TOM POUCE

Un pauvre homme et sa femme n ’ont pour toute fortune que leur fils Un pauvre homme et sa femme n ’ont pour toute fortune que leur fils. Un fils tout petit petit ! Pas plus grand qu’un pouce, il est pourtant le soleil de leur vie tant il est gentil, futé, drôle, charmant, délicat et serviable. Et encore, je suis sûre que j’en oublie !!! Logiquement, on l’appelle Tom Pouce.

Si petit soit-il, il rend tout de même de grands services, et fait l’admiration de la famille et des voisins. Il sait même conduire tout seul le cheval, assis sur sa tête ! Pour le faire tourner à droite, il lui tire doucement l’oreille droite. Et pour le faire tourner à gauche, vous avez deviné ? Ben oui, il lui tire l’oreille gauche !!!

Un jour, son père et lui rencontrent deux riches marchands. « Holà, brave homme ! Vendez-nous ce drôle de petit homme, nous vous en donnerons un bon prix !  » Malgré la bourse alléchante qu’ils tendent, le père répond : « Il n’est pas à vendre, c’est mon fils ! » Mais Tom Pouce lui dit à l’oreille : « Mais oui, Papa, vends-moi, et n’aie pas peur pour moi, je suis bien plus malin qu’eux ! »

Sitôt les deux marchands un peu éloignés de la ferme, Tom Pouce leur file entre les doigts. Il est si petit qu’il n’a aucune difficulté à se dissimuler ! Ah ! Comme les deux marchands font triste mine ! Plus d’argent, plus de petit homme à montrer dans les foires ! Et ils ne savent même pas où habite le fermier à qui ils ont acheté ce drôle de fuyard !!!

Et il se faufile entre les herbes… La nuit tombe. Mais Tom Pouce n’est pas en peine pour trouver un abri ! Voici une coquille d’escargot abandonnée qui fera tout à fait l’affaire ! Il s’endort en songeant à ses parents, qu’il espère revoir bientôt. Mais il est bientôt réveillé par un bruit de voix. Vous imaginez, curieux comme il est, il veut savoir qui discute ainsi au milieu de la nuit ! Et il se faufile entre les herbes…

Hou là. Cela semble bien sérieux Hou là ! Cela semble bien sérieux ! Deux marauds guettent une maison, et attendent que tout le monde dorme pour s’y introduire. Mais ils se demandent comment faire… « Moi, je peux vous aider ! » crie une petite voix derrière eux. Surpris, les deux malandrins se retournent, et éclatent de rire : « Comment un si petit bout d’homme pourrait-il nous aider ? » « Je suis petit, je puis entrer dans la maison et vous ouvrir la porte ! » dit Tom Pouce.

Et il y va ! Il pénètre dans la maison ! Oh ! Tom Pouce ! Tom Pouce ! Tu n’as pas honte ! Est-ce que c’est cela que t’ont appris tes parents ? Est-ce que c’est cela que tu as mis en œuvre jusqu’à aujourd’hui ?

Aussitôt dedans, Tom Pouce… non, non, il ne va pas ouvrir la porte Aussitôt dedans, Tom Pouce… non, non, il ne va pas ouvrir la porte ! Il crie de toutes ses forces : « Au voleur ! Au voleur ! » On bouge, on se réveille. Surpris par tant de bruit, les voleurs s’enfuient à toutes jambes sans demander leur reste ! Ton Pouce rit tout seul : « Qui croyait prendre est bien pris ! Voilà un bon tour joué à ces malappris ! » se dit-il.

Ton Pouce s’enfuit en courant, et finit tranquillement sa nuit Ton Pouce s’enfuit en courant, et finit tranquillement sa nuit. Le lendemain, il cherche comment arriver chez lui, lorsque… « Rrrrraaahhh !!! Entend-il grogner. Un énorme loup s’apprête à le dévorer ! Il ne perd pas son sang-froid. « Vois-tu comme je suis petit, Monsieur Loup ? Tu ferais maigre pitance avec moi ! Mais prends-moi sur ta tête, et je te guiderai vers un endroit plein de nourriture !... » Le loup, alléché, accepte le marché. Il se dit que, si ce moustique essaie de lui échapper, il aura tôt fait de le rattraper et de le croquer !

Résultat : un solide gourdin s’abat sur la tête de la bête. Voilà comment, sur la tête du loup, Tom Pouce arrive chez ses parents ! Il ouvre la porte de la réserve, et le loup, émerveillé par tant d’abondance, se met aussitôt à table ! Mais Tom Pouce va réveiller son père. Résultat : un solide gourdin s’abat sur la tête de la bête.

Voilà comment la région fut débarrassée d’un loup qui faisait tant de ravages. Ainsi finit l’aventure de Tom Pouce retrouvé avec bonheur. Ses parents furent fous de joie de le voir revenir . Grâce à l’argent des marchands, ils pouvaient faire prospérer leur ferme. Il ne manquait à cet heureux couple que de retrouver leur " petit soleil " pour pouvoir s’y réchauffer le cœur.

Texte : conte traditionnel. Illustrations : dessins de Carlos Busquets. Musique : Savez-vous planter des choux : Florian Bernard au synthétiseur. Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ Site : http://www.jackydubearn.fr/