et la représentation du corps LEONARD DE VINCI (1452-1519) et la représentation du corps
PRESENTATION Ces douze carnets datent de 1487 à 1508 environ. . Certains ont un très petit format et pouvaient tenir dans la poche de l'artiste. Ils contiennent des notes, des croquis et des ébauches de traités
L’HOMME DE VITRUVE 1492 « Si vous ouvrez les jambes de façon à abaisser votre hauteur d’un quatorzième, et si vous étendez vos bras de façon que le bout de vos doigts soit au niveau du sommet de votre tête, vous devez savoir que le centre de vos membres étendus sera au nombril, et que l’espace entre vos jambes sera un triangle équilatéral. La longueur des bras étendus d’un homme est égale à sa hauteur. » Léonard de Vinci, Carnets,
La reproduction de détails anatomiques se limite cependant le plus souvent à la représentation superficielle du corps, de la musculature et de l’ossature.
Un regard sur les couches plus profondes de l’anatomie montre que l’exactitude laisse encore à désirer, sans doute en raison des énormes difficultés techniques rencontrées, mais aussi du risque pris lors des dissections.
c'est à comprendre le mystère de la nature humaine. » « J'ai voulu aussi passionnément connaître et comprendre la nature humaine, savoir ce qu'il y avait à l'intérieur de nos corps. Pour cela, des nuits entières, j'ai disséqué des cadavres, bravant ainsi l'interdiction du pape. Rien ne me rebutait. Tout, pour moi, était sujet d'étude. La lumière, par exemple, pour le peintre que j'étais, que de recherches passionnantes ! (...) Ce que j'ai cherché finalement, à travers tous mes travaux, et particulièrement à travers ma peinture, ce que j'ai cherché toute ma vie, c'est à comprendre le mystère de la nature humaine. » Léonard de Vinci, Carnets, 1508-1519.
les hommes seront nerveux et musclés ; «Tu dois prendre bien garde quand tu pourvois de membres tes personnages, qu’ils semblent s’accorder non seulement à la dimension du corps, mais à l’âge. Ainsi les membres des jeunes gens auront peu de muscles et de veines, une surface tendre et arrondie et une coloration agréable ; les hommes seront nerveux et musclés ; chez les vieillards, la surface sera ridée, rude et sillonnée de veines avec des nerfs très apparents.» Léonard de Vinci, Carnets, 1508-1519.
Madone Dreyfuss 1470 12.8 x 15.7 cm Huile sur bois National Gallery of Art Washington
La Madone à l’œillet 1480 47,5 x 62 cm Huile sur toile Alte Pinakothek, Munich
La Vierge et son enfant avec St Anne 1510 130 x 168 cm Huile sur bois Musée du Louvre, Paris
Le « Sfumato » est une technique mise au point par Léonard de Vinci et décrite comme "sans lignes ni contours, à la façon de la fumée » C'est un effet vaporeux obtenu par la superposition de plusieurs couches de peinture extrêmement délicates, qui donne au sujet des contours imprécis et une impression de profondeur.
«Un haut degré de grâce est conféré par l’ombre et la lumière aux visages. […] Par ce contraste accru le visage acquiert un vif relief. Cette représentation avec l’effet accru d’ombre et de lumière confère au visage de la beauté. Les ombres et les lumières doivent être fondues, sans traits ou signes nets, comme s’il s’agissait d’une fumée. » Léonard de Vinci, Traité de la peinture, 1498.
« Le bon peintre a essentiellement deux choses à représenter : le personnage et l’état de son esprit. La première est facile, la deuxième est difficile, car il faut y arriver au moyen des gestes et des mouvements des membres » Léonard de Vinci, Traité de la peinture, 1498
Sitographie http://pedagogie.ac-montpellier.fr http://www.ac-strasbourg.fr/ http://www.deliciarum.info/19/11/2008/les-dessins-anatomiques-de-leonard-de-vinci/