Les herpes virus
La famille des herpes virus humains SOUS FAMILLE Espèce Alpha-herpesvirinae Herpès simplex type 1 HSV-1 Herpès simplex type 2 HSV-2 Varicelle-zona VZV Beta-herpesvirinae Cytomégalovirus CMV Herpès virus humain 6 HHV- 6 Herpès virus humain 7 HHV- 7 Gamma-herpesvirinae Epstein-Barr EBV Herpès virus humain 8 HHV-8
Structure des herpes virus Glycoprotéines d ’enveloppe Enveloppe phospholipidique Tégument Capside icosaédrique Protéines de la nucléocapside (Polyamines) ADN linéaire double brin 230Kpb 150-200nm
La réplication La transmission de l’infection nécessite un contact étroit. Primo-infection: réplication au niveau du site d’inoculation. Attachement du virus à la membrane cellulaire grace à un récepteur céllulaire. Fusion des membranes.
Latence Après primo-infection: phase de multiplication virale dans l’organisme, blocage de la dissémination virale latence. Définition: Présence de l’ADN viral dans le noyau cellulaire, en l’absence de réplication. Avantage pour le virus: Latence = échappement à toute réponse immunitaire et aux médicaments antiviraux. Cellule hôte = réservoir du virus.
Réactivation Retour du cycle de réplication viral. Effet de certains stimulus : toute situation aboutissant à une diminution de l’immunité cellulaire: grossesse, âge, fièvre, rayons ultraviolets… Expression de la réactivation plus ou moins bruyante. Si déficit immunitaire plus profond: complications infectieuses majeures ou tumorales.
Les infections à cytomégalovirus (CMV)
La maladie Infections virale mondialement répandue. Conséquences dépendent de l’état immunitaire du sujet. Bénigne chez le sujet immunocompétent. Atteinte viscérale grave chez le sujet immunodéprimmé. Persiste à l’état latent chez l’hôte après primo-infection. Infections secondaires par réactivation ou par réinfection d’une nouvelle souche.
Le virus Le cytomégalovirus: Herpesvirus humain 5 (HHV-5). Génome: Le « noyau » central renferme une molécule double brin d’ADN, contenu dans une capside. Une enveloppe entoure la capside. Son enveloppe lui confère une grande fragilité.
Epidémiologie Infection endémique, survient tout au long de l’année. Anticorps anti-CMV présent chez 90-100% pays en voie de développement. En France < 50%. Réservoir de virus strictement humain. Virus présent dans les leucocytes de l’hôte infecté. Virus excrété: salive, larmes, sécrétions cervico-vaginales, sperme, lait maternel. Excrétion virale parfois longue ou lors des récurrences.
Transmission Contact étroit ou intime = fragilité du virus. Voie orale. Aéro-pharyngée. Sexuelle. Transfusion. Greffe d’organe. Mère au fœtus ou nouveau-né.
Physiopathologie Lors de la primo-infection: dissémination du virus par voie sanguine et atteinte des organes cibles. Tout organe peut-être atteint: cellules épithéliales, endothéliales et fibroblastes. Fibroblastes: cellules mésenchymateuses qui constituent le tissu conjonctif. Dans le sang le virus est associé aux leucocytes. Infection active: transmission du virus de la cellule endothéliale au polynucléaire.
Physiopathologie (2) Chez le sujet immunocompétent: élimination des virus par les lymphocytes NK (cellule tueuse naturelle) et T (cytotoxiques). Equilibre entre CMV et système immunitaire de l’hôte = latence. Réactivation favorisée par une déficit immunitaire, réactions allogéniques (transfusion de sang abondante, transplantation d’organe) et des atteintes du système réticulo-endothélial.
Clinique Primo-infection post-natale du sujet immunocompétent: syndrome monucléosique (fièvre, diarrhée, arthralgies, cytolyse hépatique, splénomégalie, thrombopénie). Transmission materno-fœtale: Résulte du passage transplacentaire du virus. Si infection de type primo-infection maternelle: A la naissance: maladie des inclusions cytomégaliques généralisées avec souvent une encéphalite responsable de séquelles neurologiques. Si infection de type infection secondaire: absence de traduction clinique à la naissance mais risque de séquelle neurosensorielle de type surdité.
Clinique (2) Infection périnatale: elle est contractée à la naissance ou infection à l’occasion de l’allaitement maternel mais aussi au contact d’excrétions virales de l’entourage sans conséquences cliniques. Au cours du sida: Manifestations habituelles: rétinite, ulcérations digestives et atteintes neurologiques.
CMV et allogreffe de moelle ou d’organe Receveur elle survient entre le 1er et le 4e mois après la greffe. S’accompagne de symptômes cliniques 2 fois sur 3 en cas de primo-infection. Pneumopathie interstitielle complication majeur de la greffe de moelle et touche 20% des receveurs, évolution sans traitement redoutable (90% de mortalité). Facteur déclenchant ou accélérant le rejet. Aggrave l’immunodépression, favorisant des surinfections bactériennes, fongiques ou virales.
Diagnostic Détection d’anticorps: Test immuno-enzymatique ELISA (enzyme-linked immunosorbent assay). Détection de la virémie: Immunofluorescence indirecte de l’antigénémie pp65 dans les noyau des polynucléaires. Détection qualitative: L’ADN viral est révélé après amplification génique par réaction de polymérisation en chaîne (PCR: Polymerase Chain Reaction)
Traitement Inhibiteurs de l’ADN polymérase: Sans action sur les virus latents Toxicité : hématologique.
Prévention Infections post-transfusionnelle: donneurs séro-négatifs ou sang déleucocyté par filtration. Inhibiteurs de l’ADN polymérase en prophylaxie après greffe. Mise au point d’un vaccin: femme séro-négative désirant une grossesse.