Fragilité de la Personne Agée Evaluation gériatrique Dr Sophie PICHIERRI CANGC – Hôpital Bellier sophie.pichierri@chu-nantes.fr DIU MAIA Janvier 2014
PLAN Concept de Fragilité Particularités de prise en charge de la personne âgée Evaluation Gériatrique Standardisée Dénutrition Chutes Polymédication Troubles déglutition
Concept de Fragilité État instable correspondant à une sous-population de personnes âgées soumises à une désadaptation des systèmes homéostatiques, aboutissant à un déficit progressif des fonctions physiologiques et cellulaires avec une diminution des capacités de réserve, et une limitation précoce et insidieuse des aptitudes relationnelles et sociales.
Vulnérabilité/ Fragilité VULNERABILITE et prévention primaire – Diminution des capacités de réserve – Fatigabilité, sensibilité aux situations de stress FRAGILITE et prévention secondaire Risque permanent de décompensation, aggravation de l’état de santé et de dépendance Perte des capacités d’adaptation au stress
Dépister les personnes âgées fragiles. Le concept de fragilité repose sur une perte fonctionnelle diminuant les capacités du sujet âgé dans la vie quotidienne, la perte de réserves physiologiques entraînant une susceptibilité à l'incapacité, et la présence de grands syndromes gériatriques (troubles de la marche, syndrome confusionnel … ).
LA PERSONNE AGEE MALADE FRAGILITE Marqueurs de fragilité : incontinence, syndrome confusionnel, motricité et équilibre, cognition, nutrition, thymie, environnement, iatrogénie, troubles sensoriels…
LA PERSONNE AGEE MALADE FRAGILITE Paramètres d’évaluation importants : Fonction musculaire : marche, équilibre, force Capacité aérobie Nutrition Fonctions cognitives et aptitudes psychomotrices (posture)
LA PERSONNE AGEE MALADE fragilité Concept de fragilité : ICEBERG perte fonctionnelle diminuant les capacités du sujet âgé dans la vie quotidienne, perte de réserves physiologiques entraînant une susceptibilité à l'incapacité, et la présence de grands syndromes gériatriques (troubles de la marche, syndrome confusionnel … ).
ICEBERG de fragilité Partie visible Partie révélée A l’occasion d’un événement Aigü
LA PERSONNE AGEE MALADE particularités physiologiques et physiopathologiques Concept de Bouchon
LA PERSONNE AGEE MALADE particularités cliniques Adapter son approche : Troubles visuels, auditifs, démence, raideurs articulaires Symptômes atypiques ou absents Douleur, fièvre, syndrome confusionnel Interprétation des symptômes Signes biologiques
LA PERSONNE AGEE MALADE particularités cliniques Importance des signes généraux aspécifiques : asthénie, anorexie, malaise. Prise en compte de l’aidant, Connaissance de la personne
LA PERSONNE AGEE MALADE particularités psychologiques Angoisse, peur de la mort, dépression, peur de l’avenir Maladie : prise de conscience du vieillissement Risque de déni, de conduites de fuite, Régression, Recherche de maternage et de dépendance Refuge dans la maladie
LA PERSONNE AGEE MALADE particularités psychologiques Qualité relationnelle Image de son propre vieillissement
LA PERSONNE AGEE MALADE particularités de prise en charge GLOBALE Prise en charge médicale : adaptée, visant à améliorer l’état de santé et la qualité de vie Accompagnement psychologique Prise en charge sociale : mode de vie, environnement, aidant.
LA PERSONNE AGEE MALADE particularités de prise en charge PREVENTION Identifier la fragilité Prise en charge rapide des situations aiguës Prévention de la perte d’autonomie EQUIPE MULTIDISCIPLINAIRE : Rôle de la coordination
Séquence de Wood 1980 DEFICIENCE: INCAPACITE : HANDICAP : perturbations des différentes fonctions de l’organisme anatomique, physiologique et psychologique (compétence médicale, IDE, psychologue) NIVEAU : organe et fonction INCAPACITE : perte ou réduction de la capacité fonctionnelle résultant de cette déficience (compétence kiné, ergothérapeute, orthophoniste) personne HANDICAP : désavantage social (travailleurs sociaux) environnement
Classification internationale WOOD Organes ou systèmes Déficience Médical Fonctions Incapacité Adaptatif Individu Handicap Social Environnement Évaluation pluridisciplinaire
Concept selon FRIED Syndrome clinique (> ou égal à 3 critères) Perte non intentionnelle de poids Épuisement Faiblesse (force de préhension) Vitesse de marche ralentie Bas niveau d’activité physique
EVALUATION GERIATRIQUE STANDARDISEE « …Pour répondre aux difficultés de la nosologie médicale quand elle doit nommer les problèmes de santé des personnes âgées auxquels elle doit désormais faire face. » (Katz, 1970) « Procédure diagnostique multidimensionnelle, et pluridisciplinaire visant à l’identification de l’ensemble des problèmes médicaux, fonctionnels, psychologiques, et sociaux des sujets âgés dans le but d’établir un projet de prise en charge à court, moyen voire à long terme » (RUBENSTEIN, 1997)
Travaux du Dr WARREN 1935 (GB) HISTORIQUE Travaux du Dr WARREN 1935 (GB) On peut améliorer l’état de santé des personnes institutionnalisées par l ’identification des problèmes médicaux et psychosociaux. Besoin des PA d’une approche diagnostique et thérapeutique spéciale, interdisciplinaire et large.
BUTS Mortalité et incapacités Coût de santé L’évaluation permet de prédire, retarder ou inverser l’évolution vers la dépendance. Coût de santé L’évaluation permet de décrire un profil de coût. _ Recherche La standardisation ouvre le champ de la recherche clinique (mesure biologique).
EVALUER Identifier, mesurer, hiérarchiser Processus dynamique, faire le point d’une situation donnée, à un instant donné Pour se situer par rapport à des objectifs Et mettre en œuvre des actions d’amélioration si nécessaire → Évaluation multidimensionnelle, répétée, articulation des compétences
Associations de syndrome gériatrique Démence + chute + dénutrition +social : 47 % démence chute dénutrition social
Personne âgée fragile Autonomie fragilité Dépendance Fonction musculaire Statut nutritionnel Fonction cognitive Équilibre Fonction sensorielle
Adaptation de Prise en charge Améliorer la performance diagnostique. Optimiser la prise en charge thérapeutique Améliorer les capacités fonctionnelles. Améliorer la qualité de vie. Evaluer les besoins sociaux, optimiser les orientations du lieu de vie. Réduire le recours inutile aux services des soins. Structurer la prise en charge à long terme. Prévenir et devancer les complications fonctionnelles et sociales.
En pratique = évaluation physique, thymique et cognitive, fonctionnelle et environnementale. POUR élaborer un programme de soins médical et social individualisé. utile dans la transmission des informations
Exemple d’EGS en hôpital de jour + 1 Patient IDE GERONTO 2 Patient Assistante sociale 3 Patient Neuropsychologue 4 Patient Médecin Propositions d’aides 5 Réunion de synthèse intervenants Rapport écrit Famille Suivi 6 mois 12 mois 6 + Médecin Patient
Evaluation Gériatrique Standardisée L’équipe pluri-métiers Gériatre, IDE Assistante sociale Ergothérapeute, psychomotricienne, Kinésithérapeute, Diététicienne Psychologue, neuropsychologue Orthophoniste Secrétaire
EGS 1. Polypathologie et manifestations atypiques : Maladies Cardio vasculaires, diabète, maladies respiratoires, ostéoarticulaires. Polymédication: iatrogénie. 2. Altérations neurosensorielles 3. Dénutrition 4. Altération psychomotrice : équilibre, marche, transferts 5. Douleur 6. Troubles cognitifs: démence, évaluation troubles comportement 7. Troubles thymiques 8. Sommeil 9. Dépendance 10. Fragilité sociale ( pauvreté, isolement)
Données de l’examen physique Age. (>85 ans) Examen clinique. Antécédents médicaux chirurgicaux et psychiatriques : recherche des co-morbidités. Pathologies cardio-vasculaires, AVC, démence, Parkinson, incontinence, diabète, arthrose ... Infections. Escarres (stades). Plaies chroniques.
Evaluation des traitements Polymédication (nombre de médicaments différents>3) sédatifs, anxiolytiques, neuroleptiques, hypotenseurs, anticholinergiques... Evaluation de la fonction rénale avec la clairance à la créatinine évaluée selon Cockcroft et surface corporelle si petit poids. Recherche d’une hypotension orthostatique Observance médicamenteuse Equipements Analyse ordonnance (interaction, contre-indication..)
POLYMEDICATION Facteurs de risque de survenue d’Effets indésirables Modifications pharmacocinétiques, (insuffisance hépatique, rénale, dénutrition protéique), pharmacodynamie Polymédication Automédication Intrication pathologies aiguës et chroniques Pas d’essai ttt chez le SA Mauvaise observance thérapeutique
POLYMEDICATION Polymédication 4 à 5 médicaments par jour par patient (Plus de 70 ans) Majoration du risque d’EI, d’intéractions médicamenteuses, de mauvaise observance, coût économique Favorisée par polypathologie, nomadisme médical
POLYMEDICATION Symptômes Malaise et chutes Syndrome confusionnel Agueusie et anorexie Troubles bio (cytolyse hépatique, thrombopénie) Devant tout symptôme nouveau, évoquer une origine médicamenteuse
POLYMEDICATION Prévention Adapter les conditions de prise en cas de troubles cognitifs Ordonnances mises à jour, complètes, lisibles Éducation thérapeutique Surveillance efficacité et tolérance
Evaluation de la communication et des perceptions sensorielles Vision et audition dans le quotidien (déplacement, reconnaissance de l'usage, télévision, lecture, … ). Test de la vision proche avec lunettes. Recherche d'une cataracte. Test de Parinaud à 3 mètres. Test de Whisper Examen du conduit auditif …
EVALUATION DE L’ETAT NUTRITIONNEL Appétit, état bucco-dentaire, fausses routes Poids : perte de 2 kgs en un mois ou 4 kgs en 6 mois (ou 10% du poids) BMI ou IMC (POIDS/taille²) < 22 Circonférence brachiale ou mollet Biologie : albumine (35 g/l) Régime. Enquête alimentaire. Hydratation MiniNutritionnelAssesment (échelle sur 30) Risque post hospitalisation Autonomie (courses, repas)
Mini Nutritionnal Assessment
MNA score chiffré sur 30 données anthropométriques, diététiques,environnementales et subjectives. Etat nutritionnel - normal si score 24 - à risque de dénutrition si score 17 et 23,5 -dénutrition avérée si score < 17 GUYGOZ Y. et al., Assessing the nutritional status of the elderly : the mini nutritional assessment as a part of the geriatric evaluation. Nutr.Rev., 1996 ; 54 (II) : 59-65
Hypermétabolisme dans les polypathologies (phénomène en « cascade ») RISQUE NUTRITIONNEL Hypermétabolisme dans les polypathologies (phénomène en « cascade ») Infections, chirurgie, cicatrisation , escarres, cancers, insuffisance cardiaque, respiratoire, hyperthyroidïe Augmentation des apports, protéines et eau Dénutrition : facteur pronostique (morbimortalité, perte d’autonomie)
RISQUE NUTRITIONNEL Sarcopénie Diminution de la masse musculaire (50% entre 20 et 80 ans m squelettiques) et diminution de la qualité fonctionnelle Diminution des apports protéiques Diminution de l’ exercice physique Diminution des réserves protéiques en cas de syndrome inflammatoire (infection, chirurgie) Risque de chute, troubles du tonus axial, difficultés de mastication Thermorégulation Sensibilité à l’insuline Diminution du capital osseux par manque de sollicitation Perte d’autonomie, altération de la qualité de vie
RISQUE NUTRITIONNEL Insuffisance d’apports alimentaires Diminution des ressources, isolement social et familial Capacité masticatoire (denture, appareillage mal adapté) Troubles de déglutition Troubles de la marche (courses) Déficits moteurs et tremblements Déficits cognitifs Phobies alimentaires : régimes hypocholestérolémiants, méconnaissance des besoins nutritionnels Mycoses buccales et/ou oesophagiennes, ulcère gastrique, cancers digestifs Médicaments Alcool, dépression
Nutrition et vieillissement Déficit sensoriel : goût (carence en zinc et médicaments), odorat, vision Denture, état gingival Atrophie de la muqueuse gastrique (retard à l’évacuation gastrique) Ralentissement du transit
RISQUE NUTRITIONNEL Conséquences de dénutrition Lymphopénie : sensibilité aux infections Fécalome Risque de toxicité des médicaments à marge thérapeutique étroite Conséquences de déficit en vitamines et minéraux Vit B : asthénie, troubles psyhiques, encéphalopathies carentielles, polynévrites, anémie et déficit immunitaire(folates) Vit D : ostéomalacie, ostéoporose (fractures vertébrales et col fémoral) Carence en zinc : agueusie, déficit immnutaire, retard de cicatrisation
NUTRITION Besoins nutritionnels Besoins en énergie : métabolisme de base, effet thermique, activité physique Supérieur à 1500 kcal/jr Besoins en protéine accrus 12% 1,1 à 1,2 g/kg/jr (1 chez le jeune), au moins 60% d’origine animale Besoins en glucides 50% Retard de sécrétion d’insuline, insulinorésistance Diminution des sucres simples (appétence), et augmenter les glucides complexes
NUTRITION Besoins nutritionnels Besoins en lipides Besoins en AG essentiels idem : 9 à 10 g/jr soit 1 cas huile végétale Pas de preuve du risque vasculaire lié à l’hypercholestérolémie après 80 ans. Pas de régime : risque de dénutrition car acquisition de nouvelles habitudes impossible Besoins en minéraux : Calcium : 1200 à 1500 mg/jr (4 produits laitiers et eaux) P et Fe Magnésium : (OH, diabète, diurétiques)chocolat, fruits secs, eaux, fruits de mer, céréales complètes
NUTRITION Besoins en eau : vigilance Diminution de la sensation de soif Diminution de la masse hydrique corporelle totale (pouvoir de concentration des urines, pouvoir de réabsorption sodée, diminution de la masse maigre) En cas d’incontinence : diminution des apports Traitements diurétiques et laxatifs 2,5 l par jour pour un poids de 60 kgs
PREVENTION ET HYGIENE DE VIE Notion de plaisir, besoins relationnels Revenus Courses, conservation des aliments, apports protéines, calcium et vitamines Préparation du repas Déroulement des repas, famille… Hygiène et suivi dentaire, alcool et tabac Activité physique
Prise en charge de la dénutrition Fractionnement des repas Collations Produits hyperprotéinés Produits laitiers, lait en poudre, fromages fondus…
Mobilité et équilibre Facteurs de risque de chute, Antécédent de chute dans les 6 derniers mois, Relevé du sol Test de station unipodale >5 sec, Test du lever de chaise 5 fois >15 sec . Timed get up and go test >20 sec. Talking-Walking Mobilité (station debout, assise sans tierce personne ou aide technique, transferts, marche, demi-tour décomposé, réactions parachutes) Locomotion et équilibre (réduction de la force musculaire, préhension manuelle, amyotrophie...) Sédentarité. Habitat et commodités. Aides techniques.
LES CHUTES Fréquent : Potentiellement grave. Significations diverses 1/3 des plus de 65 ans et ½ des plus de 85 ans : une ou plusieurs chutes par an. Potentiellement grave. Plus de 12 000 décès par an Entrée dans la dépendance : 40% entrent en institution après hospitalisation. Peur de chuter Significations diverses Chute fortuite Signe d’une étiologie unique Syndrome de régression psycho-motrice Signification sociale ou psychique
LES CHUTES facteurs de risque Modifications liées à l’âge Posture stable mais altération de la vitesse de réaction et diminution des capacités d’adaptation Facteurs de risque prédisposants Affections neurologiques, neuromusculaires Pathologies ostéo-articulaires (rachis et MI) Atteinte visuelle Dépression Diminution de l’adaptation à l’effort (ins cardiaque, BPCO, anémie…) Dénutrition protéique Diminution de la vigilance (psychotropes)
LES CHUTES facteurs de risque Facteurs de risque précipitants : Intrinsèques : causes cardiaques Causes vasculaires : hypotension orthostatique (15 % des chutes) avec nécessité de rechercher une iatrogénie Causes neurologiques : AVC, crise convulsive, hématome Causes métaboliques : kaliémie, Glycémie, calcémie Extrinsèques : Chaussures inadaptées, chaises bancales, lit trop haut ou trop bas, tapis et fils électriques, animaux, sol mouillé, éclairage, baignoire ou toilettes
LES CHUTES conséquences Traumatismes 6 à 8% de fractures , dont 1/3 fémur Conséquences psychomotrices : Plus fréquentes et plus graves Risque de dépendance et installation d’un état grabataire Urgence de prise en charge
LES CHUTES conséquences psychomotrices Syndrome de Désadaptation psychomotrice Sidération des automatismes acquis, perte des réactions d’adaptation posturale, difficulté à se tenir debout, rétropulsion en position assise et debout, appui podal postérieur, soulèvement des orteils, peur de chuter, marche (si possible) à petits pas avec élargissement du polygone, flexion des genoux et appui talonnier non physiologique, sans temps unipodal, sans déroulement du pied au sol.
LES CHUTES conséquences psychologiques Anxiété Peur du vide antérieur Refus de verticalisation Perte de confiance en soi, sentiment de dévalorisation, d’insécurité, démotivation Syndrome dépressif
LES CHUTES traitement Traitement : Prise en charge précoce, efficace, globale, multidisciplinaire Traitement des conséquences traumatiques et de façon simultanée : Verticalisation par kiné, réadaptation quotidienne et marche dès que possible (en moyenne 8 à 10 jours) Élaboration du programme de rééducation selon douleurs, désadaptation à l’effort et anxiété Climat de confiance et de bienveillance
LES CHUTES traitement Traitement Aide technique à la marche : chaussures à semelle large, talon surélevé, tige haute, semelle antidérapante, canne anglaise ou tripode, déambulateur Travail de l’équilibre et de la marche, réactions parachutes Relevé du sol Rôle des aidants et de la famille (prise de confiance) Psychothérapie de soutien Evaluation médico-sociale : réseaux de soins de proximité Aménagement du domicile : téléassistance
Evaluation de la douleur Auto-évaluation Echelle numérique, Echelle visuelle simple Hétéro-évaluation Doloplus Algoplus
Statut cognitif (évaluation simple d’une plainte mnésique) Dépistage de Confusion MMS Test des 5 mots de Dubois Test de l'horloge. BREF, fluences
Evaluation du comportement Inventaire neuro-psychiatrique NPI en version soignant Idées délirantes Hallucinations Agitation/agressivité Dépression, dysphorie Anxiété Exaltation de l’humeur, euphorie Apathie, indifférence Comportement moteur aberrant Sommeil appétit 10 items (FREQUENCE, GRAVITE, RETENTISSEMENT)
Evaluation thymique Geriatric Depression Scale 4-items en dépistage par les équipes. Vous sentez-vous souvent découragé(e) et triste ? Avez-vous le sentiment que votre vie est vide ? Etes-vous heureux (se) la plupart du temps ? Avez-vous l'impression que votre situation est désespérée ? Score total (/4) Si impossible coter 4 GDS 15 OU 30 ITEMS Echelle d’ Hamilton Echelle de Goldberg (anxiété et dépression) Critères diagnostiques de dépression ou anxiété
Annexe 1 - Echelle de dépression gériatrique : GDS 15 items 1. Etes-vous satisfait(e) de votre vie ? oui non 2. Avez-vous renonce a un grand nombre de vos activites ? oui non 3. Avez-vous le sentiment que votre vie est vide ? oui non 4.Vous ennuyez-vous souvent ? oui non 5. Etes-vous de bonne humeur la plupart du temps ? oui non 6. Avez-vous peur que quelque chose de mauvais vous arrive ? oui non 7. Etes-vous heureux(se) la plupart du temps ? oui non 8. Avez-vous le sentiment d’etre desormais faible ? oui non 9. Preferez-vous rester seul(e) dans votre chambre plutot que de sortir ? oui non 10. Pensez-vous que votre memoire est plus mauvaise que celle de la plupart des gens ? oui non 11. Pensez-vous qu’il est merveilleux de vivre a notre epoque ? oui non 12.Vous sentez-vous une personne sans valeur actuellement ? oui non 13. Avez-vous beaucoup d’energie ? oui non 14. Pensez-vous que votre situation actuelle est desesperee ? oui non 15. Pensez-vous que la situation des autres est meilleure que la votre ? oui non Score : I__I__I /15 Compter 1 si la reponse est non aux questions : 1, 5, 7, 11, 13, et oui aux autres.
Evaluation dépression anxiété Echelle d’HAMILTON http://www.cofemer.fr/UserFiles/File/ECH.1.12.2.%20HamiltonB.pdf Critères état dépressif majeur http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2011-12/maladies_alzheimer_et_maladies_apparentees_diagnostic_et_prise_en_charge_annexe_2.pdf Critères anxiété http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2008-10/arbre_decisionnel__anxiete_.pdf
Evaluation du sommeil Agenda du sommeil sur deux semaines Évaluation plainte Évaluation fatigue et somnolence Levers nocturnes
Evaluation et autonomie - ADL HYGIENE CORPORELLE (haut et/ou bas du corps) Se lave sans aide 1 Se lave avec aide partielle ou totale SOINS D’APPARENCE CORPORELLE (ongles, cheveux, visage, vêtements) Sans aide Avec aide partielle ou totale HABILLAGE (haut et/ou bas du corps) S’habille sans aide S’habille avec aide partielle ou totale MICTION ET/OU DEFECATION Continent Incontinence partielle ou totale LOCOMOTION (intérieur et/ou extérieur du domicile) Se déplace sans aide Se déplace avec aide / grabataire ALIMENTATION : Mange seul Mange avec aide partielle ou totale Score total (/6) NB : une seule réponse par item.
Evaluation et autonomie Grille AGGIR (APA du conseil général) Score IADL (fonctions instrumentales) 4 items : Le sujet peut : Manipuler l'argent ? Utiliser le téléphone ? Utiliser un moyen de transport ? Est responsable vis-à-vis de son traitement ? Score total (/4)
Evaluation du statut social et relationnel Recherche d’un isolement social et/ou familial Situation familiale, présence d’un aidant principal, soutien familial, SOUFFRANCE DE L’AIDANT (Zarit) Aides à domicile (auxiliaire de vie, IDE, portage des repas, téléalarme), Ressources financières. APA, ALD. Personne de confiance. Institution ou inscriptions. Protection juridique
Analyse systémique de l’aide familiale Personne âgée aidée conjoint Surveillance de nuit Toilettes Enfants déplacements Courses hebdomadaires Petits enfants
ELABORATION DU PROJET DE SOINS PRISE EN CHARGE GLOBALE et ADAPTEE À l’écoute du patient Recommandations (propositions) Soins et suivi Plan individuel Prévention, traitement et suivi Réévaluation
Evaluation Gériatrique Standardisée Les outils Statut nutritionnel : IMC, MNA, Albumine - Fonction cognitives : MMS, Dubois, Horloge, BREF, Fluences verbales - Examen Humeur : GDS Analyse de la marche : Double Tâche, Appui unipodal, Timed get up and go Examen des fonctions sensorielles : test de Whisper - Évaluation de la continence - Activité de vie quotidienne : échelle ADL - Activité instrumentale de vie quotidienne : échelle IADL - Évaluation des soins requis : grille AGGIR
TROUBLES DE DEGLUTITION Modifications liées à l’âge Diminution du flux salivaire Perte des dents (dentier inadapté) Amyotrophie Diminution de la sensibilité pharyngée et des aires supraglottiques Diminution de l ’ouverture du sphincter supérieur de l ’oesophage et augmentation de la période d ’ouverture Augmentation du temps de déglutition Réflexe de toux altéré
TROUBLES DE DEGLUTITION Conséquences Perte du plaisir de manger Perte du contact social Atteinte de la qualité de vie Amaigrissement Dénutrition Déshydratation Pneumopathies d ’inhalation
TROUBLES DE DEGLUTITION Signes clinique d’alerte Toux lors de la déglutition En fin de repas = fatigabilité pharyngée Gène respiratoire pendant la déglutition Voix mouillée ou rauque lors de la déglutition Pneumopathies à répétition Gène ou douleur à la déglutition Amaigrissement, dénutrition Régurgitation par le nez
TROUBLES DE DEGLUTITION Signes clinique d’alerte Toux nocturne Odeur buccale désagréable Bavage, crachats, salive excessive Raclement de gorge fréquent Bruit anormal pendant ou après le repas Angoisse au moment du repas(peur d’étouffer) ou refus de participer aux repas communs Sélection ou exclusion de certains aliments ou consistance ou diminution des quantités ingérées.
TROUBLES DE DEGLUTITION Pathologies responsables de dysphagie haute Causes neurologiques ; AVC, TC, tumeurs cérébrales, parkinson, (sd extrapyramidal) démences, SLA, SEP, myopathies Causes locales : traumatisme cervical, cancers … Iatrogénie : chirurgie, radiothérapies, médicaments SNG Troubles de posture État bucco-pharyngé, troubles de mastication Dyspnée sévère Inflammation Infections (candidoses) RGO
TROUBLES DE DEGLUTITION Évaluation Test à l’eau pure, si échec eau gélifiée Prévention Multidisciplinaire : médecin, IDE, diététicienne, kiné, ergo, orthophoniste BUTS : diminution des FR et apports suffisants en maintenant vie sociale
TROUBLES DE DEGLUTITION environnement : calme, plaisant, absence de distraction position : soignant plus bas, patient assis, menton fléchi ; si hémiplégie tester efficacité rotation de la tête vers le côté malade consistances : adaptées attention aux gélifiants ou épaississants : mode de préparation différents Privilégier aliments stimulants sensibilité endo-buccale (eau gazeuse, aromatisée), épices, acide, températures franches Éviter aliments fibreux, graines, textures collantes Si fatigabilité : diminuer quantité et enrichir pour diminuer les quantités
TROUBLES DE DEGLUTITION Quantités : pas trop ni trop peu (liquide : 1 gorgée, solide : ne pas dépasser une cuill. à soupe) Mode d’alimentation : latence de 5 à 10 sec, positionner les aliments au milieu de la langue avec pression de la cuillère (sur côté sain quand hémiplégique) en cas d’apraxie stimuler par conseils Vérifier après chaque bouchée (avaler à vide) Vérifier absence de résidus à la fin du repas Ne pas recoucher avant 30min Favoriser formes adaptées des médicaments Ustensiles : interdiction verre canard (seulement patient allongé sans FR), verre à petites ouverture, paille,…