L’entretien des sols.
Quelques éléments d’histoire… Les vignobles anciens étaient traditionnellement installés en foule(jusqu’à 40 000 ceps/ha). La crise phylloxérique a permis de reconstituer un vignoble mécanisable (traction animale puis moteurs). L’industrie chimique a développé les herbicides dans les années 60. La protection intégrée révèle aujourd’hui des aspects positifs de la présence d’herbe dans les vignobles. L’enherbement est maintenant contrôlé mécaniquement, chimiquement et thermiquement.
L’entretien mécanique des sols: intérêts d’un travail long et coûteux. Généralement on met en avant: - les respect des traditions (peu anciennes…). -Le respect de l’environnement (pas toujours…). -l’influence du régime hydrique (est-elle toujours positive). Une meilleure incorporation des amendements et engrais. Une activité biologique des sols favorisés (est-ce un objectif?).
Entretien mécanique et respect de l’environnement. Le respect des traditions est bon pour l’image (mais pas seulement!). La main d’œuvre apprécie souvent un retour au travail mécanique du sol bien que plus que contraignant. Elle perçoit les effets du respect sur la faune et la flore. Mais l’entretien mécanique peut aussi conduire à la dégradation des sols pentus par une sensibilité accrue à l’érosion ou par diminution de la portance.
Entretien mécanique et régime hydrique. Le travail mécanique favorise la pénétration de l’eau dans le sol en diminuant le ruissellement. Il permet donc une reconstitution rapide des réserves hydriques du sol. Il limite l’évaporation du sol: intéressant en condition de sécheresse estivale uniquement. Il détruit régulièrement le système racinaire de surface et force donc la souche à s’alimenter dans des horizons moins fertiles. En sol peu profond cela ne présente pas que des intérêts. Il peut aussi propager des adventices ou des parasites (nématodes).
Entretien mécanique et pathologies. Le travail du sol inter-ceps provoque de nombreuses blessures voir la mort des souches (1 à 2,5% par an pour un vignoble de 10 000ceps/ha). Les plaies aériennes peuvent devenir une porte d’entrée pour des contaminations (B.D.A, ESCA). Les outils de travail peuvent devenir des vecteurs de nématodes (propagateur du virus du court-noué). Il peut aussi augmenter la minéralisation de l’azote (qui devient assimilable) et donc la sensibilité des plantes aux maladies cryptogamiques ou ravageurs.
Entretien mécanique du sol. Labours traditionnels. -Chaussage/déchaussage: analyse du risque de gelée. -Un décavaillonage long et, coûteux et traumatisant notamment pour les jeunes souches. -Une multiplication d’adventices à rhizomes (type chiendent). -Des fenêtres météo pas toujours faciles à ouvrir pour la réalisation du travail. -Plus facile à mettre en œuvre dans les sols légers.
Entretien mécanique du sol. Le travail superficiel. -Rapidité d’exécution dans l’inter rang (4 à 6 km/h). -Nombreux passages en cas de précipitations répétées, consommation de carburant, compaction des sols par tassement. Système racinaire à 10 cm maximum sous la surface. Les outils animés peuvent bouturer et projeter des adventices sous les rangs voisins (nécessitant des carters pour les outils à rotation lente). Semelle crée par les houes rotatives en sols humides. Risque de poussière sur la végétation en sol humide.
Entretien mécanique du sol Le décompactage. - Utile pour « aérer » les sols lourds en profondeur mais difficile à mettre en œuvre sur vigne étroite. -Le décompactage peut permettre de fractionner une couche compacte: Semelle de labour. Concrétions ferro manganiques sur graves (couche très très dure).