Forum national SOS hépatites

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Mais vous comprenez qu’il s’agit d’une « tromperie ».
Advertisements

Syndrome métabolique et VHC
Evaluation non invasive de la fibrose hépatique
Imagerie des tumeurs bénignes hépatocellulaires
Peut-on prédire chez un patient ses chances de guérison ?
Comment gérer les effets secondaires du traitement par interféron pégylé et ribavirine en médecine générale ? Régine TRUCHI.
Epidémiologie des cancers de l’œsophage et du cardia
Que faire devant un Foie Gras...
Dr Vincent Leroy Grenoble
Comment optimiser le traitement des patients naïfs
VIH & VHC Quid en 2008 ? Gilles PIALOUX Hôpital Tenon AP-HP
Co-infections La Lettre de l Infectiologue Facteurs de risque d'acquisition du VHC dans une cohorte d'homosexuels Méthodes: étude randomisée cas-contrôles.
Etude ELECTRON : GS RBV dans les génotypes 1
Les numéros 70 –
Service d’Hépatologie & INSERM U773, CRB3 Hôpital Beaujon, Clichy
Vaccination anti-VHB: Avantages et risques potentiels Lobby or not lobby ? Stanislas Pol, MD, PhD Unité d’Hépatologie, Université Paris Descartes & Inserm.
Evaluation virologique dans la vraie vie
LES COMORBIDITÉS EN HÉPATOLOGIE OU "VIRUS ET DÉPENDANCES"
Hépatite C et Addictions Un malade incontournable dans le traitement de lhépatite C A.Tran, C.Gerbaud Centre dAddictologie Hospitalo-Universitaire de Nice.
Institut Arnault TZANCK
Traitement des patients atteints dhépatite chronique virale C non répondeurs Vendredi 12 décembre 2008 FORUM HEPATOLOGIE DU CREGG Denis OUZAN Institut.
TRAITEMENT DE LHÉPATITE C TRAITEMENT DE LHÉPATITE C Patrick Marcellin.
Hypertension portale de cause indéterminée
Actualités thérapeutiques dans le VHC : les recommandations de lAFEF Vendredi 8 et samedi 9 avril 2011 à Paris Des journées scientifiques pour accompagner.
HÉPATITE B QUI NE PAS TRAITER
Carcinome Hépatocellulaire Sans Cirrhose
HEPATITE C LA PRATIQUE EN VILLE.
dans le Nord Est de la France
Epidémiologie des cancers digestifs en France
Dépistage organisé du cancer colorectal en Moselle
** Bocéprevir + PEG-IFN α-2b RBV
Étude TélapréVIH – ANRS HC 26 (1)
Prise en charge du sepsis sévère
Pourquoi le nombre de cancers augmente-t-il ?
Prélèvement multiorgane Rôle de l’anatomopathologiste
Vendredi 11 Décembre 2009 Crowne Plaza République
Service Hépato-Gastroentérologie
Hépatites B et C prise en charge en 2007
Relations entre élastométrie, marqueurs biologiques et ponction biopsie hépatique chez 67 patients Sénégalais avec charge virale VHB ≥3.2 log UI/mL.
Traitement des Génotypes 1 en échec de traitement antérieur
Pr Jean Delwaide CHU Sart Tilman, Liège
Épidémiologie et facteurs de risque
Etat des lieux et recommandations pour le dépistage du cancer du col de l’utérus 10ème journée nationale de l’Association Française pour la Contraception.
Dépistage du cancer colorectal par l’hémoccult
Les chiffres clés Douleur et cancer
Clinique Universitaire d’Hépato-Gastroentérologie
• émetteurs de positons
Service d’Hépatologie, UMR_S 938 Hôpital Saint-Antoine, Paris
HEPATITE C Prise en charge en 2007
Carcinome hépatocellulaire et Hépatite C Françoise Degos aidée de MP Vullierme, V Paradis et D Cazals-Hatem.
QCM Cancer de la prostate
La Lettre de lInfectiologue EASL 2014 – Daprès Zeizem S et al., abstract O1, actualisé Étude de phase III en double aveugle chez des patients rechuteurs.
Année universitaire Réalisé par: Dr. Aymen Ayari Cours Réseaux étendus LATRI 3 1.
MAGIE Réalisé par Mons. RITTER J-P Le 24 octobre 2004.
Aire d’une figure par encadrement
La Lettre de linfectiologue Étude C212 : simeprevir + PEG-IFN/RBV chez les co-infectés VIH-VHC GT1 (1) Critère principal : RVS12, sécurité et tolérance.
TRITHERAPIE DE L’HÉPATITE C Patrick Marcellin
MAGIE Réalisé par Mons. RITTER J-P Le 24 octobre 2004.
Traitement à la carte des Hépatites chroniques C génotypes 2 et 3 Journées DES Hépato-Gastroentérologie Nancy Octobre 2011 Laure LAVAILL Interne Besançon.
Activité physique et santé
Stéatose et stéatohépatite non alcoolique (NASH) Physiopathologie
De la chirurgie bariatrique à la chirurgie métabolique...
Service de Gastroentérologie et Hépatopancréatologie
Le cancer du foie en cas d’hépatite B ou d’hépatite C
Prise en charge de l’hépatite C chez les patients alcooliques
CROI D’après Xxxxx. et al., abstr. xxx actualiséLa Lettre de l’Hépato-gastroentérologue Étude C212 : siméprévir + PEG-IFN/RBV chez les co-infectés.
Virus de l’hépatite C.
L’hépatite C en médecine générale Morris Sherman, M.B., B. Ch., Ph. D., FRCP(C) Université de Toronto Décembre 2014.
Caractéristiques des patients à l’inclusion
Caractéristiques des patients à l’inclusion Paramètres Naïfs 12 sem.
Transcription de la présentation:

Forum national SOS hépatites Hépatites virales : actualités Forum national SOS hépatites Dijon le 7 décembre 2007

HEPATITE C : en attendant les nouvelles molécules… HEPATITE B : de nouveaux traitements efficaces mais des indications difficiles parfois…

HEPATITE C : en attendant les nouvelles molécules… . Evaluation de la fibrose . Optimisation des traitements disponibles. . Réduction de la vitesse de progression de la fibrose.

Evaluation de la fibrose hépatique La biopsie de foie Erreur de classification : 20 % à 1 unité de score métavir Erreur sur le diagnostic de cirrhose : 15 %

1 2 1 2 F4 F2

Tests biologiques Distinguent les fibroses discrètes (F0-1) des fibroses marquées (F2-4) dans plus de 80 % des cas. Validés dans l’hépatite C initialement, plus récemment dans les hépatites B, les stéatohépatites alcooliques ou non alcooliques.

Avenir : élastométrie + test biologiques Examen d’une zone de Ǿ 1cm X L 2cm. Résultats en kPa F0-1 < 7,1 F2 : 7,1-9,5 F3 : 9,6-14 F4 > 14 ++++ Avenir : élastométrie + test biologiques Valeur pronostique ?

HEPATITE C : en attendant les nouvelles molécules… . Evaluation de la fibrose . Optimisation des traitements disponibles. . Réduction de la vitesse de progression de la fibrose.

Résultats thérapeutiques . Nouveaux antiviraux Guérison % RVS 75 % PegIFN + Ribavirine 50 % IFN + ribavirine 25 % IFN 12 mois IFN 6 mois 0 % 1990 2007 1986 1998 2000

Observance RVS (%) 72 63 61 57 54 52 48 34 ITT P<0.05 <80/<80/>80 80+80+80 100 63 72 P<0.05 75 54 61 48 52 57 34 RVS (%) 50 25 IFN-PEG 1.5 µg/kg + RBV >10.6 mg/kg IFN-PEG 1.5 µg/kg + RBV 800 mg Génotype 1 IFN-PEG 1.5 µg/kg + RBV >10.6 mg/kg McHutchison et al. Gastroenterology 2002

Protocole PEGOBS infirmière standard But : évaluer l’impact des consultations infirmières sur l’observance des traitements (interféron pégylé alfa-2a) Réponse 24 s p=0,01 infirmière standard D. Larrey Francophones 2007

Utilisation des facteurs de croissance en France nombre de médecins Les prescriptions d’EPO représentent 8,8 % des patients VHC positifs recevant une bithérapie anti-virale 78% des praticiens prescripteurs d’EPO travaillent en CHU. Thévenot, Hepatology 2007

Cinétique virale et traitement Charge virale Non Répondeurs Répondeurs-Rechuteurs Seuil de détection de l’ARN viral Réponse soutenue temps

Cinétique virale et traitement Charge virale NR RR ARN viral < 50 UI/ml 4 12 24 semaines Bekkering F et al. Hepatology 2001, Buti M et al. Hepatology, 2002.

Diminution ARN* VHC de 2log10 Prédictibilité de la réponse à S12 453 malades (IFN-Peg α 2a + ribavirine) Oui : RVS = 65 % Diminution ARN* VHC de 2log10 ou ARN - (86%) Non : RVS = 3 % * PCR quantitative au seuil de 600 UI/mL Fried MW et al. NEJM 2002 ; 347: 975-82

Cinétique virale et traitement Charge virale Seuil de détection de l’ARN viral temps

Une prédiction différente de la rechute selon les tests utilisés Taux de rechute (%) 4/52 5/23 2/37 2/13 2/15 4/10 Tous patients < 600 000 UI/mL ≥ 600 000 UI/mL < 10 UI/ml Réponse virologique à S4 (COBAS TaqMan) 10 – 49 UI/ml Ferenci et al., EASL 2006

Cinétique virale et traitement Charge virale NR RR ARN viral < 50 UI/ml 4 12 24 semaines

Une nouvelle terminologie RVR : Réponse Virologique Rapide  ARN VHC négatif à S4 RVP : Réponse Virologique Précoce complète (RVPc) :  ARN VHC négatif à S12 (1ère fois) partielle (RVPp)  Charge Virale > 2log à S12

Guérison et réponse virologique 569 cas, génotype 1, IFN-Peg alfa-2a 180 g/sem + ribavirine 48 sem. Absence de RVP RVR RVS: <5% (5/111) RVS: 87% (78/90) 16% (90) 20% (111) 22% (128) 42% (240) RVPp RVS: 27% (34/128) RVPc RVS: 68% (162/240) Données Roche issues des études Fried et Hadziyannis

Réduire la vitesse de progression de la fibrose Traitements suspensifs ? 2. Le combat contre 3 mauvaises habitudes

Travaux de l’équipe d’Henri Mondor 270 malades non traités biopsiés : 6 facteurs liés à une vitesse de progression de la fibrose > 0,074/an : . âge de contamination > 40 ans (OR: 10,5) . Métavir A ≥ 2 (OR : 5,4) . génotype 3 (OR : 3,4) . alcool (OR : 2,2) . usage quotidien cannabis (OR : 3,4) . stéatose (OR : 2,0) La fibrose ≥ 3 était liée au cannabis indépendam-ment des autres facteurs. Hezode C, Hepatology 2005

Etude californienne n Arrêt prématuré RVS Usagers 22 5 % 54 % Non usagers 49 33 % 18 % Sylvestre DL et al Eur J Gastroenterol Hepatol 2006

L’obésité androïde est associée au risque de syndrome métabolique

Le syndrome métabolique : - associe les anomalies suivantes : - surcharge graisseuse abdominale - HTA - anomalie des lipides - diabète ou pré-diabète expose aux complications vasculaires

Tour de taille. . Homme > 102 cm . Femme > 88 cm

De l’excès de graisse à la cirrhose…. La surcharge pondérale, la stéatose et le diabète : - augmentent la vitesse de la fibrose - réduisent l’efficacité des traitements antiviraux

De l’excès de graisse à la cirrhose…. …. et au cancer

Calle, E. E. et al. N Engl J Med 2003;348:1625-1638

Etudes Personnes suivies Excès de risque : localisations Callee EE (2003) USA 900 000 hommes & femmes Mortalité globale par cancer Mortalité par cancers colorectaux, de l’estomac, du pancréas, du foie Hu FB (2004) USA 116 564 femmes Oh SW (2005) Corée 781 283 hommes Colon et rectum, foie, voies biliaires, thyroïde, bronches (petites cellules), LMNH, mélanomes, estomac. Hu G (2005) Finlande 47 212 hommes & femmes Risque global de cancer Rapp K (2005) Autriche 145 000 hommes & femmes Hommes : colon, pancréas Femmes : LMNH et corps utérin, cancers du sein après 65 ans. Batty GD (2005) UK 18 403 hommes Colon et rectum, vessie, foie, lymphomes

CHC et diabète Cirrhose Cancer = RR x 2-3 El Serag HB, Gastroenterology 2003, Davila JA, Gut 2005.

Réduire le risque de cirrhose et de cancer du foie Eliminer alcool quotidien, tabac et cannabis Réduction pondérale Consommation quotidienne de café et de thé vert Kurozawa Y et al, Br J Cancer, 2005 Gelatti U, et al J Hepatol 2005 Inoue M et al, J Natl Cancer Inst 2005

HEPATITE B . Vaccination . de nouveaux traitements efficaces mais des indications difficiles parfois…

Volume 356 — March 1, 2007 — Number 9 Safety and Efficacy of a Recombinant Hepatitis E Vaccine M. P. Shrestha and Others Le vaccin recombinant contre le virus de l´hépatite E (VHE) a été testé chez 2000 volontaires de l´armée népalaise. 50 % ont reçu le vaccin et 50 % un placebo. 3 infections par le VHE ont été observées dans le groupe vacciné (0.3%) et 66 dans le groupe placebo (7.4%, p<0.001). La protection conférée par le vaccin après trois doses était de 95.5%

Portage antigène HBs

1ère phase: tolérance immunitaire Réponse immunitaire minime Forme réplicante inactive PAS DE TRAITEMENT

2ème phase : activité immunologique Réaction immunitaire = activité Ag HBe + : virus sauvage Ac anti HBe : virus mutant

3ème phase : séroconversion Phase non réplicative stable : pas de traitement Réactivations virales Traitement

Traitement de l’hépatite B Moyens thérapeutiques - Interferon pegylé alpha 2a (Pegasys®) - Lamivudine (Zeffix®), adéfovir (Hepsera®) ou entecavir (Baraclude®) Indications : affaire de spécialiste et d’école. Une des questions majeures en suspend est le choix entre mono et multithérapie.

En conclusion . En cas d’inefficacité des traitements anti-viraux, quelques règles simples (mais parfois difficile à appliquer) permettent de réduire l’aggravation de l’hépatite . . Tout patient porteur de l’antigène HBs doit consulter au moins une fois un spécialiste.