PROGRAMME DE GEOGRAPHIE DE QUATRIEME LA MONDIALISATION
En 6ème : habiter. Où? Pourquoi là? Comment? l’habitant En 5ème : des questions plus complexes et surtout une question, celle du développement et singulièrement du développement durable les sociétés /ressources/environnement En 4ème : le processus de mondialisation les sociétés/interrelations/économie
« La classe de quatrième est consacrée à l’étude des relations nouées à l’échelle mondiale et à leurs effets sur les territoires à différentes échelles. »
« mettre la mondialisation en images, en s’appuyant en particulier sur des paysages, et fournir quelques éléments simples de description, d’analyse et d’explication de ce processus. »
dimension territoriale des phénomènes raisonnement multiscalaire gestion des territoires: acteurs.
UN « OBJET GEOGRAPHIQUE »? LA MONDIALISATION, UN « OBJET GEOGRAPHIQUE »?
La mondialisation - un processus ancien (M pré moderne, moderne, « deuxième mondialisation », globalisation…) un processus d’abord économique de généralisation des échanges entres les différentes parties du monde donc un processus lié aux progrès des productions (I-1) aux progrès des moyens d’échange de tous types, matériels et immatériels (I-2) - Un processus qui concerne aussi les sociétés et les individus (I-3) - Qui fait émerger des lieux , crée des solidarités et des concurrences (I-4) - qui dépend de la stratégie d’acteurs « nouveaux » non étatiques : firmes transnationales à stratégie « globale » (I-4) Pas de téléologie D’autres mondialisations possibles: débat La mondialisation/globalisation contemporaine ne se limite pas à l’internationalisation des échanges de K, produits, infos etc..entre Etats mais voit apparition d’acteurs « globaux » non-étatiques (entreprises, ONG, réseaux divers dont mafieux, villes globales même si on suit S.Sassen) A chaque item je fais correspondre un point de la première partie du programme
Mais avec des implications territoriales fortes à différentes échelles DEUX EXEMPLES
Internet et le don d’ubiquité? A l’ère de l’information, le flux du trafic Internet entre des lieux est à peu près « ubiquitous » (omniprésent) Internet et le don d’ubiquité? EXEMPLE DE L’INTERNET (Trois diapos) Image bien connue: en apparence nul n’est à l’écart de la « world connexion » « Don d’ubiquité », tout le monde peut-être ici et ailleurs, « présent partout » Si on reste à cette échelle: monde plat et Afrique déjà ou bientôt dans le système, nul n’est à l’écart du monde mondialisé…
Sauf que pour le haut débit et le véritable transfert d’informations il faut la fibre optique, donc des RESEAUX et qu’en Afrique les fibres n’atteignent que les pays et grandes villes côtiers. Cf les travaux d’Annie Chénau-Loquay (CNRS) (excellente intervention dans « cultures monde » sur France Cu) Fibre optique 3 fois plus chère pour le Mali enclavé que pour le Sénégal Fibres le long de la côte ouest, cables sous-marins…Pléthore de fibres le long de cette côte mais elles pénètrent peu La « boucle locale », la desserte des particuliers, des villages est encore dans l’enfance et là c’est de « L’AMENAGEMENT NUMERIQUE DU TERRITOIRE » donc bien de la géographie. La question est aussi celle des réseaux électriques qui précède celle du numérique. Grande différence entre Afrique de l’ouest, de l’est , du sud etc. Là aussi question d’échelles et donc de géographie 77 millions d’utilisateurs d’internet en Afrique 9,6 % de la pop Accès au haut débit mobile 3,6 % ADSL: 0,2 %
Déterritorialisation-reterritorialisation Second exemple Déterritorialisation-reterritorialisation
(Hervé Théry. Bulletin de l’ association des géographes français 2008) Les relations entre mondialisation et territoires sont contradictoires, elles semblent en même temps les nier et les renforcer. D'une part il semble que la compétition généralisée entre tous les territoires du monde, grâce à la facilité accrue de circulation des marchandises et des capitaux et des informations, les mette tous sur le même plan. Mais d'autre part elle renforce la territorialité, par la demande nouvelle de produits « enracinés », notamment dans le domaine agroalimentaire. Le territoire devient de plus en plus une marchandise, que l'on «vend » pour la consommation sur place ou à distance, et la mondialisation induit donc, en même temps, une déterritorialisation et à une re-territorialisation du monde. (Hervé Théry. Bulletin de l’ association des géographes français 2008) Le territoire devient une marchandise rôle des Etats qui aménagent pour « vendre du territoire ». Auteurs (ou non) de l’attractivité de leur territoire (ZIP, zones touristiques, centres de bureaux, clusters etc…)
(C.A. Michalet. La séduction des Nations. Economica, 2000) La globalisation ne débouchera pas sur une uniformisation à l’échelle planétaire mais elle va générer au contraire de nouvelles différenciations spatiales reposant sur l’émergence de nouveaux territoires et à une transformation majeure du rôle de l’Etat comme acteur économique (C.A. Michalet. La séduction des Nations. Economica, 2000) « Nouvelles différenciations spatiales », c’est ce que montrent les EDC de la première partie et c’est surtout tout le contenu de la seconde partie du programme EU: territoire « aménagé pour gagner », gagner du temps, réduire les distances, littoralisation etc. et placer les EU au cœur de l’espace mondial Les différenciations spatiales en Chine et/ou Brésil et Inde à différentes échelles et pas seulement par exemple côte/intérieur en Chine, c’est plus compliqué que ça. Les PMA: « non lieux » à l’échelle mondiale, « mégapolisation » sans métropolisation (Ghorra-Gobin) à l’échelle des Etats, territoires non maillés etc.
UNE DEMARCHE DESORMAIS BIEN CONNUE: L’ÉTUDE DE CAS POUR AIDER A FAIRE DE LA MONDIALISATION « UN OBJET GEOGRAPHIQUE » UNE DEMARCHE DESORMAIS BIEN CONNUE: L’ÉTUDE DE CAS
La démarche géographique scolaire privilégie des études de cas. Les élèves s’interrogent problématique Ils observent, constatent et décrivent (paysage) Ils perçoivent les jeux des acteurs et les impacts des actions des individus et des sociétés sur les territoires (à différentes échelles) Ils mesurent l’importance des choix (politiques et économiques) Ils expliquent les phénomènes et entrent dans la compréhension des processus
ETUDE DE CAS CONTEXTUALISATION Ces études de cas sont choisies dans les différentes parties du monde tour du monde en 3 ans n’ont de sens que par une mise en perspective à d’autres échelles ETUDE DE CAS CONTEXTUALISATION
COMMENT LIRE LES THÈMES DU PROGRAMME?
Routes maritimes mondiales PORT Avant port Multimodalité Espace à conteneurs Hinterland Routes maritimes mondiales Pour ne pas tomber dans la description techniciste du fonctionnement portuaire, mettre en contexte large Schéma Pascal François. IA-IPR
Si la lecture s’arrête au chapitre connaissances on aboutit à ces cartes (diapo suivante) dénuées de sens réel pour les élèves
En adoptant la démarche proposée par le nouveau programme on commence par ..diapo suivante
Pour aboutir aux capacités (encadré rose) et à une mise en contexte/généralisation (encadrés bleus) sous forme de cartes du type de celle de la diapo suivante. La démarche est donc résolument inductive.
Canal de Suez Carte centrée sur Malacca (extraite du travail de Franck sur Singapour mais ce pourrait être une autre.
Mêmes remarques que précédemment pour ce qui est de la démarche ATTIRER L’attention sur l’actualité brûlante de ces questions Maghreb/Europe Ne pas avoir peur d’entrer dans cette actualité, même si dans certains établissements…les profs hésiteront
Villes mondiales, villes globales, nœuds dans l’espace mondial Mais Tokyo DANS la Mégalopole japonaise: forme urbaine polycentrique liée à la métropolisation Archipel mégalopolitain mondial: métropoles connectées Les FT: diapo suivante
Villes mondiales, villes globales, nœuds dans l’espace mondial Mais Tokyo DANS la Mégalopole japonaise: forme urbaine polycentrique liée à la métropolisation Archipel mégalopolitain mondial: métropoles connectées Les FT: diapo suivante
Pourquoi une « stratégie globale » pour une firme Pourquoi une « stratégie globale » pour une firme? (trouvé sur un site dont j’ai malencontreusement oublié de noter la référence…..) Accéder à de nouveaux débouchés: pas nécessairement, comme autrefois, dans le pays hôte ni même à proximité (faible coût du transport) mais grâce çà des prix bas. Accéder à des ressources naturelles: toujours (souvent lourdes et volumineuses à transporter) Repérer ressources et compétences locales: recherche d’une m d’o désormais formée mais encore à bas coût relatif Diversifier les risques: en particulier géopolitiques « volatilité » des implantations de ces firmes. Non pas déconnectées « des territoires » mais éventuellement déconnectées de leur territoire d’origine. Elles « fabriquent » ailleurs du territoire.
La capacité essentielle de cette seconde partie: réaliser un croquis qui rendre compte de l’organisation de l’espace et de ses dynamiques, en lien avec la mondialisation.
L’essentiel est dans les conséquences sur l’organisation du territoire et donc le croquis doit rendre compte des conséquences de « l’émergence » et de la mondialisation sur le territoire du pays choisi à différentes échelles.
Pas de croquis général mais on peut encourager à des schémas. Insister sur « perspectives de développement » et les PMA « fonds de commerce » des ONG…
A LA FIN DE L’ANNEE LES ELEVES ONT CONSTRUIT PROGRESSIVEMENT UN PLANISPHERE SIMPLE DES « TERRITOIRES DANS LA MONDIALISATION » PAYS RICHES ET ANCIENNEMENT INTEGRES PAYS EMERGENTS PMA +++….
Excellent dossier dans Alternatives internationales de mars 2011 sur la planète pentecôtiste… le succès mondial des églises évangéliques, une autre mondialisation! Pour éviter les grands débats creux sur les contestations de la mondialisation, prendre un cas: un débat à enjeu spatial fort si possible en lien avec les effets sociaux ou culturels de la mondialisation pour ne pas retomber dans des questions de développement durable déjà vues en cinquième. Je ne suis pas certaine qu’en quatrième, ils soient bien à même d’entrer dans les débats de « l’auberge espagnole » de l’altermondialisme pour reprendre la très bonne formule de Pascal! Par exemple une question de migration si le tourisme a été choisi dans le I-3: Lampedusa et les autres points de rétention des migrants vers l’Europe Autre exemple possible, (en lien avec l’HDA???) la question de l’uniformisation architecturale et de la destruction des quartiers anciens (Chine) ou du bétonnage (Dakar) Ou encore la relégation des plus pauvres pour faire place aux espaces nécessaires aux infrastructures liées à la mondialisation etc…
VENONS – EN A LA MISE EN ŒUVRE CONCRETE