Collaboration entre Médecins et Vétérinaires

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Transcription de la présentation:

Collaboration entre Médecins et Vétérinaires dans les expertises pour la Juridiction Administrative relevant à la fois du Code de la Santé Publique, du Code Rural et des Règlements Européens).   Applications dans différents domaines : Santé humaine, Santé animale, Hygiène et sécurité des aliments, BTP, Économie et finances.

Collaboration FAO – OIE – OMS   FAO : Organisation pour l'alimentation et l'agriculture des Nations Unies. OIE: Office International des Épizooties devenue l'Organisation Mondiale de la Santé Animale. OMS : Organisation Mondiale de la Santé. En 2010, ces trois organismes décident de décrire en détail les modalités de leur collaboration dans la lutte contre les risques sanitaires dans l'interface animale – homme – écosystèmes . Une note de présentation est ainsi rédigée lors de la Conférence ministérielle internationale sur la grippe animale et pandémique « Le partage des responsabilités et la coordination des activités au niveau mondial pour faire face aux risques de santé au niveau des interfaces des écosystèmes humains – animaux »

Système d’alerte FAO – OIE – OMS Il constitue un système d’alerte mixte mondial précoce pour les menaces sanitaires et les risques émergents à l’interface homme – animal – écosystèmes   Le Centre de gestion des crises – santé animale (CMC-AH) est un établissement de la FAO et de l’OIE pour l'intervention d'urgence contre les maladies animales. La combinaison de l'expertise de la FAO avec celle de l'OIE, l'OMS et d'autres partenaires, fournit une assistance technique et opérationnelle afin d'aider les gouvernements touchés à évaluer la situation épidémiologique sur le terrain, le diagnostic des maladies animales transfrontalières(TAT) et la mise en place des mesures immédiates pour aider à prévenir ou arrêter la propagation de la maladie.

Base réglementaire de la notification des maladies animales et humaines au niveau mondial. La réussite de la lutte contre les maladies, notamment celles à dimension potentiellement épidémique, dépend de la possibilité d'accéder rapidement à une information exhaustive sur la situation sanitaire à l'égard de ces maladies. Pour mettre en œuvre une réponse rapide, les maladies doit faire l'objet d'une notification immédiate et transparente. La diffusion rapide des informations sur les maladies animales, zoonoses incluses, est du ressort de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE). Concernant les maladies humaines, les membres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont adopté en 2005 le Règlement sanitaire international, ensemble de règles portant sur la notification rapide des maladies infectieuses.

FAO – OIE – OMS L'OMS et la FAO participent à la thématique ad hoc de l'OIE et aux réunions de travail. Exemple : groupe de travail sur les productions animales et la sécurité alimentaire. Les délégués de l'OIE sont des chefs des services vétérinaires ( Chief Vétérinary Officers). L'OIE contribue à la Commission du Codex alimentarius (CAC) avec le comité mixte FAO – OMS sur les normes alimentaires pour la qualité des aliments, la santé animale et les agents pathogènes pour l'homme d'origine alimentaire.

Subsidiarité Chaque pays définit ses propres objectifs de protection – de la santé animale - de la santé publique en concertation avec les producteurs Le secteur de transformation les consommateurs par une législation nationale, établie avec les partenaires commerciaux.

Principales zoonoses rencontrées en France en milieu professionnel. Plus de 30 fiches rédigées par un groupe de travail constitué de médecins, vétérinaires, ingénieurs et juristes représentant les ministères et les institutions de prévention des risques professionnels ont pour objet : – d'aider à l'évaluation du risque de cette zoonose par la caractérisation du danger des expositions possibles : micro-organisme responsable de la maladie, espèces animales pouvant être infecté, modes de transmission à l'homme, activités professionnelles les plus concernées, fréquence de la maladie en France, gravité de la maladie. – De présenter les mesures de prévention applicables, y compris en cas de lutte contre la maladie animale. – De rappeler les principales consignes d'hygiène ainsi que la conduite à tenir en cas de contamination Le cas échéant, le tableau éventuel de maladies professionnelles indemnisables est indiqué.

Code sanitaire pour les animaux terrestres ( OIE 2013). Il comprend les titres suivants : - diagnostic, surveillance et notification des maladies animales - analyse de risque (à l'importation) - qualité des services vétérinaires (notamment l'évaluation des services vétérinaires et la législation vétérinaire) - recommandations générales : prévention et contrôle des maladies (dont les principes généraux d'identification et de traçabilité des animaux vivants) - mesures commerciales, procédures d'importation et d'exportation et certification vétérinaire (dont les mesures au sanitaire applicable avant le départ et au départ, durant le transit entre le lieu de départ dans le pays exportateur et le lieu d'arrivée dans le pays importateur, les postes frontaliers et station de quarantaine dans le pays importateur, les mesures au sanitaire applicable à l'arrivée) - santé publique vétérinaire (le rôle des services vétérinaires dans la sécurité sanitaire des denrées alimentaires, maîtrise des dangers biologiques significatifs pour la santé animale et la santé publique par les inspections ante-mortem et post-mortem), - maîtrise des dangers zoo-sanitaire et sanitaire associé à l'alimentation animale.

Approche de la sécurité alimentaire (sécurité sanitaire des aliments) Notion de continuum dans la production alimentaire Approche multidisciplinaire intégrée: passer des contrôles traditionnels fondés sur les bonnes pratiques (agricoles, hygiène etc.) à des approches axées sur les risques (avec analyse des risques alimentaires) Système de sécurité sanitaire des aliments plus ciblés reposant sur l'analyse des dangers et des points critiques à maîtriser ( HACCP)

HACCP (Azard Analysis Critical Contrôle Point) Analyse des dangers. Points critiques pour leur maîtrise. Il s'agit d'une méthode, d'un outil de travail, mais n'est pas une norme ( ISO par exemple). C'est un système qui identifie, évalue et maîtrise les dangers significatifs au regard de la sécurité des aliments. Sa mise en place se fait en suivant une séquence logique de 12 étapes, dont l'analyse des dangers et la détermination des points critiques pour leur maîtrise. Il s'intéresse aux trois classes de danger pour l'hygiène des aliments : – les dangers biologiques (virus, bactéries…) - Les dangers chimiques (pesticides, additifs…) - Les dangers physiques (bois, verre…)

Système de gestion fondé sur les risques influencé par l'accord sur les mesures sanitaires et phytosanitaires de l'organisation Mondiale du Commerce (accord SPS) : – appréciation des risques pour la vie ou la santé de l'homme, des animaux et des végétaux. Techniques d'évaluation des risques développés par les organisations internationales compétentes. – Composante scientifique de l'analyse des risques, séparée de la gestion des risques, pour éviter les interférences avec des intérêts économiques politiques ou autres. L'accord SPS reconnaît comme référence internationale : – les normes élaborées par l'OIE sur la santé animale et les zoonoses – la commission du Codex alimentarius sur la sécurité sanitaire des aliments

Système de gestion fondé sur les risques Approche traditionnelle : – les opérateurs de la sécurité alimentaire principalement tenus responsables de la qualité – les instances réglementaires chargées de la sécurité remplacés par une nouvelle approche – opérateurs : responsabilité première à la fois de la qualité et de la sécurité des aliments qu'ils commercialisent – autorités de surveillance : analysent des informations scientifiques pour fixer les normes adaptées à la sécurité sanitaire des aliments de la transformation au produit fini. vérifient les systèmes de contrôle utilisés par les opérateurs du secteur alimentaire s'ils sont : adaptées validés appliqués conformément aux normes Si non-conformités : instances réglementaires responsables de veiller à l'application des sanctions adaptées.

Services vétérinaires. Mise en œuvre de la procédure - d'analyse des risques - des recommandations fondées sur les risques dans les systèmes réglementaires. Interviennent notamment sur l'étendue et la nature de l'implication des vétérinaires dans les actions liées à la sécurité tout au long de la chaîne alimentaire. Chaque pays définit ses propres objectifs de protection de la santé animale et de la santé publique en concertation avec les secteurs concernés et traduits dans la législation nationale

Fonction des services vétérinaires. Réalisation de ces objectifs : en exécutant directement certaines missions vétérinaires en auditant – les activités de santé animale – les activités de santé publique menée par d'autres instances gouvernementales – les vétérinaires du secteur privé ou d'autres acteurs – les autres professionnels pour intégrer la sécurité tout au long de la chaîne alimentaire : – biologistes – épidémiologistes – technicien du secteur alimentaire – professionnels de la santé humaine et de l'environnement -microbiologistes - toxicologues

Le système administratif du pays assigne les rôles aux différents professionnels et acteurs. Mais il faut: une collaboration étroite une communication efficace entre toutes les parties prenantes pour les meilleurs résultats en combinant les ressources disponibles. Quant aux missions vétérinaires ou d'autres activités professionnelles, elles sont déléguées à des individus ou des entreprises extérieures à « l'autorité vétérinaire ». Nécessité :-de les informer des obligations réglementaires -de la mise en place d'un système de contrôle (surveillance et vérification de la bonne réalisation des opérations externalisés). « L'autorité vétérinaire » conserve la responsabilité finale de la réalisation correcte des actions déléguées.

Au niveau des exploitations agricoles: Rôle majeur en s'assurant que les animaux sont dans de bonnes conditions d'hygiène et qu'il y a détection précoce, surveillance et traitement des maladies animales et en particulier des affections pouvant avoir des répercussions sur la santé publique. Informations et conseils aux éleveurs et leur apprendre à éviter, éliminer ou maîtriser des risques alimentaires : résidus de médicaments vétérinaires pouvant se retrouver dans les aliments d'origine animale résidus de pesticides mycotoxines contaminants environnementaux utilisation responsable et prudente des produits biologiques des médicaments vétérinaires en élevage : antimicrobiens diminuer au minimum les risques de développement d'antibio-résistance (Code Terrestre de l’OIE Articles 3-2-8 et 3-2-9 )

Inspection des viandes. Inspection dans les abattoirs des animaux vivants (ante-mortem) et des carcasses (post-mortem) : rôle central au niveau du réseau de surveillance des maladies animales et des zoonoses, de la sécurité des viandes et des produits carnés et de leur qualité en fonction de l'utilisation prévue, au cœur des responsabilités des services vétérinaires. Les procédures d'inspection sont axées sur les risques et prendre en compte les dangers significatifs pour la santé humaine et pour la santé animale associée aux animaux abattus. Norme internationale : Codex Alimentarius contenant le Code de bonne pratique appliqua à l'hygiène de la viande (CHPM). Le Code terrestre fixe les lignes directrices sur la maîtrise des dangers biologiques significatifs pour la santé animale et humaine par l'inspection des viandes et complète le CHPM.

Les recommandations de l'OIE et de la Commission du Codex Alimentarius sur la production et la sécurité des produits d'origine animale doivent être considérées conjointement. Le mandat actuel de'OIE inclut aussi la sécurité sanitaire des aliments d'origine animale en phase de production. Les systèmes d'identification et de traçabilité des animaux doive être intégrée pour permettre de relier les animaux abattus à leur lieu d'origine, et les produits qui en sont tirés à la chaîne de production de viande.

Certification des produits d'origine animale destinée au commerce international Les services vétérinaires fournissent aux partenaires commerciaux internationaux les certificats sanitaires attestant que les produits exportés répondent aux normes de santé animale et de sécurité alimentaire. La certification liée aux maladies animales, notamment aux zoonoses, et à l'hygiène de la viande relève de la responsabilité de l'autorité vétérinaire. La certification peut être assurée par d'autres professionnels (délivrance d'un certificat sanitaire) au niveau de la transformation et de l'hygiène des aliments (pasteurisation des produits laitiers, par exemple) ainsi que de la conformité aux normes de qualité des produits.

Foyers de maladies d'origine alimentaire. Ils sont principalement du à la contamination des aliments par des agents pathogènes zoonotiques, souvent lors de la phase de production primaire. Les enquêtes effectuées sur ces foyers remontent à l'exploitation d'origine et permettent de prendre les mesures voulues une fois que la source d'un foyer a été identifiée. Ce travail est conduit en étroite collaboration avec des professionnels de la santé humaine et environnementale, des biologistes, des épidémiologistes, des sociétés fabriquant, transformant ou commercialisant des aliments et d'autres parties concernées. Pour mettre en œuvre des politiques et programmes de sécurité alimentaire, l'Autorité vétérinaire doit collaborer avec les autres instances responsables afin d'assurer une gestion coordonnée des risques alimentaires.

"Une seule santé" « One Health » Organisation mondiale de la santé animale (OIE)   Organisation Mondiale de la santé (OMS) "Une seule santé" «  One Health » Application à l'antibiorésistance : Comment diminuer la prescription d'antibiotiques en médecine humaine et vétérinaire ? Congrès du 14/11/2013   (Patrick Dehaumont, directeur général de l’alimentation.)

Comment promouvoir un usage responsable des antibiotiques ? En France, la Direction Générale de l'Alimentation à travailler avec l'ensemble des partenaires (vétérinaire, éleveur, filière) pour élaborer le plan Ecoantibio 2017. Il comprend des actions de formation et de sensibilisation des éleveurs et des vétérinaires pour permettre un usage prudent les responsables des antibiotiques. L'objectif est de diminuer de 50 % les antibiotiques sur la période 2011 – 2017. Dans les élevages industriels, il est prévu de limiter l'usage des antibiotiques en préventif et faire évoluer les méthodes d'élevage.

Alimentation et antibiotiques. La présence de résidus de médicaments vétérinaires et notamment des antibiotiques et contrôler chaque année dans le cadre des plans de surveillance et des plans de contrôle, réalisée par la DGAL. Par exemple en 2012, plus de 20 000 prélèvements sur des denrées d'origine animale ont permis de vérifier la non présence de résidus de médicaments vétérinaires au-delà des limites maximales autorisées. Pour les animaux de boucherie, sur plus de 9000 prélèvements effectués, 28 cas ont été détectés non conformes. Pour la filière volaille, sur environ 2000 prélèvements, aucunes non-conformité n'a été détectée

La consommation d'antibiotiques en élevage diminue régulièrement selon l'Anses En 2012, le volume total d'antibiotiques consommés (782 t) est le plus bas depuis 1999. Ce résultat confirme les tendances observées depuis plusieurs années :* selon le rapport Anses 2012 les diminutions sont de 40 % de consommation depuis 1999 33 % depuis les cinq dernières années 14 % entre 2011 et 2012.