La radicalisation religieuse de la jeunesse au Canada Paul Bramadat Université de Winnipeg Scot Wortley Université de Toronto Une étude commandée par Patrimoine canadien février 2008

But du projet : étudier les données empiriques qui existent sur la radicalisation religieuse de la jeunesse et « thématiser » la question afin que d’autres chercheurs et analystes en matière de politiques puissent continuer à examiner quelques-uns des plus grands enjeux

Méthodologie : l’état de la recherche esquisse des raisons pour et contre la violence étude des sensibilités radicales qui ressortent des sites web in-group

Termes du mandat Jeunes : 14 à 24 ans Religions : christianisme, islam, judaïsme, hindouisme, sikhisme La radicalisation religieuse : ceux qui, de façon explicite, relient leurs convictions radicales à leurs convictions religieuses

Sous-texte historique: Ce qui est peut-être nouveau : la rencontre de : anxiétés anciennes devant les jeunes anxiétés nouvelles devant l’état du sécularisme

Le problème : dans les années soixante-dix et quatre-vingt, nous voyions un souci devant les « « cultes » aujourd’hui (chez les parents, les faiseurs de politiques et les « modérés » religieux), le souci n’est pas que les jeunes deviendront des « Moonies » le souci est que les jeunes seront attirés par des formes radicalisées du christianisme, de l’islam, etc.

L’arrière-plan: l’hypothèse classique de la sécularisation ne se tient pas debout sur le plan empirique ou historique en fait, dans certaines régions de l’Ouest, la religion est revenue en force

les données empiriques des 15-20 dernières années de même que le sens commun nous disent que la religion est bien vivante, même si très différente l’hypothèse de la sécularisation reste une composante très importante de l’idéologie du sécularisme le discours public et politique sur la religion dans l’Ouest est rempli de prédictions sinistres à propos des conséquences entourant l’abandon du sécularisme

mais maintenant nous nous demandons : qu’est-ce qui arriverait aux jeunes s’ils entraient dans un monde où la religion « ne connaît pas sa place » ?

plusieurs s’inquiètent du fait que cerrtaines religions seraient plus ou moins adaptées à des sociétés démocratiques libérales cependant, toutes les religions ont été associées à des textes, à des figures, à des idées et à des mouvements violents aussi bien que non violents cela devrait nous rendre peu disposés à avancer que toute religion a un penchant inhérent à la violence

Obstacles à affronter la radicalisation religieuse de la jeunesse: D’abord, deux essentialismes : les religions ou une religion particulière sont violentes ou illibérales les religions sont essentiellement non violentes et ont seulement l’air violentes quand elles sont détournées par des mouvements d’ordre politique ou économique

Ni l’un ni l’autre essentialisme ne sont justifiés, étant donné que : toutes les religions ont été associées à la violence aussi bien qu`à la non violence c`est une prétention séculariste que de croire que des motivations religieuses cachent toujours des motivations « autres » ou « réelles »

dans le passé, le fardeau appartenait seulement aux personnes religieuses de traduire leurs convictions religieuses en des concepts séculiers « neutres » maintenant le fardeau appartient aussi aux personnes non religieuses de traduire leurs convictions en des termes compréhensibles à des personnes religieuses

Le second obstacle : les chercheurs et faiseurs de politiques commencent à se rendre compte du fait que plusieurs dans les sociétés occidentales souffrent d`« analphabétisme religieux » et sont alors incapables de répondre à ces questions

Conclusions les chercheurs universitaires et ceux qui s`intéressent à la création de politiques touchent très peu à la radicalisation religieuse de la jeunesse au Canada le phénomène est bien moins répandu qu`on ne le pense cependant, il existe, et nous devons penser à la façon dont nous allons l`affronter

il découle de sentiments d`aliénation, de perceptions de persécution et de l`injustice de l`ordre social ainsi, nous devons mettre l`accent sur les efforts d`inclure tous les jeunes de la société canadienne peut-être devons-nous tendre la main particulièrement à la jeunesse religieuse (comme nous l`avons fait dans le cas des jeunes faisant partie des « minorités visibles »)

on doit s`attaquer à un analphabétisme religieux qui est très répandu et à la popularité continue du sécularisme, peut-être en montant des campagnes dans le système d`éducation publique et en rendant obligatoires des cours portant sur la religion au niveau secondaire

le sécuralisme est très ancré chez nos élistes, mais l`ouverture des faiseurs de politiques au niveau fédéral est encourageant comme l`est la sophistication de l`érudition légale sur cette question comme le sont les discussions quant à l` « accommodation raisonnable »