvent des salaires plus élevés, certaines spécialités dépassant 1500 euros de salaire médian net mensuel. A l’inverse, plusieurs spécialités tertiaires enregistrent des salaires nets mensuels se situant entre 1200 et 1300 euros.

Ecarts entre salaires nets et majorés Lorsque l’on compare le salaire médian net mensuel avec le salaire médian majoré, on constate également des écarts importants d’une spécialité à l’autre. Toutefois des écarts peuvent être supérieurs à 150 euros comme dans les spécialités Génie Mécanique et Productique, Techniques de commercialisation, Génie Civil. Pour certaines spécialités comme Carrières Sociales, la majoration n’a pas permis de compenser un salaire médian net mensuel plus faible que pour les autres spécialités. En revanche, les diplômés en Techniques de Commercialisation, comme on pouvait s’y attendre, compensent leur salaire de base avec une progression de l’ordre de 150 euros.

L’adéquation formation - emploi Enfin, concernant les diplômés ayant privilégié une insertion rapide sans reprise d’études, on observe qu’un peu moins de 57% d’entre eux ont le sentiment que leur emploi correspond à leur formation. Cette proportion connaît une baisse plus nette par rapport aux années précédentes. C’est le sentiment que le diplômé auraient pu occuper son emploi sans avoir le DUT qui augmente le plus par rapport aux années précédentes (+ 5,4 points). Alors que ce sentiment tournait autour des 25% depuis 2001. C’est sans doute un des effets de la crise qui a poussé des diplômés à accepter des postes sous qualifier afin d’éviter de se retrouver au chômage.

La recherche d’un emploi pour les diplômés du seul DUT

Salarié en recherche d’emploi (Diplômés ayant privilégié une insertion immédiate et durable) Les diplômés ayant privilégié une insertion immédiate et durable et occupant un emploi ont été questionnés afin de savoir s’ils étaient à la recherche d’une autre travail. Ils sont 25% à avoir déclaré se trouver en recherche d’emploi (27% pour les diplômés 2008). Par ailleurs, un peu plus d’un diplômé sur cinq, parmi ceux qui avaient déclaré occuper un emploi nécessitant une formation supplémentaire se déclare en recherche d’un nouvel emploi. Un diplômé sur cinq estimant que son emploi correspond au DUT qu’il a obtenu se déclare également à la recherche d’un nouvel emploi. A noter que les diplômés occupant déjà un emploi sont plus du double en proportion à se déclarer à la recherche d’un nouveau travail lorsqu’ils ne disposent que d’un temps partiel.

Domaine de recherche d’un emploi (Diplômés ayant privilégié une insertion immédiate et durable) Pour cette diapositive et celles qui suivent, deux populations ont été distinguées : les diplômés sans emploi recherchant un travail et les diplômés occupant déjà un poste mais se déclarant en recherche d’un nouvel emploi. Si pour les diplômés disposant déjà d’un emploi, la recherche d’un nouveau travail se fait majoritairement dans le domaine de spécialité du DUT, une majorité de diplômés sans emploi est prête à prospecter un domaine lié ou non à la spécialité du DUT obtenu. 14% des diplômés en recherche d’emploi ont, semble-t-il, fait un trait sur le domaine correspondant à la spécialité de leur DUT, contre 6,5% de ceux qui, bien qu’en emploi, déclarent rechercher un nouveau travail.

Aire géographique de recherche (Diplômés ayant privilégié une insertion immédiate et durable) Si concernant le domaine de spécialité des écarts sont observables entre les deux populations, en ce qui concerne l’étendue géographique constituant l’aire de prospection d’un emploi, peu de différences sont constatées entre les deux populations. Le département de résidence constitue le terrain de prospection privilégié, à 45% pour les diplômés sans emploi, contre 49% pour les diplômés déjà titulaires d’un poste. L’aire constituée par la Région de résidence et ses départements limitrophes constitue une priorité pour 79% des diplômés (34% si l’on exclut le département de résidence) occupant un emploi et 81% des diplômés sans emploi ( 32,5% si l’on exclut le département de résidence). Comme on peut le constater, près ou plus de 80% des diplômés, quel que soit leur statut, recherchent prioritairement dans une aire géographique ne dépassant pas la Région et ses départements limitrophes. Enfin, le diagramme indique que les candidats à l’expatriation sont légèrement plus nombreux, en proportion, parmi les diplômés occupant déjà un emploi.

Sollicitation d’organismes (Diplômés ayant privilégié une insertion immédiate et durable) Ce sont les diplômés sans emploi qui recourent le plus systématiquement aux organismes publics d’aide à l’emploi, 90% des diplômés. Le Pôle emploi constitue l’organisme le plus souvent cité par ceux-ci. Parmi ceux qui disposent déjà d’un emploi, le recours aux organismes publics d’aide à l’emploi est moins systématique. En effet moins d’un diplômé sur deux déclare avoir déjà engagé des démarches de ce type.

Candidatures et entretiens (Diplômés ayant privilégié une insertion immédiate et durable) Si l’exploitation des informations relatives aux nombres de candidatures effectuées et aux nombres d’entretiens obtenus, mérite un travail approfondi en matière d’apurement des fichiers de données, on observe qu’a priori le rapport nombre d’entretiens obtenus par rapport aux nombre de candidatures déposées est bien supérieur pour les diplômés disposant déjà d’un emploi. Ces derniers décrochent en général un entretien pour cinq candidatures, contre un entretien pour plus de dix candidatures pour les diplômés au chômage.

Le choix de différer son entrée dans la vie active

Poids des études immédiates post-DUT L’analyse des trajectoires évoque les diplômés qui ont fait le choix de privilégier une insertion immédiate et durable, c’est-à-dire qui ne reprennent pas d’études au cours des trois années qui suivent l’obtention du DUT. Certains diplômés peuvent avoir également privilégié une insertion immédiate à l’issue du DUT, mais pour diverses raisons ont repris leurs études au cours de l’une des deux années suivantes. Le cumul de ces différentes population permet d’estimer ceux qui, l’année post-DUT, ont tenté une première incursion sur le marché du travail. Ils représentent 18% des diplômés de DUT. 82% des diplômés privilégient, quant à eux, une poursuite d’études. Parmi ceux-ci, un quart poursuivent une année et un peu plus de 15% deux années. Comme nous l’avons évoqué précédemment, ce sont les diplômés qui poursuivent trois années qui sont les plus nombreux (ces diplômés représentent 59% de ceux qui poursuivent des études, immédiatement après l’obtention du DUT). Enfin, 4% des diplômés qui poursuivent quittent le système éducatif pour le réintégrer dès l’année suivante.

Evolution des poursuites d’études immédiates La progression des poursuites d’études a été très rapide pour les diplômés 2001 à 2003. En trois ans leur proportion parmi l’ensemble des diplômés a augmenté de presque 10 points. Cette progression a faibli les deux années suivantes avec une augmentation de 2% par an. Enfin les diplômés ayant obtenu leur DUT entre 2005 et 2008, n’ont progressé que de 1% en quatre ans. Cette dernière enquête marque un nouveau bond chez les diplômés désireux de poursuivre leurs études, puisqu’on passe de 79% à 82% en une année. Il semblait qu’un seuil avait été atteint. Mais la conjecture économique se dégradant subitement en 2009 a certainement poussé une partie des diplômés à prolonger leurs parcours dans l’enseignement supérieur. La proportion de diplômés s’insérant immédiatement après le DUT est passée de 35% à 18% en neuf ans.

Des variations selon les spécialités Comme cela a été montré dans les enquêtes précédentes, il existe une forte hétérogénéité entre les spécialités en matière de taux poursuite d’études. Certaines spécialités enregistrent des taux d’insertion à l’issue du DUT inférieur à 13% : Sciences et Génie des Matériaux, Statistique et Informatique Décisionnelle, Mesures Physiques, Génie Mécanique et Productique, Carrières Juridiques… A l’opposé du spectre, on retrouve des spécialités comme Gestion Logistique et Transport (32% de diplômés privilégiant une insertion professionnelle immédiate), Carrières Sociales (30%), Information et Communication (29%).

Les études à l’étranger La proportion de diplômés privilégiant des études à l’étranger reste mesurée, soit moins de 10%. Cette situation cache une très forte hétérogénéité parmi les IUT. La proximité d’une frontière constitue évidemment un facteur favorisant les poursuites d’études à l’étranger. D’autres IUT ont cherché à favoriser le développement de poursuites d’études à l’étranger par la mise en place de diplômes d’université (DUETE et DUETI). Les IUT de Rhône-Alpes ont fait ce choix et enregistrent des taux de poursuites supérieurs à la moyenne des IUT.

Les principales poursuites d’études Spécialité secondaire Spécialité tertiaire A l’issue du DUT, les choix de poursuites d’études varient selon que l’étudiant est issu d’une spécialité secondaire ou issu d’une spécialité tertiaire. Les diplômés de DUT secondaires privilégient à 83% trois voies : les licences professionnelles (32%), les écoles d’ingénieurs (30%) et les licences classiques (21%). Quant aux diplômés issus d’une spécialité tertiaire, ce sont les licences classiques qui arrivent en tête (32%) puis les licences professionnelles (26,5%). La troisième voie privilégiée par ces diplômés concerne les écoles de commerce et/ou de gestion (14%). La catégorie « autres formations » (14%) n’est pas négligeable et supposera un traitement complémentaire. On constate également que la propension à effectuer des études à l’étranger est plus importante pour les diplômés de DUT tertiaires (9%) que pour les diplômés de DUT secondaires (4%).

La nature des études En ce qui concerne la nature des études, le diagramme ci-dessus fait apparaître que 80% des diplômés issus d’une spécialité tertiaire poursuivent dans le cadre de la formation initiale classique, contre 73% pour les diplômés issus d’une spécialité secondaire. 5 à 6% des diplômés ont été formés au DUT par le biais d’un contrat d’apprentissage ou d’un contrat de professionnalisation. On constate que dans le cadre d’une poursuite d’études, cette proportion évolue fortement. En effet, 25% des diplômés issus d’un DUT secondaire et 19% des diplômés d’un DUT tertiaire poursuivent leurs études en alternance. Les précédentes enquêtes avaient permis de souligner que la propension à poursuivre des études en alternance sous contrat de travail était plus grande pour les diplômés ayant déjà connu l’alternance pendant leur DUT. Si la tendance à poursuivre en alternance touche tous les diplômés sortis en 200*, l’écart reste important entre ceux qui ont déjà fait l’expérience de ce type de formation et ceux qui la découvrent. Si un peu moins d’un quart des diplômés qui avaient été formés au DUT de manière « classique » ont poursuivi des études en alternance, cette proportion est légèrement supérieure à 70% pour ceux qui ont bénéficié d’un contrat d’apprentissage ou d’un contrat de professionnalisation pendant leur DUT.

Le bilan des études Le bilan des diplômés ayant poursuivi leurs études l’année suivant l’obtention de leur DUT est très bon. En effet, que ces diplômés soient issus d’une spécialité secondaire ou d’une spécialité tertiaire, ils sont plus de 91% a avoir obtenu leur diplôme ou un passage en année supérieure. En ce qui concerne les titulaires d’un DUT secondaire, la majorité (56%) obtient un diplôme tandis que 35% obtiennent un passage en année supérieure. Pour les diplômés issus d’une spécialité tertiaire, la proportion d’étudiants obtenant un nouveau diplôme est beaucoup plus importante (73%) contre tout juste un diplômés sur cinq qui obtient un passage dans une année supérieure. Quant à la nature des échecs, on observe que 2 à 5% obtiennent un redoublement tandis que 3 à 5% abandonnent ou sont exclus à l’issue de la formation.

Le choix d’une licence professionnelle

Le poids des licences professionnelles parmi les études post-DUT Depuis la sortie des diplômés de DUT en 2001, nous avons constaté que le poids des licences professionnelles progressait chaque année. Si les licences professionnelles représentaient 11% des poursuites d’études privilégiées par les diplômés 2001, elles représentaient plus de 36% pour les diplômés 2007. Après une croissance particulièrement soutenue, nous avions pu constater un certain fléchissement depuis trois ans et nous avions le sentiment d’être proche d’un seuil. Le résultat obtenu pour les diplômés 2008 confirme ce sentiment. Pour la première fois depuis huit ans, le poids des licences professionnelles parmi les poursuites d’études immédiates post-DUT a légèrement reculé. Un peu moins de 36% des diplômés ayant poursuivi leurs études ont choisi une licence professionnelle. Cette baisse va s’accentuer fortement pour les diplômés 2009 qui sont à présent 31% à poursuivre en licence professionnelle. Cependant en termes d’effectif il a tout de même plus de diplômés 2009 (6 365) qui ont poursuivi en LP par rapport aux diplômés 2008 (5 983).

Le poids des LP parmi les études courtes (une seule année d’études post-DUT) Lorsque l’on examine le poids des licences professionnelles pour les diplômés qui ne poursuivent qu’une année le constat est identique. 36% des poursuites d’études d’une seule année des diplômés 2001 visaient l’obtention d’une licence professionnelle. Progressivement les licences professionnelles ont contribué à reconfigurer les poursuites d’études courtes. Près de 82% des diplômés 2007 ont privilégié une licence professionnelle. En revanche, les diplômés 20008 enregistrent une très légère baisse (- 1,3 point) qui s’accentue encore pour les diplômés 2009 qui sont désormais 78% a continuer en licence professionnelle. Ce diplôme a connu un succès important depuis son émergence en 1999. Construit en tirant parti de ce qui avait fait le succès des DUT (formation professionnalisante co-construite avec le monde économique, programmes associant disciplines transversales et disciplines « cœur de métier », équipes pédagogiques d’une grande mixité, formes pédagogiques variées, stage de longue durée…) il n’est pas surprenant qu’il remporte un grand succès auprès des titulaires de ce diplôme.

La nature des études en LP Les nombreuses possibilités offertes pour effectuer une poursuite d’études en licence professionnelle dans le cadre d’une alternance sous contrat salarié constitue sans doute un facteur supplémentaire du succès rencontré par ce type de diplôme. Que les diplômés soient titulaires d’un DUT secondaire ou d’un DUT tertiaire leur propension à poursuivre l’année post-DUT dans des licences professionnelles proposées en alternance est importante. Plus de 39% des diplômés 2009 ayant privilégié une année supplémentaire visant à l’obtention d’une licence professionnelle, ont bénéficié d’un contrat d’apprentissage ou d’un contrat de professionnalisation. Le poids des contrats d’apprentissage est légèrement supérieur pour les titulaires d’un DUT tertiaire.

Le bilan des études en LP Outre les facteurs déjà évoqués, le taux de réussite au diplôme finit de convaincre de nombreux étudiants de retarder leur entrée sur le marché du travail pour tenter l’expérience le la licence professionnelle. Non seulement ceux-ci ont déjà en poche un diplôme reconnu sur le marché du travail, le DUT, mais ils sont en outre plus de 95% à obtenir une licence professionnelle lorsqu’ils ont privilégié ce type d’études à l’issue du DUT. Si le taux d’abandon ou d’exclusion est légèrement supérieur au taux de redoublement, les échecs restent marginaux aussi bien pour les titulaires de DUT secondaires que pour les titulaires de DUT tertiaire.

Les parcours post-LP Lors de la mise en place des licences professionnelles, l’insertion professionnelle était considérée comme la trajectoire la plus naturelle. Les experts chargés de réhabiliter les licences professionnelles ont d’ailleurs en référence la proportion maximale attendue de 20% de poursuite d’études. On constate toutefois que les poursuites d’études progressent pour les titulaires de ce diplôme. 62% des diplômés 2009 ayant enchaîné un DUT et une licence professionnelle ont choisi de ne pas poursuivre leurs études. Nous retrouvons un phénomène déjà observé à l’issue du DUT. En effet, les titulaires d’un baccalauréat général ont une propension plus importante à poursuivre leurs études que les titulaires d’un baccalauréat technologique et encore plus importante que les titulaires d’un baccalauréat professionnel. De la même façon, on constate qu’un titulaire de DUT a une propension plus importante à poursuivre après une licence professionnelle, qu’un titulaire de BTS. 5% des diplômés 2009, bien qu’ayant choisi, ou subi, le fait de ne pas poursuivre leurs études à l’issue de la licence professionnelle, reprennent leurs études un an après avoir été confrontés au marché du travail. En ce qui concerne ceux qui poursuivent dès l’obtention de la licence professionnelle, ils sont plus nombreux (un quart des diplômés de licence professionnelle, déjà titulaires d’un DUT) à poursuivre deux ans plutôt qu’une seule année (moins de 10%).

Les études privilégiées à l’issue d’une LP La majorité des diplômés qui décident de différer leur entrée sur le marché du travail à l’issue de la licence professionnelle privilégie un accès en master 1. 17% des diplômés issus de spécialités secondaires de DUT, et ayant poursuivi par une licence professionnelle, intègrent une école d’ingénieur à l’issue d’une licence professionnelle. A l’inverse, 20% des diplômés issus d’un DUT tertiaire et ayant poursuivi en licence professionnelle choisissent une école de commerce et/ou de gestion. Quelques étudiants choisissent une formation de niveau inférieur au L3. On pourra noter que 10% des diplômés issus d’un DUT secondaire, complété par une licence professionnelle, s’inscrivent à nouveau en licence professionnelle, tandis que 7% des diplômés issus d’un DUT tertiaire, complété par une licence professionnelle, s’inscrivent à nouveau en licence professionnelle. Parmi les autres formations évoquées par les diplômés ont pourra citer les formations en IUFM, les DSCG, les DESCF…

Nature des études suivies (diplômés ayant poursuivi une année) Lorsque l’on distingue, parmi les études post-DUT d’une seule année les licences professionnelles des autres formations déclarées par les diplômés 2009, on note que le poids de l’alternance est beaucoup plus limité pour les secondes. En effet, si les diplômés 2009 qui ont choisi de s’inscrire en licence professionnelle le font pour 40% dans le cadre d’une alternance sous contrat salarié, cette proportion tombe à 21% les diplômés ayant choisi une autre poursuite d’études courte post-DUT. Les trois-quarts des diplômés ayant privilégié une seule année d’études après le DUT sont inscrits au titre de la formation initiale classique lorsqu’ils ne sont pas inscrits en licence professionnelle. Si la formation choisie est une licence professionnelle, alors cette proportion tombe à 58%.

Bilan de l’année d’étude (diplômés ayant poursuivi une année) Le bilan des études fluctue également en fonction du type d’études privilégiées. Lorsque les diplômés 2009 choisissent une licence professionnelle immédiatement après l’obtention du DUT, on observe qu’à 96,5% cette poursuite d’études est couronnée de succès. Mais lorsque les diplômés s’engagent dans une autre formation le taux de réussite, diplôme obtenu ou passage accepté en année supérieure tombe à 72%. Il serait utile de pouvoir distinguer parmi ceux-ci le type de poursuites d’études choisies. Les enquêtes précédentes ont montré que les diplômés optimisaient leurs chances de réussir leurs études supplémentaires lorsque celles-ci étaient de nature professionnalisante et lorsque le diplôme visé était plus élevé que le DUT déjà en poche. A l’inverse les échecs sont plus nombreux si le niveau d’homologation du diplôme est inférieur ou équivalent au DUT et/ou si les études sont proposées en formation initiale.

L’insertion à l’issue d’une licence professionnelle

Situation à dix-huit mois (diplômés ayant poursuivi une année) Afin d’étudier les conditions de l’insertion professionnelle pour les diplômés qui n’avaient différé leur entrée dans la vie active que d’une seule année, nous avons conservé la distinction entre ceux qui avaient privilégié une licence professionnelle et ceux qui avaient fait le choix d’une autre formation. 87% des diplômés ayant privilégié une licence professionnelle et choisi de s’insérer à l’issue se trouvent en emploi au moment de l’enquête. Cette proportion est quasiment identique avec celle des diplômés ayant choisi de travailler immédiatement à l’issue de DUT. Les titulaires de licence professionnelle étant sur le marché du travail depuis une période plus courte que les DUT (un an) au moment de l’enquête, on constate qu’ils compensent ce décalage en enregistrant des résultats en matière d’insertion qui ne sont pas différents de ceux des DUT. Les diplômés qui ont choisi une autre voie que la licence professionnelle s’insèrent, en ce qui les concernent, à 79,5%. L’écart entre les deux proportions de diplômé en emploi était moins importante pour les diplômés de 2008 (89% en LP vs 85% pour les autres formations). Leur taux de chômage aussi bien que leur taux d’inactivité sont plus importants que ceux des diplômés ayant parié sur la licence professionnelle.

Nature du contrat de travail (diplômés ayant poursuivi une année) Si la présence, plus récente, des titulaires d’une licence professionnelle sur le marché du travail ne constitue pas un handicap par rapport aux étudiants qui se sont insérés immédiatement après le DUT et qui n’ont pas repris d’études par la suite, en revanche l’accès à un contrat à durée indéterminée est un peu plus faible (70%) que pour les titulaires du seul DUT (74%) évoqué précédemment. Cette proportion est encore plus faible pour les diplômés qui ont choisi un autre diplôme que la licence professionnelle à l’issue du DUT (65,5%). Ce sont les contrats à durée déterminée qui se substituent le plus souvent aux contrats à durée indéterminée. Ils représentent 18% des situations pour les titulaires du seul DUT, 21% pour les titulaires de la licence professionnelle et d’une autre formation courte.

Quotité de l’emploi occupé (diplômés ayant poursuivi une année) Si l’on examine la quotité de travail déclarée par les diplômés 2009, on constate que deux fois plus de titulaires du seul DUT travaillent, au moment de l’enquête, à temps partiel par rapport aux titulaires de la licence professionnelle, soit 7% contre 3,4%. La proportion des diplômés se déclarant à temps partiel ayant poursuivi leurs études une seule année, sans avoir fait le choix d’une licence professionnelle, est quant à elle supérieure à celle constatée pour les titulaires du seul DUT.

(diplômés ayant poursuivi une année) Salaire des diplômés (diplômés ayant poursuivi une année) Qu’il s’agisse du salaire médian net mensuel ou du salaire majoré médian (intégrant primes et treizième mois), on ne constate pas d’écart important entre les diplômés ayant privilégié une insertion immédiate et durable à l’issue du DUT et les diplômés ayant complété leur formation par une année supplémentaire et obtenu une licence professionnelle. Ici le salaire médian net mensuel est de 1405 euros contre 1400 avec le DUT et le salaire médian majoré mensuel et est de 1505 contre 1480 avec le DUT. Pour les diplômés ayant privilégié un autre diplôme que la licence professionnelle, les salaires déclarés sont en retrait par rapport aux situations précédentes avec un salaire médian net mensuel estimé à 1350 euros et un salaire majoré estimé à 1433 euros.

Des diplômés toujours en études

Les études poursuivies en 2009/2010 (diplômés toujours en études depuis l’obtention de leur DUT) Parmi les diplômés ayant choisi de différer leur entrée dans la vie active, une majorité d’entre eux est toujours en études trois ans plus tard. Les parcours de ces diplômés peuvent être très variés : progression régulière depuis la sortie du DUT, parcours intégrant des séjours à l’étranger, parcours plus délicats alternant échecs et réorientations. Reste à examiner la situation des diplômés ayant privilégié des études longues. Nous nous intéresserons ici aux diplômés n’ayant jamais quitté le système éducatif depuis l’obtention de leur DUT. Diplômés du secondaires et diplômés du tertiaire se distinguent d’entrée, les premiers sont 43% a intégrer une école d’ingénieurs et les seconds sont 42% à faire une L3. Si on ajoute la L3 pour les diplômés du secondaires on a alors 72% des diplômés du secondaires qui sont soit en école d’ingénieurs soit en L3. Pour le tertiaires, en ajoutant les 19% de diplômés rentrés en école de commerce, on atteint 63% des diplômés soit en L3 soit en école de commerce. Pour 13% des diplômés du secondaire comme du tertiaire qui poursuivrons 3 ans leurs études, la formation post-dut s’avère être une LP. Enfin, 12% des diplômés du tertiaire vont se former à l’étranger l’année post-dut (5% pour le secondaire).

La nature des études poursuivies en 2009/2010 (diplômés toujours en études depuis l’obtention de leur DUT) Spécialités secondaires et tertiaires montrent des comportements différents quant à la nature de la formation l’année post-DUT. Les diplômés des spécialités secondaires sont 19,7% à faire de l’alternance alors que les diplômés du tertiaires sont 12,3%. Le contrat d’apprentissage est le mode d’alternance le plus utilisé.

Le bilan des études poursuivies en 2009/2010 (diplômés toujours en études depuis l’obtention de leur DUT) Les résultats sont globalement très bon à la suite de l’année d’étude post-DUT. 93% de réussite dans le secondaire et 95% dans le tertiaire.

Les études poursuivies en 2010/2011 (diplômés toujours en études depuis l’obtention de leur DUT) La deuxième année d’études est comme la première marqué par une différence claire entre diplômés du secondaire et diplômés du tertiaires. Ecole d’ingénieurs pour 48% des diplômés du secondaire et Master 1 pour 47% des diplômés du tertiaire. C’est la suite logique des études entamés l’année post-DUT. En ajoutant les diplômés en Master 1 (31%) aux diplômés en école d’ingénieurs (48%) pour les spécialités secondaires, on réunit alors 79% des diplômés du secondaire. En ajoutant les diplômés en école de commerce (25%) aux diplômés en Master 1 (47%) pour les spécialités tertiaires, on réunit 72% des diplômés du tertiaire.

La nature des études poursuivies en 2010/2011 (diplômés toujours en études depuis l’obtention de leur DUT) Comme pour l’année post-DUT, la deuxième année d’étude montrent qu’il y a des écarts de choix quant à la nature des études suivies entre spécialités secondaires et tertiaires. Les diplômés des spécialités secondaires sont 24,1% (pratiquement 1 diplômé sur 4) à faire de l’alternance alors que les diplômés du tertiaires sont 16,3%. Le contrat d’apprentissage est le mode d’alternance le plus utilisé (notamment dans les spécialités secondaires ou son poids est écrasant en comparaison des contrats de professionnalisation).

Le bilan des études poursuivies en 2010/2011 (diplômés toujours en études depuis l’obtention de leur DUT) Les résultats sont globalement très bon à la suite de la deuxième année d’études. 96% de réussite dans le secondaire et le tertiaire.

Les études en cours (diplômés toujours en études depuis l’obtention de leur DUT) La grande majorité des diplômés 2009, ayant obtenu un DUT secondaire est inscrite en école d’ingénieurs (47%) ou en Master 2 (29%). Pour les diplômés issus d’un DUT tertiaire et toujours en études, les deux formations qui arrivent en tête sont les Masters 2 (44%) et les écoles de commerce et/ou de gestion (23%). On note que 9% des titulaires d’un DUT secondaire et 12% des titulaires d’un DUT tertiaire sont inscrits en Master 1, trois ans après l’obtention de leur DUT. Enfin, 5 à 6% des diplômés (suivant qu’ils soient dans le secondaire ou le tertiaire) sont partis se former à l’étranger.

Nature des études en cours (diplômés toujours en études depuis l’obtention de leur DUT) Environ 28% des diplômés toujours en études (qu’ils soient dans le secondaire ou le tertiaire), trois années après l’obtention de leur DUT, sont inscrits dans une formation par alternance sous statut salarié (contrat d’apprentissage ou contrat de professionnalisation). La proportion est très légèrement plus faible pour les diplômés issus d’un DUT tertiaire. Les contrats d’apprentissage signés sont plus nombreux dans le secondaire.

5. Première conclusion et perspectives 89

Les principaux constats La crise a eu un impact sur les parcours La crise a eu un impact sur les conditions de l’insertion professionnelle des diplômés de DUT et de LP Pour la deuxième année consécutive, le poids des LP parmi l’ensemble des poursuites d’études diminue Cette baisse semble profiter aux licences générales Plus de poursuite d’études Le CDD