Le cancer en France Incidence estimée en nouveaux cas Source : Institut de Veille Sanitaire Mortalité observée en décès Source :
L’incidence augmente chez les hommes et chez les femmes alors que la mortalité diminue de 1,5% par an depuis 1989 chez l’homme et de 0,7% par an depuis 1989 chez la femme (0,6% par an de 1963 à 1989)
97% de l’augmentation = cancer de la prostate 59% de l’augmentation = cancer du sein
À 30 ans, 30% et à 80 ans, 80% des hommes ont un cancer dans leur prostate (études d’autopsies) La plupart ne deviennent jamais symptomatiques Le dosage du PSA est largement répandu, mais l’efficacité du dépistage est discutée Les traitements sont très invalidants : Prostatectomie, selon l’expérience du chirurgien : 3% à 74% des patients sont incontinents, et 30% à 90% impuissants. Radiothérapie conformationnelle : 40% à 60% des patients sont impuissants Incidence Mortalité
Évolution de la fréquence du cancer en France Les données de mortalité sont préférables aux données de morbidité pour étudier l’évolution de la fréquence des cancers parce que : 1.Des données de qualité comparables existent depuis plus de 50 ans 2.La mortalité est moins sensible aux changements de pratiques de dépistage et à l’amélioration des outils diagnostiques
La mortalité par cancer diminue - depuis 1990 chez les hommes de 1,6% par an - depuis 1963 chez les femmes, de 0,6% par an
Mortalité par cancer Hommes Baisse observée dans les années récentes pour ces 8 localisations (~4%/an cavité buccale… ~2% estomac, leucémies/lymph., prostate, côlon…, vessie ~1% poumon) sauf Pancréas qui augmente de 0,3%/an L’ensemble de ces localisations représente 72% des décès par cancer chez l’homme en 2006
Localisations de cancer dont la mortalité augmente Hommes Décès en 2005 Variation annuelle depuis Hausse depuis Pancréas4 2000,3% Myélome multiple1 4001,3% Peau1 1001,8%1992 8% des décès par cancer
Mortalité par cancer Baisse observée dans les années récentes pour ces 8 localisations ( ~3% estomac, ~2% utérus, côlon…, ~1% leucémies/lymph., ovaire, sein) sauf Poumon qui augmente de 6%/an et Pancréas qui augmente de 1%/an L’ensemble de ces localisations représente 70% des décès par cancer chez la femme en 2006 Femmes
Localisations de cancer dont la mortalité augmente Femmes Décès en 2005 Variation annuelle depuis Hausse depuis Poumon5 9005,9% Pancréas3 9001,0% Foie1 9000,6%1986 Myélome multiple1 3000,8% Peau1 0001,0% % des décès par cancer Baisse chez l’homme, confusion entre cancer du foie et métastases hépatiques
Ce que nous savons des causes du cancer en France est résumé dans :
Mortalité par cancer CauseFraction attribuable Tabac24% Alcool7% Infection4% Expositions professionnelles2% Obésité et surpoids2% Inactivité physique2% Traitement ménopause & pilule1% Rayonnement ultra-violet1% Caractéristiques vie reproductive 0,4% Polluants0,2%. Total35%
Mortalité par cancer CauseFraction attribuable Tabac24% Alcool7% Infection4% Expositions professionnelles2% Obésité et surpoids2% Inactivité physique2% Traitement ménopause & pilule1% Rayonnement ultra-violet1% Caractéristiques vie reproductive 0,4% Polluants0,2% Total35% *Les fractions attribuables ne s’additionnent pas 28%
Trois succès de la prévention CauseFraction attribuable Tabac24% Alcool7% Infection4% Expositions professionnelles2% Obésité et surpoids2% Inactivité physique2% Traitement ménopause & pilule1% Rayonnement ultra-violet1% Caractéristiques vie reproductive 0,4% Polluants0,2% Total35% 28%
Mortalité par cancer du poumon
Décalage Les effets observés sur la santé en 2009 sont la conséquence des comportements du passé Ainsi, la mortalité due au tabac à 70 ans dépend d'habitudes prises à 20 ans c'est à dire vers 1959
Arrêter de fumer vaut énormément la peine Risque de cancer du poumon en plus, par rapport à un non fumeur proportionnel à : dose X durée 4,5 Dose double risque double Durée double risque x 20
Bilan à long terme On peut penser que les deux tiers des fumeurs réguliers mourront à cause du tabac Source: Doll. BMJ années de suivi de médecins anglais
En moyenne les fumeurs meurent 10 ans plus tôt que les non fumeurs.
Arrêter de fumer vaut énormément la peine : en arrêtant à 30 ans, le gain en espérance de vie est de 10 ans
Arrêter de fumer vaut énormément la peine : en arrêtant à 40 ans, le gain en espérance de vie est de 7 ans
Arrêter de fumer vaut énormément la peine : en arrêtant à 50 ans, le gain en espérance de vie est de 4 ans
Arrêter de fumer vaut énormément la peine : en arrêtant à 60 ans, le gain d’espérance de vie est encore de 1 an
Taxation en France, janvier 2009
Jim Borgman, Cincinnati enquirer L’info médicale aléatoire du jour Source: New England Journal du charabia générateur d’angoisse Selon un article paru aujourd’hui JT peuvent causer
Prévention du cancer Possible, à condition d’agir sur des causes importantes Prétendre prévenir le cancer en agissant sur des facteurs qui ont peu ou pas d’effet sur le risque brouille les messages et contribue donc indirectement à l’augmentation du risque
Idées reçues sans aucun fondement Le stress augmente le risque de cancer : les études rigoureuses montrent qu’il n’y a aucun lien (mais le cancer est cause de stress +++) Manger bio réduit le risque de cancer La consommation de suppléments vitaminiques réduit le risque de cancer (cela pourrait augmenter le risque)
Cancer du sein Nulliparité Age élevé au premier enfant Petit nombre d’enfants Pas ou peu d’allaitement Cancer de l’ovaire Pas ou peu d’enfants Caractéristiques de la vie reproductive considérées comme facteurs de risque de cancer
Prévalence des facteurs de risque de cancer en 2000 et scénario alternatif
Impact des changements dans les facteurs reproductifs entre 1980 et 2000 sur le cancer du sein Le facteur reproductif de loin le plus influent est l’âge au premier enfant : l’augmentation de la proportion des femmes ayant un premier enfant à 30 ans ou après, passée de 25% à 41% entraîne près de 700 cancers du sein. La diminution de la fréquence de la nulliparité et l’augmentation de la durée de l’allaitement tempèrent un peu les effets de ce facteur
Expositions soupçonnées être cancérogènes pour l'homme Alimentation Pollution Pollution de l’air Chloration de l’eau Pesticides Champs électromagnétiques
Alimentation et cancer Pour l’instant, aucun facteur de risque alimentaire précis n’a été identifié. Cependant les études de migrants ont montré des variations dans l’incidence des cancers après adoption des habitudes alimentaires du pays d’accueil. L’influence des facteurs alimentaires et du mode de vie sur l’incidence des cancers ne peut donc être négligée, bien que les facteurs de risques spécifiques restent à identifier. La fraction des cancers attribuables à ces facteurs alimentaires non encore identifiés est inconnue. Simulation pour fruits et légumes: prévention max. 2 à 3% des cancers.
Résultats d’une méta-analyse cumulée des publications sur niveau de DDE (produit de dégradation du DDT) dans le serum et risque de cancer du sein en fonction de l’année de publication du dernier article pris en compte
Survie relative à 5 ans (%) Variation entre pays, étude Eurocare. Eur J Cancer 2009