TPE Sciences et Vie de la Terre - Anglais PENEL CHATEL FOURESTIER Le Lac Du Der TPE Sciences et Vie de la Terre - Anglais

PLAN Introduction Paris, l’élément déclencheur La mise en place L’aspect touristique Conclusion

PLAN Introduction Paris, the release element The right construction The attractive aspect Conclusion

Paris, l’élément déclencheur L’exceptionnelle inondation de 1910 Les initiatives Les contestations

Paris, the release element The great flooding of 1910 Solutions Controversy

Introduction Le Lac du Der Chantecoq (ou Lac Réservoir Marne) a été crée en 1974. Avec 4800 ha, il est le plus grand lac artificiel d’Europe. Il se situe au cœur de la région Champagne-Ardenne. Son nom est significatif puisque « Chantecoq » est le nom d’un des trois villages engloutis lors de la création du lac. Der vient du mot celte « chêne » un arbre qui a longtemps servi à construire des maisons et églises à pan de bois et peut être associé au chêne de St Jacques seul «survivant du déboisement ». Pourquoi le Lac du Der a été créé ? Dans un premier temps, nous découvrirons l’élément déclencheur puis dans un second temps les différentes phases de construction et pour finir l’aspect touristique.

PLAN DU DER

L’exceptionnelle inondation de 1910 Il existe plusieurs types de crues: les ordinaires, les majeures, les moyennes et les exceptionnelles comme celle qu’a connu Paris en Janvier 1910.C’est à la suite de trois mois de fortes précipitations que la Seine est sortie de son lit pour envahir Paris et sa banlieue. Les sols étant saturés, l’eau n’a pas était évacuée.Le 28 janvier; l’eau atteint son maximum: 8,62 m. Le Zouave du pont d’Alma permet de mesurer le niveau des crues

Cette inondation a causé beaucoup de dégâts matériels : plus de 15000 immeubles ont été touchés.L’eau a paralysé la ville ainsi que son activité économique et commerciale.La navigation, les grandes usines, le métro ainsi que les lignes ferroviaires sont inutilisables. Lignes de métro normal Lignes de métro réduit

Attelages roulant dans l’eau Effondrement de maisons dû à des glissements de terrains Le tramway roulant également dans l’eau

Les habitants doivent se déplacer sur des passerelles lignes téléphoniques endommagées Les habitants se déplaçant en barques

Voies ferrées déplacées par les eaux 150 rues, passages, avenues, boulevards et jardins se retrouvèrent sous les eaux.

Ce n’est que le 15 Mars que la Seine est définitivement rentrée dans son lit. Il y a eu d’autres inondations plus ou moins importantes avant celle-ci (1658,1740,1802) mais cette exceptionnelle crue de 1910 a marqué les esprits. La Seine a été fortement polluée

Les initiatives Pour empêcher que Paris se retrouve une nouvelle fois les pieds dans l’eau, le département de la Seine a lancé un programme pour réguler les flots de ce fleuve. Le projet initial était la création et la mise en service de quatre réservoirs dont Champaubert-aux-Bois en 1938 (capacité de 23,5 millions de m3) cela n’étant pas suffisant ils ont lancé une étape d’urgence en construisant quatre nouveaux réservoirs dont le Lac du Der, agrandissement du lac Champaubert (capacité de 350 millions de m3)

PLAN DU DER

Les contestations La construction du lac devait de faire sur un site assez vaste et surtout qui respectait certaines normes ( imperméabilité et relief en forme de cuvette ). Sur le site choisi, se trouvait trois villages : Chantecoq, Champaubert-aux-Bois et Nuisement-aux-Bois, qu’il a fallu raser. A cette annonce les villageois ont manifesté leur désaccord.

Les habitants de trois villages se sont réunis pour sauver leur village, ils ont envoyé trois pétitions dans lesquelles ils exprimèrent leur désaccord face au projet. Une importante rivalité éclate en 1953 entre les habitants et les représentants de la ville de Paris (menaces…). Elle va se poursuivre durant plusieurs années. (foto)

L’association de la protection du Bocage Champenois et des communes environnantes avait émis un contre-projet qui aurait épargné les trois villages mais celui-ci a été refusé. Le 14 Février 1964, les représentants de Paris gagnent et deviennent propriétaires. Les habitants sont expropriés : le départ est très difficile pour certains.

La mise en place La démolition de trois villages La déforestation : paysage transformé La construction du lac Le fonctionnement et l’entretien du lac

Setting up Three villages destroyed The deforestation : the changing of the landscape The digging of the lake Working and maintaining of the lake

Démolition de trois villages Le lac du der a entraîné la démolition de trois villages : Chantecoq, Champaubert aux Bois et Nuisement aux Bois. Les habitations de ces villages ont d’abord étaient démontées puis brûlées afin que rien ne flotte lorsque l’eau envahira le terrain. Le chantier débute en 1967 pour se finir huit ans plus tard. C’est le ministre de l’équipement, Robert Galley qui l’inaugure en 1974.

Cependant il reste des souvenirs des trois villages Cependant il reste des souvenirs des trois villages. On a transporté l’église, le cimetière ainsi que la maison du forgeron de Nuisement à St Marie du lac. L’église de Champaubert est restée à sa place, elle a subi des travaux de renforcement. Quant à Chantecoq il a tout d’abord donné son nom au lac puis sa cloche a été transportée à l’église Rome St Charles de Vitry le François.

Déforestation : paysage transformé Toute la forêt a du être déboisée et dessouchée, seul le chêne St Jacques ( 6 mètres de large ) est encore debout. Lorsque l’eau a envahit le terrain elle a laissé à la place des trois villages, une île de 60ha appellée «  île de Chantecoq ». Beaucoup de choses ont été implantées autour du lac comme des châteaux d’eau panoramique à Giffaumont et St Marie du lac. Deux ports ainsi que six plages artificielles ont été aménagés.

Ces dernières années le niveau du lac du der est assez bas, laissant place à quelques flaques d’eau. La végétation a donc du reprendre ses droits sur « l’action humaine » nous offrant un paysage aux couleurs exceptionnelles. On peut affirmer que le paysage a subi une mutation profonde

La construction du lac der Avant de commencer quoi que ce soit il a fallu raser complètement la terre. La construction a nécessité des déplacements de terrains aussi bien des déblaiements que des remblaiements pour faire les digues ( 1500 Km ) et les routes. Ils ont également apporté du sable et des graviers pour réaliser les filtres. Des revêtements de béton et de bitume ont été fait pour les canaux (950 000m2)(ces matières sont la pour l’étanchéité). De nombreux ouvrages ont été réalisés pour permettre la communication avec « l’extérieur » : 14 ponts, 25 Km de routes nouvelles, 14 Km de lignes téléphoniques … Ce chantier a fait appel à de nombreuses entreprises ( plus de 31 ) et a mobilisé plus de 800 personnes

Pour la prise d’eau, on utilise : - un barrage mobile permettant de relever le niveau d’eau jusqu’au seuil du canal d’amenée. Il est constitué de trois passes et de vannes (définis le niveau voulu). - un vannage de garde (assure l’isolement). Il est constitué de deux vannes (pression : 260 tonnes d’eau par vanne). - un poste de contrôle qui commande les vannes(vérins hydrauliques) de rivières et d’entrée du canal. - une grille et un dégrilleur qui empêche tous corps flottant de passer dans les eaux du lac.

Le canal d’amenée fut réalisé entre 1969 et 1973 sur la Marne on peut dire qu’il suit le système des castors car il barre la rivière. Il mesure prêt de 12 Km et conduit les eaux vers le réservoir. Son débit maximum est de 375m3/s. Il est bordé de deux digues en argile, revêtues de gravier ( filtre) et de béton (étanchéité) Après 3 Km, un vannage est aménagé pour satisfaire l’équilibre de la nappe phréatique (maintient du niveau d’eau). Ce canal a nécessité la construction de sept ponts routiers et d’un pont ferroviaire

Il y a au total huit digues autour de la cuvette naturelle, fait en limon argileux. Dans l’argile sont introduits des filtres pour empêcher les infiltrations. Leur rôle principal est de protéger les villages environnant. Le canal de restitution est constitué de deux fosses, la première a une profondeur de 13 mètres, quand l’eau s’y introduit elle tourbillonne et perd ainsi de l’énergie. La deuxième est un peu moins profonde, elle a le même rôle. S’il n’y avait pas ces fosses la pression de l’eau risquerait de tout démolir sur son passage.

Le fonctionnement et l’entretien du lac Un contrôle permanent est exercé sur le lac. On peut comparer le réservoir à un organe régulateur comportant deux périodes. Une première dites de prélèvement de novembre à juin ce qui correspond aux crues hivernales. Le réservoir permet de prélever en Marne les 2/3 de son débit maximal de 375m²/s. Cette action protège des inondations St Diziers et toutes les agglomérations aux alentours de la prise d’eau. Après chaque crue importante, des restitutions d’eau seront faites si le taux de remplissage est trop abondant par rapport au programme. Ces restitutions facilitent la navigation sur la Marne et la Seine. Une seconde de restitution, de juillet à octobre lors des étiages d’été dus au pompage et à la sécheresse(3 millions de m3/jour) L’apport du réservoir Marne permet d’améliorer considérablement l’assainissement et l’alimentation en eau des villes riveraines de la Marne et de l’agglomération parisienne

L’entretien du Lac est primordial pour garder les infrastructures opérationnelles. Ainsi une vidange décennale est réalisée pour faciliter la révision de tout les ouvrages (vérification des digues, pieds de digues, galeries, fond du lac…) Cet ouvrage trentenaire n’a encore jamais révélé de mauvaises surprises.

L’aspect touristique Tourisme et profit économique Zones peuplées

The attractive aspect Tourism and economic profit Populated zones

Tourisme et profit commercial Le Lac du Der a la volonté d’être accueillant. Les départements de la Marne, de la Haute-Marne, l’Office National des forêts et la préfecture de la Seine comptent développer le côté touristique du lac. Des infrastructures, de nombreux travaux et aménagements longs et coûteux sur le plan d’eau et les abords ont été entrepris depuis 1973 par le « Syndicat Mixtes pour l’aménagement touristique du lac » qui malgré toutes les nouveautés tient à garder les souvenirs de l’histoire du lac.

Les principales réalisations et infrastructures sont : - des châteaux d’eau à Guiffaumont et Ste Marie du Lac, - deux grands bassins à Ecollemont (160 ha de bassin pour une digue de 1200m) et à Giffaumont (800m de bassin pour 2200m de digue) pour les loisirs comme l’aviron. - deux jetées formant des ports artificiels à la presqu’île de Nemours et à Ecollemont (pour protéger les embarcations), - trente hectares de plages en six emplacements autour du lac, - un office d’infos à Giffaumont - un ensemble de maisons de style en pans de bois regroupées à Ste Marie du Lac - de vestiges historiques (Eglise de Nuisement, Maison du forgeron et Grande des Machelignots). L’eau, la faune et la flore sont des atouts touristiques majeurs avec les plaisirs de la pêche et l’observation de plus de 160 espèces d’oiseaux.

Zone peuplée Le lac, classé dans la Réserve Nationale de Chasse et de la Faune Sauvage, géré par l’O.N.C.F.S, est de qualité et respecte la convention R.A.M.S.A.R et zone Natura 2000. La zone devenue très rapidement humide attire de nombreux oiseaux : - des limicoles en migration à la fin de l’été, - des grues cendrées (qui se reposent sur les îles la nuit et se dorent au soleil dans els champs la journée) à la migration automne-printemps - des rapaces (Pygargue à queue blanche régulièrement) hivernaux - des oiseaux sédentaires (Butor étoilé, Blangios nain, Milan noir, Busard des roseaux, Sterne pierregarin, Passereaux paludicoles) qui se reproduisent au retour des migrations des pays chauds - des espèces rarement observables en France tout le long de l’année.

Conclusion Au terme de cette étude nous avons pu découvrir que le Lac du der a donc été créé afin de réguler les eaux de la Marne pour réduire considérablement le risque de nouvelles inondations. En effet le Lac Réservoir rempli bien sa mission mais est également bénéfique à l’activité touristique de la région Champagne-Ardenne