Fiche Méthodologique n°5

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Fiche des Savoir-faire applicables aux données quantitatives et aux représentations graphiques n°7 Elasticité prix de la demande et de l’offre, élasticité.
Propensions moyenne et marginale à consommer et à épargner
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Fiche Méthodologique n°5 Quelques savoir-faire applicables aux données quantitatives et aux représentations graphiques

PROPORTION ET POURCENTAGE DE RÉPARTITION Définition Rapport d’un sous-ensemble à son ensemble ramené à 100. Calcul Sous Ensemble X 100 Ensemble

Exemples Le nombre de chômeurs en France au sens du BIT en 1990 et en 2011 en milliers 1990 2011 Hommes 863 1 300 Femmes 1 113 1 312 Total 1 976 2 612 Calculez la part des hommes dans le chômage en 1990 863 000 X 100 = 870/2000 = 0,435 1 976 000 Calculez la part la part des femmes dans le chômage en 2011 1 315 000 X 100 = 1 315 / 2653 1 300 / 2600 = 0,5 2 653 000

Lecture Part des hommes au chômage dans l’ensemble des chômeurs en France en 1990 : 44% Sur 100 chômeurs en France en 1990, 44 sont des hommes. Part des femmes au chômage dans l’ensemble des chômeurs en France en 2011 : 50% Sur 100 chômeurs en France en 2011, 50,0 sont des femmes.

ERREUR À NE PAS COMMETTRE Lorsque l’on fait la soustraction de deux pourcentages, le résultat n’est pas en ………………….. mais en ……………………………………………………… Ainsi, on peut dire que si la part des hommes dans le chômage total était de 44% en 1990 et qu’aujourd’hui celle-ci est de 50% alors % en points de % En France la part que représentent les hommes dans le chômage total entre 1990 à 2011 a augmenté de 6 points de % 6 / 44 = 1/9 = 0,11 ou 11/100

mesures de variation, coefficient multiplicateur, taux de variation Intérêts Les variables économiques et sociologiques évoluent dans le temps il s’agit alors de pouvoir mesurer des évolutions. Calculs pour appréhender une évolution Variation absolue : Valeur à l’année d’arrivée – Valeur à l’année de départ Variation relative : Taux de variation : [(Valeur à l’année d’arrivée – Valeur à l’année de départ) / Valeur de départ ] * 100 Coefficient multiplicateur : (Valeur à l’année d’arrivée) / (Valeur à l’année de départ)   On peut donc passer du taux de variation au coefficient multiplicateur et inversement : Taux de variation = (Coefficient multiplicateur – 1) * 100 Coefficient multiplicateur : (Taux de variation / 100) +1

Le nombre de chômeurs en France au sens du BIT en 1990 et en 2011 en milliers Hommes 863 1 300 Femmes 1 113 1 312 Total 1 976 2 612 Q1. De combien a augmenté le nombre de chômeurs hommes en France de 1990 à 2011 ? (Faire les trois calculs possibles) Variation absolue : 1 300 000 – 863 000 = + 437 0000 Variation relative : (437 000) / 863 000 = 437/863 4/8 1/2 ou 50/100 1 300 000 / 863 000 = 13/8,5 8,5/8,5 4,5/8,5 1,5 En France entre 1990 et 2011, le nombre de chômeurs hommes a augmenté de 437 000 En France en 2011, il y a 437 000 chômeurs de plus qu’en 1900 En France entre 1990 et 2011, le nombre de chômeurs hommes a augmenté de 50% En France sur 100 chômeurs en 1990, il y en a 50 de plus en 2011 En France entre 1990 et 2011 le nombre de chômeurs a été multiplié par 1,5

Intérêts Les variables économiques et sociologiques peuvent différer d’un groupe social à un autre, d’un pays à un autre etc, il s’agit alors de pouvoir comparer des grandeurs entre-elles. Calculs pour effectuer une comparaison Différence absolue : Valeur pour une variable x – Valeur pour une variable y Différence relative : Différence exprimée en % : [(Valeur pour x – Valeur pour y) / Valeur pour y] * 100 Coefficient multiplicateur : (Valeur pour une variable x) / (Valeur pour une variable y)

Le nombre de chômeurs en France au sens du BIT en 1990 et en 2011 en milliers Hommes 863 1 300 Femmes 1 113 1 312 Total 1 976 2 612 Q2. Comparez le nombre de chômeurs hommes et le nombre de chômeurs femmes en France en 1990 (Faire deux calculs) Différence absolue : 1 113 - 863 = + 250 000 2,5/7,5 = 1/3 Différence relative : 1 113/ 863 = 863/863 250/863 2,5/8,5 = 0,3 En France entre en 1990, il y a 250 000 femmes chômeurs de plus que chez les chômeurs hommes En France en 1990, le nombre de chômeurs femmes est 1,3 fois plus élevé que le nombre de chômeurs hommes En France en 1990, le nombre de chômeurs femmes est 30% plus élevé que le nombre de chômeurs hommes

Le taux de chômage en France au sens du BIT en 1975 et en 2010 en % Hommes 2,6 9,0 Femmes 4,7 9,7 Total 3,4 9,4 Faites une phrase significative avec le taux de chômage des hommes en France en 2010 (9,0) En France en 2010, sur 100 hommes actifs 9 sont au chômage (9 sont des actifs inoccupés). De combien a augmenté le taux de chômage en France de 1975 à 2010 (trois calculs attendus). Variation absolue : 9,0 – 2,6 = + 6,4 points de % 2 0,4 Variation relative : (9,0 – 2,6) / 2,6 = 6,4/2,6 6 /2,5 1 /2,5 2 0,4 1 9,0 / 2,6 = 3,4 2,6/2,6 6,4/2,6 6 /2,5 1 /2,5 En France entre 1975 et 2010, le taux de chômage des hommes a augmenté de 6,4 points de % En France entre 1975 et 2010, taux de chômage des hommes a augmenté de 240% En France entre 1975 et 2010 le taux de chômage des hommes a été multiplié par 3,4

LES INDICES SIMPLES ET PONDÉRÉS Définition L’indice d’une valeur est le rapport de cette valeur à une valeur de référence appelée « base » et à laquelle est affecté par convention l’indice 100. Un indice peut permettre de calculer une évolution relative (comme le taux de variation ou le coefficient multiplicateur). Un indice peut permettre d’effectuer une comparaison (comme le coefficient multiplicateur)

Calculs Dans le cas d’une évolution pour obtenir un indice il faut : Prendre une année de référence Diviser toutes les valeurs de la série par la valeur de cette année de référence (y compris la valeur de l’année de référence) Multiplier chaque résultat par 100 afin d’avoir un indice base 100 (à l’année de référence) 51,47 160,28 288,74 61,54 281,86 525,81

Calculs Dans le cas d’une comparaison pour obtenir un indice il faut : Prendre un pays, un groupe social (etc.) de référence Diviser toutes les valeurs de la série par les différences valeur pour cette référence (y compris la référence elle-même) Multiplier chaque résultat par 100 afin d’avoir un indice base 100 (pour la référence) 53,64 44,86 78,89 81,70

Erreurs à ne pas commettre En 1913, la productivité en France est plus forte qu’aux Etats-Unis. De même qu’en 2010, la productivité en France est 1,82 fois plus élevée qu’aux Etats-Unis. Entre 1913 et 1950 la productivité en France a baissé mais entre 1913 et 2010, la productivité en France a augmenté d’environ 50%.

51,47 160,28 288,74 61,54 281,86 525,81 La productivité par tête aux États-Unis entre 1950 et 2010 a été multipliée par 2,88 En 1973 la productivité par tête en France est plus forte que celle aux États-Unis Entre 1950 et 1973 la productivité par tête en France a augmenté plus vite que celle des États-Unis Entre 1913 et 2010 la productivité en France a été multipliée par environ 8,5 Entre 1913 et 2010 la productivité en France a augmenté environ de 950% VRAI ON NE PEUT PAS DIRE VRAI VRAI FAUX

53,64 44,86 78,89 81,70 La productivité par tête aux États-Unis entre 1913 et 2010 est restée stable La productivité par tête en France de 1913 à 1950 a baissé La productivité par tête en 1950 en France est plus faible que celle des États-Unis de 56% environ La productivité par tête en France est de 81,70 € en 2010 Sur l’ensemble de la période 1913 à 2010 on peut dire que la productivité par tête aux États-Unis a toujours été plus élevée que celle de la France En France en 2010 la productivité par tête est plus forte que celle de 1913 ON NE PEUT PAS DIRE ON NE PEUT PAS DIRE VRAI FAUX VRAI ON NE PEUT PAS DIRE

Productivité du travail et Niveau de l’Emploi en France et aux Etats-Unis de 1980 à 1999 (base 100 en 1980) 160 150 140 130 120 110 100 Productivité du travail en France Niveau de l’emploi Aux Etats-Unis Productivité du travail Aux Etats-Unis Niveau de l’emploi en France 1980 1985 1990 1995 1999

Deuxième partie : Étude d’un document (4 points) Vous présenterez le document puis vous préciserez les principales caractéristiques de la croissance française qu’il met en évidence. Source : d’après INSEE, 2012.

ÉLASTICITÉ COMME RAPPORT D’ACCROISSEMENTS RELATIFS Intérêts L’élasticité désigne la variation relative d’une grandeur (effet) par rapport à la variation relative d’une autre grandeur (cause) Calcul Variation relative de la variable B 100 Variation relative de la variable A Exemple Lorsque A varie de +3% alors B varie de +2% Élasticité de B par rapport à A Lorsque A augmente de 1%, B augmente lui aussi de 0,66%. Autrement dit une hausse de A entraîne une hausse moins que proportionnelle de B + 0,02 100 = +0,66 + 0,03

Exemples Lorsque A varie de +3% alors B varie de +5% Élasticité de B par rapport à A Lorsque A augmente de 1%, B augmente lui aussi de 1,66%. Autrement dit une hausse de A entraîne une hausse plus que proportionnelle de B + 0,05 100 = +1,66 + 0,03 Lorsque A varie de +3% alors B varie de -2% Élasticité de B par rapport à A Lorsque A augmente de 1%, B baisse de 0,66%. Autrement dit une hausse de A entraîne une baisse de B moins que proportionnelle à la hausse de celui-ci. - 0,02 100 = -0,66 + 0,03

ÉLASTICITÉ PRIX DE LA DEMANDE ET DE l’OFFRE, ÉLASTICITÉ REVENU DE LA DEMANDE L’élasticité-prix de l’offre est définie comme le rapport entre le pourcentage de variation de l’offre d’un bien ou d’un service et le pourcentage de variation du prix de ce même bien ou service. Ce rapport est généralement positif car lorsque le prix augmente (baisse), l’offre augmente (baisse)

Elasticité prix de la demande L'élasticité-prix de la demande est définie comme le rapport entre le pourcentage de variation de la demande d'un bien ou d’un service et le pourcentage de variation du prix de ce même bien ou service. Ce rapport est généralement négatif car lorsque le prix augmente, la demande diminue et réciproquement.   Coefficients d’élasticité de certains postes budgétaires en 2004 Elasticité prix de la demande Viandes - 0,26 Produits laitiers -0,40 Pommes de terre -0,16 Vêtements -0,81 Services de loisirs et spectacles -1,3 En 2004 en France une hausse du prix de 1% entraîne une baisse de la demande (consommation) de produits laitiers de -0,4% En 2004 en France une hausse du prix de 1% entraîne une baisse de la demande (consommation) de services de loisirs et spectacles de 1,3%

260 240 220 200 180 160 140 Entre 1970 à 2009 le prix du tabac en France a augmenté de 140% La consommation par jour de tabac de 1970 a 2009 a quant à elle baisse de 50% environ L’élasticité prix de la consommation de cigarette est de 0,33%. Lorsque le prix du tabac augmente de 1% la consommation de cigarette baisse de 0,33%

Elasticité revenu de la demande  L'élasticité-revenu de la demande est définie comme le rapport entre le pourcentage de variation de la demande d'un bien ou d’un service et le pourcentage de variation du revenu. Elle mesure l'impact d'une variation du revenu d'un consommateur sur sa demande pour un bien particulier. Coefficients d’élasticité de certains postes budgétaires en 2004 Elasticité revenu de la demande Viandes 0,17 Produits laitiers 0,50 Pommes de terre -1,4 Vêtements 0,4 Services de loisirs et spectacles 1,6 En 2004 en France une hausse du revenu de 1% entraîne une hausse de la demande (consommation) de viande de 0,17%. En 2004 en France une hausse du revenu de 1% entraîne une baisse de la demande (consommation) de pommes de terre de 1,4%. En 2004 en France une hausse du revenu de 1% entraîne une hausse de la demande (consommation) de services de loisirs et spectacles de 1,6%.

Coefficients budgétaires Postes budgétaires 1960 2007 Alimentation 38 25 Logement 16 19 Transports 11 18 Habillement 14 9 Santé 2 4 Loisirs, culture, communication 10 Autres Total 100 En France en 1960 sur 100 € consommés par les ménages 38 € l’ont été pour l’alimentation alors qu’en 2007 seulement 25 € ont été dépensés pour acheter des produits alimentaires. La hausse du RDB a permis aux ménages de mieux satisfaire leurs besoins primaires et de pouvoir consommer d’autres biens ou services.

Dépenses contraintes : Budget 2007 Habillement 9% Budget 1960 Logement 19% Dépenses contraintes : 68% Dépenses contraintes : 53 % Alimentation 25% Habillement 14% Logement 16% Alimentation 38%

Représentation graphique de fonctions simples (offre et demande) Et interprétation de leurs pentes Représentation graphique d’une fonction de demande La fonction de demande est une fonction décroissante du prix. Plus le prix est élevé et moins la demande est forte et inversement Prix A - 1% B + X % Quantité demandée

Interprétation des pentes d’une fonction de demande Prix Prix Quantité demandée Quantité demandée Prix Prix Quantité demandée Quantité demandée Demande parfaitement inélastique ed=0 autrement dit une hausse du prix laisse la quantité demandée inchangée Prix Demande élastique (ed > 1) autrement dit une hausse du prix (+25%) entraîne une baisse de la demande plus que proportionnelle (–50%) Demande a élasticité inélastique (ed < 1) autrement dit une hausse du prix (+25%) entraîne une baisse de la demande moins que proportionnelle (–10%) Demande a élasticité unitaire (ed=1) autrement dit une hausse du prix (+25%) entraîne une baisse de la demande proportionnelle ( –25%) Quantité demandée Demande parfaitement ed=∞ autrement dit pour tout prix au dessus de x la demande devient nulle, pour un prix égal à x les consommateurs achètent n’importe quelle quantité et pour tout prix au dessus de x, la quantité demandée est infinie

Représentation graphique de fonctions simples (offre et demande) Et interprétation de leurs pentes Représentation graphique d’une fonction d’offre La fonction d’offre est une fonction croissante du prix. Plus le prix est élevé et plus l’offre est forte et inversement Prix B - 1% A + X % Quantité offerte

Interprétation des pentes d’une fonction d’offre Prix Prix Quantité offerte Quantité offerte Prix Prix Quantité offerte Quantité offerte Offre parfaitement inélastique eo=0 autrement dit une hausse du prix laisse la quantité offerte inchangée Prix Offre élastique (ed > 1) autrement dit une hausse du prix (+25%) entraîne une hausse de l’offre plus que proportionnelle (+50%) Offre inélastique (eo < 1) autrement dit une hausse du prix (+25%) entraîne une hausse de l’offre moins que proportionnelle (+10%) Offre a élasticité unitaire (eo=1) autrement dit une hausse du prix (+25%) entraîne une hausse de la demande proportionnelle (+25%) Quantité offerte Offre parfaitement élastique ed=∞ autrement dit pour tout prix au dessus de x alors l’offre est infinie, pour un prix égal à x elle est indéterminée et pour un prix en dessous de x, l’offre est nulle

Propension moyenne et marginale à consommer et à épargner Définition Elle désigne la tendance à consommer ou à épargner d’un ménage. C’est ma part consacrée dans le revenu à la consommation ou à l’épargne. La propension moyenne désigne la part du revenu qui est consommée ou épargnée. Alors que la propension marginale s’intéresse à la répartition de la variation du revenu Calcul Consommation Epargne 100 100 Revenu Revenu Variation de la Consommation Variation de l’Epargne 100 100 Variation du Revenu Variation du Revenu

Consommation finale, Epargne Brute, RDB des ménages en milliards d’€ en France de 2000 à 2011 2000 2011 Consommation finale 783,9 1 110,1 Epargne 139,1 213,4 Revenu Disponible Brut 923 1 323,5 Propension moyenne à consommer en France en 2011 1 110,1 = 0,84 100 1 323,5 En France en 2011 sur 100 € de RDB perçus par les ménages 84 euros sont consacrés aux dépenses de consommation et donc 16 € sont épargnés. Propension marginale à consommer en France entre 2000 et 2011 (1 110,1 - 783,9) 100 = 0,82 (1 323,5 – 923) En France entre 2000 et 2011 pour 100 euros de revenu disponible en plus les ménages ont consommé 82 euros et ils en ont épargné 18.

Pour comprendre l’intérêt de la notion de propension à consommer et à épargner, il faut la replacer dans le cadre de la théorie keynésienne. Keynes s’intéresse au partage opéré entre consommation et épargne, mais au lieu d’expliquer l’épargne par le taux d’intérêt / le revenu comme les libéraux, il considère que l’épargne dépend du taux d’intérêt / du revenu. Plus précisément, il pose une « loi psychologique » fondamentale selon laquelle plus le revenu est élevé, plus la part de l’épargne est faible / forte ; dès lors la propension marginale à épargner est plus faible / forte que la propension moyenne. Compte tenu du fait que les ménages aisés ont une propension moyenne à épargner relativement faible / forte et les ménages défavorisés une propension marginale à consommer faible / forte ; il peut être judicieux et opportun dans le cadre d’une politique de relance par la demande globale d’opérer une redistribution horizontale / verticale des revenus. A savoir de prélever des impôts sur les revenus des ménages aisés (ce qui entraîne une baisse de leur consommation / épargne) et de redistribuer la somme prélevée sous la forme de prestations sociales versées sous condition de ressources aux ménages les plus défavorisés dont le niveau de consommation / d’épargne va s’accroître. Par ailleurs, en situation de sous-emploi et de ralentissement de l’activité économique, il peut être nécessaire pour l’Etat de mener une politique de relance par l’investissement. Or, la théorie du multiplicateur montre comment cet accroissement de la dépense publique (hausse du niveau d’investissement) entraîne une vague successive de revenus d’autant plus importante que la propension des ménages à consommer est faible / forte.