Cours schématique: Semaine #9

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Fondements d’économie pour l’entreprise
Advertisements

La production, les coûts et la demande de facteurs
LA THEORIE DU PRODUCTEUR
2.1 Rappel des fondements de l’analyse microéconomique: les entreprises et la production Yves Flückiger.
LA THEORIE DU PRODUCTEUR
LA CONCURRENCE IMPARFAITE
2- La théorie du producteur
L’OFFRE GLOBALE ET L’ÉQUILIBRE MACROÉCONOMIQUE
Exposé sous le thème: Co
L’offre de la firme en concurrence
David Bounie Thomas Houy
David Bounie Thomas Houy
L’offre de la firme en concurrence
David Bounie Thomas Houy
Chapitre 3 : L’OLIGOPOLE ET LES CARTELS
Q p T’ I I Q Q p Q Productivité et coût des facteurs variables Travail
Chapitre IV Offre de produits
L’échange naturel Le choix individuel de Robinson l’amène à déterminer les termes d’un contrat naturel d’échange, selon lequel, en échange des quantités.
LEA Licence 1 : Cours de M. LEMIALE et Mme MARTIN
I. La fonction d’offre La quantité offerte d’un bien ou d’un service représente le nombre d’unités de ce bien ou service produites par une entreprise (offre.
La formation des prix sur un marché concurrentiel
La concurrence imparfaite
Microéconomie Stephen Bazen Professeur des Universités
Analyse Microéconomique
Les modèles de marché 1. Concurrence pure et parfaite 2. Monopole
LA CONCURRENCE PURE ET PARFAITE
Détermination de la production optimale
Les structures de marché
Chapitre 5 : Concurrence Imparfaite et Commerce International.
Firmes et marchés concurrentiels
Chap. 8: 7.Le monopole discriminant
Chapitre 2: Des lacunes du marché aux lacunes du gouvernement
La production et les coûts
La concurrence pure et parfaite
2. Le Monopole Hypothèse de base du modèle:
L’OFFRE ET LA DEMANDE.
4. L’oligopole Hypothèses du modèle:
Cours schématique: Semaine #8
Cours schématique: Semaine #7
Cours schématique: Semaine #10
3. Théorie de la production (offre) (suite)
4. Equilibre des marchés: Equilibre concurrentiel partiel
La concurrence monopolistique (Thème 4c)
La concurrence parfaite (Thème 4a)
LE MARCHE IMPARFAIT.
07/21/09 1.
La firme Les techniques à deux facteurs La demande de facteurs
Microéconomie Stephen Bazen Professeur des Universités
LA CONCURRENCE PURE ET PARFAITE
Machu Picchu - Perú. I – LE MARCHÉ et le PRIX entretiennent une RELATION COMPLEXE « Un lieu plus ou moins concret de la confrontation et la conciliation.
Contrat pédagogique Durée : 24h Enseignant : Tanguy van Ypersele
Marché et efficience 12/04/
Mme. Rizlane GUATI Mr Amine ESSALHI. Le producteur…c’est qui?
Marielle MONTEILS ESIEA
1 Remplir les cases vides dans la table: 1 $50$105 $40$ n.a. $30 $20 $10 $0$100 RT = P x QPQ ∆RT ∆Q∆Q Rm = RT Q RM = $10 Notez que P = RM = Rm.
Cours schématique: Semaine #4
Rajaonson Rindra Tsiferana
Le paradigme de l’économie industrielle. Introduction Structure, comportement et performance Déterminants et mesures de la concentration.
Le pouvoir de marché Document préparé par Benoît Pépin
La régulation de l’activité économique
LES COÛTS DE PRODUCTION.
Cours schématique: Semaine #3
Cours schématique: Semaine #11
1 Cours schématique: Semaine #1 Copyright - École des HEC.
A - Le travail considéré comme une marchandise Temps de travail L’entreprise augmente son offre tant que le coût marginal du.
Théorie des marchés … et des prix
Doc. j le profit du producteur
1 THÈME 1 : LA CONCURRENCE IMPARFAITE Les principes de la concurrence pure et parfaite (rappels) 1.1. Les conditions de la concurrence pure et parfaite.
Economie générale 1e ECSEDI S. Tant. 22 Thème 2 : La loi du marché Marché = Lieu abstrait Rencontre Offre/demande Forces opposées Détermine.
Transcription de la présentation:

Cours schématique: Semaine #9 Copyright - École des HEC

MODÈLES DE COMPORTEMENT DE LA FIRME LA FIRME EN CONCURRENCE PARFAITE monopolistique Oligopole Monopole

1. Définitions et hypothèses La concurrence parfaite se réfère à une situation où: (1) Il existe un grand nombre d’acheteurs et vendeurs d’un bien, chacun trop petit pour exercer un effet sur le prix:  prix d’équilibre déterminé à l’intersection offre-demande;  entreprises trop petites pour influencer indépendamment le prix et quantité. (2) Le bien est homogène:  identique ou standardisé: pas de différence de qualité entre les produits/firmes.

(3) Mobilité parfaite des ressources:  pas de barrières à l’entrée (i.e.: brevets, coûts fixes importants, etc.) (4) Agents économiques ont une connaissance adéquate des conditions du marché (prix et coûts)  les producteurs font face aux mêmes prix. Note sur la définition de concurrence  Se réfère à un marché impersonnel: un producteur n’est pas affecté par le comportement des autres producteurs.  La production de chaque entreprise est identique.  La signification courante de concurrence/compétition est la rivalité. Ex.: Molson vs Labatt où les entreprises mettent de l’avant des campagnes de publicité pour convaincre les consommateurs de la valeur de leur bière.

Ce n’est pas ce qu’on entend ici par concurrence. La firme ici est : “preneur de prix” (price-taker) Fait face à demande parfaitement élastique. Marché 1 Firme Prix Prix O P* P* d i D totale Quantité Quantité À un prix déterminé par le marché (intersection O-D) peut vendre n’importe quelle quantité au prix du marché. - si hausse prix: perd tous clients. - si baisse prix: pas d’intérêt puisque peut vendre tout à P*

2. L’équilibre à court terme de la firme L’hypothèse retenue est celle de maximisation des profits: Profits totaux = Revenus totaux - Coûts totaux  = RT - CT L’entreprise cherchera à effectuer un choix de production (prix,quantité) qui permet de maximiser l’écart entre ses revenus et ses coûts comme le prix est “fixé” par le marché - son seul choix est: q*.

CT CT $ RT T W E 30 Q $ E’ 30 W’ T’ 1.5 3.5 5 TOTAL PROFIT -15 Q -30

Les revenus totaux de la firme sont définis par: RT = P * Q et sont une ligne droite de pente: RT /Q = (P * Q) / Q = P = 35$ est une constante donnée par le marché Par exemple si le prix du marché est de 35$ par unité; le RT à Q =1 est 35$, RT à Q =2 est 70$, etc. À une quantité de 0, les RT = 0, CT =30,  = -30$ à Q =1, RT = 35, CT =50,  = -15$ ,etc.

Revenu total, Coût total et Profit total Les profits totaux sont maximisés lorsque Q = 3.5 et  = 31.50$, c.-à-d. lorsque les RT et CT sont parallèles (même pente).

3. Approche marginale P = Rmg =D L’approche des coûts et revenus par unités est plus souvent utilisée pour déterminer les choix optimaux de production. Le graphique suivant représente la courbe de demande auquelle fait face l’entreprise:  “price taker” à 35$. MC $ B ATC E P = Rmg =D 35 A 26 E Z Q 3.5

La demande est également le Rmg puisque: Rmg = RT / Q = P ici P =35$ (i.e.: Rmg = P) et aussi égale le RM = RT / Q = PQ / Q = P On a aussi représenté les courbes de coûts marginal et moyens.  Profits sont maximisés lorsque pente des coûts = pente des revenus  Cmg = Rmg La firme maximise ses profits en choisissant Q* pour que Cmg =Rmg Ici Q* = 3.5 Notez que c’est même résultat que l’approche “totale” à Q = 3.5  RM = P =35$, CM = 26$  par unité = 35-26 = 9$  total = 3.5 * 9$ = 31.50$ (rectangle ombragé) Notez que jusqu’à E, Rmg > Cmg  peut augmenter profits en augmentant production après E, Rm < Cm  firme a intérêt à diminuer Q pour augmenter 

Maximisation des profits pour une entreprise en concurrence parfaite: approche par unité

{ Notez que les profits par unité sont au maximum à Z (Q = 3 unités, Toutefois  total = 3 * 10$ = 30$ < 31.50$ à E. Cette règle de max. des profits Rmg = Cmg est une application d’un principe général selon lequel toute activité devrait être poursuivie tant que les Bmg de l’activité > Cmg de l’activité. I.e.: Bmg Nets > 0 Produire toutes les unités pour lesquelles un profit positif est obtenu. Mathématiquement: Max  = RT - CT  cherche q* qui max   / Q =   / Q = RT / Q - CT /Q = 0 = Rmg - Cmg = 0  Rm =Cm Note: total =RT - CT ; = (RT / Q - CT / Q) Q total = ( RM - CM)• Q {  par unité

4. Maximisation des profits ou minimisation des pertes La situation représentée à la figure précédente est un cas où: P> CM au niveau optimal de production. Si, à Q*, on avait eu: P < CM, la firme aurait enregistré des pertes. Cmg $ E CTM F R 25 C E F CVM 15 F G Z Q 2.75

Si par exemple le prix chute à 20$, le meilleur niveau de production est Q* = 2.75, là où Cmg = Rmg. On remarque qu’à Q*, CM > p et la firme enregistre des pertes de FF’   = ( RM -CM) Q = ( 20$ - 25$) 2.75 = -(5$ / unité) 2.75 = 13.75$.  la firme devrait-elle fermer ses portes? Si la firme interrompait ses opérations, elle subirait des pertes de 30$ (I.e.: ses coûts fixes). La firme choisira de produire Q > 0 tant que prix (=RM) est plus > CVM. Seulement à P < CVM, alors préférable de fermer ses portes. En demeurant ouvert lorsque CVM < P < CTM l’entreprise peut payer une partie de ses coûts fixes. Seuil de rentablité: Prix à partir duquel l’entreprise commence à réaliser des profits: (Min du CTM) Seuil de fermeture: Prix en-dessous duquel il est préférable de fermer ses portes: (Min CVM).

5. Offre à court terme Firme Industrie Une firme en concurrence pure et parfaite produira toujours de façon à ce que P = Rmg = Cmg pour maximiser ses . (là où les Cmg sont croissants), tant que P > CVM. Il s’en suit que la firme produira sur la portion croissante de sa courbe de Cm au-dessus de CVM. $ Firme Industrie Cmg=0i Cmg=0t 50$ 35$ 25$ Z Q 2.5 3 3.5 4 250 300 350 400 Q

La firme produit la quantité correspondante à l’intersection Cm = Rm, qui est égale au prix. En faisant varier le prix on donne naissance à la courbe d’offre pour 1 firme au-dessus de son seuil de fermeture. Offre: Quantité d’un bien ou service que la firme sera prête à mettre en marché aux différents prix. L’offre de l’industrie pour un bien donné est simplement la somme des offres individuelles. Comme toutes les firmes sont identiques et produisent les mêmes quantités, on a: OT =  Oi =  Cmgi (note:  horizontale des qtés). Si par exemple il y a 100 firmes identiques dans l’industrie, à P = 35$ l’offre individuelle sera de 3.5 unités et totale de 350 unités.

6. L’équilibre à long terme À court terme, on a supposé que : 1. Le nombre d’entreprises était fixe. 2. Les caractéristiques de production étaient constantes (coûts, échelle). À long terme, on suppose plutôt que: 1. Le nombre d’entreprises peut varier (entrée et sortie de firmes). 2. Les entreprises peuvent changer de taille pour s’adapter aux conditions du marché.

CmgCT2 $ CmgCT1 CmgLT E 35 J CTMCT1 C 30 CMCT2 B E’ CMLT J’ H Q 3,5 13 On a représenté un équilibre de court terme où la firme produit 3.5 unités. À Cmg=Rmg=35$ et profit = (EE’)Q*  (35-26)3.5=31.50$. À long terme, la firme égalisera Rmglt =Cmglt. On a tracé ici les Cmg de long terme et Cmglt qui est l’enveloppe inférieure de tous les CM de court terme. Initialement, la firme choisira un niveau de production là où: Rmglt-Cmglt et profits: (JJ)q*  (35$-13$)13 =156$. La présence de profits dans l’industrie attiera d’autres entreprises à vouloir entrer dans l’industrie.

L’entrée de nouvelles firmes aura pour effet d’augmenter l’offre: $ O2 p1 p2 d Q q1 q2

Ce qui amène une baisse des prix du produit, et donc des Rmg et RM dans l’industrie. Cela amène une baisse des profits. L’entrée de nouvelles firmes à LT s’effectuera tant que les profits sont positifs (jusqu’à: P = Min CM LT) Équilibre long terme P* = RmLT = Cmg LT = Min CM LT  = 0 Nombre de firme est constant Chaque firme produit même quantité

Remarques Dans une industrie où règne la concurrence parfaite, les firmes réalisent des  nuls à long terme et produisent au minimum de leur CM LT.  Les consommateurs achètent donc des biens de consommation au prix le plus bas possible (en ce sens, la compétion est la forme d’organisation la plus efficace possible). Les profits dont on parle ici sont les profits économiqus: I.e.: inclus tous les coûts implicites et explicites, et les facteurs sont rénumérés à leur coût d’opportunité. € investisseur recevra donc un remboursement normal, I.e.: pas de profits excessifs à long terme.