Regard sur les causes de la violence chez les jeunes M. Scot Wortley Centre de criminologie, Université de Toronto Coordonnateur de priorité Metropolis : Justice, services de police et sécurité
Tendances inquiétantes Bien que les taux officiels de crimes violents soient faibles par rapport aux normes internationales, les sondages canadiens suggèrent que la plupart des jeunes sont confrontés à une certaine forme de victimisation avec violence. La plupart des victimes de victimisation avec violence ne signaleront jamais l’incident à leurs parents, à la police ou à un autre symbole d’autorité. D’après les données récentes, le « taux de signalement » des incidents de victimisation avec violence a diminué au cours des dix dernières années (pas de dénonciation). Les crimes violents sont plus fréquents chez les jeunes (moins de 30 ans). La victimisation avec violence est davantage concentrée chez les jeunes hommes appartenant à des minorités de communautés défavorisées.
Tendances inquiétantes Les crimes violents sont plus susceptibles de se produire dans les lieux publics. Les actes de violence sont plus souvent commis à l’aide d’armes à feu. Les activités des gangs de rue ont augmenté en apparence. La polarisation économique s’accentue dans les principaux centres urbains du Canada. Les communautés les plus désavantagées sur le plan économique sont hautement racialisées. LE CANADA EST-IL À LA CROISÉE DES CHEMINS?
Les causes profondes de la violence chez les jeunes Développement pendant la petite enfance Problèmes de santé mentale Faible niveau de supervision parentale Privation absolue et relative Colère/frustration/aliénation/désespoir Pairs au comportement déviant (exposition à des valeurs pro-crime) Violence dans les médias (exposition à des valeurs procrime) Absence de modèle pro-social Étiquetage Opportunités de se livrer à des activités criminelles Absence d’opportunités légitimes
Différents parcours menant à la violence chez les jeunes Se déclare tôt/comportement dure toute la vie Se déclare tard/comportement limité à l’adolescence Se déclare tard/comportement persiste à l’âge adulte Faut-il créer différents programmes adaptés aux différents types de jeunes?
Trouver des programmes Stratégies de répression Stratégies de surveillance Programmes d’éducation de la petite enfance Programmes de compétences parentales Programmes de mentorat pour adultes Programmes de mentorat pour jeunes Programmes pour accroître le niveau de scolarité Programmes d’aide à l’emploi pour les jeunes Programmes pour l’engagement des jeunes – sports, arts, culture et autres stratégies récréatives.
Évaluation de la recherche Évaluation de faible qualité (témoignages posttest). Évaluation de qualité moyenne (conception prétest/post-test). Évaluation de haute qualité (groupe de contrôle prétest/posttest). La qualité de l’évaluation est également tributaire d’un certain nombre d’autres facteurs, y compris les indicateurs de résultats, les stratégies de collecte des données et les décisions en matière d’échantillonnage.
Le dossier d’évaluation canadien Un grand nombre de programmes sont financés par divers ordres de gouvernement et fondations privées. À l’exception des contrôles financiers et des rapports de sortie, très peu de programmes font l’objet d’une quelconque évaluation. La plupart des évaluations exécutées se classent dans la catégorie « de faible qualité ». Il est par conséquent très difficile de déterminer si ces programmes respectent ou non les objectifs établis.
Obstacles à l’évaluation du programme Résistance des bailleurs de fonds Résistance des administrateurs de programme et de leur personnel Compétition pour les fonds limités Manque de financement de la recherche Manque d’expertise en matière de recherche Manque de soutien ou de compréhension du public Le Canada estil « contre la recherche »?
Quelques résultats prometteurs (selon des documents internationaux) Les programmes intensifs, à long terme et multidimensionnels sont plus efficaces que les programmes à court terme et unidimensionnels. Les programmes qui font intervenir les membres de la famille (parents, frères/soeurs, etc.) et la communauté (incluant les pairs pro-sociaux) sont plus efficaces que les programmes visant les jeunes de manière individuelle. Les programmes doivent répondre aux besoins de différents types de jeunes. Un seul type de programme ne convient pas à tous. La prestation de services aux jeunes doit être coordonnée.
Conclusion Pour développer des « pratiques exemplaires », l’évaluation doit devenir partie intégrante de l’élaboration et de la mise en œuvre de programmes. Les évaluations doivent servir à améliorer les programmes. Il ne faut pas « condamner » un programme ou une organisation en raison des faibles résultats obtenus à la suite d’une évaluation.