Valeur pronostique de la TASPM dans la SLA WANG FC, GERARD P, MAERTENS DE NOORDHOUT A (Liège, B) 15 èmes journées francophones d’électroneuromyographie Grenoble 2006 Contexte La technique adapt é e de stimulation en des points multiples (TASPM) est une m é thode manuelle d ’ estimation du nombre d ’ unit é s motrices (ENUM). Cette technique, r é alisable avec la plupart des machines d ’ EMG, est fiable, non- invasive, bien tol é r é e et d ’ application ais é e chez les patients. La haute sensibilit é des techniques d ’ ENUM pour d é tecter et quantifier la perte d ’ unit é s motrices (UM) dans la scl é rose lat é rale amyotrophique (SLA), ainsi que les changements dans le temps, n ’ est plus à d é montrer. Objectifs Evaluer la capacit é de la TASPM à diff é rencier des patients souffrant de SLA sur la base de la rapidit é de progression sur une courte p é riode et d ’ en d é duire un pronostic é volutif. M é thodes Seize patients, âg é s de 60 ± 10 ans (extrêmes : 36-74), avec une dur é e totale de maladie (DTM) moyenne de 38 ± 20 mois (extrêmes : 8-72 ; 9 patients d é c é d è rent avant et 7 apr è s une DTM de 3 ans), furent é tudi é s. L ’ ENUM th é narienne fut é tablie par la TASPM, appliqu é e au moins à 2 reprises, chez chaque patient, à 3-4 mois d ’ intervalle. La stimulation nerveuse incr é mentale (dur é e de stimulation = 50 µ s, faible intensit é graduellement augment é e par incr é ments de 0,1-0,5 mA), autorisant une activation s é quentielle et individuelle des axones moteurs, fut appliqu é e en des points distincts le long du trajet du nerf m é dian. En chaque point de stimulation, 2 ou 3 potentiels d ’ UM de surface (sPUM) furent successivement é voqu é s. La taille moyenne d ’ une UM fut estim é e à partir de 10 à 20 sPUM. En divisant la taille de la r é ponse M par l ’ estimation de la taille moyenne d ’ une UM, l ’ ENUM fut calcul é e. La probabilit é de survie fut é tablie par la m é thode de Kaplan-Meier. R é sultats L ’ ENUM initiale (T0) fut corr é l é e avec le temps de survie apr è s T0 (r=0,80) (Figure 1) uniquement chez les patients avec une DTM > 3 ans. Le taux de perte d ’ UM, calcul é en comparant la derni è re ENUM à l ’ ENUM initiale, fut n é gativement corr é l é e à la DTM (r=-0,83) (Figure 2). La r é duction d ’ ENUM fut inf é rieure (n=8) ou sup é rieure (n=8) à 30% apr è s 4 mois d ’é volution et inf é rieure (n=6) ou sup é rieure (n= 6) à 40% apr è s un suivi de 8 mois. La meilleure probabilit é de survie fut observ é e chez les patients subissant la plus faible r é duction d ’ ENUM apr è s 4 ou 8 mois d ’é volution. Chez ces patients, apr è s les 4 premiers mois, la probabilit é de survie à 18 mois fut de 50% (contre 0% chez les patients avec une r é duction d ’ ENUM sup é rieure à 30%) (Figure 3) et apr è s les 8 premiers mois, la probabilit é de survie à 9 mois fut de 83% (contre 0% chez les patients avec une r é duction d ’ ENUM sup é rieure à 40%) (Figure 4). Discussion/Conclusions La TASPM peut être utilis é e comme indice de survie. Chez les patients dont l ’é volution reste lente (DTM > 3 ans), plus l ’ ENUM à T0 est é lev é e et plus la survie est longue. Une corr é lation n é gative existe entre la DTM et le taux de perte d ’ UM th é nariennes, calcul é en comparant 2 ENUM successives. Une probabilit é de survie plus ou moins grande peut être d é duite en fonction de la r é duction d ’ ENUM sur 4 ou mieux 8 mois. Figure 2 Figure 1 Figure 3 R é duction d ’ ENUM th é narienne sur 4 mois R é duction d ’ ENUM th é narienne sur 8 mois Figure 4