Pour plus d’informations : worldbank.org/nutrition Replacer la nutrition au cœur du développement 14 mars, 13 h 00 -14 h 00 Directeur : Zulfiqar Bhutta,Aga Khan Univ. Pakistan Rappel des faits : Meera Shekar, Banque mondiale Commentateurs : Catharine LeGales Camus, ADG, WHO Andrew Tomkins, Inst. of Child Health, UK Julia Tagwireyi, Zimbabwe Débats : Tous les participants Pour plus d’informations : worldbank.org/nutrition
Redonner sa place à la nutrition Remerciements – Yi-K, Savitha – Gouvernement néerlandais Toutes les personnes mentionnées … Ne pas essayer de décrire le document en 10-15 minutes – Insister plutôt sur quelques messages clés du document qui vous inciteront à le lire… Réseau du développement humain Banque mondiale Janvier 2006
Trois questions fondamentales Pourquoi est-il essentiel de réduire la malnutrition pour faire reculer la pauvreté ? La malnutrition est-elle un GRAVE problème ? Comment pouvons-nous améliorer la nutrition ?
La nutrition est une question d’investissement, Il est essentiel de réduire la malnutrition pour faire reculer la pauvreté n’est pas seulement une question de promotion sociale n’est pas seulement un droit de la personne humaine n’est pas non plus principalement et seulement un problème alimentaire ou de consommation La nutrition est une question d’investissement, et l’amélioration de la nutrition est l’un des MOTEURS de la croissance économique
Malnutrition Pauvreté Il est essentiel de réduire la malnutrition pour faire reculer la pauvreté Malnutrition Pauvreté Pertes en termes de PIB 2-3 % Engendre une réduction potentielle >10 % des revenus d’une vie entière pour chaque personne malnourrie La malnutrition (hypotrophie nutritionnelle) dans les premières années de vie est associée à un manque à grandir de 4,6 cm à l’adolescence une réduction de la scolarisation de 0,7 classe une scolarisation débutant avec 7 mois de retard (L’amélioration de la nutrition peut être un moteur de la croissance économique) Source : Alderman et al (2003)
Le cercle vicieux de la pauvreté et de la malnutrition Perte indirecte de productivité due à l’insuffisance du développement cognitif et de la scolarité Perte directe de productivité due à un mauvais état de santé Perte de ressources dues aux dépenses de santé élevées liées à une mauvaise santé Pauvreté monétaire Alimentation insuffisante Infections fréquentes Dur travail physique Large families Grossesses fréquentes Malnutrition Source :Basé sur baqneu mondiale (2002a) ; Bhagwati et al. (2004).
ODM 1- «Éradiquer l’extrême pauvreté et la faim» Il est essentiel de réduire la malnutrition pour faire reculer la pauvreté ODM 1- «Éradiquer l’extrême pauvreté et la faim» Objectifs : Réduire de moitié entre 1990 et 2015 la proportion de la population dont le revenu est <1USD/jour (pauvreté monétaire) la proportion de la population qui souffre de la faim (pauvreté non monétaire) Indicateurs pour l’objectif axé sur la « faim » (pauvreté non monétaire) : Prévalence d’enfants (<5 ans) souffrant d’une insuffisance pondérale Proportion de la population dont la ration énergétique est inférieure au minimum La plupart des études réalisées à ce jour mettent l’accent sur l’objectif relatif ç la pauvreté monétaire – et aboutissent à la conclusion : « les pays sont sur la bonne voie pour atteindre l’objectif de réduction de la pauvreté » !!!
Recul de la pauvreté non monétaire (ODM nutrition) Il est essentiel de réduire la malnutrition pour faire reculer la pauvreté Recul de la pauvreté non monétaire (ODM nutrition)
La nutrition est l’aspect non monétaire de la pauvreté… Il est essentiel de réduire la malnutrition pour faire reculer la pauvreté La nutrition est l’aspect non monétaire de la pauvreté… et le monde n’est PAS sur la bonne trajectoire pour atteindre l’objectif en ce domaine
L’augmentation du revenu améliore la nutrition, mais trop lentement Il est essentiel de réduire la malnutrition pour faire reculer la pauvreté L’augmentation du revenu améliore la nutrition, mais trop lentement pour qu’il soit possible d’atteindre les ODM Source : Haddad et al (2003)
Il est essentiel de réduire la malnutrition pour faire reculer la pauvreté Si l’on devait compter uniquement sur l’augmentation des revenus pour atteindre l’ODM pour la nutrition : L’Inde pourrait atteindre cet ODM en 2035 La Tanzanie l’atteindrait en 2065 Data Source: World Bank (2006)
Nutrition et pauvreté… Il est essentiel de réduire la malnutrition pour faire reculer la pauvreté Nutrition et pauvreté… Ce sont les plus pauvres qui souffrent le plus de malnutrition ; en la ciblant nous ciblons les pauvres ; mais la malnutrition touche aussi les non-pauvres … Source : Gwatkin et al. 2003
Il est essentiel de réduire la malnutrition pour faire reculer la pauvreté Le Consensus de Copenhage fait de l’administration de micronutriments un investissement prioritaire… avant même la libéralisation du commerce, la lutte contre le paludisme, l’eau/l’assainissement … …Les interventions en nutrition sont très efficaces par rapport à leur coût… Source : Bhagwati et al. (2004)
Le problème qui se pose dans le domaine de la nutrition est très grave et de très vaste portée…
Évolution des cas de déficit pondéral dans le monde Le problème est grave et de vaste portée Évolution des cas de déficit pondéral dans le monde (Enfants de 0 à 4 ans) 1980-2005 Taux de sous-nutrition Nb. d’enfants ayant un déficit pondéral 15 30 45 60 75 1980 1985 1990 1995 2000 2005 Prévalence de déficit pondéral (%) Afrique Asie LAC En dévelop. Développé 40 80 120 160 200 Nb. d’enfants ayant déficit pondéral (M) Data Source : de Onis et al (2004)
Évolution des cas de déficit pondéral dans le monde Le problème est grave et de vaste portée Évolution des cas de déficit pondéral dans le monde (Enfants de 0 à 4 ans) Nb. enfants ayant un déficit pondéral 1980-2005 Taux de sous-nutrition 15 30 45 60 75 1980 1985 1990 1995 2000 2005 Prévalence de déficit pondéral (%) Bangladesh Inde Chine 40 80 120 160 200 Nb. enfants ayant déficit pondéral (M) Afrique Asie LAC En dévelop. Développé 15 30 45 60 75 1980 1985 1990 1995 2000 2005 Prévalence de déficit pondéral (%) Bangladesh Inde Chine 40 80 120 160 200 Nb. enfants ayant déficit pondéral (M) Afrique Asie LAC En dévelop. Développé Data Source : de Onis et al (2004)
Le problème est grave et de vaste portée PRÉVALENCE DE CAS D’INSUFFISANCE PONDRALE CHEZ LES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS : Gravité de la malnutrition : % enfants <5 ans ayant une insuffisance pondérale. Carte établie par le Service de cartographie de la Banque mondiale. Les frontières, les couleurs, les dénominations et toute autre information figurant sur cette carte n'impliquent de la part du Groupe de la Banque mondiale aucun jugement quant au statut juridique d’un territoire quelconque et ne signifient nullement que le Groupe reconnaît ou accepte ces frontières. . Base de données mondiale sur la croissance et la malnutrition chez l'enfant TRÈS ÉLEVÉE (>30 %) ÉLEVÉE (20-29 %) MOYENNE (10-19 %) FAIBLE (<10 %) PAS DE DONNÉES FRONTIÈRES INTERNATIONALES
Le problème est grave et de vaste portée Gravité de la malnutrition : % enfants <5 ans ayant une hypotrophie nutritionnelle Carte établie par le Service de cartographie de la Banque mondiale. Les frontières, les couleurs, les dénominations et toute autre information figurant sur cette carte n'impliquent de la part du Groupe de la Banque mondiale aucun jugement quant au statut juridique d’un territoire quelconque et ne signifient nullement que le Groupe reconnaît ou accepte ces frontières. Base de données mondiale sur la croissance et la malnutrition chez l'enfant PRÉVALENCE DE CAS D’HYPOTROPHIE NUTRITIONNELLE CHEZ LES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS : VERY HIGH (>30%) HIGH (20-29%) MEDIUM (10-19%) LOW (<10%) NO DATA FRONTIÈRES INTERNATIONALES
Le problème est grave et de vaste portée POURCENTAGE TOTAL? CAS DE GOÎTRE : TAUX DES TOUBLES DE LA CARENCE EN IODE ET CONSOMMATION DE SEL IODÉ Carte établie par le Service de cartographie de la Banque mondiale. Les frontières, les couleurs, les dénominations et toute autre information figurant sur cette carte n'impliquent de la part du Groupe de la Banque mondiale aucun jugement quant au statut juridique d’un territoire quelconque et ne signifient nullement que le Groupe reconnaît ou accepte ces frontières. Source: Vitamin and Mineral Deficiency, UNICEF/MI, 2004. N/D Cutoff for moderate public health problem when total goitre rate >20% POURCENTAGE DES MÉNAGES CONSOMMANT DU SEL IODÉ (1998-2002) : 49 % OU MOINS FRONTIÈRES INTERNATIONALES
Le problème est grave et de vaste portée AVITAMINOSE A ET APPORTS SUPPLÉMENTAIRES Carte établie par le Service de cartographie de la Banque mondiale. Les frontières, les couleurs, les dénominations et toute autre information figurant sur cette carte n'impliquent de la part du Groupe de la Banque mondiale aucun jugement quant au statut juridique d’un territoire quelconque et ne signifient nullement que le Groupe reconnaît ou accepte ces frontières Source: Vitamin and Mineral Deficiency, UNICEF/MI, 2004. POURCENTAGE ESTIMATIF DES ENFANTS < 6 ANS AYANT AVITAMINOSE A SUB-CLINIQUE : COUVERTURE APPORTS SUPPLÉMENTAIRES > 70 % EN 1999 FRONTIÈRES INTERNATIONALES
Taux de surpoids maternel Le problème est grave et de vaste portée 20 40 60 80 15 30 45 % <3 ans) à déficit pondéral (WAZ<2) % surpoids maternel (BMI>=25) AFR EAP ECA LAC MNA SAR Égypte Jordanie Mauritanie Guatemala Yémen Inde Bangladesh Haïti Nigéria Cambodge Zimbabwe Turquie Ouzbékistan Pérou Ghana 10 50 % sous-nutrition maternelle (BMI<18.5) Arménie 20 40 60 80 15 30 45 % enfants (<3 ans) à déficit pondéral % surpoids maternel (BMI>=25) AFR EAP ECA LAC MNA SAR Egypt Jordan Mauritania Guatemala Yemen India Bangladesh Haiti Nigeria Cambodia Zimbabwe Turkey Uzbekistan Peru Ghana 10 50 % sous-nutrition maternelle (BMI<18.5) Égypte Jordanie Mauritanie Yémen Inde Nigéria Haïti Cambodge Arménie Turquie Ouzbékistan Pérou Les cas de sous-nutrition coexistent souvent avec des cas de surpoids… (les deux sont des formes de malnutrition) Source des données : évaluation DHS ; calculs de l’auteur
Handicapées par leur obésité Handicapées par leur obésité. Certaines jeunes femmes obèses souffrent de diabète précoce, de maladies cardiaques, de calculs biliaires et d’arthrite, qui peuvent à terme les immobiliser et les tuer. L’obsession de l’obésité féminine dont font preuve certains Mauritaniens continue d’handicaper un segment limité mais extrêmement vulnérable de sa société. En Mauritanie, nombreux sont ceux qui considèrent que pour être belle, une femme doit être grosse. Dans ce pays de déserts, où la pauvreté et la malnutrition sont généralisées, l’obésité est considérée comme un signe de richesse et de prestige. Source : BBC, 2005
Comment améliorer la nutrition ?
Comment améliorer la nutrition ? La période propice pour améliorer la nutrition est très courte… préconception à 18-24 mois Amérique latine et Caraïbes Afrique Asie VERTICAL AXIS Score centré réduit poids-âge (NCHS) HORIZONTAL AXIS Âge (mois) Source : Shrimpton et al (2001)
Comment améliorer la nutrition ? À plus long terme : Augmentation des revenus, éducation des femmes, interventions dans l’agriculture et la production alimentaire, politiques commerciales, politiques macroéconomiques… À court terme : Alimentation au lait maternel exclusivement, compléments alimentaires adéquats, soins prénatals pour les mères,… (information, changement des comportement/interventions côté demande) ; interventions sexospécifiques, micronutriments, apports alimentaires complém. et enrichissement des aliments
Comment améliorer la nutrition ? Consensus sur de nombreux points... Il n’y a pas de panacée universelle l! Ciblage des pauvres pour s’attaquer aux aspects non monétaires de la pauvreté (= nutrition) Ciblage des investissements sur la période propice (préconception à 2 ans) Investissement dans les micronutriments (si besoin est) Dosage entre actions à court terme et à long terme (côté offre et côté demande) Investissement dans le renforcement des capacités et de l’engagement
Comment améliorer la nutrition ? La Banque est le plus gros investisseur dans la nutrition à l’échelle mondiale 661 M USD* répartis entre 36 projets (avril 2005) mais, étant donné la gravité et l’ampleur du problème, les engagements actuels dans la nutrition restent limités Montant engagés au titre de projets en couts dotés d’un volet nutrition et sécurité alimentaire, par secteur et par région Source : Banque mondiale en date d’avril 2005. CARP en Ouganda (Ex. 06), Niger (Ex. 06), Mauritanie (Ex. 07) 3,8 % des activités de développement humain, 0,7 % du total des prêts de la Banque ; *y compris au titre de la sécurité alimentaire
Trois points fondamentaux Il est essentiel de réduire la malnutrition pour faire reculer la pauvreté et promouvoir la croissance économique La malnutrition est un problème GRAVE Grave en Afrique PLUS GRAVE en Asie du Sud Non négligeable dans les régions Asie du Sud-Est, LAC, ECA, EAP et MENA Nous savons comment améliorer la nutrition – et cela a été réalisé à une certaine échelle dans certains pays
Comment améliorer la nutrition ? Nous devons agir à plus grande échelle ! lorsque nous sommes sûrs de l’action à mener et qu’il existe un consensus Les pays doivent piloter ces initiatives Partenaires de développement : appui durable pour renforcer les engagements et les capacités ONG partenaires : poursuite du renforcement des capacités nationales et fourniture de modèles des meilleures pratiques Secteur privé : partenariats stratégiques Organismes de recherche : renforcement du suivi et évaluation pour que nous puissions continuer d’apprendre les uns des autres Personne ne peut réussir seul (certainement PAS la Banque !) Il est essentiel de créer des PARTENARIATS Le plus difficile, pour améliorer la nutrition sur une plus grande échelle, sera de maintenir l’engagement et les capacités des pays (et des donateurs)
Prochaine étape : opérer à plus grande échelle ! Comment améliorer la nutrition ? Prochaine étape : opérer à plus grande échelle ! Pour commencer, identifier et appuyer ensemble : 5 - 10 pays gravement touchés témoignant d’une certaine détermination (projets, appui technique, approches sectorielles, CARP, appui budgétaire, libéralisation des conditions des crédits….) 3 - 5 pays gravement touchés témoignant d’une détermination (et de capacités) limitée 3 - 5 pays où il faudra réorienter dans une certaine mesure des investissements de grande envergure