Intervention de la Plate-Forme Nationale de la Société Civile malagasy Présentation par Mme Lalao Randriamampionona Présidente
Déroulement de la présentation Brève présentation de la Plate-forme nationale des OSC Positionnement face à la crise alimentaire Rôles de la Société Civile Attentes et Questionnements
Présentation de la Plate-forme des OSC La PFNOSCM : créée en juin 2005 par les 400 délégués et invités OSC des 22 régions après 3 ans de processus de mobilisation et de clarification sur la société civile Structures : Une Convention Nationale ou Assemblée Générale (tous les 4 ans), Un CNOSS (Comité National dOrientation et de Suivi Stratégiques) où siègent 2 représentants/ région, 22 Plate-Formes Régionales et 10 Plate-formes thématiques nationales Un Secrétariat Exécutif National Plus de 2000 osc adhérentes répertoriées au niveau des 22 régions, districts et communes Vision : « Devenir une Société civile forte, structurée, représentative, crédible, solidaire, interlocuteur incontournable des différents acteurs partenaires au niveau local, national et international …. » Étapes franchies jusquici : Renforcement organisationnel et technique INTERFACE de lÉtat et des PTF dans les structures de concertation Actions de PLAIDOYER en faveur des populations : système électoral, pistes rurales, eau et assainissement … Développement des partenariats au niveau national, sous-régional et International Quelques perspectives proches : Mise en place des mécanismes de suivi des politiques publiques, Préparation Sommet de lUA en juillet 2009, Préparation de la Conférence Mondiale des Plate-formes nationales des 5 continents, …
Notre position face à la crise alimentaire Position du problème : Au niveau mondial : selon les chiffres de la FAO, alors que la production mondiale est suffisante pour assurer la sécurité alimentaire, 850 millions de personnes souffrent de la faim et près de 2 milliards disposent de nourriture de qualité insuffisante. La crise était prévisible et découle dune situation structurelle dramatique et dinégalités mondiales injustifiables. Au niveau national : alors que 75% de la population vit en milieu rural et lagriculture et lélevage occupent plus de 2 millions de ménage, au cours des 50 dernières années, les facteurs dappauvrissement des ruraux perdurent depuis plusieurs décennies (problème foncier, non maîtrise de leau, dimunition du cheptel bovin, érosion des terres, faiblesse dinvestissement dans le secteur agricole, …). Si la crise découle en partie des facteurs conjoncturels comme les catastrophes naturelles cycliques et est aggravée par de nouveaux facteurs alarmants comme le changement climatique, elle relève fondamentalement des causes structurelles relatives au mode de production, déchange, de consommation et de commercialisation. Si dans le MAP, le PMO et le SNISE ainsi que dans les discours successifs de SEM le Président de la République depuis janvier 2008, le développement rural et agricole acquiert une place de plus en plus importante dans la politique de lEtat, certains points dancrage de la lutte contre la pauvreté rurale demandent un ciblage en commun et une répartition des responsabilités et des tâches entre tous les acteurs et intervenants, doù limportance de la rencontre daujourdhui.
Solutions durables au niveau mondial et national : quelques pistes Réformer les mécanismes de production, de consommation et de commercialisation caractérisés par des déséquilibres et inégalités flagrants, au niveau national et international Renforcer lintégration régionale et sous-régionale des pays du Sud Orienter beaucoup plus les actions de développement agricole en faveur des petits exploitants et des agriculteurs familiaux qui forment la grande masse des producteurs agricoles à Madagascar Résoudre dans les meilleurs délais le problème foncier Etre vigilant face à laccès aux terres destinées à la production des agrocarburants (à partir des céréales) et des biocarburants (éthanol) pour sauvegarder lextension des terres consacrées à lagriculture/élevage et lenvironnement. Appuyer la structuration des organisations paysannes et les structures faîtières paysannes existantes en les mobilisant autour dune vision partagée. Aligner et harmoniser les appuis apportés par les PTF aux demandes nationales et locales de développement agricole Lier étroitement lefficacité des interventions (projets, programmes) avec linvestissement dans lenvironnement économique et social des producteurs, notamment les plus vulnérables( infrastructures, foncier, santé, éducation, etc.) Notre position face à la crise alimentaire (suite)
Quels sont les rôles de la Société Civile face à cette crise alimentaire ? Interface des populations. En effet, sur les 2000 osc membres de la PFNOSCM, une grande partie sont des organisations paysannes des communes, des districts et des régions. Rassemblement et structuration des OP de leur propre initiative ou avec lappui de la PFN autour dune vision partagée, des principes de la bonne gouvernance… : Régions Haute Matsiatra, Menabe, Atsimo Andrefana, Atsimo Atsinanana,… (Types : Plate-formes thématiques nationales- développement rural, foncier-, groupes thématiques régionaux, collectifs, réseaux, plate-formes généralistes ou par filière, …) en partenariat avec les PTF et les services techniques publiques Sensibilisation,Information, Education et formation Stratégies dinfluence sur les politiques publiques
Attentes et Questionnements Ne faudrait-il pas instaurer un nouvel ordre économique agricole pour solutionner lessentiel des questions structurelles et pour pouvoir respecter le droit de la personne humaine à lalimentation? Ne faudrait-il pas augmenter le budget allouée au développement rural qui jusquici varie entre 5% et 10% du budget total pour être en phase avec la place essentielle de lagriculture dans léconomie de Madagascar et avec la crise alimentaire ? Pourrait-on investir davantage dans le renforcement de lenvironnement économique et social des producteurs avec des investissements structurants (routes, communications, amélioration du cadre de vie, …) ? Quels mécanismes efficaces doit-on mettre en place pour aligner et harmoniser les interventions des PTF pour répondre efficacement à la demande des acteurs agricoles au niveau local et national ? Comment lÉtat et les autres partenaires peuvent-ils appuyer le renforcement des organisations de la société civile en général et les organisations paysannes en particulier pour être un acteur majeur qui pèse sur les décisions concernant le monde rural, qui soit capable de sexprimer dans le champ politique de développement, dans le processus de formulation des politiques, de leur mise en œuvre et de leur suivi ?