La genèse de l’austérité Constituante 8 novembre 2014
Les pères de l’école libérale « La loi d’airain économique qui sous le régime de l’offre et de la demande règle le salaire se formule ainsi: le salaire moyen ne dépasse jamais ce qui est indispensable conformément aux habitudes nationales pour entretenir l’existence des ouvriers et continuer la race » Ferdinand de Lasalle, 1863 « L’offre crée la demande » Loi des débouchés Jean Baptiste Say, 1803
Les institutions européennes aiment l’austérité Par construction même, on peut donc dire que l’UE tend à freiner sa demande intérieure et donc l’emploi. – La BCE a pour premier but de contenir l’inflation non d’assurer la croissance – La zone Euro est la plus ouverte des régions au monde en ce qui concerne le libre échange, ce qui a permis à ses multinationales d’aller s’établir en dehors de ses frontières tout en profitant de son marché intérieur le plus riche au monde. – Les Etats ont été contraints de mettre en place dumpings fiscal et social, n’ayant plus d’autres instruments à leur disposition, ce qui a affaibli les finances publiques et accru par effet circulaire la pression sur les coûts salariaux et sur les systèmes sociaux.
– Affaiblissant par corollaire les capacités d’investissements des Etats et donc rendant l’Europe par manque d’infrastructures, notamment, mais aussi d’efforts de recherche et développement moins compétitive; soit tout le contraire de ce que les chefs d’Etats avaient souhaité lors du Conseil européen de Lisbonne de mars 2000, a l’issu duquel le communiqué publié s’intitulait « Travaillons ensemble pour la croissance et l’emploi ». – Par manque d’innovation et par des législations pénalisant le développement de la connaissance l’Europe a contraint son potentiel de croissance. – Ceci s’est traduit en une productivité décroissante qui pousse l’ensemble des acteurs à chercher plus de compétitivité, assimilant, faussement, celle-ci à la seule réduction des salaires. – Cette Europe moins productive devient du coup moins attrayante pour les investisseurs. – Ce qui a pour conséquence que les investissements en R&D se font moindres, aggravant le déficit de productivité et le cercle vicieux s’enclenche.
Les Etats ont abandonné tous les instruments de politique économique Les Etats ont abandonné leur politique budgétaire, la Commission européenne via le Semestre Européen a plus que son mot à dire et ce avant même que les Parlements nationaux n’aient pu s’exprimer sur ces budgets. En Belgique, par le biais de la 6 ème réforme, l’Etat va jusqu’à abandonner ses régions à la vindicte de l’Europe, créant une possible compétition fiscale entre Régions. Par ailleurs, le fait de donner de l’ampleur au budget européen a été écarté. On déforce ainsi les Nations, on leur enlève la possibilité de relancer leurs économies tout en ne donnant pas au niveau supérieur la possibilité de s’y substituer.
Les Etats ont aussi abandonné leur politique sociale : par la directive Bolkenstein ou directive service; depuis 2006 tout qui peut trouver un travail en Europe en se voyant appliquer les cotisations sociales de son pays d’origine, donnant lieu à un dumping social insoutenable. Les Etats ont laissé entière liberté au secteur financier pour prendre de bien gros risques qu’il s’est engagé à payer. Les Etats sont aussi en train d’abandonner leurs régimes juridiques en matière commerciale à l’OMC et à des accords bilatéraux qui leur sont en défaveur. Le dernier exemple en date : l’accord de libre échange entre les Etats Unis et l’Europe encore appelé Traité Transatlantique comporte un volet investissement particulièrement dangereux.
Tout ceci a eu pour conséquence de creuser les déficits et l’endettement public
Les amenant à prendre des mesures stupides Réforme des pensions Réduction des couverture de soin de santé Réduction des dépenses en matière d’enseignement et augmentation des droits d’inscription … qui ne feront que davantage encore pénaliser la croissance et l’emploi. ENSEMBLE DISONS NON A L’AUSTERITE D’AUTRES SOLUTIONS SONT POSSIBLES