Effet Underdog Effet Bandwagon

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Effet Underdog Effet Bandwagon ANSEL Marie BOURGEOIS Bruno GRAIL Bertrand HAMEL Hugo MAESTRACCI Léa MEDJAHED Mouna MONANGE Thibaut

Sommaire Introduction L’effet Bandwagon L’effet Underdog L’élection présidentielle de 1974 en France L’effet Underdog L’élection présidentielle de 1948 aux Etats-Unis Allons plus loin … Conclusion

Introduction

Quels sont ces effets et comment affectent-ils les électeurs ? L’effet Bandwagon et l’effet Underdog affectent les électeurs dans leurs décisions de vote et ce jusqu’à la dernière minute. Ces derniers, difficilement quantifiables par les politologues et les sondeurs font parfois basculer les tendances et peuvent correspondre aux stratégies des « spin doctors », prêt à parier sur ces effets dans des situations délicates. Quels sont ces effets et comment affectent-ils les électeurs ?

L’effet Bandwagon

L’individu est motivé à se retrouver dans le camp du vainqueur, autrement dit à rejoindre la majorité. L’effet « Bandwagon » s’apparente à une forme d’opportunisme qui pousse l’individu à adhérer à l’avis de la masse. L’expression apparaît aux Etats-Unis dans les années 1850 et signifie littéralement « prendre le train en marche ». Dan Rice

Les sondages et l’effet Bandwagon ont longtemps été décriés par les politologues car exerçant une influence notable sur le résultat des élections.  Maurice Druon « pollution démocratique » Attention à cette condamnation. Parallèle entre sondage et suffrage universel. Expression de l’opinion populaire (Alain Lancelot)

L’élection présidentielle de 1974 en France

Au premier sondage, VGE devance Chaban-Delmas de seulement un point. 1er tour des ces élections: Evolution des sondages et résultats entre VGE et Chaban-Delmas. Au premier sondage, VGE devance Chaban-Delmas de seulement un point. Au fur et à mesure des sondages, l’écart s’agrandit de façon croissante. Et les résultats suivent cette tendance avec un écart encore plus important entre les deux concurrents. Sondages SOFRES VGE Chaban-Delmas 9 Avril 27% 26% 22 Avril 28% 24% 30 Avril 31% 17% Résultats 32,6% 15,1%

Analyse selon l’effet Bandwagon Suite au premier sondage, le léger avantage de VGE va influencer certains électeurs indécis. Ainsi, les sondages suivant révèlent un écart de plus grosse ampleur entre les deux candidats. De ce fait, l ’effet Bandwagon grandit de façon exponentielle et l’influence des sondages est de plus en plus forte. Ecart dans les sondages Effet Bandwagon pour le favori

On remarque donc que selon cet effet, les sondages ont une importance majeure lors d’une élection. Il apparaît indispensable que les instituts de sondage restent indépendants car une manipulation pourrait avoir de grandes conséquences sur le vote final. Winston Churchill : « En matière de statistiques, je ne crois seulement qu’en celles que j’ai moi- même falsifiées ».

L’effet Underdog

… ou effet boomerang. L’individu est motivé à voter ou à s’engager pour l’enjeu ou le candidat qui est à la traîne dans les sondages.

Mécanismes psychologiques Théorie des « réponses cognitives » La persuasion politique n’opère pas seulement par l’acceptation du contenu de cette communication mais aussi au travers des réactions suscitées. Cela incite les électeurs à mobiliser les connaissances sur un candidat. Processus d’auto persuasion quand une communication externe les amène à réfléchir à des idées qu’ils possèdent déjà. les amène à réfléchir à des idées qu’ils possèdent déjà et à générer eux-mêmes de nouveaux arguments pour prendre position sur un enjeu

Cela génère de nouveaux arguments qui les poussent à prendre position sur un enjeu. Donc l’intensité initiale de nos opinions individuelles détermine dans quelle direction se produit l’impact de l’opinion collective. Peu intenses (convergence) Intenses (divergences) EFFET UNDERDOG

Les enquêtes d’opinion peuvent représenter un groupe de référence négatif. Certaines catégories d’individus auront tendance à prendre la tangente par rapport aux résultats publiés. Les sondages activent en certains cas un mécanisme d’identification sociale comparable à celui invoqué pour les effets “bandwagon”. Il suffit quelquefois que les sondages indiquent une détérioration de la situation du candidat soutenu par un groupe pour que les membres de ce groupe se portent à son secours.

Ces effets « Underdog » agissent donc auprès d’une population indécise ou dont le soutien envers l’un des candidats est faible. Alternativement, « la diffusion de résultats de sondage pourrait produire une vague de soutien pour le candidat distancé, auprès de votants mécontents de se faire rabâcher par les médias que tel ou tel camp possède les meilleures chances de l’emporter ». Bref, ce type de motivation mettrait en exergue le cynisme ou la méfiance des électeurs vis-à-vis du système politique.

L’élection présidentielle de 1948

« A Victory by an Underdog who everyone said had no chance to win » Tous les instituts de sondages sur l’opinion publique et les analystes politiques prédisaient une victoire écrasante du candidat Républicain T.E. DEWEY sur le Démocrate H.TRUMAN H. TRUMAN avait une faible cote dans les sondages nationaux. Au début de la campagne, personne ne pensait à un succès - même s’il fut relatif (49,5% des voies contre 45,1% pour DEWEY) - du candidat Démocrate. Mais c’est finalement Harry TRUMAN qui remporta l’élection, ce fut la 5e victoire consécutive du partie Démocrate. Victoire perçue comme la plus grande surprise dans l’histoire des élections présidentielles américaines. On parlait alors de <<Miracle de 1948 >> « A Victory by an Underdog who everyone said had no chance to win »

Une question se pose alors : << Le miracle de 1948 >> était-il un accident ou était-ce prévisible et lié à plusieurs facteurs mis bout à bout ? Pourquoi cet effet Underdog n’est pas une aberration ? 50 ans après cet << effet underdog>> les analystes politiques s’accordent sur le fait qu’il n’y a pas eu , en réalité, de miracle et que cette victoire n’était pas un accident.

Une défaite de TRUMAN qui semblait évidente en septembre : Des divisions concernant la politique étrangère et les droits civiques au sein du parti démocrate : Le New York Time parle de << désintégration >> du parti, de << situation chaotique >> : l’enthousiasme est au plus bas chez les Démocrates. Au même moment, le candidat Républicain bénéficiait d’une excellente réputation<< A DEWEY victory in novemberis certain >> DEWEY a attribué la victoire de TRUMAN au fait que 2 ou 3 millions de Républicains ne sont pas allés aux urnes : <<overconfidence in the victory>>

Pourquoi un tel renversement de situation ? TRUMAN a adopté progressivement une nouvelle stratégie : celle du New Deal (éducation, santé et salaire minimum), qui a séduit les américains en cette période d’après guerre. Stratégie de main tendue vers la population noire des ghettos américains (discours de Harlem) alors que DEWEY dépeignait une << slave laborlaw>> : le vote des <<Urban Blacks>> a été plus que décisif dans l’élection de TRUMAN. Ralliement de TRUMAN atour de la communauté juive en affirmant son soutien au nouvel Etat d'Israël. Ralliement autour des agriculteurs (Plan Marshall)  inhabituel pour le parti démocrate à l’époque.

TRUMAN a su montrer des qualités humaines comme la sincérité, la sympathie et le sens de l’humour (séances de dédicaces, poignées de mains aux citoyens américains, rencontre avec des enfants) sans jamais attaquer personnellement son rival DEWEY était trop sûr de sa victoire et se reposait sur ses acquis + quelques erreurs de comportement en public (incident dans l’Illinois : injures) Un contexte international favorable à TRUMAN puisque le parti Républicain n’abordait que très peu le problème de la politique étrangère.

Allons plus loin …

La théorie stipule que : Depuis plus de 50 ans, les sondages d’opinion jouent un rôleprimordial mais surtout controversé dans le déroulement des compétitions électorales Théorie des « réponses cognitives » : les opinions des autres stimulent une élaboration cognitive qui fait ressurgir des arguments pour prendre position sur des candidats ou des enjeux. La théorie stipule que : Nos opinions peuvent changer quand nous apprenons celles des autres Nous penchons donc vers des arguments qui ne nous seraient jamais venus à l’esprit en temps normal  processus d’auto persuasion. Nous nous interrogeons alors sur les raisons qui expliquent qu’autant de concitoyens favorisent un candidat et nous générons des raisons internes pour le soutenir à notre tour.

Cette théorie offre une explication convaincante du comportement des individus moyennement impliqués vis-à-vis d’un enjeu, ce qui est souvent le cas pour la plupart des concitoyens lors d’élections. Les personnes peu motivées par les enjeux sont en général plus promptes à se servir des résultats des sondages pour former leurs propres opinions  Effet BANDWAGON. Enfin, une même information peut susciter chez certains un « bandwagon » et au contraire une envie de sauver « le candidat distancé» chez d’autres

« Underdog et Bandwagon » : Deux notions très ambigues « Underdog et Bandwagon » : Deux notions très ambigues. Ce ne sont finalement pas des mécanismes complémentaires dans la mesure ou la progression d’un candidat n’implique pas nécessairement le recul d’un autre candidat Pour aller plus loin, on pourrait ajouter 2 autres effets (Peng, 1995). Les effets : « humble-the-winner » et « snob- the-loser » Le tableau ci dessus illustre les changements d’opinion et les bénéficiaires de ces changements d’opinion.

Ainsi, L’effet « Humble-the- winner »  correspondrait à un effet de « mauvaise humeur » face au vainqueur proclamé. L’effet « Snob-the-loser » correspondrait à une « désertion » du camp menacé par la défaite. La pluralité de ces effets peut contribuer à la neutralité au niveau agrégé donnant ainsi l’impression erronée de l’impact faible ou inexistant des sondages sur les préférences électorales.

Conclusion

Ces deux effets (effet contraire ou effet d'entrainement) agissent auprès d'électeurs indécis et peu motivés par les enjeux politiques. L'effet underdog est une prime au challenger, et l'effet bandwagon il se met en puissance au fur et à mesure des sondages. C'est le cauchemar des politologues et des sondeurs car ces deux effets sont connus mais non quantifiables et peuvent faire basculer le résultat d'une élection. Il est indéniable que les sondages jouent un rôle très important selon s'ils avantagent ou non un candidat mais cela reste encore très difficile à prouver. Le véritable problème est que les sondages et donc l'opinion font l'objet de manipulation. Est ce un hasard si dès le lendemain de la publication de l'audience télé de Ségolène Royal, un 1er sondage la donnait devant Sarkozy au 1er tour?

Bibliographie http://www.geocities.com/ericdupin/m020316b.html http://www.cevipof.msh- paris.fr/publications/cahiers/CahierDuCEVIPOF38.pdf http://communistesunitaires.over- blog.com/categorie-1046809.html http://www.lariposte.com/Medias-et-sondages-la- manipulation-de-l-opinion-799.html Marketing et communication politique de Serge Albouy http://2007.tns-sofres.com/historique-election- presidentielle-1974.php