C h e m i n s : définition … singularités … divers … Cliquez pour progresser.
Un CHEMIN c’est quoi … un passage appartenant au public pour aller d’un point à un autre. une voie étroite et non revêtue. une route qui n’est pas précisément marquée et qu’on prend de soi-même.
Naissance du CHEMIN … Le déplacement quasi régulier des animaux , en troupes nombreuses, dirigé par l’instinct, vers les territoires de chasse, de pacage, les points d’eau ou lieux de refuge, fut à l’origine du chemin. C’est le trajet le moins dangereux. En Amérique du Nord, les pistes des bisons ont été empruntées par les routes continentales, et chemin de fer.
… puis naissance du village C’est surtout sur le chemin de crête que les tribus se déplaçaient. Elles se fixeront tempo-rairement dans les clairières qui deviendront ensuite hameaux. Pour des raisons de sécurité ceux-ci ne se trouvaient jamais sur les chemins de passage.
Premiers noms de CHEMIN … VIA route carrossable permettant le passage de deux chars de front, 8 pieds en ligne droite, 16 dans les détours. SEMITA sentier de traverse de 1 pied de large. VICUS rue de ville. CALLIS chemin de transhumance. TRAMES sentier de montagne perpendiculaire à la pente. ITER sentier pour piéton, cavalier ou litière de 2 pieds de large. ACTUS voie à simple circulation de 4 pieds de large. LIMES chemin de terre, servant de limite entre parcelles de terres.
Synonymes de CHEMIN … Accès, allée, artère, avenue, berme, boulevard, boyau, charmille, chaussée, conduit, côte, couloir, course, descente, direction, distance, étape, façon, grimpette, itinéraire, laie, layon, lé, ligne, macadam, manière, marchepied, méthode, montée, moyen, parcours, passage, pavement, percée, piste, raidillon, rampe, ravin, rocade, route, routine, ruban, rue, sens, sente, sentier, tirage, tortille, traite, trajectoire, trajet, trotte, venelle, voie.
Mesures itinéraires … Lieue : mesure de grande longueur de terre, de différentes valeurs suivant les pays et régions. Lieue romaine de 2208 à 2220 m. Lieue gauloise variant de 2338 à 2475 m (3000 pas). Lieue de Paris à l’époque de l’Ancien Régime, de 2 000 toises soit 3898m. Lieue métrique ou kilométrique, début XIX° siècle, vaut 4000 m. Lieue des Postes de 2200 toises soit 4288 m. Lieue Tarifaire, utilisée pour le transport des grains, 2400 toises / 4678 m. Lieue terrestre ou géographique est de 4444 m. Lieue marine correspondant à 3 milles marins c. à. d. 5556 m.
Mesures itinéraires … Autres unités : Stade (grec) 177 à 185 m. Toise 1,949 m Aune 1,188 m Pas simple de 0,70 à 1,15 m Pied hellénique 0,308 m Pied de roi 0,325 m Pied romain 0,295 m Palme romain 73 mm Pouce 27 mm Ligne 2,25 mm
Repères … Une journée de chemin, à pied ou à cheval, c’est dix lieues. Une heure de chemin c’est une lieue.
Première carte … de PEUTINGER (7 m x 0,34 m) La Table de Peutinger est la seule carte qui représente le réseau routier de l’empire romain. Elle couvre l’ensemble des provinces soumises à l’autorité de Rome. Elle date du IV° siècle.
Le réseau romain La route romaine succédant aux pistes de l’époque protohistorique présente un ouvrage adapté au but militaire reliant les frontières, les cités entre elles. Elle évitait tout ce qui pouvait favoriser une embuscade, la construction de ponts (facilement détruits), les terrains humides et marécageux (les fantassins étaient chaussés de sandales cloutées mais ouvertes).
La Carte de Sanson – 1701 – Titre …
La Carte de Sanson – 1701 – Vue partielle …
La Carte de Cassini - 1770
Quelques caractéristiques … Chemin de halage 24 pieds de large Chemin de charroi 30 pieds (coutume de Clermont) Chemins royaux 24 pieds, 30 dans les forêts Chemin de traverse 14 à 15 pieds Chemin privé 7 à 8 pieds Voie militaire 8 pieds dans les parties droites, 16 dans les tournants Chemins vicinaux : Ordinaire 6 m Grande communication 8 m Sentiers 1,5 pieds
Quelques caractéristiques … Pour le marcheur un passage de 0,70 à 1,00 m est suffisant. Un Mulet exige 1,25 m de large pour lui et sa charge. Le bœuf, domestiqué dès la fin du néolithique, chargé d’un bât se contentait de l’étroitesse des chemins préhistoriques.
Utilisation des voies romaines Le peuple romain utilisait des véhicules légers à 2 roues. Les véhicules plus massifs à 4 roues n’avaient pas de train avant pivotant.
Diligence du début du XIX° siècle
Diligence du début du XIX° siècle
Jalonnement des voies Protohistoire : Le jalonnement consiste en monuments de nature religieuse : menhirs ou cromlechs, pierre levée. Espacement 3000 pas. Période romaine : Amoncellement de pierres sèches, bornes gravées, montoirs, piles, sépultures, temples, points fortifiés, auberges. Les bornes réutilisées en d’autres emplois furent remplacées ou surmontées de croix. Espacement en nombre entier de milles romains. Moyen-Age : Croix, chapelles. Relais de poste ou auberges, distants de 5 à 6 lieues. Renaissance : Sculpture ornementale, statues de saints, relais de poste. XVIII° siècle : Bornes marquées de fleurs de lys. XIX° siècle : Bornes métriques.
Entretien Il faut remonter en 1508 pour trouver un em-bryon d’administration générale des chemins. La visite et la réparation de tous les chemins, ponts, passages du royaume furent confiées aux Trésoriers de France; aucun agent technique ni ressource y furent affectés. En 1599, Sully créa le premier budget des Ponts et Chaussées. On lui doit la réglementation des routes, l’alignement des maisons, et la plantation des ormes sur les bas-côtés.
Source : La route – Pierre Fustier