UN PEU D’HISTOIRE
Dès la préhistoire, l’homme pratiquait déjà la trépanation (10 000 ans avant JC). Voulait il traiter les céphalées ou encore faire sortir les mauvais esprits ? 5000 ans av JC (égypte ancienne) : le cœur est le siège de l’âme et des souvenirs. A cette époque le crâne était vidé de son cerveau par les fosses nasales puis jeté. Le corps était préparé pour la vie après la mort. Grèce antique Il existe une corrélation entre structure et fonction. La tête perçoit l’environnement (yeux, oreille, nez, langue). Les nerfs issus de ces organes gagnent le cerveau.
Hippocrate (460-379 av JC) Il propose que le cerveau ne soit pas réduit à un organe des perceptions. C’est également le siège de l’intelligence Le philosophe Aristote (384-322 av JC) maintient que c’est le cœur qui est le siège de l’intelligence, le cerveau ne servant qu’à refroidir le sang surchauffé par « l’agitation du cœur ». L’empire Romain Le médecin Galien (130-200 av JC) était plutôt de l’avis d’Hippocrate. Il pratique les dissections d’animaux. Le cerveau apparaît plus mou que le cervelet = le cerveau est le siège des sensations (leur mémorisation) et le cervelet commande les muscles. C’est pas si mal !!
C’est Galien qui découvre que le cerveau possède des cavités (ventricules) remplies de liquide. Les sensations et les mouvements sont liés au déplacement de ce liquide dans les nerfs assimilés à des canaux. De la Renaissance au XIXe siècle L’anatomiste Vesalius (1515-1564) précise la structure du cerveau mais ne conteste pas la vision de Galien.
René Descartes (1596-1650) Soutien l’idée que les mouvements des fluides permettent de réaliser les fonctions du cerveau (théorie mécaniste). Il propose un schéma sur la perception d’infos visuelles transmises aux ventricules et à la glande pinéale qui commandera par les fluides le mouvement en faisant contracter les muscles.
René Descartes (1596-1650) Pour lui, contrairement aux animaux, l’homme possède une âme et une intelligence. L’esprit se trouve en dehors du cerveau Il est le père de la méthode expérimentale
XVII et XVIIIe siècle On commence à faire la distinction entre substance grise et substance blanche. Le cerveau fonctionne comme une machine On attribue des fonctions à chacune des circonvolutions (gyrus, sillons et scissures) Le cerveau permet de percevoir, d’agir, de penser. Sa lésion peut parfois entraîner la mort Les nerfs assurent la communication entre corps et cerveau
Les grandes découvertes du XIXe siècle A-Les nerfs sont assimilés à des conducteurs d’électricité Galvani montre que les muscles se contractent quand ils sont stimulés électriquement. Le cerveau peut générer de l’électricité. La notion de fluides circulants disparaît. En 1810, ils démontrent que l’information circule dans les nerfs dans les deux sens (sensibilité et motricité) François Magendie Charles Bell
B-Les fonctions cérébrales sont localisées (théories localisationnistes) François Magendie Charles Bell Claude Bernard, élève de Magendie, pose les principes de la médecine expérimentale Bell et Magendie proposent une méthode de lésions expérimentales permettant en 1823 à Flourens de démontrer que le cervelet sert à coordoner les mouvements. Marie Jean Pierre Flourens
Mais à quoi servent toutes ces circonvolutions cérébrales ? Gall Franz Joseph (1758-1828) Fondateur de la phrénologie: déductions des fonctions à partir de l’anatomie. Les sujets aux yeux « exorbités » ont une bonne mémoire !! Il rattache certains talents au fonctionnement cérébral mais aussi à l’apparence externe du crâne (la fameuse « bosse » des mathématiques !) Mais en 1802, il fût interdit de publication par le gouvernement autrichien qui l’accuse de faire de la « réligion dangereuse » . Flourens s’oppose farouchement à Gall
Paul Broca (1824-1880) En 1861, il réalise une corrélation anatomopathologique chez un patient présentant un trouble du langage (dénomé plus tard « aphasie » par Trousseau) et chez qui il a pu individualiser en post-mortem, une lésion hémisphérique gauche de l’aire 44.
Les grandes découvertes du XIXe siècle C-Le système nerveux évolue avec les espèces Darwin publie en 1859 « De l’origine des espèces ». Les espèces se développent à partir d’un ancêtre commun. Les ≠ entre les espèces reposent sur la sélection naturelle (adaptation à l’environnement:singe/rats…) Charles robert Darwin
Darwin remarque que des espèces différentes réagissent de la même manière à des situations de peur (pupilles dilatées, poils hérissés…) Il en conclus que ces ≠ espèces ont un système nerveux qui provient d’un ancêtre commun Ceci permet d’extrapoler les résultats expérimentaux obtenus chez l’animal à l’homme. Charles robert Darwin
Les grandes découvertes du XIXe siècle D- Le neurone est l’unité fonctionnelle du cerveau. En 1839, il propose que tous les tissus sont composés d’unités microscopiques appelées « cellules ». On ne sait pas encore comment sont reliées les cellules entre elles. Le terme de neurone n’existe pas encore Theodor Schwann
Camillo Golgi En 1873, il met du tissu cérébral dans une solution de chrome argenté = les neurones se colorent On voit le corps cellulaire et les prolongements (dendrites et axone)
Ramon y Cajal Vers la fin du XIXe siècle, il est le premier à proposer que les neurites ne fusionnent pas, comme le prétend Golgi, mais qu’ils établissent des contacts (on entrevoie la naissance de la synapse). Ils obtiennent le prix Nobel en 1906.
Charles Sherrington (Nobel en 1932) Il peut être considéré comme " l'inventeur " de la synapse (c'est lui qui introduisit le terme en 1897). Il développa, en particulier, la théorie de l'unidirectionalité de la transmission synaptique de l'influx nerveux. Il contribua également à l'étude de l'innervation réciproque et des différents types de réflexes (myotatique), a celle de l'activité du cortex cérébral.
Jean Martin CHARCOT 1825-1893 Fondateur avec Guillaume Duchenne de la neurologie moderne et l'un des plus grands cliniciens français Il attira des étudiants de toutes les parties du monde. Le plus célèbre d'entre eux fut, en 1885, Freud, dont l'intérêt pour les origines psychologiques de la névrose fut stimulé par l'emploi que faisait Charcot de l'hypnose, en vue de découvrir une base organique à l'hystérie.
Jean Martin CHARCOT 1825-1893 Sa contribution à l'étude de la physiologie et de la pathologie du système nerveux a été fondamentale. On lui doit notamment la description de la sclérose en plaques et de la sclérose latérale amyotrophique (maladie de Charcot)