La révolution de l’imprimerie. L'histoire de l'imprimerie est étroitement liée à celle de l'humanité. Depuis que l'Homme a développé des moyens de communiquer (représentation artistique sur la vie, théâtre…), il a cherché à pérenniser ses œuvres et à les diffuser. Des scribes égyptiens, qui gravaient la pierre, aux moines copistes médiévaux, qui passaient leurs journées à reproduire des œuvres — religieuses pour la plupart — en les recopiant à la main, l'homme a toujours cherché à automatiser ces moyens de copie. L’imprimerie est étroitement liée au développement de l’humanité et de la culture en général, dans le sens où elle permet une diffusion à moindre coût, donc rapide du savoir Dans les années 1400, au moment de la naissance de Gutenberg (que l'on estime vers 1397 faute de preuves suffisantes pour l'affirmer), nous sommes encore au Moyen-âge.
Gutenberg
Biographie de Guntenberg : Associé à Johann Fust et à Pierre Schoeffer, Johannes Gutenberg est l’inventeur de l’imprimerie à caractères mobiles en Europe. Contrairement à une idée reçue, Gutenberg n’a pas inventé l’imprimerie, qui était connue bien avant sa naissance en Asie, et il n’est pas davantage le pionnier de l’imprimerie à caractères mobiles, qu’il a toutefois probablement « réinventée » en Europe en améliorant ou perfectionnant les procédés d’impression et de reproduction déjà connus de l’époque, comme la presse xylographie actionnée à la main pour imprimer par exemple les cartes à jouer. Le 3 février 1468, Gutenberg lègue son invention à l’humanité
Le temps des premiers livres imprimés: 1) Le temps des Incunables (1450-1500) 2) L'atelier de l'imprimeur et le monde qui l'entoure 3) Quelques imprimeurs célèbres de l'époque
1) Le temps des Incunables (1450-1500) Un incunable est le nom donné aux éditions du XVe siècle, parce qu’elles ont été réalisées à l’époque où l’imprimerie était au berceau (incunabula en latin). C’est un livre imprimé dans la période comprise entre le début de l’imprimerie occidentale (Gutenberg) vers 1450 jusqu’à la fin du premier siècle de la typographie en 1501, soit une période de moins de 50 ans pour la France. La date de fin en 1501 est arbitraire et varie suivant les pays. Les livres imprimés en 1501 ne diffèrent pas de ceux imprimés en 1505, les innovations techniques dans l’imprimerie n’interviendront que beaucoup plus tard. Par contre, la mise en page des livres évolue très rapidement. Cette période varie légèrement suivant le lieu d’impression du livre, ainsi un livre imprimé en 1514 en Allemagne du Sud sera également considéré comme un incunable ou, suivant les sources, comme un post-incunable. C'est l'apparition progressive de la page de titre, autour de 1520, qui marque un véritable tournant dans la présentation du livre.
2) L'atelier de l'imprimeur et le monde qui l'entoure
3) Quelques imprimeurs célèbres de l'époque La technique de l’imprimerie en caractères mobiles apparaît en France, via les pays allemands, dans le dernier tiers du XVe siècle. Les véritables inventeurs de l'art typographique à l'aide de caractères mobiles (ou ars scribendi artificialiter), sont, croit-on actuellement, les trois allemands : Johannes Gutenberg, Johann Fust et Peter Schöffer. Leurs deux premiers ouvrages connus, imprimés à Mayence, furent : « Les Lettres d’Indulgence du pape Nicolas V » et « La Sainte Bible » ce dernier volume comprenant 640 feuillets ; ces deux livres portent les dates de 1453 et 1455. Après s'être fait connaître en Allemagne et en Italie, cette étonnante découverte ne tarda pas à se propager en France ; la première imprimerie fut établie à la Sorbonne, à Paris, par trois allemands, qu'on y fit venir pour pratiquer et enseigner cet art ; le premier ouvrage sorti de leurs presses rudimentaires, porte la date de 1470. À la fin du XVe siècle, Paris et Lyon assurent à elles deux 80% de la production de livres, l’imprimerie lyonnaise comptant alors une cinquantaine d’imprimeurs.
Influence de l'imprimerie ou plus précisément du papier imprimé : L'Église et « l'art admirable » 2) Canards, gazettes et périodiques : les débuts du "papier journal" 3) Le contrôle du papier imprimé
1) L'Église et « l'art admirable » Lors de sa couverte par Guntenberg vers 1450, l’imprimerie fut d’abord bien considérée par l’Eglise qui y voyait, non sans raison, un moyen de propagation de la doctrine chrétienne. Berthold de Henneberg, archevêque de Mayence, ne parlait-il pas de «l’art divin de l’imprimerie», tandis que les Frères de la vie commune de Rostock voyaient en la typographie, «l’auxiliaire de l’Eglise». L’Eglise se fit un des promoteurs les plus actifs de la nouvelle industrie. Des indulgences spéciales étaient accordées par les évêques aux imprimeurs et libraires que le théologien Wimpfeling appelaient les «hérauts de l’Evangile, prédicateurs de la vérité et de la science».
2) Canards, gazettes et périodiques : les débuts du "papier journal" La diffusion de la typographie à partir de 1450 et l'usage du papier comme support du texte imprimé sont à peu près contemporains en Europe d'une autre innovation, l'organisation des postes d'État. C'est de cette coïncidence entre le papier imprimé et la circulation postale que sont nées les premières feuilles volantes imprimées, inspirées par l'actualité. Une actualité d'abord saisie en différé : à travers les almanachs, dès les débuts de l'imprimerie puis, vers la fin du XVe siècle, sous forme de chronologies, le papier enregistre les événements remarquables survenus dans l'année ou le semestre écoulé. Mais le modèle des annales cède la place à des recensions plus fréquentes. En forçant la cadence des feuilles, le XVIe siècle invente l'actualité.
3) Le contrôle du papier imprimé Dès le XVIe siècle, le dépôt légal est institué à l'initiative du pouvoir royal, qui entend, à côté des manuscrits anciens, ériger en patrimoine la multiplication des livres imprimés. C'est ainsi que se sont créées en France une collection royale et une tradition de conservation dont la Bibliothèque nationale de France est l'héritière. Parallèlement à sa destination patrimoniale, le dépôt légal va de pair avec la censure, le système du privilège d'édition et l'ensemble des mesures de surveillance et de coercition qui s'exercent très tôt sur le papier imprimé. Ce contrôle, plus ou moins systématique, a vite donné naissance à des pratiques de résistance. Aux publications autorisées, derrière lesquelles s'esquisse la figure d'une littérature officielle, s'oppose bientôt une littérature clandestine, interdite d'édition, non imprimée, qui va bientôt circuler sous le manteau en redonnant ses chances au manuscrit.
Dates clés : Au XVème Siècle. Au XVIème Siècle.
1) Au XVème Siècle 1451 Impression d’une grammaire latine par Jean Gensfleisch, dit Gutenberg. 1454 Impression d’un calendrier par Gutenberg : le Turkenkalender. 1456 Premier livre imprimé en série : la Bible à 42 lignes de Gutenberg à Mayence. L’imprimerie est née. Gutenberg met au point une presse à bras en s’inspirant des presses des vignerons : on place les caractères à l’envers sur la forme, on l’encre, on pose une feuille dessus et on presse. Grâce à cette technique, on peut déjà imprimer 300 feuilles par jour. La Bible de Gutenberg est un livre en 2 volumes de plus de 1200 pages. Elle a nécessité plus de 2 ans de travail pour être composée et imprimée. Elle sera tirée entre 150 et 180 exemplaires, dont 30 sur vélin. Sur les 48 exemplaires qui subsistent aujourd’hui, seuls 16 sont complets. Les peintures ont été ajoutées à la main dans des espaces laissés volontairement vides pour la décorer selon la même technique que celle utilisée par les enlumineurs.
1457 Première impression en couleurs le Psalmorum Codex réalisée par Johann Fust, l’associé de Gutenberg et Pierre Schoeffer. C’est le premier livre connu qui porte une date et un colophon. Une matrice d’origine de ce livre subsiste encore. 1) Au XVIème Siècle Vers 1500 Parution des premiers almanachs. Vers 1500 Léonard de Vinci invente le dessin technique. Les dessins de ces inventions sont en perspective et annotés avec un système de repérage et de dimensions pour une fabrication fiable. Pour éviter que ces découvertes tombent en de mauvaises mains, Léonard de Vinci écrivait à l’envers et les textes devaient être déchiffrés devant un miroir.
Presses :
Vers 1500 Les libelles (écrit satirique ou injurieux) et les placards qui sont des feuilles volantes qui traitent essentiellement de questions religieuses et politiques font leur apparition. 1517 Luther et la Réforme utilisent l’imprimerie comme moyen de diffusion de masse. 1535 En France, François Ier fait interdire l’imprimerie sous la pression de l’Église car considérée comme « subversive » et « libertaire ». 1537 Création de la Bibliothèque nationale par souci de contrôle plus que par souci de conservation. Chaque imprimeur doit donner une copie de chaque publication à la Bibliothèque royale. 1570 Christophe Plantin, à Anvers, lance la mode du livre illustré en taille-douce sur métal.
Conclusion : On peut observer qu'au jour d'aujourd'hui l'imprimerie est un outil quasi-indispensable dans notre société. Les manuscrits étant très rares. Il y a différents types de procédés d'impression. Contrairement à la renaissance ou elle se déroulait dans un atelier. A notre époque tout a été robotisé. On parle maintenant de Imprimante laser, d'Imprimante par matrice de points, de Jet d’encre et même d'impression 3D. Adeline Martins, Katarina Vachet Holmgren & Hinde Dahbi.