1 LA PERFORMANCE ÉCONOMIQUE DU QUÉBEC : CONSTATS ET DÉFIS Marcel Boyer, Ph.D. Président-directeur général, CIRANO Professeur d’économique, Université de Montréal
2 I. Quelques faits majeurs II. Leçons à tirer III. Révolution et Changements a) Fondements analytiques b) Programmes
3 FAIT # 1A TAUX CROISSANCE (PIB RÉEL) Québec 2,1% (45,2%) 2,0% ROC 2,8% (64,2%) 2,6%
4 FAIT # 1B CROISSANCE de la POPULATION Québec 12,2% 4,0% ROC26,7%10,4%
5 FAIT # 2A PIB PER CAPITA Québec 29,5%17,7% ROC29,6%16,4%
6 FAIT # 2B EN 25 ANS, LE NIVEAU DE VIE Québec: $ à $ / $ ROC: $ à $ / $ Retard: 13,3% à 23,9% / 13,5% DIFF(4): $ à $ / $
7 FAIT # 3 CRÉATION D’EMPLOIS Qué 20,4 %; ROC 31,3 %; USA 33,0 % Qué 6,9 %; ROC 12,4 %; USA 12,4 %
8 FAIT # 4 POPULATION vs EMPLOIS CRÉÉS : QUÉ/CAN : 25,7 % vs 19,6 % : 24,5 % vs 15,0 %
9 FAIT # 5 DÉFICIT DE CRÉATION D’EMPLOIS : emplois; 61,4 % de plus que les créés.
10 FAIT # 6 EMPLOIS À TEMPS PLEIN : Qué 9,2 % vs ROC 14,2 % : Qué 5,2 % vs ROC 10,5 % Part Qué/Can : de 18,0 % à 13,9 %
11 FAIT # 7 TAUX D’EMPLOI Québec : 55,5 % ROC : 60,8 % USA : 64,0 % déficit de emplois (14 %) taux de chômage « sous-évalué »
12 FAIT # 8 TAUX D’EMPLOI ANS (H) /99 Québec : 71,7 % à 49,8 % : - 22 pts ROC : 74,3 % à 55,7 % : - 19 pts USA :71,2 % à 65,5 % : - 6 pts
13 FAIT # 9 PRESTATAIRES D’ASS-CHÔMAGE ROC :21,6 par Québec :33,1 par (+53,2 %) FAILLITES MÉNAGES ROC :2,15 par Québec :3,17 par (+47,4 %) FAILLITES COMMERCIALES Qué/Can :37 %
14 FAIT # 10 RÉMUNÉRATION (RHM) : Qué/Can :98,0 % en 1999 : 93,6 %
15 FAIT # 11 EXPORTATIONS INTERNATIONALES % du PIB Québec : 35,0 % 17,4 % ROC : 42,3 % 19,8 %
16 FAIT # 12 EXPORTATIONS TECHNOLOGIQUES HT HT+MHT Qué/Can : % < 15 %
17 IMPACTS Dégradation relative des services : santé et s.s. Baisse de la qualité relative de l’éducation Dépérissement relatif des infrastructures Dégradation relative de l’environnement Dépérissement relatif des industries culturelles Baisse de la qualité relative des récréativités
18 CAUSES FONDAMENTALES Manque généralisé d’incitations à la performance et à la productivité Vieillissement des institutions/mécanismes publics de coordination et d’affectation des ressources Sous-performance des organisations/entreprises à : –assurer une utilisation maximale des ressources –motiver les individus à intensifier leurs contributions au mieux-être de la société
19 La prospérité d’une société dépend de la qualité de ses institutions/organisations La prospérité d’une société, sa compétitivité et sa capacité d’adaptation aux changements dépend essentiellement : –non seulement de la qualité de ses ressources humaines (éducation) et de ses ressources naturelles –mais aussi de la qualité de ses institutions/organisations. Les rôles principaux des institutions et organisations sont : –d’assurer la coopération et la coordination des décisions prises par de nombreux agents individuels; –de motiver ces agents économiques à : contribuer pleinement à la mission (valeur, objectifs) des organisations utiliser leurs ressources et leur information (publique et privée) de la façon la plus (socialement) efficace possible.
20 UNE CONCEPTION MODERNE DE L’ÉTAT UNE SOCIAL-DÉMOCRATIE CONCURRENTIELLE
21 UNE CONCEPTION MODERNE DE L’ÉTAT Gouvernement bienveillant informé Gouvernement bienveillant avec information décentralisée Gouvernement bienveillant avec contraintes contractuelles Gouvernement avec agendas privés
22 LES GRANDES TRANSFORMATIONS Développement accéléré des technologies de communication et d’information Globalisation des marchés Internationalisation des cultures
23 LA SOCIAL-DÉMOCRATIE CONCURRENTIELLE (1) Une finalité principale : bien-être des individus-citoyens Trois grands principes : 1. Individus : capacité de choix rationnels 2. Partenariat social façonne l’individu 3. Mécanismes efficaces de coordination et d’incitation : usage optimal des ressources
24 LA SOCIAL-DÉMOCRATIE CONCURRENTIELLE (2) Deux enjeux majeurs : –Développer la capacité d’expérimenter et la créativité dans les solutions aux problèmes –Éviter le double piège : sous performance des uns et des autres croissance insuffisamment destructrice des technologies et organisations dépassées
25 La social-démocratie traditionnelle s’appuie sur une pensée, un discours et un modèle social usés, vieillis et dépassés. C’est une social-démocratie orientée vers les moyens, la préservation des droits acquis, la protection des rentes et intérêts corporatistes, la sauvegarde des vaches sacrées.
26 La social-démocratie concurrentielle est une nouvelle social-démocratie moderne, innovante, responsable, basée sur un nouveau modèle social issu de l’analyse socio-économique des organisations et des institutions efficaces.
27 C’est une social-démocratie résolument orientée vers les fins et objectifs, ouverte aux changements technologiques et organisationnels, favorable à l’émergence d’un pouvoir de compétence dans tous les milieux et dans toutes les sphères d’activité. Comment y arriver ?
28 5 GRANDES RÉFORMES 1. Favoriser des compétences-clés bien définies dans les secteurs public et privé 2. Favoriser les mécanismes concurrentiels 3. Favoriser le développement du capital humain 4. Cesser les manipulations paternalistes des prix et le maintien de la dépendance 5. Évaluer les programmes et politiques publics
29 PROGRAMME # 1 Favoriser des compétences-clés bien définies dans les secteurs public et privé (1) Rôle du secteur public : –identifier les besoins en biens et services sociaux, à la fois en qualité et en quantité –faire les arbitrages nécessaires –gérer les contrats et partenariats de production et de distribution des biens et services sociaux
30 PROGRAMME # 1 Favoriser des compétences-clés bien définies dans les secteurs public et privé (2) Rôle du secteur privé : –produire et distribuer efficacement les biens et services privés, sociaux et publics –utiliser les meilleures ressources humaines, matérielles et technologiques possibles Démantèlement relatif du secteur public
31 PROGRAMME # 2 Favoriser les mécanismes concurrentiels Favoriser la formation, la libéralisation, la dissémination et la compréhension des « lois » et rouages de l’économie S’abstenir de manipuler les prix afin –d’éviter les gaspillages –de favoriser l’émergence de solutions innovantes aux problèmes et défis
32 PROGRAMME # 3 Favoriser le développement du capital humain Inciter l’individu à prendre en charge sa base de compétences Impliquer les entreprises privées et publiques dans la formation des compétences aux niveaux collégial et universitaire Rendre le financement de l’enseignement supérieur plus incitatif à la performance
33 PROGRAMME # 4 Cesser les manipulations paternalistes des prix et le maintien de la dépendance Diminuer les taux de taxation implicites des chômeurs et assistés sociaux Diminuer les taux de taxation implicites des hauts salariés Introduire des mécanismes intégrés de redistribution directe et incitative des revenus
34 PROGRAMME # 5 Évaluer les programmes et politiques publics par des processus et méthodes d’évaluation rigoureuse, transparente, indépendante et crédible. 3 exemples : –Création d’emplois –Soutien à la R&D –Programmes palliatifs de formation aux bénéficiaires de l’assurance-chômage/emploi ou de l’aide sociale
35 POUR UNE NOUVELLE SOCIAL-DÉMOCRATIE POUR UNE NOUVELLE RÉVOLUTION TRANQUILLE et le temps presse …… !