Politique d’achat et éco-labels
Enjeux, Concepts, Potentiel d’amélioration
Constat Consommation énergétique informatique = 1/4 de l’énergie consommée dans l’entreprise
Constat Cycle de fabrication 1,8 tonne de ressources totales 240 kg d’énergies fossiles 22 kg de produits chimiques 1500 litres d’eau 1 milliard d’ordinateurs personnels en 2008. Autour de 2 milliards en 2015. (source : Forrester) www.ecoinfo.cnrs.fr
Constat Cycle de vie 20 à 50 millions de tonnes de DEEE / an Augmentation du nombre des Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (DEEE) 20 à 50 millions de tonnes de DEEE / an Taux de croissance élevé : entre 3 et 5% En moyenne 14 Kg de DEEE par citoyen 90 % sont incinérés ou enterrés sauvagement L’informatique = 2% des rejets de CO2 dans l’atmosphère
Politique d’achat Des labels pour aider les DSI à acheter responsable et répondre aux contraintes règlementaires
Loi, Normes et Directives
ISO 14001 Une politique environnementale volontaire, La norme du management environnemental Certification applicable à tout type d’organisme Principaux points : Une politique environnementale volontaire, Amélioration continue des objectifs et systèmes concernés par le respect de l’environnement, Contrôles techniques, audits internes et externes réguliers, La conformité aux dispositions légales et réglementaires. Une démarche volontaire ou réponse à un critère contractuel (d’un fournisseur par exemple).
Norme EMAS La Norme EMAS (Eco Management and Audit Sheme) Ou Echo Audit révisée par l’Union Européenne en 2004 Une certification proche de la norme ISO 14001 qui demande une démarche déclarative auprès de toutes les parties impactées.
La Convention de Bâle Adoptée en 1989 et approuvée par 145 Etats membres des Nations Unies dont l’Union Européenne. Objectifs : Contrôler les mouvements transfrontières des déchets dangereux Réduire ces déchets Les éliminer dans le respect de l’environnement
La convention de Stockholm Créée en 2001 elle concerne les POP (Polluants Organiques Persistants) Objectifs : Contrôler les rejets, les émissions ou les fuites des POP, Les réduire, Voire les éliminer. Notamment les PCB (PolyChloroBiphényles)
Directive Européenne WEEE Créée en février 2003 WEEE (Waste Electrical and Electronic Equipment) ou DEEE (Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques) Objectifs : Assurer la gestion des déchets électriques ou électroniques, Les traiter qu’ils soient d’origine domestique ou professionnel.
Directive Européenne RoHS Créée en janvier 2003 RoHS (Reduction of Hazardous Substances) ou RDS (Réduction des Substances Dangereuses) Objectifs : Limiter l’utilisation de substances dangereuses dans les équipements électriques ou électroniques, Obliger les producteurs à réduire l’utilisation de 6 substances dangereuses.
Eco-conception
Définition Eco-conception L’éco-conception en quelques mots : Prise en compte et réduction de l’impact sur l’environnement dès la conception d’un produit Démarche préventive en intégrant : tout le cycle de vie (depuis l’extraction des matières premières jusqu’à l’élimination en fin de vie) Tous les critères environnementaux (consommations de matières premières, eau, énergie, …) Exemple d’impact indirect : « 52% des émissions de gaz à effet de serre sont directement liées à l’extraction des matières premières, à la fabrication, à la mise à disposition et à l’élimination des biens et services de toutes natures » Source : ADEME
Exemple de produit Eco-conception Plusieurs constructeurs proposent des ordinateurs … en bois. Asus (et d’autres constructeurs) commercialise des modèles plus respectueux de l’environnement Modèle Asus Ecobook – coque en bambou Modèle esthétique (concurrence Apple) et unique Pour autant, le concept se limite à un seul secteur et non pas à toute la chaine de production Source : ASUS
Exemple de produit Eco-conception D’autres exemples: Ecogreen – disque dur 1 To de Samsung : 15 à 50 % d’électricité en moins – 5 et 6 Watts Nokia 3110 Evolve – téléphone portable – 60 % de matières recyclés – chargeur AC-8 avec alerte pour fin de chargement Ecran Fujistu Siemens – Ne consomme rien en mode veille
Les outils
Eco-labels : Energétiques 80 PLUS & ENERGY STAR Ces programmes visent à augmenter l’efficacité énergétique des alimentations électrique de matériels informatiques
80 plus Définition : initiative pour promouvoir les produits ayant la meilleure efficacité énergétique. Sont certifiés ceux qui dépassent les 80 %. Exemple : une alimentation ayant 60 % d’efficacité, pour délivrer 300 W à un ordinateur devra être de 500 W avec une perte en chaleur de 200 W. Une alimentation ayant 80 % d’efficacité sera de 375 W pour délivrer les mêmes 300 W à l’ordinateur avec une perte de 75 W. 4 catégories : Label : efficacité de 80 % - 20 %, 50 %, 100 % de charge (Energy Star 4.0) Bronze : efficacité de 82 % (20 %) – 85 % (50 %) – 82 % (100 %) Argent : efficacité de 85 % (20 %) – 88 % (50 %) – 85 % (100 %) Or : efficacité de 87 % (20 %) – 90 % (50 %) – 87 % (100 %)
Eco-labels : Globaux TCO SAVERS COMPUTING ECOLABEL EUROPEEN BLUE ANGEL EPEAT TCO SAVERS COMPUTING ECOLABEL EUROPEEN Ces programmes couvent l’ensemble du cycle de vie d’un matériel informatique de sa conception à son recyclage.
EPEAT Définition : évaluation de produits électroniques (postes de travail, écrans, portables) selon 51 critères (23 obligatoires, 38 facultatifs). Niveau de label : Bronze : 23 critères obligatoires, Argent : 23 critères obligatoires et 50 % des critères optionnels, Or : 23 critères obligatoires et 75 % des critères optionnels.
EPEAT
EPEAT Réduction / Elimination d’éléments néfastes pour l’environnement
Sélection des éléments EPEAT Sélection des éléments
Conception pour la fin de vie EPEAT Conception pour la fin de vie
Extension de la durée de vie du matériel EPEAT Extension de la durée de vie du matériel
EPEAT Economie d’énergie
EPEAT Gestion de la fin de vie
Performance de la société EPEAT Performance de la société
EPEAT Emballage
Le classement Greenpeace Guide pour une hi-tech responsable : ce guide attribue une note sur 10 aux dix-huit plus gros fabricants mondiaux de téléphones mobiles, d'ordinateurs, de téléviseurs et de consoles de jeux selon 3 types de critères : gestion des substances chimiques toxiques, gestion des déchets électroniques, prise en compte de l'enjeu climatique.
Le classement Greenpeace Téléphonie 1. Sony Ericsson 3. Nokia 9. Motorola 16. LG Electronics PC 2. Sony 5. Dell 6. Toshiba 7. Acer 9. HP 11. Apple 13. Lenovo 15. Fujitsu Siemens (FSC) Ecrans 4. Samsung 7. Panasonic 12. Sharp 14. Philips Consoles 17. Microsoft 18. Nintendo
Le classement Greenpeace Exemple : Sony – Ericsson Sony Ericsson est en tête même si l’entreprise n’obtient la moyenne que de justesse avec 5,1. Sony Ericsson rate de peu le score maximum sur les critères « substances chimiques » : en effet, dans ses produits soi-disant exempts de retardateurs de flamme bromés (RFB), des traces de RFB sont tolérées à un seuil déraisonnablement élevé. Par contre, tous les produits SE sont exempts de PVC et l’entreprise a d’ores et déjà relevé le défi des nouveaux critères « substances chimiques » en éliminant les composés d’antimoine et de béryllium et les phtalates des modèles commercialisés depuis Janvier 2008. SE réalise un assez bon score global sur le barème « énergie » car l’ensemble de ses produits dépassent les exigences du standard Energy Star, ce qui compense sa faiblesse sur tous les autres critères « énergie ». SE s’en tire beaucoup moins bien sur les questions de déchets avec un mauvais score sur tous les critères. SE déclare un taux de recyclage plutôt pitoyable de 1 à 13%.
Le classement Greenpeace Exemple : 18 Nintendo Nintendo arrive à la 18ème et dernière place avec un score pitoyable de 0,8 points, plombé par un zéro pointé sur les critères de recyclage de déchets. L’entreprise a tout de même interdit les phtalates et examine ses usages d’antimoine et de béryllium, ce qui constitue le strict minimum. Nintendo décloisonne les émissions de CO2 issues de ses propres opérations et s’engage à les réduire ainsi que les autres GES de 2% chaque année par rapport à la précédente. Toutefois, Nintendo admet que la croissance de ses parts de marché ont conduit à une augmentation de 6% de ses émissions de CO2 en 2006.
Sources www.ecoinfo.cnrs.fr Asus Ademe Forester