Atelier Paysage Comité de pilotage DDT Cantal Ecole nationale supérieure d'architecture et de paysage de Bordeaux Trielle - 19/10/2010 Présentation perso Présentation de la DDT : de la DDAF à la DDT DDT http://www.cantal.equipement-agriculture.gouv.fr/
Programme
1. Le Cantal : carte d’identité Population totale 2007 : 149 500 habitants Une baisse qui diminue : Taux de variation : - 0,02 % par an entre 1999 et 2005 Grâce à une attractivité migratoire Mais projection 2030 : 133 800 hab. (-11 % / 2005) La population cantalienne (1901-2030) INSEE Auvergne (janvier 2007) : Le Cantal est l'un des sept départements métropolitains dont la population diminue (entre 1999 et 2005). Cette baisse contraste avec les taux de croissance constatés dans tous les départements ruraux limitrophes. Cependant, le rythme annuel de cette baisse s'est nettement réduit. Entre 1990 et 1999, la population diminuait chaque année de 0,57 %, suite à un net déficit migratoire (plus de départs que d'arrivées) et naturel (plus de décès que de naissances). Depuis 1999, le déficit naturel persiste mais les arrivées dans le département sont devenues plus nombreuses que les départs. De 1999 à 2005, l'excédent migratoire annuel est estimé à près de 490 personnes. L'évolution annuelle de population due au solde apparent des entrées et sorties (+ 0,32 %) place le Cantal au 48e rang des 96 départements métropolitains en termes d'attractivité démographique. Contrairement à la moyenne régionale, le fort déficit naturel ne se résorbe pas : de 1999 à 2005, l'excédent des décès sur les naissances a entraîné une baisse annuelle de près de 520 personnes. Géographie : Cette croissance traduit une accentuation de la périurbanisation. La progression de la population est plus élevée dans les petites communes autour d'Aurillac et contraste avec la baisse de la ville centre. En moyenne, les communes rurales éloignées continuent de perdre de la population, mais à un rythme deux fois moins soutenu. Cette réduction de la baisse témoigne d'un renouveau attractif de ce type d'espace. Dans les communes enquêtées de l'espace à dominante rurale, les mouvements migratoires induisent une croissance annuelle de 0,38 % de la population entre 1999 et 2005 contre une baisse de 0,14 % de 1990 à 1999. Néanmoins, dans les zones montagneuses où la population est la plus âgée, les apports migratoires ne suffisent pas à compenser le déficit naturel. Pop 2007 : Estimation à partir des enquêtes de recensement Source : INSEE
1. Evolution de la population entre 1999 et 2006 Commentaires J. Andrieu : Source : INSEE, RP 2006 - Cartographie : DDEA15
1. Le Cantal : évolution de la population 1999 et 2006
1. Le Cantal : carte d’identité Densité de population : 26 Hbts / km2 ( 91ème rang ) La densité des départements français au 01/01/2005 INSEE Auvergne : la lettre août 2007 Projections 2030 : Le renouveau attractif constaté ces dernières années ne serait pas suffisant pour compenser la décroissance démo. Il « ne doit pas faire oublier les faiblesses de fond de la démographie régionale : l’Auvergne reste pénalisée par une faible fécondité, le départ des jeunes et une moyenne d’âge élevée de sa population ». . Source : INSEE
1. Le département du Cantal Au cœur du Massif central Entièrement classé en zone montagne depuis 1974
1. Un département de montagne Altitude moyenne = 854 m. Un tiers du département à plus de 1 000 m. Département entièrement classé en zone Montagne Alti moy = moy des points de la bd alti
1. Un climat rude Le département tout entier est confronté aux contraintes de l’altitude qui pèsent lourdement sur les températures et la pluviosité. Le rythme des saisons est marqué par l’importance de l’hiver qui peut d’ailleurs se prolonger avec des retours brutaux ; le printemps s’en trouve souvent réduit. L’été s’avère assez médiocre en raison de températures moyennes relativement fraîches et connaît des orages qui peuvent être violents et destructeurs. Les contraintes naturelles sont notamment liées à l’altitude et à la baisse consécutive des températures moyennes, qui est de l’ordre de 0,5 à 0,7 .C par 100 mètres, avec de légères variations selon la saison, l’exposition, la pente et la latitude. Il en résulte essentiellement un allongement de la durée de la période hivernale, qui réduit d’autant la période de végétation (diminution de 8 à 9 jours par 100 mètres d’altitude). Le potentiel de production des cultures et des prairies s’amenuise donc avec l’altitude et à partir d’un seuil variable localement la plupart de celles-ci sont "condamnées" économiquement, sinon techniquement. La durée de stabulation des animaux s’accroît et les capacités de stockage de fourrages doivent donc être plus importantes. Les bâtiments d’élevage doivent être fermés, plus isolés du froid et plus résistants (poids de la neige) qu’en plaine. Le coût par animal logé est ainsi plus élevé. Le surcoût de construction par vache logée (y compris stockage correspondant) a été estimé dans les années 80 à 70 % en Haute Montagne et à 30-40 % en Montagne par rapport aux exploitations de plaine. De plus, ce gradient thermique provoque un accroissement du nombre de jours de gelées en début ou fin de cycle de croissance végétative. Le rendement des productions végétales prend donc un caractère de plus en plus aléatoire avec l’altitude et la gestion du risque devient une notion décisive dans le choix des itinéraires techniques. Le nombre de jours de gel est très significatif du climat cantalien. Dans le bassin d’Aurillac, ce nombre oscille entre 60 et 80 jours contre plus de 100 dans le secteur de Saint-Flour et plus de 120 j. au-dessus de 1 200 m. d’altitude. Très paralysant pour l’activité agricole, le gel peut se prolonger très tard dans la saison jusqu’au mois de mai ou de juin ; le printemps peut ainsi être très bref. Les massifs les plus élevés présentent les nombres de jours de neige les plus élevés : Cantal, Aubrac, Margeride et Cézallier. La pente vient, dans certains territoires, s’ajouter aux limitations d’ordre climatique et rend difficile voire impossible la mécanisation des travaux agricoles. Au final, l’actif immobilisé en matériel et en construction par animal est largement supérieur en montagne qu’en plaine, de l’ordre de 50 %.
1. Un patrimoine naturel riche mais fragile État des lieux Le Cantal offre des paysages spectaculaires - des espaces ouverts comme le grand volcan cantalien, le Cézallier et des espaces plus fermés comme les gorges de la Truyère, de la Cère ou de la Dordogne, nés de la géologie et du travail de l'homme. Le département est particulièrement riche en milieux naturels originaux relativement bien préservés : planèzes, zones humides et tourbières, montagnes très ouvertes (pâturage, peu de forêts), réseau très dense de torrents et petits cours d'eau à fort intérêt halieutique. Le Cantal compte 14,5 % de son territoire inclus en zone Natura 2000. Le département a un impact majeur sur l’état de conservation de certaines espèces (Milan royal, flore aquatique par exemple). Les Zones Humides sont nombreuses et de petite taille. Elles représentent 3,9% de la superficie sur l’ensemble des secteurs cartographiés. (Aujourd'hui l’inventaire des zones humides n’est réalisé que sur 46% du département) Atouts et handicaps Le département comporte de nombreuses Zones Humides encore préservées. La connaissance de leurs caractéristiques et de leurs fonctionnalités est un enjeu important afin de maintenir la biodiversité de ces milieux Soutien d’étiage – Valeur patrimoniale (biodiversité) parfois élevée Prb assainissement Pistes d'actions et levier Les mesures de protection des espaces naturels relèvent plus d'initiatives nationales ou européennes que locales, alors que les inventaires montrent la grande richesse naturelle du Cantal. La priorité pour le département est l’élaboration et la gestion des points noirs de la trame bleue permettant la continuité écologique de la faune piscicole. Les services de la DDEA veilleront à la prise en compte des plans nationaux d’action et de restauration des espèces et des habitats. Ces plans qui concernent les espèces menacées et leurs habitats doivent être pris en compte dans tous les plans, programmes, travaux. Travail du Conseil général sur un Plan Départemental des Zones Humides L’inventaire des ZH doit être continué : le pré-inventaire réalisé par le CG doit être l’outil facilitateur. La politique de gestion de ces zones doit être développée. Réglementation « loi sur l’eau » (SDAGE – SAGE – Contrat territorial – mesures correctrices / compensatoires) L’environnement, handicap ou atout pour l’agriculture cantalienne? Synthèse des zonages environnementaux : Source : DDET15, DREAL Auvergne, PNRVA / Cartographie : DDT5
2. L’occupation du territoire en 2007 L’agriculture représente 376 000 ha, 2 / 3 du département (France = 54%) Le Cantal, un territoire tenu Plus de la moitié du département en STH Soit 80% de la SAU Attention approximation car STH et terres arables se rapportent à la SAU des exploitations qui est < à la SAU du département Source : Agreste – SAA 2007
Alors 1 300 exploitations ont disparu sur la même période 2. Une agriculture qui tient le territoire mais qui connaît des conflits d’usage Alors 1 300 exploitations ont disparu sur la même période Une agriculture qui tient le territoire mais qui connaît des conflits d’usage Entre 1993 et 2003, le Cantal a perdu 1 300 exploitations (- 17%). Le phénomène de cession-reprise des exploitations (les surfaces libérées par exploitations qui disparaissent sont reprises par les agriculteurs qui s’installent ou s’agrandissent) a permis de maintenir un espace agricole tenu où la déprise reste limitée géographiquement (enfrichement de certains fonds de vallée…). Toutefois la surface agricole cultivée a diminué d’environ 5000 ha sur la même période, soit 70 exploitations de 70 ha. Quid de l’avenir par contre avec la baisse des exploitations.? La perte des 5 000 ha est due pour moitié à l’urbanisation et pour moitié à l’enfrichement Si la ferme Cantal n’est pas, dans sa globalité, menacée par l’urbanisation, il convient d’être vigilant dans les territoires périurbains où le mitage fragilise les exploitations agricoles notamment autour d’Aurillac. Prb des fermes solaires qui dévorent des ha de terres agricoles
2. Evolution du nombre d’exploitations 16 800 Divisé par 3 depuis 1955 (Par 4.6 en France) 5 600 La SAU moyenne multipliée par 2,3 Cantal : évolution annuelle Entre 2000 et 2007 Ttes les exploitations : -2,4% (France : -4%) Expl. Pro : -1,8% -2.6 Non pro. : -5.2% -5,6 Exploitationprofessionnelle : exploitation agricole dont la dimension économique est au minimum de 8 Unités de Dimension Européenne (UDE) (environ 12 hectares de blé) et ayant 0,75 Unité de Travail Annuel (UTA) Source : Agreste – Recensement agricole et enquête structure
2. Pyramide des âges des chefs d'exploitation Age en 2000 Nombre Une forte augmentation des générations d’après-guerre (à partir de 54 ans en 2000, soit 61 ans en 2007) Une forte augmentation des générations d’après-guerre (à partir de 54 ans et moins) 54 ans en 2000, soit 61 ans en 2007 : 191 51 ans en 2000, (ils auront 60 ans en 2009) : 239 Or en 2006, on est à 115 DJA soit 2 fois moins MSA : en 2006, plus de 70% des départs ont lieu à 60 ans Source : Recensement de l’agriculture 2000
2. La répartition des exploitations et de la SAU selon l'âge du chef d'exploitation (Auvergne)
2. Agriculture et emploi 14 % des emplois, 5 fois plus que la moyenne nationale Cantal : France métro. : Services Cantal : Evolution 1989 - 2007 source INSEE Emploi total par grand secteur au 31/12/2007 Salariés IAA = 34 % des sal. de l’industrie (contre 15 % en France Source : INSEE : L’agriculture, nouveaux défis – 2007 : Dans un long processus commun aux pays développés, la modernisation de l’agriculture française va de pair avec une perte de son importance dans l’ensemble de l’économie, d’abord au profit de l’industrie, puis des services. Presque exclusivement rurale avant la révolution industrielle du XIXe siècle, l’activité se diversifie progressivement (Fourastié, 1980). Ainsi, jusqu’en 1800, 80 % de la population active étaient nécessaires pour nourrir la population ; en 1870, l’agriculture emploie encore la moitié de la main-d’oeuvre ; elle n’en utilise plus qu’un tiers au début des années cinquante et moins de 4 % en 2005. Elle assure cependant l’autosuffisance alimentaire du pays et même un commerce extérieur structurellement excédentaire depuis 1980. Les gains de productivité réalisés dans l’agriculture, qui s’accélèrent après la seconde guerre mondiale avec la mise en place des politiques agricoles nationales et européennes, permettent une réallocation des facteurs de production en faveur de l’industrie et des services. Parallèlement, au fur et à mesure du développement économique, la demande en biens manufacturés et en services augmente davantage que la demande en produits alimentaires. Agriculture Source : INSEE
3. Tourisme J. Andrieux (préf.) : Le Cantal bénéficie d'une « économie résidentielle » qui se distingue par la prédominance du secteur touristique. Le tourisme constitue un flux d'attractivité majeur pour le département ; Les dépenses touristiques sont concentrées sur le volcan cantalien du fait de la station de ski du Lioran et du tourisme vert développé autour du Puy Mary et de salers. Le tourisme est porteur d'un potentiel important mais reste encore limité à une saison encore trop courte Cela s'expliquerait notamment par une relative inadéquation de l'offre au contexte actuel du marché touristique (courts séjours, grande réactivité, offre de haut de gamme...), et au manque de visibilité du Cantal comme une véritable destination touristique. La clientèle touristique du cantal est une clientèle dite « familiale » ; hors hébergement familial ou résidence secondaire qui est significatif dans le Cantal, les hébergement les plus fréquentés sont les hôtels 2 étoiles, les location et les villages de vacances. La clientèle provient essentiellement d’île de France, des Pays de Loire ou du Nord Pas de calais. La clientèle étrangère est allemande, belge ou anglaise.
3. La desserte routière Limoges La préfecture du Cantal est située au centre d’un losange représenté par l’A20, l’A89, l’A75 et la RN 88. Aurillac qui est à plus d’une heure de l’A75, est une des villes les plus enclavée de France. La route nationale 122 qui vient de faire l’objet d’un avant projet sommaire d’itinéraire est restée dans le réseau national et constitue l’axe routier majeur traversant le département du sud-ourest au nord-est. Le parti d’aménagement retenu est celui d’une route nationale bi-directionnelle. Cette route nationale s’arrête aujourd’hui à Figeac et ne rejoint pas l’A20.
Couronne du pôle d’emploi 4. Bassins de vie Bassins de vie : Pôle urbain Couronne périurbaine Pôle d’emploi INSEE Auvergne – Lettre n°14 - Bassins de vie : au centre de la vie quotidienne Le bassin de vie constitue la plus petite maille territoriale sur laquelle s’organise la vie quotidienne des habitants. C’est dans chacun de ces bassins à l’autonomie plus ou moins marquée que les habitants accèdent à l’essentiel desservices, que les actifs ont leur emploi et les élèves leur établissement scolaire. Pour les déterminer, les aires d’influence des pôles de services ont été regroupées en fonction dela présence et de l’attractivité de l’emploi, des équipements concurrentiels (de nature commerciale) et non concurrentiels(services publics - d’État ou de collectivités locales),des « équipements » de santé (dumédecin à l’hôpital) et des équipements d’éducation. En définitive ce sont 1 916 bassins de vie, constituant une partition du territoire français qui sont délimités. Parmi eux 1 745 bassins de vie s’appuient sur un bourg ou une petite ville (commune ou unitéurbaine de moins de 30 000 habitants). Permettant l’observation des phénomènes socio-économiques à un niveau géographique fin et homogène sur l’ensemble de la métropole, les bassins de vie centrés sur les bourgs ou petites villes sont précieux pour éclairer la conduite des politiques d’aménagement du territoire rural. Le Cantal : 1 bassin de vie centré sur 1 agglo > 30 000 hab : Aurillac 10 bassins centrés sur un bourg ou une petite (dont 1 extérieur Bort) : Pôle faiblement autonome : Chaudes-Aigues, Condat, Maurs, Ydes Pôle autonome : Bort, Mauriac, Massiac, Murat, Riom, Saint-Flour Couronne du pôle d’emploi Autres communes
4. Communautés de communes et d’agglomération au 1er janvier 2010 Pays : Source : Préfecture - Cartographie : DDEA15