Aimé Césaire et Franz Fanon La négritude et la lactification
Aimé Césaire (1913-2008), le « Père de la Négritude » Lycée Schoecher/Etudes à l’Ecole Normale Supérieure (1935) / Enseignant au lycée Schoelcher (1939) Maire de Fort-de-France (1945-2001)
Oeuvres principales:Oeuvres complètes. (1. Poèmes; 2. Théâtre; 3 Oeuvres principales:Oeuvres complètes. (1. Poèmes; 2. Théâtre; 3. Oeuvre historique et poétique). Fort-de-France: Desormeaux, 1976. Essais:Discours sur le colonialisme. Paris: Présence Africaine, 1955. Toussaint Louverture; La Révolution française et le problème colonial. Paris: Présence Africaine, 1961/62. Poésie:Cahier d'un retour au pays natal. Paris: Présence Africaine, 1939, 1960. Soleil Cou Coupé. Paris: Éd. K, 1948.Corps perdu. (gravures de Pablo Picasso) Paris: Éditions Fragrance, 1950.
Ferrements. Paris: Seuil, 1960, 1991. Cadastre. Paris: Seuil, 1961 Les Armes miraculeuses. Paris: Gallimard, 1970. Moi Laminaire. Paris: Seuil, 1982.La Poésie. Paris: Seuil, 1994. Théâtre:Et les Chiens se taisaient, tragédie: arrangement théâtral. Paris: Présence Africaine, 1958, 1997./ La Tragédie du roi Christophe. Paris: Présence Africaine, 1963, 1993. / Une Tempête, d'après La tempête de Shakespeare: adaptation pour un théâtre nègre. Paris: Seuil, 1969, 1997. / Une Saison au Congo. Paris: Seuil, 1966
Quelques citations : « C’est quoi une vie d’homme? C’est le combat de l’ombre et de la lumière... C’est une lutte entre l’espoir et le désespoir, entre la lucidité et la ferveur... Je suis du côté de l’espérance, mais d’une espérance conquise, lucide, hors de toute naïveté » (Entretien dans Présence Africaine). Colonisation: tête de pont dans une civilisation de la barbarie d'où, à n'importe quel moment, peut déboucher la négation pure et simple de la civilisation. (Discours sur le Colonialisme, 1950) Il faudrait d'abord étudier comment la colonisation travaille à déciviliser le colonisateur, à l'abrutir au sens propre du mot, à le dégrader. Discours sur le Colonialisme (1950)
En 1941, Césaire fonde, avec d'autres étudiants antillo-guyanais et africains (Léon Gontran Damas, les sénégalais Léopold Sédar Senghor et Birago Diop), le journal L'Étudiant noir. C'est dans les pages de cette revue qu'apparaîtra pour la première fois le terme de «Négritude». Ce concept, forgé par Aimé Césaire en réaction à l'oppression culturelle du système colonial français, vise à rejeter d'une part le projet français d'assimilation culturelle et d'autre part la dévalorisation de l'Afrique et de sa culture, des références que le jeune auteur et ses camarades mettent à l'honneur. Construit contre le projet colonial français, le projet de la négritude est plus culturel que politique. Il s'agit, au delà d'une vision partisane et raciale du monde, d'un humanisme actif et concret, à destination des tous les opprimés de la planète. Césaire déclare en effet : « Je suis de la race de ceux qu'on opprime ».
1946 : le rapporteur de la loi faisant des colonies de Guadeloupe, Guyane Française, Martinique et la Réunion, des Départements Français. Ce changement de statut correspond à une demande forte du corps social, souhaitant accéder aux moyens d'une promotion sociale et économique. Conscient du rôle de la départementalisation comme réparation des dégâts de la colonisation, Aimé Césaire est tout aussi conscient du danger d'aliénation culturelle qui menace les Martiniquais. La préservation et le développement de la culture martiniquaise seront dès lors ses priorités.
“Le mouvement de la négritude affirme la solidarité des noirs de la diaspora avec le monde africain” (entretien, Présence Africaine) “On te frappe sur la joue droite, tu tends la joue gauche. On te botte la fesse gauche, tu tends la fesse droite; comme ça, pas de jaloux”. Une tempête (1969)