Le Protocole de Kyoto Gestion Internationale Comparée Dr. Jean Marie Deporcq EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009 AUSTRUY Lionel - BAILLY Ivan - BOMPAS Arnaud - CABOTIN Anne - STANIEC Luiza
Agenda Kyoto synopsis Kyoto : La flexibilité par le marché et ses limites Kyoto: états et entreprises Cas d’étude : Le Canada Cas d’étude : IBM Débat Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
Kyoto synopsis Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
Protocole Kyoto synopsis Les objectifs du protocole de Kyoto visent à: Lutter contre les changements climatiques Susciter une prise de conscience planétaire Sensibiliser l’opinion publique et les entreprises Mettre en place un cadre international sur les GES Enjeu politique vs cadre légal Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
Protocole Kyoto synopsis L’effet de serre L’effet de serre est un phénomène naturel qui permet de réguler la température sur terre L’activité humaine tend à accentuer ce phénomène naturel, et empêche les températures de se réguler Gaz à Effet de Serre Naturelles: Volcanisme, décomposition organique, évaporation,… Humaines: Energies fossiles (gaz, charbon, pétrole), déchets, engrais, élevages… - le gaz carbonique ou dioxyde de carbone (CO2) provenant essentiellement de la combustion des énergies fossiles et de la déforestation, - le méthane (CH4) qui a pour origine principale l'élevage des ruminants, la culture du riz, les décharges d'ordures ménagères, les exploitations pétrolières et gazières, - les halocarbures (HFC et PFC) sont les gaz réfrigérants utilisés dans les systèmes de climatisation et la production de froid, les gaz propulseurs des aérosols, - le protoxyde d'azote ou oxyde nitreux (N2O) provient de l'utilisation des engrais azotés et de certains procédés chimiques, - l'hexafluorure de soufre (SF6) utilisé par exemple dans les transformateurs électriques. Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
Protocole Kyoto synopsis Sommet mondial sur la Terre à Rio Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
Protocole Kyoto synopsis Dates clés 1992 Prise de conscience internationale des risques liés au changement climatique, lors du sommet mondial sur la Terre à Rio Stabiliser les émissions de GES : le niveau de 2000 ne devra pas dépasser celui de 1990 1997 Adoption du Protocole à Kyoto Fixation d'objectifs chiffrés de réduction des émissions des pays développés 2005 Entrée en vigueur du Protocole de Kyoto Permise par la ratification du Protocole par la Russie 2009 (Décembre) Lancement des négociations sur les objectifs du protocole de Kyoto Phase II 2012 Date limite pour atteindre les objectifs fixés par le protocole de Kyoto Phase I Entré en vigueur sous condition : • d’une part, au moins 55 pays devaient ratifier le Protocole (condition atteinte le 23 mai 2002 avec la ratification par l’Islande); • d’autre part, parmi ces pays, ceux visés par l’annexe 1 de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) (c’est-à-dire les pays de l’OCDE sauf le Mexique et la Corée, et les pays dits en transition), devaient cumuler au moins 55 % des émissions de CO2 en 1990. (condition atteinte le 18 novembre 2004 avec la ratification par la Russie) 16 février 2005. Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
Protocole Kyoto synopsis Acteurs Pays ayant ratifié le protocole 23 pays «industrialisés» 13 pays «économie en transition» (pays d’Europe de l’Est principalement) 121 pays «en développement» (dont Chine, Inde, Brésil, Emirats,…) Pays signataires mais n’ayant pas ratifié protocole Les Etats Unis, Le Kazakhstan Pays n’ayant ni ratifié ni signé le protocole 30 pays dont la Turquie, l’Afghanistan, l’Irak, la Lybie, … Sommet mondial sur la Terre à Rio Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
La flexibilité par le marché et ses limites Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
Kyoto : la flexibilité par le marché Mise en place des permis d ’émission et du système d’échange Réalité depuis janvier 2005 grâce à la directive 2003/87 des « quotas » : système de marché de permis d’émission Principes : les états membres fixent pour chaque période, des objectifs de réduction d’émission (PNAQ), sur la base des émissions des activités concernées Un quota = émission équivalent 1 tonne CO2 Ex: Bilan 2007 en France: –5.6 % de l’objectif Kyoto avec des émissions égales à 531 Mt éq. CO2 2 périodes de mises en œuvre : 2005/2007 -2008/2012 plan national d’affectation des quotas la France va devoir diviser ses émissions de GES par 4 d'ici 2050 (6,6 tonnes éq. CO2 /pers/an pour un Français ) Mécanismes des permis négociables : principal mécanisme prévu par Kyoto, encourage le plus rapidement possible l’amélioration des systèmes de pollution les plus polluants et les moins efficaces Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
Kyoto : la flexibilité par le marché Intérêt économique du système : quotas transférables et négociables – Favorise une répartition efficace des efforts entre les acteurs concernés par la directive Contrôle/sanctions: majoration de 30% les exploitants pour lesquels les coûts de réduction seront très élevés pourront atteindre leur objectif (restituer le nombre de quotas correspondant à leurs émissions sur la période) en achetant des quotas supplémentaires à des exploitants pour qui les coûts sont moindres et qui auraient un excédent à revendre (un nombre de quotas correspondant à un volume cO2 supérieur à leurs émissions sur la période Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
Mise en Œuvre Conjointe (MOC) Mécanisme de financement de projets ayant pour objectif premier le stockage de carbone ou la réduction des émissions des GES Génère des unités de réduction des émissions (URE), qui sont décomptées du montant total d’unités de quantité attribuée (UQA) accordé aux pays hôtes des projets . Concerne les projets industriels ou forestiers visant à lutter contre effet de serre (Russie, pays europe centrale et orientale) 1. Dans le cadre d’un accord intergouvernemental, la France finance la modernisation de centrales thermiques en Pologne 2. Baisse des émissions de la Pologne par rapport au scénario sans aide. La France et la Pologne s’accordent sur le fait que ces réductions d’émissions s’élèvent à 1 million de tonnes de carbone par an 3. Le quota de la France est augmenté de 1 million de tonnes Le quota de la Pologne est abaissé de 1 million de tonnes. Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
Kyoto : la flexibilité par le marché Mécanisme de Développement Propre (MDP) Permet d’investir dans des projets de réduction d’émissions dans les PED signataires du protocole de Kyoto Génère des crédits d’émission utilisables par les pays industrialisés (URCE) Action domestique doit constituer une part « significative » de l’effort de réduction, les recours aux mécanismes du protocole ne venant qu’en supplément Ce mécanisme se fonde sur le constat que le coût de la réduction des émissions de gaz à effet de serre varie sensiblement selon les pays et les régions. Les pays de l’Annexe B peuvent renforcer l’efficacité économique des réductions d’émissions en participant à des projets dans les PEDCes projets permettent de générer des unités de réduction certifiées des émissions (URCE), émises par le Conseil exécutif du MDP, entité de surveillance du mécanisme. 1. La France (ou une entreprise française) modernise une cimenterie ou finance un projet d’économie d’énergie en Inde. 2. Réductions supplémentaires des émissions de CO2 de l’Inde 3. Ces réductions sont évaluées et certifiées par des experts indépendants. 4. L’Inde ne perd rien. La France se voit créditée de réductions d’émissions correspondantes : son quota augmente d’autant. Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
Kyoto : la flexibilité par le marché Mécanisme de Développement Propre (MDP) 1ère: Condition d’éligibilité: réduire les GES dans un PED 2nd : Contribution du projet au développement durable des pays hôtes - offre la possibilité pour un pays hôte d’accepter ou de refuser de manière discrétionnaire un projet MDP Environnemental puisque sont ainsi promues des technologies « propres » (n’émettant pas de GES) Economique: (peuvent satisfaire à moindre coût leurs obligations de réduction de GES en réduisant les émissions à l’endroit où elles coûtent le moins cher, coût minimal pour résultat environnemental identique Pays hôte: transfert de technologies modernes, impact positif sur populations locales MDD : contribuer à la lutte contre le changement climatique tout en soutenant le développement des pays plus pauvres Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
Kyoto : Les limites Enjeu global? Enjeu sectoriel? USA = 23% des émissions GES 55% des projets et 80% des tonnes de CO2 évitées émanent de l’Inde et de la Chine vs Amérique latine/Afrique Enjeu sectoriel? Non exploitation du potentiel énorme du secteur du bâtiment et de la construction (PNUE,12/08) . Sur 4 000 projets MDP, 10 visaient à réduire la consommation d'énergie des bâtiments, responsable d’1/3 des émissions de GES Toutes les activités ne sont pas acceptées (ex: déforestation évitée) et aux alentours de 25 à 30% d’ici à 2012 L'industrie du transport mondial représente environ 3% des émissions de GES. Mais les voyages aériens et maritimes avaient été exclus des réductions d'émissions promises par les pays industrialisés dans le cadre du Protocole de Kyoto, Développer des fermes éoliennes ou des parcs solaires coûte beaucoup plus cher. . Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
Kyoto : Les limites Enjeu politique? Enjeu économique? Conception du développement durable comme un équilibre entre 3 piliers (économique, social et environnemental) arbitraire? Enjeu économique? Additionnalité environnementale: difficulté d’évaluer l’absence/réduction des GES en cas de non projet MDP Enjeu financier? 2% des MDP = projets de réduction de N2O, HFC et PFC, mais génèrent 76% des crédits délivrés actuellement. Coût faible Coûts administratifs et de transaction élevés . Selon le PNUD, 2 milliards d’être humains n’ont pas accès encore à l’électricité Crédits d’un projet MDP calculés comme la différence entre les émissions qui auraient eu lieu en l’absence de celui-ci (niveau de référence – source d’incertitude puisque par définition ces émissions n’auront jamais lieu) et les émissions observées dans la situation réelle du projet) Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
Kyoto et les états Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
Kyoto et les états Développement durable, Innovation Concrétisation des accords de Kyoto La régulation (pouvoir national) Les états: instruments économiques contraignants Pénaliser les agents économiques consommateurs en énergie fossile avec des instruments économiques contraignants Le marché (globalisation) 3 mécanismes souples et incitatifs Valoriser les agents économiques propres Des projets et investissements d’entreprises qui sont valorisés sur un marché d’échanges crédit Carbone Les forces du marché Actionnaires Clients Développement durable, Innovation et technologie verte réduction des GES Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
Kyoto et les états : un objectif global, des objectifs nationaux ex: le contexte Européen: engagement sur un objectif global de -8% de GES mais avec une répartition différenciée selon les pays. L’Union européenne dans son ensemble s’est engagée à une réduction de 8% de ses émissions dans le cadre du Protocole de Kyoto. Au sein de cette « bulle » européenne, des objectifs de réduction différenciés ont été déterminés par les Etats membres lors d’un Conseil Européen au Luxembourg (1998) : c’est ce que l’on appelle le « burden sharing » ou « partage des charges ». Les pays de l’UE ont ainsi des objectifs différents comme le montre le tableau de la figure 2, certains doivent réduire leurs émissions, d’autres comme la France ou la Finlande doivent les stabiliser, et d’autres comme la Grèce et l’Espagne ont le droit de les augmenter. Donc un problème planétaire, mais des objectifs nationaux donc des politiques nationales différenciées Source: European Environment Agency Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
Taxer les biens et les services au pro-rata de leur teneur en carbone Kyoto et les états : les instruments économiques Chaque état est donc libre d’appliquer la pression fiscale qui convient à ses objectifs de réduction de GES Taxer les biens et les services au pro-rata de leur teneur en carbone Fiscalité Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
Kyoto et les états : les instruments économiques Quelques exemples de propositions fiscales destinées aux industriels La taxe carbone aux frontières sur les produits importés Actuellement débattue au congrès US La taxe contribution climat-énergie proposée par la fondation N. Hulot Actuellement débattue La taxe Carbone interieur Une taxe aux frontieres afin de faire payer aux industriels le contenu carbone des produits importes. Cette taxe fut proposee par la France a l’origine en 2008, puis avait discretement disparue du debat car soupconnee d’etre un instrument deguise du protectionisme Cette taxe vient de faire sa reapparition sous forme de proposition de loi deposee par le democrate Henry Waxman le 31 mars 2009…ce qui n’a pas manque d’attiserl les reactions de la chine qui menace de denoncer cette mesure devant OMC. Comme on peut l’observer, nous sommes dans des logiques diplomatiques d’etat destinees a aborder la question des GES du point de vue territorialet selon les interets nationaux La taxe contribution-energie Apres consultation aupres des particuliers, la fondation Nicolas Hulot plaide pour un impot progressif sur l’ensemble des consommations en enregie en fonction de Leur contenu en carbone, incluant les transports. Et pour ne pas augmenter la pression fiscale, cet impot serait compense par une baisse de la fiscalite sur le travail. Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
“This is a matter of urgency and national security”, Obama said. Kyoto et les états : « Repower America » Un New Green Deal ? Le 26 Janvier 2009, Barak Obama présente son programme environnemental avec pour objectif la réduction de la consommation de pétrole de 35% d’ici à 2012 en doublant la capacité des énergies renouvelables “I want to repower America with 100% clean electricity within 10 years” “This is a matter of urgency and national security”, Obama said. CHICAGO, Illinois, December 10, 2008 « 2,191,125 members strong, join us » What is Repower America? Repower America is the bold clean energy plan to “repower” our country with 100% clean electricity within 10 years. First described in a speech last July by Al Gore, Repower America means new industries with high-paying jobs. It means lower energy costs. And, it means substituting clean domestic sources of energy and a transition away from dirty coal and foreign oil. Read about the goal here. By making buildings and homes more efficient, ramping up renewable energy generation, constructing a unified national smart grid, and transitioning to clean and affordable plug-in cars, we can address our country’s economic and national security challenges—all while making huge strides to solve the climate crisis. Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
Kyoto et les états : « Repower America » La réduction des GES aux US, une contribution à la résolution d’un problème écologique planétaire? Ou…d’abord une affaire d’état Un problème de sécurité nationale rendre les USA indépendants du pétrole, donc des pays producteurs d’ici 10 ans” Un plan de relance en situation de crise économique grave A travers le risque environnemental mondial se profile un probleme de patriotisme economique La France, Malgré ses positions et objectifs vertueux en matière de réduction d’émissions de GES, n’a pas que des intentions philanthropiques: elle veut surtout faire entrer en grâce le nucléaire d’où la concordance entre l’arrivée au pouvoir du Président N. Sarkozy et l’annonce de la construction d’un second EPR. Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
Kyoto et les états :France, « Le grenelle de l’environnement » Objectif : “ Doubler la part des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie finale d’ici 2012 en la portant à 23% ” Le Grenelle de l’environnement est soutenu par un plan de relance de 26 milliards d’euros adopté le 29 janvier et qui doit faciliter les investissements publics Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009 24
Kyoto et les états :France, « Le grenelle de l’environnement » Il s’accompagne aussi de mesures fiscales et règlementaires Eco prêt à taux zéro Prime à la casse de 1000 Euros Eco prêt à taux zéro pour ménages dont le revenu n’excède pas 45000 € pourront en bénéficier afinb d’améliorer les performanaces énergétiques de leur habitat La prime à la casse de 1 000 euros sur les véhicules de plus de 10 ans est confirmée. Cette prime concerne les véhicules de plus de 10 ans, l’âge du véhicule étant décompté à partir de la date de première immatriculation indiquée sur la carte grise du véhicule jusqu’au jour de facturation d’un nouveau véhicule "propre". Cette aide est en effet attribuée à la condition qu’elle s’accompagne de l’acquisition d’un véhicule neuf dont les émissions de dioxyde de carbone sont inférieures ou égales à 160 grammes de CO²/km. Elle s’applique aux véhicules qui font l’objet d’une facturation entre le 4 décembre 2008 et le 31 décembre 2009. Ce superbonus s’ajoute au bonus si le véhicule neuf acheté émet au maximum 130 grammes de CO²/km. C’est ce que précise notamment un décret et un arrêté publiés au Journal officiel du mardi 20 janvier 2009 Avec la prime à la casse, les casses débordent d'épaves de voitures Il y a 5 jours PARIS (AFP) — Les recycleurs automobiles croulent sous les épaves de voitures depuis l'instauration de la prime à la casse sans pour autant remplir leurs caisses, les frais de dépollution et la chute des cours de matière premières rognant leurs bénéfices. A Herblay (nord-ouest de Paris), dans le centre de dépollution automobile S.E.A., les voitures empilées sur trois niveaux s'étendent à perte de vue et une dépanneuse chargée de véhicules fait des allers-retours incessants. "L'an dernier, on rentrait entre 20 et 30 véhicules par jour. En ce moment, on tourne autour de 70 et il y en a encore 1.500 en attente", explique Gérard Lucas, gérant du centre. La prime à la casse a généré une masse de travail inédite depuis les "juppette" et "balladurette" du milieu des années 1990, estime t-il. Cette prime de 1.000 euros est accordée depuis décembre à l'acheteur d'une voiture neuve et peu polluante s'il met au rebut un véhicule de plus de dix ans. "Juppette" et "balladurette" offraient une prime comprise entre 5.000 et 7.000 francs (762 à 1.067 euros) à l'acquéreur d'un véhicule qui se débarrassait d'une vieille voiture. "En plus, on nous annonce déjà un doublement du nombre d'épaves pour les trois prochains mois", renchérit M. Lucas. De son côté, le Conseil national des professions de l'automobile (CNPA) confirme que la mesure a dépassé les pronostics, avec un recyclage attendu de 300.000 véhicules supplémentaires en 2009, portant le total à 450.000, soit trois fois plus qu'habituellement. Le gouvernement avait dégagé des budgets pour 220.000 voitures supplémentaires. Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009 25
Les risques Kyoto pour les entreprises Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
Cas d’étude: entreprises Canadiennes Analyse économique: Modélisation mondiale Résultats générés à l’échelle de l’industrie Il n’existe aucune capacité d’évaluation des impacts sur une entreprise particulière Rapport Canada – Coût du projet de loi C-288 pour les consommateurs et entreprises canadiennes Loi visant à assurer le respect des engagements du Canada en matière de changements climatiques en vertu du Protocole de Kyoto. Engagement Kyoto de -6% des niveaux de 1990 sur une période de 4 ans (2008 – 2012) Synopsis du contexte Canadien Particularités en termes de: géographie, économie, production - charbon, gaz naturel et pétrole L’objectif du rapprot est d’examiner les répercussions économiques pour le Canada d’une mise en oeuvre intégrale du projet de loi C-288. Le Canada est le deuxième plus grand pays dans le monde. Les températures moyennes et saisonnières varient grandement selon la région – la majeure partie du pays connaissant des étés chauds de courte duréeet de longs hivers extrêmement froids. Le chauffage, la climatisation et le transport associés au contexte géographique canadien contribuent à une forte demande énergétique et à des émissions de GESélevées per capita. L’économie canadienne est axée sur l’exportation et basée sur les ressources – plus de 40 % de laproduction économique du Canada est exportée – et 40 % des exportations sont des produits primaires énergivores. Le Canada est l’un des rares pays industrialisés à être exportateur net de charbon, de pétrole et de gaz naturel, ayant d’importantes réserves de chacun. Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
Cas d’étude: entreprises Canadiennes Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
Cas d’étude: entreprises Canadiennes Provenance de 80% des GES Facteurs de variété des émissions GES Malgré la bonne volonté: Plan d’action, Plan du Canada, Projet Vert…émissions demeurent 27% au dessus des niveaux de 90’ En 2010, on prévoit que les émissions de GES du Canada seront de l’ordre de 830 Mt d’équivalent CO2 L’ « écart » de Kyoto du Canada –260 Mt Ce qui nécessitera une réduction annuelle d’environ 33 % des niveaux d’activités habituelles sur cinq ans. Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
Cas d’étude: entreprises Canadiennes Répercutions économique Le taux de chômage augmenterait de 25% environ 275 000 Canadiennes et Canadiens Le coût de l’électricité augmenterait de 50% après 2010 Le prix de l’essence augmenterait de 60% Le coût du gaz naturel augmenterait de plus du double Le revenu réel d’une famille de quatre diminuerait de 4 000 $ Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
Cas d’étude: entreprises Canadiennes Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
IBM – BIG Green Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
IBM – Constats La facture électrique annuelle de l’ensemble des centres informatiques 7 milliards d’euros Une consommation de 100 milliards de kWh 97 % de déperdition pour l’électricité utilisée par un centre informatique Coût de construction des datacenters X2 tous les 5 ans 78% des datacenters à remplacer d’ici 2010 Dépenses énergétiques : 60% du capital investi dans un datacenter La consommation des serveurs augmente de 15% par an 10% du budget des entreprises est lié aux dépenses en électricité Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
IBM – Projet « BIG GREEN » Diminuer la consommation électrique des serveurs et réduire l’énergie nécessaire à leur refroidissement. Economiser 42 % d’énergie pour un datacenter En doublant la puissance pour un data center de 2 500 m2, Pour réaliser une économie d’environ 7 439 tonnes d’équivalent carbone par an. Réduire le TCO de 30 à 70% Investissement : 1 milliard $ sur 3 ans. Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
IBM – Projet BIG GREEN en 2008 40 datacenters aux nouvelles normes « vertes » construit 2000 clients dans le mouvement 300 millions de US$ de CA au dernier trimestre 2007 Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
IBM – Projet BIG GREEN 2ème phase Offre de datacenters Modulables et standardisés Dotés d’architectures plus flexibles Avec une consommation électrique proportionnellement plus faible Construction de datacenters au sein d’autres datacenters Standardisation de la construction des bâtiments, pour un coût d’acquisition réduit de 25% et une consommation réduite de 15 à 30% Enterprise Modular Data Center (EMDC) Un datacenter de 450 à 2.000 m2 Peut accueillir jusqu’à 12 fois sa puissance initiale Réduit le coût du projet de 40% et la consommation électrique de 50% par rapport à un datacenter construit il y a 10 ans. Portable Modular Data Center (PMDC) High Density Zone (HDZ) Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
Débat Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
Kyoto: d’abord un enjeu écologique ? La question écologique et l’impact du protocole de Kyoto sont très marqués par l’actualité: le problème écologique n’est-il pas tout d’abord une question de modèle économique ? La croissance verte et les « Green New Deal » (ex : « Repower America » & « accords de Grenelle ») Les enjeux de pouvoirs géopolitiques se profilent: Dépendance énergétique et sécurité nationale Redéfinition du modèle économique / Crise mondiale sévère Il y a un lien entre réduction des GES et des activités économiques: à vouloir aller trop loin , effet de désindustrialisation (délocalisation) Émission des GES une cause humaine? ‘Un débat qui dérange’ Le réchauffement climatique ne serait pas d'origine humaine, mais dû à l’activité solaire (Ian Clark) Les enjeux du protocole de Kyoto, lorsque ceux-ci sont transposés dans les dimensions nationales, ne se limitent pas uniquement à introduire un outil de régulation fiscale complémentaire au marché des échanges de droit à polluer… …Il s’agit aussi d’enjeux géopoliques. Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
Kyoto: d’abord un enjeu écologique ? Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009
Merci Le Protocole de Kyoto - EMBA Paris Dauphine - Promo 9 Groupe 1 - juin 2009