Service de neurologie CHU Sahloul Sousse

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
« Docteur, il rit, il rit… il se moque de nous »
Advertisements

Dr ben amor sana Service de neurologie Sahloul Sousse
LES ÉPILEPSIES.
Convulsions fébriles chez un nourrisson
Epilepsies de l’enfant
« Malaises » et pertes de connaissance chez l'adulte
Malaise et perte de connaissance
Séminaire Maladie-Handicap
ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL
PREMIERES URGENCES 3 - Crise convulsive
Service de Neurologie Pr Alamowitch
Prévention et prise en charge de la déshydratation de la personne âgée
Ischemie Aigue Des Membres Inferieurs Dr François Raoux.
Epilepsie Définitions:
Docteur Dominique GRAND Docteur Michel PERNIN
Les convulsions fébriles de l’enfant
EPILEPSIES.
Electroencéphalographie
RECONNAÎTRE une crise d’épilepsie et que faire?
EPILEPSIE Les examens d’imagerie - Le clinicien - Les lésions à rechercher 2009 Marc Braun (1), Stéphane Kremer (2), S Foscolo (1), O Klein (3), René.
Epilepsie: vocabulaire et catégories
Psychologue clinicien
Troubles du système nerveux
L’épilepsie ou les épilepsies
ETAT DE MAL EPILEPTIQUE TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE
Hypoglycémie.
Détecter la conscience
 Transmission de l’influx nerveux (bases)
Electroencéphalographie
Détresse neurologique chez l’enfant
Sémiologie des crises généralisées et des crises partielles
Définition et mécanismes Signes cliniques Evolution Traitement
Définition / Introduction L’hémiplégie désigne un déficit moteur complet ‘un hémicorps en rapport avec une lésion unilatérale de la voie pyramidale.
LES CONVULSIONS CHEZ L'ENFANT
Épilepsie chez l’enfant et l’adulte
CONDUITE À TENIR DEVANT des Convulsions
Prise en charge thérapeutique de l’Épilepsie
La dysplasie corticale: apport de l’IRM a propos de 2 cas
aux patients épileptiques
Epilepsie Dr Guillaume-Baudet.
CONVULSIONS Dr Zemiri Bejaia Mai 2012.
Les épilepsies de l’enfant
Les syndromes confusionnels. Généralités Fréquents Potentiellement graves Réversibles Trompeurs Prise en charge spécifique.
A Roubertie, M Delcourt, J Mancini, M Milh,
La sclérose en plaques (SEP)
Cas particulier chez le sujet âgé
CRISE CONVULSIVE HYPERTHERMIQUE.
Crises convulsives hyperthermiques Quoi de neuf ?
PLAN 1-DEFINITIONS 1.1 La crise tonico-clonique (grand mal)
INTOXICATION ALCOOOLIQUE
Conduite à tenir devant un état de mal épileptique
Une bien drôle d’agitation Méfions nous de l’eau qui bout.
Fomecor 28/4/2011 François Baivier- Yan Keyser
Fomecor Epilepsie 28/04/2011 traitement et Médecine générale François Baivier – Yan Keyser Définition Incidences Types d’épilepsie et traitement.
MISSION SAMBEN NOVEMBRE 2015
EPILEPSIES B Périn Service neurologie / EFSN.
RAKOTOMANANA Jenny Larissa Interne des Hôpitaux USFR en NEUROLOGIE
Prise en charge selon les situations cliniques Fanomezantsoa Ravelosaona, Rahamefy Odilon Interne des Hôpitaux USFR Neurologie HUJRB FACULTE DE MEDECINE.
Sémiologie : crises généralisées
Crises partielles idiopathiques de l’enfant
FACULTE DE MEDECINE UNIVERSITE D’ANTANANARIVO NEUROSCOPIE DU 22/01/16
Dr David CALVET Service de Neurologie Hôpital Sainte-Anne
DYSKINESIE BUCCO-FACIALE: ORIENTATION DIAGNOSTIQUE
TERMINOLOGIE SUR L’ EEG
Etats de Mal Epileptiques Diagnostics positifs et différentiels Dr Stéphane LEGRIEL Service de réanimation médicale - Hôpital Saint Louis - Paris Aix les.
Les épilepsies. Les épilepsies: Définition Dérive d’un verbe grec « epilambanein » = prendre par surprise « Crise épileptique » : ensemble des conséquences.
TD pour les étudiants de 4éme année médecine
Séméiologie: crises épileptiques chez l’adulte Dr Julien RAZAFIMAHEFA Neurologue-Interniste USR neurologie HU-JRB FACULTE DE MEDECINE UNIVERSITE ANTANANARIVO.
EPILEPSIE REFRACTAIRE : Symptomatologie
Transcription de la présentation:

Service de neurologie CHU Sahloul Sousse Les épilepsies Dr Ben Amor Sana Service de neurologie CHU Sahloul Sousse

Introduction L'épilepsie est l’une des affections neurologiques les plus fréquentes. Problème de santé publique en raison de sa forte morbidité, des difficultés d'insertion socio-professionnelle et de prise en charge.

Introduction Origine: grec "épilepsia" qui signifie "saisir, attaquer par surprise". Durant l'antiquité cette maladie était considérée comme une manifestation des puissances surnaturelles.

1 – Les crises épileptiques : Définitions 1 – Les crises épileptiques : Les crises épileptiques sont définies comme des phénomènes cliniques transitoires, résultant d'une activité anormale, excessive et synchrone d'une population plus ou moins étendue des neurones cérébraux incluant des cellules corticales.

Définitions Les manifestations sont alors: 1 – Les crises épileptiques : Les manifestations sont alors: motrices, sensitives, sensorielles, végétatives, psychiques mixtes avec ou sans altération de la conscience.

Définitions 2 – Epilepsie : Se définit par la répétition spontanée des crises d'une façon chronique résultant d'une lésion structurale ou fonctionnelle du cerveau.

Définitions 2 – Epilepsie : Toute agression cérébrale directe ou indirecte est susceptible de générer des crises d'épilepsie. Les crises fonctionnelles en rapport avec un désordre aigu circonstanciel comme la fièvre ; certains troubles métaboliques ou une infection du SNC sont considérées comme crises occasionnelles.

Définitions La crise est dite généralisée si tous les neurones corticaux sont intéressés par la décharge. La crise est dite partielle ou épilepsie focale si la décharge est limitée à une partie des neurones corticaux.

Secondairement généralisée Crise généralisée CTCG ABSENCE MYOCLONIES Toniques/ atoniques Crise partielle Simple complexe Secondairement généralisée

Dgc positif Crise généralisée: Clinique: Où le cortex des 2 hémisphères paraît d’emblée intéressé d’où des signes moteurs bilatéraux et/ou une brusque perte de conscience.

Crises tonico-cloniques = grand mal : Dgc positif Crises tonico-cloniques = grand mal : Début brutalement: par pâleur suivis de perte de connaissance brutale, entraînant une chute traumatique. Le déroulement se fait en trois phases : Phase tonique : d’environ 10 à 20 secondes avec contraction musculaire généralisée et soutenue accompagnée de troubles végétatifs : blocage respiratoire avec cyanose, tachycardie, poussée tensionnelle, sueurs et hypersalivation…

Dgc positif Phase clonique : avec secousses musculaires rythmiques bilatérales et généralisées durant environ 30 secondes. Phase résolutive (ou post - critique) : souvent précédée d’une perte d’urines, avec coma hypotonique et respiration stertoreuse durant quelques minutes. Le retour à une conscience se fait progressivement avec une confusion postcritique qui peut parfois durer plusieurs heures.

Le diagnostic d’une crise épileptique est aisé si l’on assiste à la crise. Dans le cas contraire, on retiendra comme éléments importants du diagnostic : la perte de connaissance complète et brutale, entraînant la chute avec blessures. la perte d’urines. l’amnésie post-critique. la morsure de la langue. la durée totale de la crise : supérieure à quelques secondes et inférieure à 10 minutes

Absences : Le petit mal  Suspension brève de la conscience entraînant une rupture de contact : le sujet a le regard vide et ne répond plus. Parfois la crise s’accompagne de phénomènes cloniques (ex. clonies des paupières), toniques (ex. inclinaison du tronc vers l’arrière), atoniques (ex. chute de la tête ou du corps), d’une activité automatique (ex. se lécher les lèvres) ou d’une activité végétative (ex. perte d’urines).

Sans altération de la conscience. Myoclonies Secousses musculaires violentes, très brèves, bilatérales et synchrones, isolées ou rythmiques, intéressant les membres supérieurs ou inférieurs. Sans altération de la conscience.

Crises partielles simples : 2. Crise partielle Crises partielles simples : Avec signes moteurs Avec signes somato-sensitifs ou sensoriels Avec signes végétatifs Avec signes psychiques

2. Crise partielle Crises partielles simples : La crise somatomotrice dite Bravais-Jacksonienne est la forme la plus caractéristique Elle se traduit par des convulsions cloniques débutant souvent à une extrémité d’un membre pour progresser d’un territoire à l’autre, dans une marche ascendante ou descendante représentant la zone motrice rolandique. Elles restent le plus souvent localisées mais peuvent s’étendre à tout un hémicorps.

Crises partielles complexes 2. Crise partielle Crises partielles complexes Début partiel simple suivi de troubles de la conscience et/ou d’automatismes. Avec trouble de la conscience dès le début de la crise accompagné ou non d’automatismes

Crises partielles secondairement généralisée 2. Crise partielle Crises partielles secondairement généralisée Crises partielles simples secondairement généralisées . Crises partielles complexes secondairement généralisées. Crise partielle simple évoluant vers crise partielle complexe puis vers une généralisation secondaire.

Les examens complémentaires 1 ° L'EEG : l’EEG Holter (enregistrement de 24h) permet d’écarter les diagnostics différentiels et d’enregistrer les crises qui peuvent survenir au cours du sommeil. l'EEG couplé à l'enregistrement vidéo aide à lever ce doute et à classer l'épilepsie 2° TDM et IRM cérébrales: à la recherche d’une étiologie 3° Biologie et en particulier la glycémie et l’ ionogramme sanguin 

Dgc différentiel Devant une crise généralisée tonico-clonique, doivent être évoqués: Une lipothymie Une syncope Le spasme du sanglot chez l'enfant Une hypoglycémie fonctionnelle ou organique. Une crise hystérique, une crise nevropathique ou une simulation.

Conclusion L’épilepsie est une affection neurologique fréquente, chronique dont le diagnostic est essentiellement clinique et dont le traitement est principalement symptomatique. La prise en charge de l’épileptique doit viser le contrôle des crises, l’insertion sociale, scolaire et professionnelle du patient.

pour votre attention