MEDICATION FAMILIALE.

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
ASTHME BRONCHIQUE L'asthme est une maladie chronique inflammatoire des voies aériennes. Cette inflammation:  -rend les voies aériennes sensibles (hyper.
Advertisements

PATHOLOGIES DE LA CONJONCTIVE DE LA CORNEE ET DE L’UVEE
EFFICACITE DE LHYGIENE DES MAINS Enquête sur lefficacité de 6 méthodes de lavage des mains 7 services (4 réanimations, salle de réveil, 2 médecines) et.
TRAUMATISMES OCULAIRES
REFLUX GASTRO-OESOPHAGIEN
Transmission des infections
Codage informatique pour la PDS
PERICARDITES.
SOINS INFIRMIERS ET URGENCES OPH
Prise des constantes aux urgences
Traitements en ophtalmologie
Troubles sensoriels liés à l’âge
OPHTALMOLOGIE soins infirmiers
Coronaropathies et Plongées
AUTOMEDICATION Facultés de Médecine Toulouse DCEM4
Conférence d'internat du 22/04/09 ESSA Lyon-Bron Cas clinique 3
Brûlures cornéennes Docteur GRIMALDI Sébastien Assistant Spécialiste
Urgences Ophtalmologiques
Biologie chapitre 5 L’œil
BPCO.
URGENCES OPHTALMOLOGIQUES
Les urgences en ophtalmologie Dr JAMMES-VEAUX Henry-Pierre
Micro- organismes Maladie Système immunitaire Traitement et prévention
La Tuberculose Qu’est-ce que la tuberculose: cette maladie est une infection causée par une bactérie découverte par le médecin koch qui donna son nom à.
Coéquipiers: Camille, Meri, Sébastien, Judith, Philippe
Leucémie Par: Brian-Sam.
Notion de contact étroit remontant à moins de 7 jours avec un cas suspect ou confirmé MH Grippe avec Signes de gravité (2) SIGNALEMENT Signalement à la.
TROUBLES DE LA REFRACTION
Qualité de vie chez les patients atteints de kératite herpétique récidivante Dr Godefroy Kaswin.
Corps étrangers dans l’œil du domicile aux urgences
TRAUMATISMES OCULAIRES
Diplopie: Echanges Orthoptistes/Généralistes
ŒIL ROUGE - DOULEUR ET VISION ANORMALES
Corps étrangers dans la sphère ORL du domicile aux urgences
Madani IKHLEF ,MD Faculté de médecine de Bejaia
LES DIFFERENTS TYPES DE DOULEUR
Dr JP Humair et Dr Ileana Iliescu SMPR, le
Les brûlures Inzale.
Les Infections Broncho-pulmonaires. (tuberculose exclue)
Les maladies respiratoires
L’EXAMEN DU MALADE EN OPHTALMOLOGIE
Cisprilor Nancy 6 juin conjonctivite. J.Birgé 1 Les sources AFSSASP (2004) : AFSSASP (2004) : collyres et autres topiques antibiotiques dans les.
Traumatologie oculaire
OEIL ROUGE CONDUITE A TENIR PAR LE GENERALISTE Dr ROUABAH nesrine
URGENCES OPHTALMOLOGIQUES
Urgences en ophtalmologie
Céphalées Sandra FELIX Janvier 2009.
Altérations du système respiratoire
Atelier ophtalmologie
Le Chalazion.
Physiologie / Réfraction
La sclérose en plaques (SEP)
CATARACTE.
STML Sousse LE REFLUX GASTRO-OESOPHAGIEN
CE SOUS PALPEBRAL Une clinique avec
L’ambroisie nocive par ses effets sanitaires
LES GLAUCOMES.
Les malaises Objectif: Capable, face à une victime qui se plaint
STRABISME ET PARALYSIE OCULO - MOTRICE
Cas clinique n°2 Mr Henry B., âgé de 40 ans, vient vous consulter pour une dysphagie. Celle-ci a débuté il y a trois ans et devient de plus en plus fréquente.
MALAISE Objectif : être capable face à une victime qui se plaint d’un malaise, d’en reconnaître les signes et de réaliser les gestes de secours d’urgence.
Question-Réponse Ophtalmologie en médecine générale
Signes cliniques à ne pas louper !
LES URGENCES ALLERGIQUES
TD altération de la fonction visuelle. Dr E. Trichet C.C.A. service du Pr Ridings ophtalmologie.
ŒIL ROUGE Dr Salem HMRUC.
Transcription de la présentation:

MEDICATION FAMILIALE

DETERMINATION D’UN SYMPTOME PRECIS ACCUEIL ECOUTE DIALOGUE DETERMINATION D’UN SYMPTOME PRECIS DELIVRANCE D’UN MEDICAMENT CONSEIL CONSULTATION MEDICALE EN L’ABSENCE DE REPONSE RAPIDE

La connaissance pharmacologique des produits dispensés doit être parfaite Durée de traitement limitée Déceler d’éventuels risques de gravité Le conseil a ses limites: NE PAS FRANCHIR!

1er Juillet 2008: LIBRE ACCES Indications concernées: Asthénie Douleur ORL: expectorants, toux, maux de gorge, rhinite, toux…etc Troubles cutanés: brûlures, irritations, herpes Troubles buccodentaires Troubles gastro-intestinaux Troubles occulaires Addiction au tabac

CONSEIL EN OPHTALMOLOGIE

L’ŒIL ROUGE Hyperhémie de la conjonctive visible En l’absence de circonstances étiologiques, la détermination de la cause est difficile

2 symptômes permettent une orientation: Questions à poser: La rougeur est-elle apparue brutalement ou progressivement? Fait-elle suite à un traumatisme? Existe-t-il des signes d’accompagnement? 2 symptômes permettent une orientation: La douleur L’altération de la vision 3 situations possibles: Œil rouge sans douleur (ou légère) et vision normale Œil rouge + douleur et vision normale Œil rouge + douleur et vision diminuée

Si vision diminuée et/ou douleur oculaire importante = consultation ophtalmologique urgente! Si œil rouge non ou peu douloureux et sans baisse d’acuité visuelle = conseil officinal

1. Les affections des paupières L’entropion Conseil = Collyre antiseptique + solution chirurgicale

L’ectropion Conseil = collyre antiseptique + Rdv Ophtalmo

L’orgelet ( ou compère-Loriot) Conseil = Collyre antiseptique + Oxyde jaune de mercure ou pommade antibiotique (Atebemyxine)

Le chalazion Conseil = Idem orgelet (guérison dans 30 à 40% des cas) mais si persistance chirurgie ophtalmo Différence entre orgelet et chalazion difficile à distinguer

La blépharite Conseil = Suppression des causes d’irritation + lavage + Oxyde jaune de Hg ou pommade antibiotique

2. La sécheresse oculaire Syndrome de l’œil sec = maladie auto-immune Sécheresse oculaire due à l’environnement: Causes = climatisation, soleil, vent, froid, lentilles de contact, âge Signes = sensation de corps étranger, gêne oculo-palpébrale, œil rouge diffus Conseil = larmes artificielles ou gels pour humidifier

3. Les affections de la conjonctive L’hémorragie sous conjonctivale Conseil = Bilan médical (Hypertension ou diabète dans 10% des cas)

La conjonctivite bactérienne Conseil = lavage oculaire + collyre antiseptique ou antibiotique (guérison en 2 à 4 jours)

La conjonctivite virale Conseil = Règles d’hygiène car très contagieux + collyre antiseptique (si + de 8 jours risques de kératite)

La conjonctivite allergique Conseil = collyre anti-allergique (Multicrom®, Opticron®) + anti-histaminique H1 per os

La conjonctivite irritative Conseil = suppression de l’élément irritant + collyre antiseptique ou adoucissant

4. Médicaments conseil Collyres antiseptiques sans vasoconstricteur A utiliser préférentiellement BIOCIDAN®: Ammonium IVaire, CI porteur de lentilles DESOMEDINE® : Hexamidine SOPHTAL® : Acide salicylique + acide borique Collyres antiseptiques avec vasoconstricteur CI: Glaucome, porteurs de lentilles, enfants<30 mois ANTALYRE®, VISIODOSE®, SEDACOLLLYRE®: Chlorhexidine + synephrine

Collyres antibiotiques: POLYFRA®: Framycetine + Polymyxine + Synephrine NOVOMYXINE®: Framycetine + Polymyxine ATEBEMYXINE®: Neomycine + Polymyxine Collyres adoucissants: SENSIVISION®: extrait de plantain Collyres antiallergiques: NAAXIA® OPHTACALM®, OPTICROM®: Cromoglycate de Na

Règles générales pour l’utilisation des collyres: Hygiène soigneuse des mains Ne pas porter de lentilles de contact Utilisation après ouverture de 15 jours à 1 mois selon les produits = Avantage des unidoses Pommades ophtalmiques: A base d’oxyde jaune de Mercure A base d’antibiotiques (Liste I) 1 application de la valeur d’un grain de riz 1 à 2 fois/jour (vision troublée 30 s à 1 min)

5. L’œil rouge traumatique Traumatisme direct Plaie ou pas = Consultation ophtalmo Projections oculaires Actions de base: lavage abondant à l’eau ou sérum physiologique (surtout culs de sac conjonctivaux) Corps étranger: risque de lésions de la cornée = consultation ophtalmo

Coups d’arc, exposition aux UV et ophtalmie des neiges Kératites superficielles très douloureuses Guérison spontanée en 48h Conseil = Lunettes de soleil + UVICOL® (actinoquinol + synephrine) et/ou collyre cicatrisant (vitamine A ou vitamine B12)

LES TROUBLES DIGESTIFS

1. Les diarrhées Plusieurs types: Diarrhées chroniques: besoin de diagnostic médical (maladies muqueuses, diverticuloses…etc) Diarrhées aigues: souvent processus infectieux + symptômes d’accompagnement (fièvre, vomissements, malaise, anorexie) Souvent considérées comme virales Si troubles identiques et simultanés après un repas = origine bactérienne

Les ralentisseurs du transit Diminution du transit et des sécrétions = action symptomatique CI: nourrissons et diarrhées bactériennes Utilisation à limiter dans le temps A base de teinture d’opium PECTIPAR®: 1 sachet ttes les 3h (0,25 g/sachet) CI: grossesse, enfants, insuffisance respiratoire A base de loperamide IMOSSEL®, INDIARAL® CI: enfants<15 ans, rectocolite hémorragique, grossesse (1er trimestre)

Pansements intestinaux A base de charbon CHARBON BELLOC® Colore les selles en noir Attention aux associations médicamenteuses A base de silicates(argiles) SMECTA®, ACTAPULGITE® Antiseptiques intestinaux De moins en moins utilisés car de nature souvent virale SEPTIDIARYL®: nifuroxazide 1 gel 4fois/jour pendant 3 jours (adulte et enfant>15 ans)

Régulateurs de la flore intestinale A base de levures: ULTRALEVURE® A base de bactéries: lactobacillus acidophilus LACTEOL® Action bactériostatique Mesures diététiques Apport d’eau, de glucose et d’électrolytes Risque de déshydratation (surtout nourrisson et jeune enfant): solutions pour réhydratation orale (ADIARIL®), suppression du lait et aliment adapté exclusivement pdt 1 ou 2 jours Grands enfants et adultes: diète hydrique puis régime alimentaire

2. La constipation Trouble du transit intestinal le plus souvent indolore Définition clinique: fréquence de selle inférieure à 3/semaine Définition physiopathologique: retard d’évacuation des selles + déshydratation Causes: Déficit en fibres alimentaires Sédentarité et manque d’activité physique médicaments

Les constipations secondaires Nécessitent un examen clinique Plusieurs origines possibles Les constipations primitives Constipation par trouble de progression Constipation terminale ou dyschesie

3. Troubles hépato-biliaires lourdeur digestive + digestion lente Cause = insuffisance hépato-biliaire Conseil = Produits cholérétiques et/ou cholagogues DIGEDRYL®, ODDIBIL®, OXYBOLDINE®: 1 cp avant les 3 principaux repas Produits phytothérapiques

4. Troubles dyspeptiques Aérophagie, ballonnements, flatulences Régime: éviter les aliments fermentexibles Conseil = produits à base de charbon + plantes carminatives (Angelique, fenouil, anis vert, badiane)

5. Affections gastroduodénales Fréquentes avec douleurs d’estomac Garder à l’esprit le risque d’ulcère! Produits conseil: Antiacides minéraux: Al, Mg, Ca, Bicarbonate de Na (Maalox®, Marga®, Rennie®) AntiH2: Stomedine®, Pepciduo®

LA DOULEUR

Douleur = symptôme Antalgique: effet symptomatique Partie très importante de l’automédication Se limiter à des antalgiques de niveau I ou parfois de niveau II

1. Antalgiques purs Paracetamol: peu de spécialités conseil Aspirine Doliprane®, Efferalgan®, Dolitabs® CI: insuffisance hépatique, rénale Attention aux associations contenant du paracetamol Aspirine Aspro®, Aspirine du rhône®, Aspegic® CI: Ulcère, AVK

Ibuprofene: Cp 200 mg (jusqu’à 6/jour) Attention aux effets secondaires: gastrite, stomatite…etc Nurofen®, Intralgis®, Upfen® Effet anti-inflammatoire

2. Antalgiques associés Certains ont une efficacité proche des précédents, d’autres ont une activité de niveau II Aspirine+paracetamol+caféine: Sedaspir®, Actron® Aspirine+paracetamol+Codéine: Novacetol® Paracetamol+codéine+caféine: Prontalgine® Effets secondaires et CI des atropiniques Paracetamol+codéine+belladone+caféine: Suppomaline®, Gelumaline® (effet antispasmodique)

3. Antalgiques locaux Produits stars des pharmacies familiales (Synthol®) A base de myorelaxants, antalgiques, antiinflammatoires, anesthésiques locaux, révulsifs (effet chauffant) Algipan®, Synthol® gel, Sedarthryl®, Intralgis®, Cliptol®

LE RHUME

Infection virale aigue des voies respiratoires sup Très contagieuse, souvent apyrétique Incubation: 1 à 3 jours Invasion: 2 à 3 jours, brutale, éternuements, rhinorrhée rave aqueuse, obstruction nasale Résolution: 5 à 7 jours, épaississement des sécrétions + toux sèche Évolution favorable en 8 à 10 jours Si fièvre importante + douleur nasale ou pb auriculaire = consultation médicale

1. Conseils généraux Ne pas surchauffer l’habitation Boire en quantité Éviter la dissémination à l’entourage Éviter le tabac

2. Traitements locaux Solutions de lavage Gouttes nasales Évacuation des sécrétions + humidifier le mucus A base de sérum physiologique ou d’eau de mer Humer®, Sterimar® Se méfier des pulvérisateurs puissants (effet Karcher) Gouttes nasales Contiennent des antiseptiques (plus d’AB ni de vasoconstricteurs) Biocidan®, Humex®, Euvanol®

Inhalations Intéressantes en cas de congestion nasale importante Huiles essentielles + teinture de benjoin Balsofumine®, Balsolene®, Perubore® 1 cp ou 1 cuillère à café dans un bol d’eau très chaude ou un inhalateur Attention chez les enfants < 30 mois si camphre ou menthol

3. Traitements généraux Vasoconstricteurs per os Pseudoéphedrine, phényléphrine Action sur la dilatation des vaisseaux Action sur l’écoulement nasal EI: sécheresse buccale, tachycardie CI: hypertension, glaucome, troubles prostatiques, grossesse Antihistaminiques Doxylamine, chlorphéniramine Très actifs sur rhinorrhée et éternuements EI: somnolence, sécheresse buccale CI: Glaucome, troubles prostatiques

Produits conseil Sans histaminique (vasoconstricteur seul) Dolirhume®, Nurofen rhume®, Cequinyl® Pseudoéphedrine + paracetamol ou ibuprofene Avec antihistaminique et vasoconstricteur Produits jour/nuit Actifed® JN, Dolirhume® pro Antihistaminique seul Rhinofebral ®, Fervex ® Spécialités homéopathiques Coryzalia ®, L52 ®, Sinuspax ®

LA TOUX LES ANTITUSSIFS

1. Introduction Toux = réflexe physiologique Permet de dégager les voies aériennes Ne doit jamais être négligée Plusieurs types: interrogatoire nécessaire

2. Mécanisme

CORTEX CENTRE BULBAIRE DE LA TOUX RECEPTEURS (fosses nasales, sinus…) Influx nerveux CORTEX CENTRE BULBAIRE DE LA TOUX MUSCLES RESPIRATOIRES GLOTTE IRRITATION RECEPTEURS (fosses nasales, sinus…) MUCUS

3. Les différents types de toux Toux aigue sèche ou irritative Non productive, fatigante Causes: bronchite aigue, coqueluche, laryngite, pharyngite, cancer du larynx Toux sèche chronique Toux du fumeur, toux nerveuse, toux du cancer bronchique, toux iatrogène Toux aigue grasse Productive Doit être respectée et même facilitée

Toux grasse chronique Persiste depuis plus de 3 à 4 semaines Bronchite chronique

3. Caractéristiques de la toux Date d’apparition: différencier aigue et chronique Toux aigues: svt avec contexte fébrile, infection ORL Toux chroniques: bronchopathies chroniques (asthme) ou infection des voies aériennes sup mal traitée

4. Conseil du pharmacien Demander au patient Ancienneté Causes déclenchantes Fréquence Signes associés éventuels Sèche ou grasse Adulte ou enfant Se souvenir que la toux est un symptôme

En cas de toux sèche Antitussifs opiacés Antitussifs antihistaminiques Codéine, codethyline, pholcodine, dextrometorphane CI: enfants < 30 mois, insuffisance respiratoire, toux de l’asthmatique, allaitement/grossesse EI: dépression respiratoire, constipation, somnolence Interactions: alcool, dépresseurs du SNC Antitussifs antihistaminiques Promethazine, chlorphenamine CI: insuffisance respiratoire, glaucome, troubles prostatiques, nourrissons < 1 an (apnée) EI: ↑ viscosité des sécrétions, sécheresse buccale, constipation, rétention urinaire, somnolence

Antitussifs non opiacés non antihistaminiques Pentoxyverine ( CLARIX®, VICKS®) CI: grossesse, allaitement

En cas de toux grasse Mucolytiques vrais Mucorégulateurs ↓ le degré de viscosité du mucus et rendent la toux productive N-acétylcystéine Mucorégulateurs Rétablissent la viscosité et l’élasticité du mucus Carbocistéine, terpine, ipeca

CENTRE BULBAIRE DE LA TOUX ANTITUSSIFS OPIACES Influx nerveux CORTEX CENTRE BULBAIRE DE LA TOUX ANTIHISTAMINIQUES MUSCLES RESPIRATOIRES GLOTTE IRRITATION RECEPTEURS (fosses nasales, sinus…) MUCUS ANESTHESIQUES LOCAUX BRONCHODILATATEURS EXPECTORANTS MUCOLYTIQUES

LES MAUX DE GORGE

1. Angines virales et bactériennes Inflammation aigue de la sphère oropharyngée 75% d’origine virale Douleur constrictive, douleur et gêne à la déglutition Fièvre (élevée si origine bactérienne) céphalées

2. Traitements locaux Limités à 5 jours maxi Gargarismes Collutoires Pour rincer l’arrière bouche et la gorge Hextril®, Eludril® Collutoires Plus d’AB depuis le 30/09/2005 Antiseptiques + presque tjrs un anesthésique Givalex®, Colludol® Attention au risque de fausse route

Pastilles à sucer Idem collutoires Strepsil®, Humex®, Drill® Ne pas excéder 5 jours de traitement

3. Traitements généraux Antalgiques antipyrétiques Paracetamol, aspirine ou ibuprofene Suppositoires à base de bismuth Biquinol®: 2/jour 3 jours maxi CI: insuffisance rénale

LA GRIPPE

1. Caractéristiques Infection virale aigue (Myxovirus influzae) sous forme d’épidémie Haute contagiosité ( 2 à 3 premiers jours) Incubation de 1 à 3 jours Début brutal fébrile (39-40°C), frissons, corbatures, céphalées puis catarrhe, dysphagie, toux sèche, fatigue Évolution en 4 à 5 jours Si + de 5 jours: surinfection bronchique Dangereuse uniquement sur terrains fragilisés

2. Prévention Vaccination: efficace dans 70 à 80% des cas Homéopathie: Oscillococcinum, Influenzinum, Serum de yersin

3. Traitement Symptomatique: pas de ttt conseil spécifique Repos + boisson + antipyrétiques Recommander vitamine C durant la phase aigue et la convalescence

CONSEILS CONTRE LE TABAGISME

1ère cause de mortalité évitable (60000/an) Risque de décès x 3 à 20 (f° de l’âge et de la qté fumée) Jeunes fumeurs de + en + nombreux: 160000 morts/an en 2025 Diminution de 4 à 12 ans de la durée de vie

1. Principales pathologies du tabagisme Cancer des voies aériennes mais aussi digestif, rénal, vésical Bronchopneumopathies aigues et chroniques, insuffisance respiratoire chronique Pathologies vasculaires: artérite, athérosclérose, ischémie myocardique Chez la ♀ enceinte: retard du développement intra-utérin Chez les NN et enfants: tabagisme passif, augmentation des infections ORL

2. Place du pharmacien Attitude du pharmacien Pharmacie = espace non fumeur Établir le dialogue à l’occasion de pathologies ORL, grossesse…etc Rappeler que fumer = comportement dépendant Évaluation de la dépendance à la nicotine Test de Fagerström 0-2: pas de dépendance 3-4: dépendance faible 5-6: dépendance moyenne 7-10: dépendance forte

Des réponses actives Conseils appropriés en fonction du d° de dépendance 0-2: substituts nicotiniques pas nécessaires 3-6: substitut nicotinique peut être utile, gommes à 2mg 7-8: le sevrage sera difficile, gommes à 4 mg ou patchs à 4 mg 9-10: les patchs sont la forme adaptée

3. Les produits de substitution Les gommes: 2 ou 4 mg 1 gomme = 20 à 30 min en bouche = 2 cigarettes Interactions avec jus de fruits et prdts acides EI: pbs dentaires, douleurs gastriques, aérophagie Les comprimés sublinguaux Maxi 30/jour Efficacité comparable aux gommes

Les patchs Bonne observance 2 types: 24h et 16h Choix de la posologie 24h: 10 cm2 (7mg/24h), 20 cm2 (14mg/24h), 30 cm2 (21mg/24h) Nicopatch, Nicotinell 16h: 10 cm2 (5mg/16h), 20 cm2 (10mg/16h), 30 cm2 (15mg/16h) Nicorette Score ≥ 5: 21mg ou 15mg = 3 à 4 semaines puis 14mg ou 10mg = 3 à 4 semaines puis 7mg ou 5 mg = 3 à 4 semaines Score < 5: 14mg ou 10mg = 3 à 4 semaines puis 7mg ou 5mg = 3 à 4 semaines

CONTRACEPTION D’URGENCE

Toute femme ayant eu une relation sexuelle non protégée par un moyen contraceptif ou dont le mode de contraception a échoué (oubli de pilule dans les cinq jours précédents le rapport à risque) Limites du conseil : Rapport non protégé datant de plus de 72 heures

Médication proposée: Norlevo® Le seul traitement sans prescription médicale disponible en officine Posologie : 1 cp (prise unique)

Conseils généraux Ce n’est pas une méthode contraceptive régulière Prendre la contraception d’urgence le plus tôt possible Pas de période sans risque de grossesse dans le cycle féminin Prévenir des différents effets secondaires

Conseils sur l’oubli de la méthode contraceptive Délais de rattrapage en cas d’oubli des pilules contraceptives Prendre le comprimé oublié immédiatement L’efficacité contraceptive est assurée pendant : -12 h avec les pilules oestroprogestatives  -3h avec les pilules progestatives simples Associer un moyen contraceptif non hormonal

Délais de rattrapage en cas d’oubli du patch contraceptif (EVRA ®) Décollement du patch quelque soit le moment du cycle La tolérance du patch est de 24h Arrêter le cycle de contraception en cours et entamer un nouveau cycle Associer un moyen contraceptif non hormonal pendant les 7 jours

Oubli de changement du patch Oubli de pose du patch 1= J1 Oubli du patch 2 ou 3 = J8 ou J15 Oubli de retrait du patch 3 =du J22 au J28

Rapport sexuel et oubli de la contraception hormonale Rapport sexuel non protégé dans les 5 jours précédents l’oubli Rappel des délais de tolérance : - pilule estro-progestative : 12h -décollement du patch contraceptif : 24 h -oubli de changement du patch : 48h

Cas de la femme enceinte ou allaitante Découverte d’une grossesse après la prise du Norlevo® Allaitement et contraception d’urgence Cas de la jeune femme mineure Délivrance gratuite Rappeler les risques et les moyens de contraception

JAMBES LOURDES

Physiopathologie Atteinte du réseau veineux superficiel Stase veineuse, à l’origine d’une inflammation locale et d’un œdème Gonflement des pieds et des chevilles, un œdème croissant tout au long de la journée Nombreux facteurs favorisant: le sexe (prédominance féminine), l’âge, le statut hormonal (grossesse, contraception orale, ménopause), l’hérédité, toute exposition à la chaleur, la sédentarité, le piétinement, la station debout/ assise prolongée, l’excès de poids, la constipation

Limites du conseil Induration douloureuse (possibilité de phlébite) Œdème unilatéral avec placard rouge et fièvre (possibilité d’érysipèle) Pigmentation ocre de la peau (possibilité de dermatite) ou vésicules rouges prurigineuses (possibilité d’eczéma variqueux) Ulcération cutanée et plaie chronique (ulcère veineux) Gonflement brutal

Médication officinale proposée Traitement physique par du matériel de contention  Classe I (10-15 mm Hg): grossesse, stade pré-variqueux, insuffisance veineuse légère Classe II (15-20 mm Hg): insuffisance veineuse moyenne, long trajet en avion, varice de la grossesse Classe III (20-36 mm Hg): insuffisance veineuse sévère, post-phlébite Classe IV (>36 mm Hg): insuffisance chronique, ulcère ouvert

Traitement systémique par les veinotoniques En complément de la contention ou en monothérapie Endotelon®, Daflon®, diosmine Traitement par phytothérapie Cassis, fragon, hamamelis, marronnier d’inde, vigne rouge…etc A limiter chez la femme enceinte Traitement local par les veinotoniques Traitement homéopathique Arnica 7CH + Hamamelis 5CH +Vipera redi 9CH

Conseils généraux Surélever les jambes Préférer les chaussures plates Terminer les douches par un jet d’eau fraîche Privilégier les fruits et légumes

MAL DES TRANSPORTS

Physiopathologie Conflit entre différentes information permettant de se situer dans l’espace Informations visuelles Informations proprioceptives Informations vestibulaires Sensation de malaise, pâleur, vertiges, nausées, vomissements et transpiration importante

Limites du conseil Contexte non lié au transport Intoxication aigue Reflux

Médication officinale proposée Traitement allopathique Antiémétiques: Métopimazine ( adultes: 4/j enfants: 2/j) Antihistaminiques H1: Nautamine®, Mercalm®, Nausicalm®) 30 min à 1 h avant le départ 6 h entre 2 prises

Traitement homéopathique Cocculine® 2cp 3 fois/jour la veille 2cp avant le départ 2cp ttes les 30 min si troubles Borax 9CH, Gelsemium 15CH, Argentum nitricum 15ch

Conseils généraux Ne pas être à jeun ni de repas trop copieux Choisir un endroit bien ventilé S’asseoir dans le sens de la marche Fixer un point dans le paysage

VERRUES

Physiopathologie Petites tumeurs bénignes de la peau dues à un papillomavirus humain 30 à 50 % des verrues disparaissent spontanément mais récidives Très contagieuses, contamination par voie directe ou non

Limites du conseil Localisation Nombre et/ou taille importante Sujet diabétique

Médication officinale proposée Kératolytiques Acide salicylique, lactique ou acétique Verlim®, Duofilm®, Pommade Cochon®, Le diable® Nettoyer, sécher, appliquer, poncer 6 à 12 semaines Cryothérapie Azote liquide: Cryopharma® Appliquer pendant 10 à 20 sec

Traitement homéopathique Voie locale: Thuya TM 1 à 2 fois/semaine Voie générale: Thuya 15CH 1 dose/semaine Dulcamara 9CH 5gr 2 fois/jour Causticum 9CH 5gr 2 fois/jour

LES POUX

Physiopathologie La transmission s'effectue par contact direct ou indirect  Distinguer poux et lentes

Médication officinale proposée Produits sans insecticide Pyréthrines Malathion Décolleurs de lentes Peigne fin Traitement répulsif éviter l'auto-contamination !

Rhinite allergique

Physiopathologie

éternuements en salves rhinorrhée aqueuse souvent très abondante obstruction nasale allergènes saisonniers et perannuels

Médication officinale proposée  Le traitement local : indispensable L'hygiène quotidienne de la muqueuse nasale inhibiteur de la dégranulation des mastocytes anti-inflammatoire nasal à base de béclométasone  Le traitement oral Stopper la rhinorrhée et les éternuements Lutter contre la congestion nasale Le traitement homéopathique

Conseils complémentaires Eviter les allergènes ! Faut-il envisager une désensibilisation ? Limites du conseil Nécessité d'un traitement de fond recherche des allergènes par des tests cutanés

Coup de soleil

Le coup de soleil érythémateux est une brûlure du premier degré Le coup de soleil érythémateux est une brûlure du premier degré. La cicatrisation est spontanée en 2 ou 3 jours avec desquamation L'apparition de cloques correspond à une brûlure du deuxième degré  Quels rayons solaires faut-il craindre ? - UVB (ultra-violets B) - UVA - IR (infra-rouges)

Conseils Se mettre à l'ombre Apaiser la sensation de brûlure Prévenir vaut mieux que guérir Préparateurs solaires et autobronzants : pas de protection contre les UVB

Lucite estivale bénigne

Physiopathologie Essentiellement la femme de 15 à 25 ans Des papules rouges très prurigineuses Une tendance à la récidive  Les UVA coupables

Traitement Conseils Se protéger du soleil Calmer les démangeaisons Choisir des produits de toilette adaptés Attention si éruption invalidante! Conseils Le traitement préventif est indispensable  La puvathérapie en dernier recours

Les piqûres de tiques LA MALADIE DE LYME

Conseils

Durée d’incubation de la maladie de Lyme: 7 à 20 jours (Borrelia Burgdorferi) 2 symptômes: Auréole rouge Syndrome grippal

Plaies brèche cutanée due à un traumatisme ou à un trouble trophique 4 caractéristiques: saignement? Localisation? Cause de la plaie? Terrain? Conseils: Premiers gestes Choix d’un pansement adapté Limites: plaie potentiellement grave ou infectée