Cage de scène, cadre de scène et plateau La question du quatrième mur faut-il ou non le casser ? La scène est en cage, et quand on pense à cela, c'est assez effroyable d'admettre que le lieu de la célébration dramatique n'est plus au milieu ni en contact étroit avec les spectateurs qui, eux aussi, font partie de la célébration, mais que ce centre de la célébration est en cage, enfermé dans un espace qui ne communique que par une baie lourdement en­cadrée qui peut être fermée par un rideau de fer. Pierre Sonrel Intervention aux journées du Centre d'Etudes Philosophiques et Techniques du théâtre, en 1948.

La cage de scène Appuyer Charger 1 Rideau d’avant-scène 2 – Manteau (d’Arlequin) 3 – Cadre mobile 5 – Pendrillon 6 – la Guillotine 7 – Trappe 8 – Dessous de scène 9 – Proscénium 10 – Fosse d’ orchestre 11 – Passerelle de service 12 – Cadre de scène (fixe : fait partie de l’architecture de la salle) 13 – Gril technique 14 – Cheminée 15 – Rue (s) 16 – Demi-fond Jardin Lointain Face Charger Cour  

Les cintres Les cintres Avant-scène Scène Arrière-scène Les loges Le plateau Les dessous

1 Jardin ? Entre les cintres et les dessous, le plateau est l’espace de jeu du comédien et de plantation des décors.. Le comédien monte au lointain, Il descend à la face , Il entre et sort côté cour ou côté jardin. Jardin et Cour, Face et Lointain 1 Jardin ? 3% 2 Cour ? Pente Les scènes de théâtres étaient pourvues d'une pente de scène variables (autour de 3 %). De cette pente découle les termes monter au lointain et descendre à la face. *Les scènes anciennes présentaient une pente de l’ordre de 3% montant de la face vers le lointain ; les plateaux en pente disparurent avec l’abandon des décors en perspective et l’apparition des ballets. 3 LOINTAIN ? Les scènes anciennes avaient une pente d’environ 3% qui montait de face à lointain quand les décors étaient en perspective. 4 FACE ?

Mémoriser ? Se mettre face au plateau et dire Jésus-Christ ou Jules César ! JARDIN Jésus Jules COUR Christ César Essayez Clic !

Rue Le plancher de scène à la loupe… Scène Dessous de scène Quand le plateau possède des dessous on peut y mettre des trappes. Le trapillon est une petite ouverture. On y met tout ce qui peut encombrer les coulisses ou le plancher (fils, tuyauteries etc.) Le plancher de scène à la loupe… Scène Plancher mobile Rue Plancher fixe Une rue est composée de trappes. Elle passe entre deux costières. Elle est limitée par le périmètre de levée. Les costières à l’ancienne sont des fentes pour passer les mats supportant les décors latéraux, roulés sur des chariots. Chaque « plan » (de profondeur de scène) a plusieurs costières pour permettre les changements de décor…L’usage des costières a disparu et les « fausses costières » actuelles servent de siège d’appui pour les trappes. 1 - Trappes Les trappes Un plateau de théâtre avec dessous est constitué par un plancher fixe et des trappes amovibles d’une dimension standard de 1 m x 1 m . Le périmètre de levée (ou ligne de levée) délimite la séparation entre le plancher fixe et le plancher mobile de la scène. Une rue est composée de trappes, limitée par la bordure du périmètre de levée et par les costières. Dans les théâtres anciens, les costières étaient des embrasures entre trappes, couvrant l’ouverture de la rue et permettant la plantation de mâts stabilisant les châssis, comme nous le montre l’image ci-dessous. Les costières “à l’ancienne” ont disparu des scènes contemporaines mais le terme est demeuré en usage. Les costières des théâtres d’aujourd’hui (fausses costières) ont fonction de siège d’appui pour les trappes. Une trappe peut être équipée d’un trapillon, permettant de pratiquer une petite ouverture dans le plancher de scène. Des liaisons de câblage ou de tuyauterie peuvent ainsi rejoindre les dessous de scène. Par exemple, peuvent être réalisés : * des liaisons interphoniques entre scène et dessous, * des alimentations électriques entre échelles de projecteurs par un câblage circulant dans les dessous, permettant de laisser les coulisses dégagées d’obstacles au sol, * des évacuations d’eau si les dessous sont pourvus de rejet à l’égout, * d’éventuels passages de haubans, de fils de registre. Dessous de scène 1 - Fausse costière 3 - Trapillon 4 - Ligne de levée Le périmètre de levée délimite le plancher fixe et le plancher mobile.

Le châssis… degré zéro du décor On peut les joindre, les lier, les articuler, les fixer… Ce travail de « plantation » offre des possibilités infinies. Il permet de modeler l’espace du jeu en le situant et/ou en lui donnant plusieurs plans de profondeur sur la scène.

La Châssis à la loupe… Tête Écharpe Mouchoir(s) Paume Patin Cadre en bois entoilé (ou contreplaqué) Montant(s) Traverse(s) Équerre (ou béquille)

Le manteau : on le règle à chaque spectacle… C’est un élément mobile en vertical : il détermine la hauteur du cadre de scène Associé à deux éléments mobiles en horizontale (draperie etc… côté Cour et Jardin) qui règle l’ouverture du cadre de scène Ce réglage est un compromis : les spectateurs doivent voir toute la scène mais rien que la scène (Idéal !). Il faut tenir compte des dimensions du décor et loger l’équipement lumière. Chaque spectacle demande donc une configuration unique. Collaboration des régisseurs plateau et lumière. CAGE de scène Cadre de scène Pb des spectacles qui « tournent » Si on ne voit jamais deux fois le même spectacle c’est aussi du à la salle. Le manteau peut être équipé de tube sur lesquels on fixe des projecteurs : c’est pourquoi on l’appelle parfois le « pont lumière » Profondeur Hauteur Ouverture Distinguer : plateau, cage de scène, cadre de scène

? ? ? ? ? ? 1 - Manteau d’Arlequin 2 - Avant-scène 3 - Rue 4 - Costière ? ? 5 - Praticable Dites à quel point de vue se situe le spectateur en utilisant les mots Lointain ou Face Jardin ou Cour 6 - Châssis ?

Démanteler le cadre de scène : Pour faire tomber le quatrième mur, Copeau et le Vieux colombier 1913 : installation au Vieux Colombier Copeau a 34 ans et sait ce qu’il veut. Remodèle la salle avec Francis Jourdain  « Plus la scène est nue plus l’action y peut faire naître de prestiges. Plus elle est austère et rigide plus l’imagination y joue librement. »  Copeau 1917

23 Octobre 1913 Le théâtre du Vieux-Colombier ouvre ses portes dans l'ancien Athénée-Saint-Germain

Le Renoncement aux « machineries » pour que l’émotion soit authentique et inattendue : « Bonne ou mauvaise, rudimentaire ou perfectionnée, nous entendons nier l’importance de toute machinerie. » - Abolit la séparation scène/salle en supprimant la rampe qui contribue à créer une boîte scénique, la source de l’éclairage modulaire se trouve derrière le public. un proscenium en gradin (ou escalier) qui rapproche du public, unit le plateau et la salle. Si la relation frontale statique entre scène/spectateur  est maintenue, il ne s’agit plus d’une séparation. Fixité car les pièces choisies, de « beaux textes », oeuvres littéraires procurant un plaisir auditif, visuel, intellectuel, d’où nécessité d’un « recueillement » du spectateur. - un plateau à double zone de jeu - quelques tentures puis suppression du cadre de scène, - en fond de scène : un ensemble construit qui offre des aires de jeu suréle­vées : un « uper-stage » inspiré du dispositif élisabéthain. - Élimine du plateau le décor construit et remplace par une struc­ture fixe en plans étagés. Recherche du dépouillement

Francis Jourdain a agrandi la scène et le proscénium Disparition du manteau d’arlequin

Démanteler le cadre de scène : Peter Brook et les Bouffes du Nord

Le Misanthrope de Molière, mis en scène Stéphane Braunschweig, aux Bouffes du Nord. Les murs ne sont pas un décor et il ne s’agit pas d’une toile peinte mais d’un immense miroir.

« En ce début d'après-midi de juillet, la troupe des Têtes Raides arrive petit à petit sur son "lieu de travail" : le théâtre des Bouffes du Nord, lieu au cadre magique, entre la vieille villa romaine (les tons vifs et défraîchis), la mosquée (l'architecture, l'ampleur), le cirque (la piste semi-ronde, la terre battue) et le vieux théâtre à l'italienne aux airs désaffecté. » [Catherine  Pouplain-Pédron, RFI] Fruto de esa experiencia fue la creación en 1971 del llamado Centro Internacional de Investigación Teatral integrado por actores y actrices de muchos de esos países, formando probablemente el equipo de creación teatral más intercultural e interracial del siglo XX. El momento culminante de esa andadura fue cuando el grupo se estableció a partir de 1974 en el teatro Bouffes du Nord, una sala abandonada al norte de París, en la Porte de la Chapelle y que la compañía descubrió casi por casualidad. Brook decidió dejar el lugar prácticamente igual a como se lo encontró, realizando sólo algunas mejoras técnicas que posibilitaran el desarrollo y la presentación adecuada de los espectáculos, pero renunciando a ornamentar las paredes del edificio que se mantienen todavía sin pintura. Pocos lugares en el mundo me han producido una impresión semejante. La ausencia de elementos decorativos superfluos contribuye a que desde la puerta de entrada el público se concentre en lo que verdaderamente le interesa: el espectáculo y la propuesta estética e ideológica que en él va a encontrar. No hay sensación alguna de impostada pobreza, sino de esencialidad, de voluntaria ausencia de adorno, lo mismo que va a seguir ocurriendo a partir del momento en que las luces se apaguen y comience propiamente la acción dramática. Frecuentemente esas paredes sirven de escenografía de los propios trabajos escénicos, provocando que sea el espectador quien “se imagine” espacios y decorados y se concentre en el cuerpo y la voz de los actores. El suelo de la escena es la prolongación del plano en que los espectadores se sitúan, sentados en unos bancos de madera sobre un compartido lecho de arena. De esta manera y en ese ámbito tan exento de la prosopopeya característica de los teatros burgueses del siglo XIX, Brook ha creado algunos de los espectáculos que han terminando siendo toda una referencia para el espectador mundial de nuestro tiempo: la reciente versión de Hamlet, interpretada por un joven y portentoso actor negro, su “Mahabharata” (1987) y “La Conferencia de los pájaros”, a partir ambos de sendos guiones escritos por Jean-Claude Carrière, el amanuense de la biografía de Luis Bueñuel. Son sólo algunos títulos. page robertozucco.bitacoras.com/.../07/19/peter-brook. page www.rfimusique.com/.../060/article_13021.asp. Premier rang de plein pied avec l’aire de jeu en sable. Ici les Têtes raides en 2002

Voir : sur Archithéâtre Démanteler le cadre de scène : Ariane Mnouchkine à la Cartoucherie Gropius et Brecht le refus idéologique du quatrième mur pour en finir avec le théâtre illusion Sitographie pour aller plus loin www.culture-alsace.org : GUIDE a.b.c. DE LA MACHINERIE (Par l’agence culturelle d’Alsace) www.organisateur-spectacle.org : un guide réalisé avec les spécialistes des techniques et de l'administration du Spectacle. Accueil, diffusion,exploitation et/ou production www.securite-spectacle.org : un guide a.b.c. de la sécurité