Saviez-vous que? L’actuelle «maison» des groupes autonomes de femmes au Québec, dont la FFQ, s’appelle la Maison Parent-Roback en l’honneur de deux militantes communistes, syndicalistes et féministes, Madeleine Parent et Lea Roback ?
Saviez-vous que? Une première grève en janvier 1937, puis une deuxième en avril de la même année durant trois semaines et rassemblant plus de 5 000 «midinettes» mèneront à la victoire syndicale (de l’UIOVD, aujourd’hui UNIS affilié à la FTQ) ? Au chapitre des gains : la réduction du temps de travail (semaine de 44 heures), l’augmentation des salaires (10%), un congé le samedi après-midi… C’était la première fois qu’on voyait autant de femmes en grève à Montréal.
Saviez-vous que? Une des salles de réunion à la FTQ a été nommée la Salle Yvette Charpentier en l’honneur de cette grande dame de la confection pour dames ? Et qu’une autre salle de réunion a été nommée la Salle Marie Pinsonneault, aussi en l’honneur de cette grande militante qui a marqué l’histoire de la FTQ.
Saviez-vous que? À l’époque, en France, le terme « midinettes » était donné aux couturières des ateliers des grands boulevards qui envahissaient les rues et parcs à midi sonnant et qu’elles n’avaient pas le temps de prendre autre chose qu’une dînette le midi ? Au Québec, « celles qui sortent en bandes le midi prendre un peu d’air » évoquent peut-être davantage les dures conditions dans lesquelles travaillaient les ouvrières des ateliers et usines de couture ?
Saviez-vous que? Huguette Plamondon était parmi les signataires de la Charte de la Fédération des femmes du Québec (FFQ) en mars 1966 ? Que les revendications de cette Charte incluaient une enquête gouvernementale sur les conditions de travail des femmes, l’application de la Loi du salaire égal pour un travail à valeur égale, la création immédiate de garderies par l’État et l’instauration d’un tribunal du divorce ?
Saviez-vous que? Délaissant temporairement son travail à la manufacture pour prendre soin de sa famille, Lauraine Vaillancourt tout en poursuivant son engagement féministe, syndical, politique et social. Son appartement deviendra tour à tour un centre d’hébergement pour jeunes mères monoparentales et leurs nouveaux-nés (environ 150 femmes s’y succéderont), centre de formation populaire, lieu de réunions, etc.
Saviez-vous que? Féministe avouée, Lauraine Vaillancourt a été l’instigatrice de l’abolition du Bal des midinettes au début des années 1970, concours à l’issue duquel était choisie une « reine » parmi les plus belles opératrices de machines à coudre !
Saviez-vous que? En 1973, les femmes constituent 20% des quelque 275 000 membres de la FTQ, soit 55 000, alors que de nos jours, elles sont environ 160 000 dans nos rangs ?
Saviez-vous que? Le Comité de la condition féminine de la FTQ a été créé en 1972, mais qu’il a commencé véritablement ses travaux en 1973, soit 2 ans avant l’Année internationale de la Femme ?
Saviez-vous que? Dès 1977, les femmes réclament une meilleure représentation aux postes de direction dans les rangs syndicaux et à la FTQ, mais que ce n’est qu’au Congrès de 1987 qu’elles ont obtenu trois postes réservés aux femmes au Bureau de direction de la FTQ ?
Saviez-vous que? C’est en 1974 qu’ont eu lieu au Québec les premières célébrations intersyndicales de la Journée internationale de la femme, sous le thème Travailleuses et ménagères : un même combat ?
Saviez-vous que? Lors du premier important colloque FTQ en condition féminine en 1979 sous le thème Une double exploitation, une seule lutte, la ministre à la Condition féminine d’alors, Mme Lise Payette, a lancé aux déléguées : « Cessez de quémander, mesdames, exigez ! » ?
Le Service de la condition féminine de la FTQ a été créé en 1982 ? Saviez-vous que? Le Service de la condition féminine de la FTQ a été créé en 1982 ?
Saviez-vous que? La première journée « officielle » de réflexion en condition féminine à la FTQ (la Biennale) a eu lieu en 1988 ?
Saviez-vous que? Après leur avoir été retiré en 1849, les femmes n’ont eu le droit de vote au Québec qu’en 1940, soit 22 ans après avoir obtenu pareil droit au Canada ? Chaque année, des féministes se rendaient à Québec pour l’exiger ; elles l’ont enfin obtenu en pleine guerre mondiale.
Saviez-vous que? Jusqu’en 1929, selon la Loi constitutionnelle de 1867, les femmes n’étaient pas considérées comme des « personnes », ce qui entraînait, entre autres, leur exclusion du Sénat ? Après bien des batailles, elles ont fait appel au Conseil privé de Londres qui, après 4 jours de délibération, a finalement décidé que l’appellation «personne» incluait également le sexe féminin !
Saviez-vous que? En 1954, on abolit le « double standard » selon lequel une femme ne pouvait demander une séparation pour cause d’adultère qu’à la condition que le mari fasse vivre sa concubine dans la résidence familiale ? Une telle restriction ne s’appliquait cependant pas aux maris !
Saviez-vous que? Ce n’est qu’en 1961 au Québec qu’une femme devient députée et, de surcroît, première à être ministre ? Son nom : Marie-Claire Kirkland Casgrain. C’est elle qui sera à l’origine de l’adoption de la Loi 16, mettant fin à l’incapacité juridique de la femme mariée qui n’est alors plus tenue de présenter la signature de son mari pour effectuer des transactions courantes.
Saviez-vous que? En 1964, le Rapport Parent accélère l’accès des filles à l’éducation. Il recommande également les classes mixtes et la gratuité scolaire.
Saviez-vous que? Ce n’est qu’en 1981 que le Code civil est modifié pour reconnaître l’égalité entre les conjoints. Les femmes peuvent dorénavant garder leur nom et le transmettre à leurs enfants.
Saviez-vous que? C’est à la suite du massacre de Polytechnique en 1989 que le 6 décembre a été proclamé Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence envers les femmes. Quatorze femmes ont été tuées, l’assassin ayant crié : « Vous êtes toutes des féministes. Je hais les féministes ! »
Saviez-vous que? Pour la première fois dans l’histoire du Canada en 1993, une femme dirige le pays : Kim Campbell, cheffe du Parti conservateur. Au Québec, Monique Gagnon-Tremblay devient la première femme ministre des Finances.
Saviez-vous que? En 1993, le Canada adopte de nouvelles règles d’application pour la Loi sur l’immigration afin de permettre aux femmes de revendiquer le statut de réfugiées lorsqu’elles craignent d’être persécutées en raison de leur sexe.
Saviez-vous que? Ce n’est qu’en 1999 que la première femme noire devient juge de la Cour du Québec ? Il s’agit de Mme Juanita Westmoreland-Traoré.
Saviez-vous que? Il faudra attendre 2002 pour qu’une femme perce en tant que présidente de l’Assemblée nationale du Québec et ce, en 210 ans d’histoire parlementaire ; il s’agit de Mme Louise Harel.
Saviez-vous que? Elsie Lefevre devient la plus jeune femme députée à siéger à l’Assemblée nationale à Québec en 2004 !
Saviez-vous que? En 1891, une femme sur dix occupe un emploi rémunéré. Le métier le plus courant pour une femme ? Domestique. L’éventail des professions est restreint : si on n’est pas domestique, on est ouvrière ou institutrice. En ville, près d’un ouvrier sur trois est une ouvrière.
Saviez-vous que? Sur le plan scolaire, la loi est amendée en 1899 pour interdire aux femmes de voter et de se présenter à un poste de commissaire.
Saviez-vous que? En 1887, l’organisation syndicale Les Chevaliers du travail publie un manifeste dans lequel elle exige « … qu’on mette en application le principe : à travail égal, salaire égal pour les deux sexes ». Ceci s’explique en partie du fait que les femmes, qui été payées moins que les hommes, étaient vues comme des compétitrices pour les travailleurs sur le marché de l’emploi !
Saviez-vous que? La déchéance légale des femmes dans le Code civil est confirmée en 1866. Les femmes mariées ne peuvent être les gardiennes de leurs propres enfants, se défendre ou intenter une action, recevoir un héritage. Elles n’ont pas droit au salaire que peut leur procurer leur propre travail !
Saviez-vous que? En 1903, aucune université canadienne n’accepte les femmes en médecine et ce ne sera qu’en 1911 que la Faculté de droit de l’Université McGill s’ouvre aux femmes… mais le Barreau refusera les femmes jusqu’en 1941 et la Chambre des notaires jusqu’en 1956.
Saviez-vous que? Ce n’est qu’en 1931, suite aux conclusions du Rapport Dorion sur les droits civils des femmes, que les femmes mariées auront le droit légal de toucher leur propre salaire. Avant cette date, si elle était mariée sous le régime de la communauté de biens, son salaire était remis directement à son époux qui pouvait en disposer à son gré.
Saviez-vous que? À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement incite les femmes à retourner au foyer. Les garderies publiques sont fermées. Le gouvernement fédéral décide de verser des allocations familiales. Au Québec, Thérèse Casgrain se bat pour que les chèques aillent aux femmes et elle obtient gain de cause.
Saviez-vous que? En 1899, la Loi des sièges est adoptée au Québec, obligeant les employeurs à placer des sièges à la disposition des vendeuses dans les magasins qui, jusque là, devaient rester debout pendant des journées de travail de 12 à 14 heures !
Saviez-vous que? 1913 : le salaire moyen pour une travailleuse de manufacture est de 5 $ par semaine ou 261 $ par année. On estime alors que le salaire minimum devrait être de 7,50 $ par semaine, ou 390 $ par année.
Saviez-vous que? 1921 : les femmes travaillant dans la fonction publique fédérale sont forcées de démissionner lorsqu’elles se marient.
Saviez-vous que? Vers la fin des années 1920, le mouvement syndical mène un véritable combat sur les accidents de travail, afin d’obtenir un régime collectif d’assurances, payé par les employeurs.
Saviez-vous que? Durant la Grande Crise, les syndicats réclament des réformes profondes, dont la mise en place d’un régime d’assurance-chômage. À l’époque, le taux des sans-emploi au Québec dépasse les 30 % et les familles ouvrières crèvent de faim. Ce n’est qu’en 1940, après plus d’une décennie de luttes, que les syndicats arracheront la Loi sur l’assurance-chômage. Les femmes y auront droit en 1955.
Saviez-vous que? Le mariage civil est autorisé en 1968 ; cette même année, le Parlement fédéral adopte la Loi sur le divorce.
Saviez-vous que? Ce n’est qu’en 1969 que les hôpitaux pourront effectuer légalement un avortement lorsque la santé physique ou mentale de la femme est en danger.
Saviez-vous que? Les premières prestations de maternité aux travailleuses salariées sont accordées en 1971 (15 semaines de prestations) et, cette même année, on se donne au Québec l’assurance-maladie.
Saviez-vous que? Il faut attendre 1976 pour que la Loi modifiant la loi des syndicats professionnels du Québec décrète que la femme mariée peut dorénavant faire partie d’un syndicat, même sans l’accord de son mari.
Saviez-vous que? La Cour suprême du Canada donnera raison à Bonnie Robichaud en 1987, laquelle subit du harcèlement sexuel de la part d’un de ses collègues. La Cour établit qu’il est de la responsabilité de l’employeur de créer un milieu de travail sain, exempt de harcèlement sexuel.
Saviez-vous que? Les femmes du Québec, y compris celles dans les syndicats, marchent solidairement pour Du pain et des roses, afin de lutter contre la pauvreté des femmes.
Saviez-vous que? Après des années de luttes et de mobilisations, on arrache au Québec la Loi sur l’équité salariale en 1996. Tous les employeurs comptant dix salariéEs et plus y sont assujettis et leurs obligations sont modulées en fonction de la taille de l’entreprise.
Saviez-vous que? En 1981, les syndicats au Québec obtiennent d’inclure à la Loi sur la santé et la sécurité du travail le programme de prévention du retrait préventif pour la travailleuse enceinte ou qui allaite. Ainsi, celles dont les conditions de travail sont dangereuses peuvent dorénavant bénéficier d’une réaffectation à un autre poste de travail ou, si c’est impossible, d’un retrait du travail avec prestations de la CSST.
Saviez-vous que? En 1984, la FTQ organise un important colloque sur l’accès à l’égalité, lequel traite de la place des femmes dans nos structures syndicales. S’ensuivra dans nos rangs une enquête sur le sujet qui aboutira à l’adoption, au congrès de 1989, d’un imposant rapport. Entre-temps, les postes réservés aux femmes au Bureau de direction de la FTQ ont été créés en 1987.
Saviez-vous que? Les femmes de la FTQ et l’ensemble des syndicats affiliés participent en 2000 à tous les contingents de la Marche mondiale des femmes pour contrer la pauvreté et la violence faite aux femmes : à Montréal, à Ottawa et à New York. Ensemble, on poursuit en 2005 pour accompagner la Charte mondiale des femmes pour l’humanité lors d’un premier rassemblement à Ottawa et d’un autre, beaucoup plus grand, à Québec.
Saviez-vous que? Le premier numéro du bulletin NouvElles en condition féminine à la FTQ paraît en 1992. On peut s’y abonner gratuitement.
Saviez-vous que? En 2001, le Congrès de la FTQ adoptait à l’unanimité le rapport du Comité mixte sur le bilan des postes réservés aux femmes à la centrale ? Il y était aussi question de la visibilité du dossier des femmes à la FTQ, de la reconnaissance de ces postes, de changements concernant le budget, le mandat et le remplacement à ces postes. Depuis ce temps, on réfère à ces postes comme aux vice-présidences représentant les femmes à la FTQ.