Moi président… 2014 Sera ??? Progression manuelle Henri Salvador Faut rigoler Par Nanou et Stan
Des promesses tenues, certaines en cours, d’autres abandonnées... Un an, quasiment jour pour jour, après l’arrivée de François Hollande au pouvoir, l’Institut Montaigne fait le point sur les engagements pris par le président de la République durant sa campagne ou au cours de sa première année de mandat. Au menu: finances publiques, évolution des grands indicateurs macro-économique, emploi, compétitivité.
Emploi: un triste record "Inverser la courbe du chômage d’ici la fin de l’année 2013." Voilà ce qu‘a déclaré le président de la République en septembre 2012, lui qui ne cesse d’affirmer, à cor et à cri, sa volonté de "gagner la bataille de l’emploi." L’accord sur la sécurisation de l’emploi a bien été mis en place, le contrat de génération est également entré en vigueur, et les premiers, des emplois d’avenirs promis, ont été créés. Mais en mars, le nombre d’inscrits à Pôle emploi s’est élevé à plus de 3,2 millions, soit un record historique, supérieur aux chiffres datant de Il reste moins de quatre ans à François Hollande pour inverser la tendance.
Les grands indicateurs en souffrance La croissance Les prévisions de croissance ont été revues à la baisse à maintes reprises par le locataire de l’Elysée. Son programme prévoyait une croissance de 0,5% en 2012, mais elle aura finalement été nulle, la France frôlant la récession. Ce qui n'est cependant que partie remise selon Bruxelles. En 2013, le gouvernement a longtemps tablé sur une croissance de 1,7%, jugée irréaliste par l’ensemble des grands organismes financiers, du FMI à l’OCDE. Il s’est finalement résolu à abaisser sa prévision à 0,1%. Même chose pour 2014: l’hypothèse de croissance a été revu de 2% à 1,2%. Pour la période , le gouvernement maintient, pour le moment, ses perspectives de croissance entre 2% et 2,5%.
Déficit public "Le déficit public sera réduit à 3% du produit intérieur brut en Je rétablirai l’équilibre budgétaire en fin de mandat." Il l’avait promis, il ne le fera pas. L’engagement n’°9 du programme de François Hollande ne sera pas respecté, c’est acté. Cet objectif, synonyme de retour dans les clous fixés par le traité de Maastricht, a été repoussé à 2014, tandis que celui de l’équilibre budgétaire a été purement et simplement abandonné pour le quinquennat.
Dette publique Le programme du président de la République prévoyait de maintenir le niveau de la dette à un niveau inférieur à 90% du PIB et de la ramener, in fine, à 80% en Ni l’un ni l’autre de ces engagements ne sera tenu. La barre des 90% a été franchie dès 2012, un pic historique de la dette à 94,3% est d’ores et déjà planifié pour 2014.
Dépenses publiques: le flou artistique François Hollande s’était engagé à réaliser 50 milliards d’euros sur les dépenses publiques durant le quinquennat. A cette promesse, le président de la République a superposé l’objectif de réaliser 10 milliards d’économie supplémentaires afin de financer pour moitié le coût du Crédit d’impôt Compétitivité emploi (CICE). "Mais la plupart des économies à réaliser d’ici 2017 n’ont pas été détaillées (…) les annonces du gouvernement n’ont présenté qu’une part réduite de l’effort qu’il faudra mettre en œuvre pour atteindre cet objectif", affirme le rapport de l’Institut Montaigne. De même, la réforme générale des politiques publiques (RGPP), mise en œuvre durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, a été abandonnée. Lui a succédé la modernisation de l’action publique (MAP) qui ne s’est encore traduite par aucune mesure budgétaire concrète. Même constat pour le dossier des retraites. L’extension du dispositif "carrières longues" a bien été mise en application. Mais la réforme globale, que Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales et de la santé, a évoquée ce vendredi, était attendue pour l’automne 2013.
Fiscalité: une majorité de promesse tenue Le candidat Hollande avait promis que les prélèvements obligatoires seraient inférieures à 47%. Un objectif atteint pour le moment. Retour sur la défiscalisation et exonération de cotisation sociale sur les heures supplémentaires, baisse du plafond du quotient familial, créer une tranche de l’impôt sur le revenu à 45%: tous ces engagements ont bien été respectés. Certains n’ont été que partiellement tenus tels que la réduction de 29 milliards sur les niches fiscales. "Le total des économies actées (…) demeure très éloigné de l’objectif de 29 milliards à atteindre en 2017", peut-on lire dans le rapport. Seul ombre au tableau: François Hollande n’est pas revenu sur la non-indexation du barème de l’impôt sur le revenu. Compétitivité: Promesses tenues pour l’essentiel. Mais pour quel impact ? Les promesses ont été globalement tenues avec notamment la mise du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), ou bien encore de la Banque publique d’investissement (BPI). Reste maintenant à voir si ces mesures permettront réellement aux entreprises françaises d’affuter leur compétitivité.
« Le Président François Hollande avait annoncé en 2012 une nette amélioration de la situation économique à l’horizon 2013…» Or si l’on regarde dans le dictionnaire la définition du mot horizon, il est noté: "Ligne imaginaire qui recule au fur et à mesure que l’on avance…" Il semblerait que ça se confirme…. Nanou et Stan le 12/04/2015