ANALOGUES LENTS ET ANALOGUES RAPIDES : Une amélioration dans l’insulinothérapie du sujet âgé ? J.P. ORY, CHI Haute-Saône 70000 VESOUL.

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Développement d’un médicament
Advertisements

Faut-il (et peut-on) éduquer le patient âgé?
Diabète de type 1 3eme partie
Plan de soins chronique
Quels traitements pour quels diabétiques et pour quel objectif en 2007
Le Concept général du Vieillissement
Quelques exemples de schémas pour l’insulinothérapie
Stratégie de prise en charge du patient diabétique de type 2 Lille les 6 et 7 octobre 2006
Management of hyperglycemia in the Hospital setting Silvio E The New England Journal of medicine.
Analyse d’articles étude des biais
Epidémiologie : types d’enquêtes
De l ’enfant de type 1 Les points importants
Dr DEVILLE Emmanuelle J D V 12/07/2006
La variabilité glycémique chez les enfants et adolescents diabétiques de type 1 : Intérêt diagnostique et thérapeutique de la mesure continue du glucose.
Acidocétose diabétique
LA POMPE A INSULINE Un réel progrès ….
À ma fille Kathleen et à la mémoire de son chat Moumoune.
Activité physique et santé
Syndrome d’Apnée du Sommeil
HYBRID : schéma de l’étude
Physiopathologie de l ’hypogonadisme
Place des examens complémentaires.
LES URGENCES PSYCHIATRIQUES points de vue des urgentistes ? Pr J.Kopferschmitt.
Analyses coût efficacité du dépistage des cancers
Insulinothérapie fonctionnelle : simple formule ou vrai solution ?
DIABETE.
Marc UZAN Hôpital J. DUCUING Toulouse.
SYNDROME DE BRUGADA Norbert Mayaud, interne CHU Saint étienne
Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age
Pathologies neurologiques
Introduction : Actuellement, il y a presque 200 millions de diabétiques dans le monde. Plus de 90% des diabétiques ont le diabète de type 2, et seulement.
LES ABORDS VASCULAIRES CHEZ LES PATIENTS DIABÉTIQUES EN HÉMODIALYSE
Dépistage du cancer de la prostate : pourquoi la controverse ?
Résultats Poids : perte pondérale significative, IMC médian à 29,8 kg/m2 à 6 mois HbA1c : baisse non significative, mais variations inter-individuelles.
REALITE DE L’APPORT VITAMINO-CALCIQUE EN INSTITUTION Dr Véronique MERCIER Société de gérontologie de l’Ouest et du Centre XXXVIèmes journées le 5 juin.
Hypertension artérielle et rigidité aortique dans la maladie de Pompe
LE DIABÈTE CHEZ LE SUJET ÂGÉ Daniel Tessier MD, M. Sc
pathologie cardiaque & sujet agé
Actuellement, il y a presque 200 millions de diabétiques dans le monde. Plus de 90% des diabétiques ont le diabète de type 2, et seulement 10% présentent.
Le sujet diabétique âgé : Quel traitement ? Quels objectifs ? Quelle éducation ?
Critère principal : décès CV, IDM ou AVC n = Médiane de suivi 33 mois
Mass-DAC Drug-Eluting and Bare Metal Stenting in Diabetes Mellitus : Results from the Mass-DAC Registry. Mauri L et al. AHA 2008.
Epidémiologie du diabète chez l’ enfant
 stimule l’absorption du glucose par les tissus [surtout les muscles squelettique et le foie]  Stimule la conservation et la synthèse des graisses.
L’insulinothérapie dans le diabète de type 2
Les Insulines.
Correspondances en MHDN Étude TODAY : actualisation des résultats à 5 ans (1) Rationnel : le diabète de type 2 représente aujourd’hui entre 8 et 45 % des.
« Ne pas considérer que si l’on va moins bien c’est seulement à cause de la maladie ».  Recourir aux mesures collectives de dépistage et de prévention:
Étude Look AHEAD : activité physique et néphropathie diabétique (2)
Cours LCA Etude de non-infériroté B. CARIOU
Syndrome coronaire aigu chez la femme : à propos de cinq cas A. Ali Adam, D. Odjinkem, Y. Mahamat, Natirangar M., T. Mahamat Saleh, H. Adoum Hissein, L.
Dr Vincent BIGE Centre de référence Mucoviscidose de Lyon
Printemps de Cardiologie 8éme Edition 27, 28 et 29 Mars 2014
Broncho-pneumopathie chronique obstructive DR MEHANNAOUI
Le diabète de type 2 Amernis Mariem et Transon Michèle Infirmières ayant une expertise en diabétologie Novembre2015.
S.EL GHOUIZI; I.BENTEBBAA; S.ARIOUA; L.BENDRISS A.KHATOURI Service de cardiologie Hôpital militaire Avicenne Marrakech.
Traitements antidiabétiques
Les particularités de la MAPA chez le sujet diabétique I.BENTEBBAA,S.ELGHOUIZI,S.ARIOUA,L.BENDRISS.A.KHATOURI Service de cardiologie Hôpital Militaire.
 Fracture du poignet droit › Fixateur externe (08/03/2012)  Chute de sa hauteur dans un contexte de troubles de la marche.  Diabète type 2, HTA, AIT.
Comment et combien produire ?
Jeudi 31 mars - Ouagadougou « WASH in Nut » Intégrer WASH et Nutrition, pourquoi et comment ? Estelle JURE - Nutritionniste Intervention au Réseau Projection.
Diabète Dr Christine Chansiaux-Bucalo EMGE Bretonneau
LE DIABETE SERVICE DE SANTE ET DE SECOURS MEDICAL Septembre 2014.
Lecture critique des essais cliniques. But Juger de : - La validité scientifique - L’intérêt clinique Modifier ou ne pas modifier la pratique.
L’HbA1c en 10 QUESTIONS. INTRODUCTION L’HbA1c est, selon les dernières recommandations officielles concernant la prise en charge du diabétique de type2,
Efficacy and safety of rivaroxaban compared with warfarin among elderly patients with nonvalvular atrial fibrillation in the Rivaroxaban once daily, oral,
HOPITAL DE JOUR ET RESEAU DE PRISE EN CHARGE DU DIABETE EXPERIENCE DU SECTEUR SANITAIRE DE ANNABA Dr. ABDELAZIZ.S Dr. BOUABDALLAH.L.
La qualité de vie est importante NI TROP HAUTE… NI TROP BASSE… PLAN VISANT À OPTIMISER LA GESTION DU DIABÈTE DANS LES FOYERS DE SOINS 5. Insuline: première.
L’hypoglycémie : un problème majeur dans le management de diabète de sujet âgé T.BOUZIANE, N.BOUFAIDA, H.SALHI, H.EL OUAHABI Service d’Endocrinologie,
INTRODUCTION- OBJECTIFS
Transcription de la présentation:

ANALOGUES LENTS ET ANALOGUES RAPIDES : Une amélioration dans l’insulinothérapie du sujet âgé ? J.P. ORY, CHI Haute-Saône VESOUL

Le diabète du sujet âgé constitue une entité, avec intrication des problèmes liés : - au(x) trouble(s) métabolique(s) - au vieillissement

En France : 50 % des diabétiques ont plus de 60 ans et 25 % a plus de 75 ans. « un vieux peuple erre dans le désert des méconnaissances : celui des patients âgés atteints de diabète sucré » (G. Slama).

L’allongement de la durée de la vie entraîne l’émergence de pathologies antérieurement rares ou inexistantes. Le diabète voit sa prévalence augmenter avec l’âge : lié à l’augmentation de la masse grasse lié à la sarcopénie progressive  l’insulino-résistance augmente chez la personne âgée. Dans les Ehpad, 8 à 25 % des patients sont diabétiques. L’allongement de la durée de la vie entraîne l’émergence de pathologies antérieurement rares ou inexistantes. Le diabète voit sa prévalence augmenter avec l’âge : lié à l’augmentation de la masse grasse lié à la sarcopénie progressive  l’insulino-résistance augmente chez la personne âgée. Dans les Ehpad, 8 à 25 % des patients sont diabétiques.

Trop souvent, il y a hésitation à décider d’une insulinothérapie même lorsque les critères sont présents, par peur de l’hypoglycémie. Combien existe-t-il, en France, de patients âgés de 70 ans et plus, présentant une HbA1C > 8 % en « vitesse de croisière » ?

L’âge, le sexe masculin, la présence d’autres facteurs de risque vasculaire (HTA, tabac, dyslipidémie…) liés au taux excessif/d’HbA1C, sont déterminants dans la survenue de complications : mort subite, IDM, AVC… L’âge, le sexe masculin, la présence d’autres facteurs de risque vasculaire (HTA, tabac, dyslipidémie…) liés au taux excessif/d’HbA1C, sont déterminants dans la survenue de complications : mort subite, IDM, AVC…

A ce propos : le dépistage de diabète qui serait réalisé systématiquement en USI, serait rentable, en terme individuel et collectif. Bien sûr, c’est l’ensemble des FRCV qu’il faut prendre en charge de front. A ce propos : le dépistage de diabète qui serait réalisé systématiquement en USI, serait rentable, en terme individuel et collectif. Bien sûr, c’est l’ensemble des FRCV qu’il faut prendre en charge de front.

Pourquoi cette étude (1) ? - le vieillissement est un facteur d’altération de la qualité de vie. - le diabète est facteur très aggravant : déclin cognitif accéléré si association à l’HTA, augmentation de la fréquence et de la gravité des AVC, le problème de la cardiomyopathie diabétique, problème de l’hypoglycémie et de l’hyperosmolarité  perte de vie de 3 à 6 ans

Pourquoi cette étude (2) ? Attendu l’hésitation trop fréquente à insulinotraiter des patients diabétiques âgés, l’objectif principal est l’estimation du gain éventuel apporté par le recours aux analogues : efficacité ? sécurité ?…par rapport à l’insulinothérapie conventionnelle antérieure.

Le visage de l’insulinothérapie change actuellement rapidement : Ere nouvelle grâce aux analogues lents et rapides Schémas intensifiés beaucoup plus faciles  adhésion bien meilleure, d’autant que les résultats sont rapidement améliorés et les contraintes moindres, avec fortes réductions de risques d’hypoglycémies nocturnes. Le visage de l’insulinothérapie change actuellement rapidement : Ere nouvelle grâce aux analogues lents et rapides Schémas intensifiés beaucoup plus faciles  adhésion bien meilleure, d’autant que les résultats sont rapidement améliorés et les contraintes moindres, avec fortes réductions de risques d’hypoglycémies nocturnes.

Les « anciennes » insulines humaines ordinaires ou lentes (zinc, amorphes ou cristallines, NPH) présentent une variabilité d’action d’un jour sur l’autre liée à la complexité de la préparation (variations pharmacocinétiques, mais aussi pharmacodynamiques), une variabilité dans la même journée en fonction de l’exercice musculaire et de la stratégie d’injection.

L’étude : 30 patients 68 – 92 ans, moyenne 80.2 ans traités par insulinothérapie depuis plus de 2 ans Plusieurs schémas : NPH en 2 injections (17) Mélange fixe le matin – NPH le soir (8) 1 seule injection insuline Zinc (3) ordinaire matin-midi, NPH soir (2) HbA1C : 8.53 % (7.3  12.4)

Actualisation : glargine seule (6) Glargine  lispro (4)  aspart (4) Detemir  seule (4)  en 2 injections (4) Detemir – Aspart (8) HbA1C : 7.38 % (6.4  9.4) Comparaison de 2 moyennes de séries appariées par le test de loi normale. Réduction par 3 du nombre d’hypoglycémies cliniquement exprimées.

Ainsi : - l’HbA1C passe de 8.53 % (7.3  12.4) à 7.38 % (6.4  9.4) avec p<0.001) - on réduit par 3 les hypoglycémies exprimées - mais, on augmente le nombre d’injection la quantité de la surveillance, donc…le coût

En conclusion (1) : A partir d’une étude quantitativement très réduite, on peut oser avancer que :  - les analogues sont de manipulation plus aisée que les insulines humaines chez la personne âgée  - on améliore l’équilibre glycémique et on réduit le nombre d’hypoglycémies  - malgré l’augmentation des interventions, on améliore la qualité de vie.

En conclusion (2) Mais, la question « améliore-t-on le pronostic vital/fonctionnel » reste sans réponse. Ainsi : le nombre de patients âgés diabétiques (risque lié) augmente : est-on capable de relever le défi consistant à améliorer notre capacité à aider ? « Il ne sert à rien d’ajouter des années à la vie, si on n’ajoute pas de vie aux années… ». Or la quantité a été apportée. A nous d’apporter aussi la qualité…

Bibliographie : « Diabetes in the elderly adults », in Diabetes and metabolism, Special issue 2, 2005, 31. G. Slama, J. Treton, I. Bourdel-Marchasson, G. Berrut, G. Guillet, Y. Boirie, A.J. Scheen, A. Fagot-Campagna, D. Simon, V. Lassmann-Vague, T. Constans, P. Ritz, Ch-Verny, J.F. Blicklé, B. Bauduceau, P. Brocker, H. Taillia, J. Doucet, P. Lecomte, S. Halimi