Le programme présenté la semaine prochaine au conseil dadministration du FMI au filtre de lanalyse de la Banque mondiale
Le constat La Mauritanie souffre dune croissance déséquilibrée: Elle profite à une proportion réduite de Mauritaniens… …tout attirant beaucoup de ruraux vers les villes… …sans pour autant créer demplois productifs
Les causes Une croissance tirée par la mauvaise utilisation des rentes extérieures (mines, pêche, aide) par lÉtat Le syndrome hollandais ? –Déclin de lindustrie manufacturière –Pas deffet sur le taux de change jusquà récemment –Des marchés des biens et du travail très ouverts sur lextérieur (importations, immigration) Un développement du tertiaire en parti lié aux effets positifs des bouleversements technologiques (télécommunications)
Les remèdes proposés sont nécessaires… Stabilité macroéconomique Bonne gouvernance Redéployer lutilisation des rentes vers les campagnes Favoriser lémergence dun secteur privé profitable
…mais il faudra aussi: Des stratégies pour le développement de lagriculture et de lélevage qui tiennent compte de la géographie et de la sociologie du pays. –Lexode rural, un mal en soi ? –Aménagement du territoire et rentabilité sociale des investissements publics Transférer des ressources aux régions et municipalités: –mieux prendre en compte les besoins des populations –Affecter des ressources pétrolières ? Ne pas transférer la volatilité –Préparer les conditions de ces transferts dès maintenant (institutions, ressources humaines)
Les politiques macroéconomiques et structurelles du programme peuvent réduire certains déséquilibres Promouvoir une croissance soutenue et non inflationniste: Croissance du PIB non pétrolier supérieur à 5% Inflation progressivement réduite à 4 % Eviter lappréciation du taux de change réel par le contrôle de labsorption: Limiter le déficit primaire (hors recettes pétrolières y compris dons) à 6 % du PIB non pétrolier et continuer à réduire lendettement de lEtat Neutraliser les effets daubaine par le fonds pétrolier Dégager des marges pour linvestissement et la lutte contre la pauvreté: Moins de subventions aux entreprises publiques 10 % du PIB en dépenses publiques de capital sur Plus de 10 % du PIB pour la lutte contre la pauvreté dès 2008
Mieux gérer les rentes Retracer Consulter Consommer ou épargner ? Où investir? Le programme couvre essentiellement les hydrocarbures (voir schéma suivant) Des progrès partiels ailleurs (pêche, mine)
Encourager le développement du secteur privé: les actions du programme Réforme du secteur financier: un point fort du programme Réforme du tarif douanier et de la fiscalité: un bon départ Améliorer la gouvernance et lutter contre la corruption pour établir des règles du jeu transparentes: Des actions qui restent en pointillé dans le programme
Les enjeux de laction publique à venir Un bon cadre macroéconomique et structurel ne suffit pas Améliorer la qualité de la dépense publique: Choix des investissements publics Passation des marchés Promouvoir la concurrence Quelles politiques sectorielles ? Evaluer et réagir