La déportation des Acadiens par: Michel Collins

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La pré-déportation Les Anglais ont planifié cette expulsion depuis 1720. À Londres, le ‘‘House of Lords’’ont écrit : ‘‘Il nous semble que les Français de la Nouvelle-Écosse ne seront jamais de bons sujets de Sa Majesté... C'est pourquoi nous pensons qu'ils devront être expulsés aussitôt que les forces que nous avons dessein de vous envoyer seront arrivés en Nouvelle-Écosse’’ La partie cédée à la Grande-Bretagne prend le nom de Nouvelle-Écosse. La France conserve l'Île Royale, aujourd'hui l’Île du Cap Breton). Les autochtones s’allient aux Acadiens et à la France, contre les Britanniques. La population acadienne passe de 1 700 en 1713 à plus de 15 000 en 1754. Les colons britanniques qui deviennent de plus en plus nombreux après la fondation d'Halifax en 1749, veulent les terres des Acadiens et réclament une Chambre d'Assemblée comme dans toute autre colonie britannique, ce que la couronne ne veut pas accorder à une population majoritairement francophone et catholique.

La déportation (expulsion) Lieux Gens Connecticut 666 New York 229 Maryland 810 Pennsylvanie 383 Caroline du Nord 280 Géorgie 185 Massachusetts 1043 Rivière St-Jean (Saguenay) 86 Île St-Jean (Î.-P.-É.) 300 Baie des Chaleurs (Gaspésie) 700 Nouvelle-Écosse 1249 Québec 2000 Angleterre 866 France 3500 Louisiane 3000 TOTAL 12 617 La déportation (expulsion)

La déportation (expulsion) En 1754, grâce à des victoires françaises en Ohio durant la quatrième guerre inter-coloniale, l’ordre de la déportation des Acadiens fût donnée par le gouverneur de la Nouvelle-Écosse, un officier militaire nommé Charles Lawrence. Il discuta alors avec le gouverneur du Massachusetts, William Shirley, de remplacer les Acadiens avec des colons anglo-américains.

La déportation (expulsion) En 1755, 1 800 soldats anglo-américains arrivent en Nouvelle-Écosse. Ce débarquement est suivi de la prise des forts français par le Général Robert Monckton. Le gouverneur Lawrence confisque les armes et les ports Acadiens. Il veut que les Acadiens prêtent serment à la Couronne. Les Acadiens refusent. Quand le port de Grand-Pré qui fût emparé par les Britanniques, 8000 Acadiens sont déportés. On les fait s’établir le long de la côte Atlantique. Ils arrivent sans avoir été annoncés aux autorités locales, Les Acadiens souffrent des sorts divers. La Virginie et la Caroline du Nord refusent les 1 500 Acadiens envoyés par la. Ils restent à bord des bateaux ou sur les plages jusqu'en mai 1756. Ils sont ensuite expulsés vers l'Angleterre. La traversée est difficile : deux bateaux maganés, le Violet et le Duke William coulent à l’eau. Après trois mois de traversée, les survivants arrivent en Angleterre où ils sont très mal reçus. 866 Acadiens survivants sont détenus dans plusieurs villes anglaises tels que Liverpool, Southampton, Bristol and Falmouth. La détention durera sept ans. On sait peu de choses sur les conditions de vie de ces Français. À Southampton, ils vivent dans des baraquements sur les quais ; à Liverpool, ils logent dans les ruines d'ateliers de potiers ; à Bristol, où personne ne les attend, ils restent trois jours et trois nuits sur les quais avant d'être parqués dans une vieille bâtisse ; à Falmouth, ils sont un peu mieux traités, des jeunes trouvent même du travail. Ils reçoivent, comme prisonniers de guerre, une somme de six sous par jour avec l'obligation de subvenir à leurs besoins. Le gouvernement britannique essaie de les assimiler et de les faire devenir citoyens anglais, mais cela fonctionne pas. En janvier 1763, ces Acadiens sont rapatriés vers la France, et de plus il y a eu quelques naissances. Ils iront s’établir à Nantes, au nord-ouest de la France.

La déportation (expulsion) La seule image contemporaine qui existe du conflit armé qui déplaça les Acadiens; le raid britannique sur Grinrose, NB (de nos jours Gagetown, NB) en 1755.

Débarquement à Nantes, France Certains Acadiens attendèrent un embarquement pour la Louisiane, mais la ville de Nantes les a accueillit à bras ouverts. Alors, le quartier acadien nantais, est devenu un lieu de transit pour ces réfugiés, et les Acadiens s’installèrent à proximité immédiate du port de Nantes. Certains (peu) retournèrent au Canada, mais les autres ne se sont pas tardés de s’établir permanemment et de retourner à leur terre patrie.

La suite de la déportation La Virginie refuse de les recevoir et les renvoie en Angleterre. Ils fûrent détenus à Williamsburg pour une petite durée de temps. Une épidémie s'était propagée parmi eux, puis ils sont morts par centaines, avant d’être envoyés. En Géorgie et au New Jersey, ils sont ignorés et renvoyés plus au Sud. En  Caroline, les Huguenots sont paniquée à l'arrivée des Acadiens catholiques. On les force à rester à bord des navires. Ils organisent une levée de fonds pour payer leur expulsion… vers la Nouvelle-Écosse ! Au Maryland et en Pennsylvanie, on les emploie comme servants. Au Connecticut, ils sont gardés sous surveillance et renvoyés au Nouveau-Brunswick. Au Massachusetts , 2000 Acadiens s’établissent et une moitié des descendants de souche canadienne-française au Massachusetts ont issus des Acadiens. Plusieurs Acadiens ont pu faire refuge au Québec au Saguenay et en Gaspésie , surtout. Ils se battèrent avec les forces royales de France lors de la prise de Québec aux Plaines d’Abraham. En Louisiane, terre encore française, ils ont trouvé une terre accueillante, et ils sont devenus des paysans et pêcheurs ‘‘’Cajuns’ (corruption linguistique du mot Acadien). Ils s’établirent aux bayous et à la Nouvelle-Orléans. Le reste s’en allèrent en France.

Aujourd’hui La majorité des populations se qualifiant d'acadienne se trouve aujourd'hui au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse, à l'Île-du-Prince-Édouard, en Gaspésie, au Maine et en Louisiane. Les historiens américains estiment que sur ces 13 000 Acadiens expulsés, la moitié d’entre eux sont morts de maladie, de mal-traitement et autres effets. En décembre 2003, la gouverneure générale Adrienne Clarkson a reconnu la déportation, mais sans offrir d'excuses formelles. Depuis, le 28 juillet est un jour de commémoration du Grand Dérangement.

Attentes et contenus d’apprentissage Niveau : 7e année Matière enseignée : Histoire Attentes : Présenter le contexte et la portée des principaux événements historiques qui ont précédé la Conquête et qui y ont fait suit Contenus d’apprentissage : Examiner et communiquer des points de vue opposés sur un événement historique tel que la Conquête ou la déportation des Acadiens (p. ex., la menace, perçue ou réelle, que la présence des Acadiens posait à l’Angleterre)

Déroulement de la leçon Afficher une carte de l’Acadie avec une carte de la Louisiane Demander aux élèves s’ils connaissent les régions. Montrer une vidéo YouTube de la déportation Lecture: l’enseignant commence à lire au tableau et chaque élève aura la chance de lire. La prise de très brèves notes pour leur prochain travail est fortement recommandée. Sinon, ils pourront pratiquer leurs habiletés de pensée en travaillant leur mémoire. Diriger le groupe d’élèves à se mettre en groupe de trois ou quatre deux et leur demander de remplir un tableau et écrire des définitions. Décrire ce qui s’est passé à chaque lieu où les Acadiens se sont fait expulser. En groupe de trois ou quatre, les élèves complèteront une page d’évaluation diagnostique pour débuter l’unité. Ils rempliront un tableau avec le nombre d’Acadiens déportés vers d’autres régions du Canada, des États-Unis et en Europe. De plus, chaque groupe remplira une définition chaque. Quand le travail sera fini, les élèves compareront leurs tableaux et leurs définitions avec le reste de la classe, guidés par l’enseignant. Les élèves auront seulement besoin d’aller présenter leurs données en avant du groupe. Les présentations seront de 2 à 5 minutes chaque.

La déportation des Acadiens n’oublions jamais…