2 Avril Direction générale de la santé - France 1 Séminaire contraception 40 ans après la libéralisation de la contraception en France, quel bilan, quels enjeux ?
2 Avril Direction générale de la santé - France 2 Etat des lieux en millions d ’individus sont potentiellement concernés en France par la maîtrise de la fécondité On constate en 40 ans une importante diffusion de la contraception : 3 femmes sur 4 y ont recours. Les données montrent que les femmes qui n ’utilisent pas ou pas systématiquement de contraception tout en ne voulant pas être enceintes sont peu nombreuses: –Moins de 5% (COCON 2000) –1,4% dans le Baromètre santé (INPES 2005)
2 Avril Direction générale de la santé - France 3 Méthodes utilisées L ’enquête COCON, Unité mixte Inserm-Ined (U 569), Échantillon constitué de femmes de 20 à 44 ans susceptibles d ’être enceintes. –Pilule: 60% –Dispositif intra utérin (DIU) 23% –autres méthodes réversibles (préservatifs, spermicides, méthodes naturelles...) 16% dont le préservatif représente environ 10% Le Baromètre santé, INPES 2005 Échantillon constitué de personnes âgées de 15 à 45 ans –Pilule 57,2% –DIU 21,9% –préservatif masculin 20,9% –méthodes naturelles et retrait 1,6%
2 Avril Direction générale de la santé - France 4 … Cependant... La dernière grossesse n’est pas prévue pour 1/3 des femmes INED-novembre % de ces grossesses non prévues donnent lieu à une IVG 65 % des grossesses non prévues sont survenues chez des femmes déclarant utiliser une méthode contraceptive –dont 30 % une méthode médicalisée
2 Avril Direction générale de la santé - France 5 Situation contraceptive au moment de la conception donnant lieu à une IVG Pas de contraception 28,1 % Pilule 23,1 % Dispositif intra utérin 7,0 % Préservatif 19,3 % Autre méthode 3,4 % Méthode naturelle 19,1 %
2 Avril Direction générale de la santé - France 6 Raisons expliquant la survenue de Grossesses non prévues - Non utilisation d ’une méthode contraceptive, recours aux méthodes naturelles - Mauvais usage de la méthode, associé à un déficit d ’information sur la conduite à tenir en cas d ’accident de méthode: –lié aux difficultés de gestion quotidienne: oubli d ’une ou de plusieurs pilules, retard à la reprise de plaquette ou à la pose d ’un patch, mais aussi vomissement.. –lié à une mauvaise utilisation: préservatif –Méconnaissance des modalités de recours à la contraception d urgence - Non reconnaissance de la sexualité, notamment chez les adolescents - Rapports hommes/femmes et la question de la domination masculine
2 Avril Direction générale de la santé - France 7 En résumé Large accès des femmes françaises aux méthodes contraceptives très médicalisées, a priori fiable mais des populations en déficit d ’information: adolescents, femmes en situation de précarité... des situations à risque dans la vie de toutes les femmes (naissance, IVG, période de transition entre 2 méthodes…) une « norme contraceptive » (pilule, préservatif puis DIU) bien ancrée chez les prescripteurs, qu ’il convient de faire évoluer en laissant aux femmes/couples le choix de leur méthode
2 Avril Direction générale de la santé - France 8 Rôle d ’impulsion des pouvoirs publics 1 Élaborer des recommandations de pratique clinique à l’intention des prescripteurs: « Stratégies de choix des méthodes contraceptives » (HAS, INPES et AFSSAPS) visant à: - établir un état des connaissances sur les méthodes disponibles - définir des recommandations pour la prescription en tenant compte, non seulement des facteurs médicaux mais aussi des facteurs familiaux, économiques, psychologiques - promouvoir l ’information des femmes par les prescripteurs Mettre en œuvre l ’objectif n° 97 de la loi de santé publique du 9 août 2004: « Assurer l’accès à une contraception adaptée, à une contraception d’urgence et à l ’interruption volontaire de grossesse dans de bonnes conditions pour toutes les femmes qui décident d’y avoir recours ».
2 Avril Direction générale de la santé - France 9 Rôle d ’impulsion des pouvoirs publics 2 Elaborer une stratégie d ’actions ministérielle en matière de contraception (consultable sur –Agir sur l’information du grand public et de publics cibles –Agir sur l ’information des prescripteurs –Améliorer l’accessibilité à la contraception –Améliorer les connaissances aux niveaux national et européen
2 Avril Direction générale de la santé - France 10 Améliorer l’information du grand public et de publics cibles 1 Par une prise de parole de l ’Etat dans le domaine de la contraception Le ministère chargé de la santé a demandé à l ’INPES de mettre en œuvre une campagne nationale d’information sur la contraception déclinée sur 3 années ciblant des populations spécifiques Cette campagne est conçue sur la base: des recommandations de bonnes pratiques de la stratégie d ’actions ministérielle
2 Avril Direction générale de la santé - France 11 Améliorer l’information du grand public et de publics cibles 2 Inclure une information spécifique dans certaines situations de vulnérabilité: suites d’une naissance et d’une IVG: Carnet de maternité délivré aux femmes enceintes Dossier Guide IVG remis à chaque femme demandant une IVG Mettre en oeuvre un programme « contraception, sexualité, vulnérabilité » ciblant les populations en situation de vulnérabilité Mettre en ligne un dossier Contraception/IVG: site : rappel des méthodes, coordonnées des centres de planification, documentation disponible, textes législatifs...
2 Avril Direction générale de la santé - France 12 Agir avec les professionnels de santé 1 Sensibiliser les prescripteurs à la nécessité de renforcer dialogue et information des femmes/couples en: –Ciblant dans la campagne menée par l ’INPES les médecins, sages femmes, pharmaciens, infirmières scolaires... –En relayant les Recommandations de bonne pratique dans le cadre de leurs instances professionnelles –Formant les médecins généralistes enseignants dans le cadre d ’un partenariat avec leur Collège national –Etudiant les modalités de prescription par les sages femmes et le renouvellement par les infirmères
2 Avril Direction générale de la santé - France 13 Agir avec les professionnels de santé 2 Afin qu ’ils: Informent les femmes sur les différentes méthodes disponibles pour les aider à déterminer celle qui convient le mieux (recommandations de la Haute Autorité de santé) Expliquent les modalités d ’utilisation de la méthode choisie S ’informent d ’éventuelles difficultés d ’utilisation de la méthode prescrite Prennent en compte le niveau socio économique des jeunes filles et des femmes : privilégiant les génériques, les méthodes remboursées et en orientant si nécessaire les adolescents vers les Centres de planification
2 Avril Direction générale de la santé - France 14 Améliorer les connaissances aux niveaux national et international Améliorer les connaissances sur la situation contraceptive des femmes au moment de la demande d ’IVG par le biais d ’enquêtes Réaliser un bilan annuel de la délivrance de la contraception d ’urgence en pharmacie et dans les établissements scolaires Mener une étude dans 4 pays en Europe (DREES) : Espagne, Pays Bas, Royaume Uni, Suède.
2 Avril Direction générale de la santé - France 15 Ce que nous attendons de ce séminaire Echanger avec vous sur les moyens de prévenir la survenue de grossesses non prévues –tout spécialement chez les adolescents –et les femmes en situation de vulnérabilité Identifier les bonnes pratiques développées en la matière dans vos pays et repérer les mesures que vous jugez efficaces et constituer un réseau au sein des pays francophones représentés