UICC HPV and CERVICAL CANCER CURRICULUM
Chapitre 4. 01 Immuno-prévention des infections à HPV Slide Chapitre 4. Immuno-prévention des infections à HPV Prof. Margaret Stanley PhD Director of Research, Department of Pathology University of Cambridge, UK 01
02 Réponse Immunologique et HPV Création des réponses immunitaires Slide Réponse Immunologique et HPV 02 Création des réponses immunitaires Comment les HPV infectent les cellules et évitent une reconnaissance immunologique Pourquoi les vaccins anti HPV sont efficaces Ce module décrit comment les réponses immunitaires sont générées, comment les HPV infectent les tissus et évitent la réaction du système immunitaire, et comment les vaccins anti HPV aident la réponse immunitaire naturelle.
Activation des réponses Slide L’Immunité , une coopération entre deux systèmes 03 immunité secondaire immunité innée Signaux de Danger: i.e. mort cellulaire, virus Cellulaire Humorale antigène cellulaire TLR Antigène spécifique Cytotoxicité neutralisation par anticorps mémorisation longue Activation des réponses induites Le système immunitaire associe l’immunité innée et l’immunité secondaire. Le système immunitaire inné n’a pas de spécificité antigénique et ne mémorise pas les antigènes, mais est activé par la mort cellulaire. Le système inné induit une réponse immunitaire secondaire en activant les antigènes cellulaires de certaines cellules (antigen-presenting cells ou APC). Les APC présentent ces antigènes aux lymphocytes, éléments clés de l’immunité secondaire réactionnelle. L’ immunité réactionnelle est antigène-spécifique, avec une mémorisation à long terme. Les deux armes majeures de l’immunité secondaire sont de type humorale et à médiation cellulaire Pas de mémorisation Pas d’antigène spécifique Activée par la mort cellulaire
Réponse immunitaire secondaire Slide Réponse immunitaire secondaire 04 Médiation cellulaire Humorale CD4 Th1 CD4 Th2 Y BCR TLR B cell CC40/CD40L IgM IgG IgA IgE CD8 CTL NK* Cytokines (IFN-gamma) Cytokines (IL-4, IL-13) Macrophage activé* L’immunité réactionnelle secondaire passe par les anticorps générés par les lymphocytes B. Ils neutralisent les éléments pathogènes extracellulaires (i.e., bactéries Gram-positives or -négatives, champignons, virus à RNA ou DNA ) et préviennent les ré-infections par ces pathogènes. Les anticorps préviennent l’infection ou la ré-infection en neutralisant le virus. Si un pathogène entre dans une cellule et commence à se répliquer (par exemple quand une infection débute), une réaction immunitaire de type cellulaire est nécessaire. Une réaction immunitaire passant par les lymphocytes T génère des cellules tueuses qui reconnaissent et détruisent les cellules infectées. Ce processus est nécessaire au cours d’une infection virale pour éliminer les cellules infectées par les virus. Les lymphocytes T exprimant le marqueur de surface CD4 ont un rôle essentiel dans la réponse immunitaire secondaire. Les cellules Th1 expriment les cytokines de type interféron gamma (IFN-γ) qui activent les cellules T tueuses, les macrophages et les cellules NK (natural killer) . Les cellules Th1 secrètent aussi des cytokines qui tuent les cellules infectées. Les cellules Th2 présentent aussi les marqueurs de surface CD4 mais elles secrètent des cytokines telles que les interleukines 4 (IL-4) et IL-13. Elles aident les lymphocytes B, initiés par l’antigène à se différencier en cellules secrétant des anticorps plasmatiques et des cellules B à mémoire. Les anticorps sont des IgM (les premières générées après l’infection), les IgG (principaux anticorps circulants, utiles vaccination), les IgA et les IgE. * Ies effecteurs innés induisent et activent une réponse adaptée
Slide Les Cellules contenant des antigènes (Antigen Presenting Cells ou APC) 05 À partir d’une fraction de protéine chargée sur un complexe majeur d’histocompatibilité (CMH) et transferrée à la surface cellulaire pour être reconnu par les lymphocytes du système immunitaire Des récepteurs aident à identifier la nature du pathogène. Cellule Dendriticue (stroma récepteur Cellule type B CMH peptide Y Les cellules contenant des antigènes (APC) incluent les cellules dendritiques (y compris les cellules de Langerhans), les cellules B et les macrophages activés par les cytokines. Seules les cellules dendritiques peuvent directement activer les cellules T naïves. Elles captent les antigènes de leur environnement de différentes façons (par exemple par phagocytose). Les protéines des antigènes sont transformées dans la cellule en peptides qui peuvent être liés à des molécules de transport telles que les complexes majeurs d’histocompatibilité . Elles transportent les peptides à la surface cellulaire et les présentent aux cellules CD4 T et CD8 T naïves des organes lymphoïdes ( ganglions, rate, peyers patches). Cellule de Langerhans (épithéliale) Endophagocytose de l‘antigène
Les Fonctions des APC 06 APC Slide Détruisent les pathogènes Présentent des récepteurs d’alerte en cas d’infection Construisent des complexes peptide-MHC pour activer les cellules T Envoient des signaux pour déterminer la différenciation des cellules T MHC II APC TLR Comme mentioné dans la diapositive précédente le rôle des APC est de détruire les éléments pathogènes. A la surface des APC, des récepteurs d’alerte sont présents, parmi ceux ci les “toll-like receptors (TLR)” jouent un rôle important. Un TLR est comme un lecteur de code bar identifiant la signature moléculaire des différents pathogènes (bactéries Gram-positives ou -négatives , parasites, ou virus à RNA ou DNA ). Après identification du pathogène, les APC génèrent des signaux qui déterminent les différentiations que suivront les cellules T indifférentiées.
07 Les cellules T helper: activatrices de la réponse immunitaire Slide La différenciation des cellules T dépend des signaux reçu des APC par la sécrétion de cytokines Réponse cellulaire Th1 CD4 TCR Cellules Cyto- toxiques IFN- Naïve T cell CD4 TCR CD4 Réponse humotale Y Les cellules T helper dirigent la réponse immunitaire. Les T helper indifférenciés sont activés par les cellules APC leur présentant l’antigène associé au complexe CMH de classe II (HLA DR, DP, DQ) et secrétant des cytokines selon les signaux reçus des récepteurs d’alerte. Les cellules T helper se différencient en effecteur cellulaire (par Th1) ou humoral (par Th2). Th2 Les cellules T helper naïves portent le marqueur CD4, un récepteur monoclonal T mais ne sont pas encore de type T helper CD4 TCR Cellule B IL-4 IL-10 IL-13
Signature moléculaire pathogènes Slide Activation et différenciation des cellules T helper 08 Signature moléculaire pathogènes Th1 Th1 cytokines TLR IFN- Endocytose d’un pathogène CD4 Naïve T cell CD4 Une réponse de type Th1 ou Th2 est déterminée par différents facteurs. In the cervix and the genital tract, the APC in the epithelium is the Langerhans cell (LC) and the dendritic cell (DC) in the stroma or muscle. These APCs in the periphery engulf the pathogen (usually by endocytosis) and process the proteins of the pathogen so that the APC can display unique pathogen-specific peptide fragments on its surface, in a molecular complex with major histocompatibility (MHC) class II molecules (i.e., HLA-DP, HLA-DQ and HLA-DR). As described before, the nature of the T cell response is determined by APC pattern-recognition receptors that are involved in innate immunity, such as the TLRs. The MHC-peptide complex on the APC is presented to a naïve T cell in a lymph node and bound by the T cell receptor (TCR) on this naïve T cell. Only a T cell with the correct TCR can recognise and bind a specific peptide complex. The activated T cell will then differentiate into a Th1 cell that helps to kill infected cells via cell-mediated immunity, or a Th2 cell that will help B cells make antibodies as part of the humoral response. This differentiation is dictated largely by the intensity of the interaction between APC and T cell, by the cytokine pattern generated by the APC dictated by the type of TLR stimulation, and by other events in the lymph node. APC Th2 MHC II TCR cytokines Th2 et chemokines CD4 Il-4 IL-10 IL-13 Activation des CD4 T et différenciation des CD4 T helper
Dans les ganglions lymphatiques Slide Dans les ganglions lymphatiques 09 Y Th2 B cell BCR TLR Antigène CC40/CD40L Anticorps secrétés par les cellules plasmatiques Cellule T sensibilisées à l’Antigène BCR = B cell receptor TLR = Toll like receptor cellulle B à mémoire Cette diapositive décrit l’action des cellules Th2 dans les ganglions lymphatiques. Après avoir infectés l’épithélium, les virus gagnent les ganglions lymphatiques, où existent des cellules B porteuses de récepteurs d’alerte (toll-like receptors TLR) et de récepteurs spécifiques (B Cell Receptor BCR). Les virus se lient aux BCR et entrent dans les cellules B. Au même moment, les cellules B amorcent les TLR à leur surface. Plusieurs signaux sont nécessaires aux cellules B pour être capables de commencer leur différenciation en cellules B plasmatiques productrices d’anticorps: - Le premier est la liaison entre le BCR et l’Antigène pathogène dans sa conformation initiale. - Le second signal est l’activation de ses récepteurs à sa surface par un pathogène, ce qui amène la cellule B à agir comme une cellule APC associant des fragments de peptides à des CMH. - Le troisième signal est la communication entre les cellules B et les cellules Th2 qui ont également rencontrés le même antigène lié au complexe CMH que les cellules B dispatchent, une communication s’installe entre les cellules T et B. Au cours de cette interaction, les cellules T fournissent les molécules qui servent de signaux aux cellules B pour commencer leur différenciation aboutissant à la sécrétion d’anticorps. Ces événements ont lieu dans le centre germinatif des ganglions lymphatiques. C’est là que les cellules B se différencient en cellules plasmatiques sécrétant des anticorps spécifiques des pathogènes et qui les neutralisent. Dans ce centre germinal, les cellules B à mémoire sont aussi générées. Les cellules B à mémoire ont une vie très longue et résident la plupart du temps dans la rate, bien qu’une petite partie de cette population cellulaire soit circulante. Quand les cellules B à mémoire rencontrent de nouveau l’antigène spécifique mémorisé, elles le reconnaissent , se réactivent, et peuvent générer un grand nombre de cellules plasmatiques secrétant une grande quantité d’anticorps spécifiques. Cellules B naïves initiées, cellules T helper et génération d’anticorps secrétés par les cellules plasmatiques
Réponse immunitaire secondaire Slide Réponse immunitaire secondaire 10 L’aide des cellules Th2 aux cellules B est cruciale Elles déterminent le type d’anticorps (IgG, …) La quantité d’anticorps secrété, ceci grâce aux cytokines des TH2, qui elles mêmes sont régulées par: Le type d’antigène La quantité L’adjuvant La voie d’administration (systémique ou muqueuse) La génération de cellules B à mémoire et l’efficacité à se rappeler de la réponse à un antigène est sous le contrôle de la mémoire des cellules Th2 L’aide des cellules T aux cellules B est cruciale pour initier la réponse humorale vis à vis des protéines et des peptides des antigènes. Les cytokines et les chimiokines secrétées par les cellules TH2 initiées déterminent la classe d’anticorps (i.e., les différentes sous-classes d’ IgG ou d’ IgA ou d’IgE et la quantité d’anticorps produits). La production de cytokines des TH2 est réglée par le complexe antigène-protéine (p.e. les particules virus-like ), le type de protéine ou de peptide, la quantité d’ antigène, l’adjuvant et la voie d’ administration de l’antigène (systémique ou muqueuse). Les cellules Th2 à mémoire sont importantes dans la génération des cellules B à mémoire et dans leur efficacité à se rappeler la réponse vis à vis d’un antigène.
Cellules plasmatiques Slide Réponse immunitaire secondaire : les cellules B 11 Deux types de cellules B Cellules B à mémoire: responsable du rappel de la réponse vis à vis de l’exposition à l’antigène Cellules B plasmatiques: secrètent en permanence des anticorps pendant au moins 10 ans Cellule B à mémoire B cell Y La mémoire immunitaire est la base d’une protection à long terme. Quand une cellule B rencontre un antigène spécifique , elle se divise pour produire de nombreuses cellules B. Les cellules B ont deux composants. Le premier est celui des cellules B à mémoire. Les cellules B à mémoire sont responsables du rappel de la réponse qui se produit quand elles rencontrent un pathogène qui a antérieurement causé une infection. Le second composant est celui des cellules B plasmatiques à longue vie. Une proportion de cellules plasmatiques entrent dans la moelle osseuse et secrètent des quantités faibles d’anticorps pendant de nombreuses années. Ces deux types de cellules semblent opérer de façon indépendante. Y Une seule cellule B exposée à un antigène spécifique produira beaucoup de cellules B Y Cellules plasmatiques à longue vie Y
Cycle Infectieux des HPV Slide Cycle Infectieux des HPV 12 Des cellules contenant le virus complet desquament et peuvent infecter un sujet “vierge” d’infection Particules virales assemblées Cellules contenant un millier de génomes viraux Cellules différenciées Gènes viraux E et L exprimés amplification du DNA viral dans des cellules quiescentes Cellules en division Seuls les gènes E sont exprimés Niveau très bas de fabrication de protéines Le Virus et les cellules se multiplient Les Papillomavirus ont des spécificités d’espèce et de tissus. Les papillomavirus humains (HPV) infectent et se répliquent seulement dans les cellules épithéliales épidermoïdes différenciées. Le cycle infectieux du virus est relativement compliqué et peut expliquer la durée prolongée de l’infection à HPV. Il implique la séparation temporale et spatiale des protéines virales. Le virus infecte d’abord un kératinocyte de la couche basale de l’épithélium cervical (cellule proche des cellules souches) suite à des micro traumatismes causant une abrasion de l’épithélium et exposant ainsi la membrane et les cellules basales. Environ une dizaine de copies virales ou moins pénètrent les cellules basales. Les protéines de capside L1 / L2 de l’ HPV sont éliminées et le DNA viral entre dans le noyau cellulaire. Bien que l’on ne sache pas exactement quels gènes sont exprimés à ce point, E1 et E2 sont essentielles pour la réplication du DNA viral. Un cycle de réplication viral amène le nombre de copies du génome viral entre 50 à 100. Le virus et la cellule se multiplient en même temps dans la phase proliférative de l’épithélium. La cellule se divise et le nombre de copies virales est maintenu dans les cellules filles. Pour les virus oncogènes en particulier, l’expression du génome viral est étroitement contrôlée durant cette phase. Par exemple, Les oncogènes E6 et E7 sont nécessaires pour maintenir la cellule en phase proliférative et produire des copies du virus. Comme l’expression des gènes viraux pourraient induire une réponse immunitaire, les oncogènes E6 et E7 sont exprimés à des taux très bas pour l’éviter. Quand les cellules épithéliales arrêtent de se diviser et commencent à se différencier en kératinocyte mature, cela produit un signal qui active le virus qui alors augmente son nombre de copies jusqu’aux milliers. Dans la couche granuleuse de l’épithélium tous les gènes viraux, y compris ceux codant les protéines L1 et L2 , sont exprimés et des milliers de copies virales sont encapsulées et déferlent avec la desquamation des cellules épithéliales superficielles. Le temps entre l’infection et la génération de nouveaux virus est de l’ordre de 3 mois. L’HPV a ainsi un cycle infectieux très long, sans passage sanguin et sans causer la mort des cellules. L’HPV n’a pas besoin de causer la mort cellulaire car, quand il se réplique, il le fait dans une cellule qui de toute façon est destinée à mourir. Il ne cause pas de virémie du fait de son exclusivité pour les cellules intra-épithéliales. en absence d’inflammation et de cytolyse il n’y a pas de signal pour alerter le système immunitaire de l’hôte. Ceci est un important mécanisme pour éviter la réaction immunitaire. Le Virus infecte une cellule basale (kératinocyte) avec un petit nombre de copies(<10) par cellule Pas de virémie, pas de cytolyse ou de mort , cycle infectieux long 13
13 Cycle infectieux des HPV à haut risque Slide Les gènes E6 et E7 de l’HPV réduisent la réponse des interférons Taux très bas de protéines exprimées et pas de virémie Pas de mort cellulaire, pas d’inflammation En absence d’inflammation Les Kératinocytes ne relachent pas de cytokines pro-inflammatoire Les cellules de Langerhans (LC) et/ou les cellules APC et les cellules dendritiques du stroma (DC) ne sont pas activées pas de stimulus : pas de migration, pas de fabrication d’antigène LC Stromal DC Pourquoi cela prend il du temps au système immunitaire de reconnaître les HPV et de les éliminer? L’HPV sait éviter la réponse immunitaire. Le virus peut supprimer la réponse de type 1 des interférons, ce qui est essentiel pour l’infection virale. Le virus fabrique très peu de protéines afin qu’elles ne soient pas détecter par les cellules APC. Comme il a déjà été dit : pas de phase sanguine, pas de virémie, pas de mort cellulaire et donc pas d’inflammation ou de signal pour le système immunitaire. Sans inflammation, les kératinocytes ne sont pas activés, les cytokines ne sont pas produites et n’activent donc pas les cellules de Langerhans, les APC ou les cellules dendritiques, et donc il n’y a pas de stimulus pour la réponse immunitaire. De ce fait le virus évite la réponse immunitaire innée et retarde la réponse immunitaire secondaire. Ceci est un risque pour l’ hôte car l’ expression persistante de niveau bas d’antigène viral tel que E6 or E7 dans un environnement non inflammatoire peut conduire à une absence de réponse immunitaire ou à une tolérance à ces antigènes. Cependant, dans la plupart des cas, une réponse immunitaire d’espèces peut apparaître dont le substratum est encore inconnu. L’HPV évite la réponse immunitaire innée et retarde l’activation de l’immunité secondaire
Maladie Persistante ou récidivante DNA positive Slide Déroulement de l’Infection génitale à HPV 14 Séroconversion Temps moyen 9 mois Première lésion Infection Réponse Immunitaire cellulaire Rémission clinique HPV-DNA- Incubation Très variable (1-6-? mois) Lésion régression Maladie Persistante ou récidivante DNA positive Le papillomavirus humain est hautement infectieux, avec une période d’incubation de 3 semaines à plusieurs mois voire années. La majorité des individus qui développent des verrues génitales le font environ 2–3 mois après l’infection. La régression spontanée survient chez la plupart des patients (~ 80%) dans les 12 mois, conséquence d’une réponse immunitaire cellulaire appropriée. Après la régression, le virus peut persister sous une forme latente. Ceci a été montré dans les infections animales à papillomavirus et par les récidives de verrues génitales chez les patients immunodéprimés comme ceux atteints de SIDA, bien que des récidives peuvent aussi se produire chez des patients avec des fonctions immunitaires normales. Au cours de l’infection génitale à HPV, la période d’incubation est très variable (jusqu’à des années) et peut dépendre de la quantité de virus. Pendant cette période, le virus ne peut pas être détecté et les tests HPV DNA sont négatifs. L’infection virale devenant productive des lésions apparaissent et l’ HPV DNA peut être détecté. Après une période variable, une réponse immunitaire cellulaire apparaît pour faire disparaître l’infection et les lésions. A ce moment là, une séroconversion a lieu et des anticorps contre la protéine principale de capside L1 sont produits. La population peut être divisée en deux groupes selon la réactivité à l’infection. L’un comprenant les femmes qui développent une réponse immunitaire efficace (environ 90% de celles qui ont été infectées par l’ HPV) qui deviennent HPV- DNA négatives et résistantes à une réinfection par le même type d’ HPV tant que la réponse immunitaire est maintenue. Dans l’autre (10%) les femmes ont une réponse immunitaire insuffisante , et auront une infection virale persistante. Elles peuvent être séronégatives, mais toujours positives pour l’ HPV DNA. Plus longtemps l’infection à HPV persiste, en particulier celle à HPV à haut risque, et plus longtemps ces virus se répliquent dans l’épithélium, plus probable est le développement de lésions de haut grade ou de cancer chez ces femmes en raison de l’activation accidentelle possible des oncogènes E6 et E7 dans les cellules en division. Les infections à HPV haut risque et bas risque diffèrent dans la durée du processus. Les HPV bas-risque disparaissent plus rapidement , alors qu’ HPV 16 persiste le plus longtemps. Pour les HPV-HR, la durée pour obtenir une séroconversion est d’environ 8–9 mois, et pour redevenir HPV DNA négatif de 12–18 mois. L’ Infection par les HPV 16 et 18, suit le même schéma que celui des HPV-LR 6 et 11 mais le temps nécessaire à la disparition est plus long. Pour une revue plus complète voir: Stanley MA, Pett MR, Coleman N. HPV: from infection to cancer. Biochem Soc Trans. 35(Pt 6):1456-60. (2007) Review. HPV-DNA négatif HPV- DNA positif Les HPV à Haut risque persiste plus lontemps que les HPV à bas risque
15 Infections Génitale à HPV Slide L’Infection est fréquente mais disparaît spontanément dans la plupart des cas Cette régression est due à une réponse immunitaire de type cellulaire vis à vis des protéines virales précoces Une bonne réponse immunitaire peut être accompagnée d’une séroconversion et par la production d’anticorps vis à vis de la protéine de capside L1 le niveau d’anticorps est bas parce que les particules virales sont éjectées à partir des cellules épithéliales superficielles et ont peu d’accès aux petits vaisseaux sanguins et lymphatiques Dans l’infection par les HPV la réponse des anticorps est basse parce qu’il n’y a pas de virémie, pas de mort cellulaire, pas d’inflammation. Les HPV sont répandus à la surface du col utérin et sur toute la surface des muqueuses génitales à travers le vagin. Ils ont ainsi très peu d’accès aux vaisseaux sanguins et aux ganglions lymphatiques. La plupart des infections à HPV régressent sous l’effet d’une réponse immunitaire cellulaire vis à vis des protéines virales précoces. Ceci peut s’accompagner d’une séroconversion et d’une production d’anticorps mais à un niveau faible parce que le virus reste dans les cellules épithéliales et a peu d’accès aux ganglions lymphatiques.
Jonction épidermoglandulaire métaplasie épidermoide Slide Lésions Cervicales et infection 16 Jonction épidermoglandulaire col/vagin normaux métaplasie épidermoide Des Micro traumas de l’épithélium mettent à nu la membrane basale à laquelle les HPV s’accolent avant d’entrer dans le kératinocyte Cette érosion de l’épithélium entraîne une exsudation séreuse et un accès rapide des IgG sériques aux virus. Comment les anticorps sériques neutralisants peuvent ils protéger des infections intra-épithélilaes du col utérin, du tractus génital et de la peau? Les infections à HPV semblent dépendre de deux processus importants : les micro traumas et leur cicatrisation. Les micro traumas (érosion d’une couche cellulaire pas plus grande qu’une vingtaine de cellules) met à nu la membrane basale de l’épithélium. Les virus s’attachent à la membrane basale avant d’infecter un kératinocyte mobilisé le long de la membrane basale pour ré-épithélialiser et fermer l’érosion. Ceci est un processus long de plusieurs heures. L’infection est donc un processus relativement lent. The micro-wound will result in an exudate into the wound. This exudate will contain immunoglobulins and white blood cells including memory B cells. Thus, a rapid encounter with serum neutralising antibodies to HPV is ensured and a recall response could occur. Easy access to neutralising antibodies is therefore possible at the site of infection, which can explain in part the dramatic efficacy of the HPV vaccines. High grade cervical precancers occur at the squamocolumnar junction, a thin layer of cells, but microtrauma and wound healing appear to required at this as well as on well keratinised surfaces for HPV infection since HPV binding to the basement membrane is necessary. Cervical mucous contains immunoglobulins principally IgG however concentrations of these antibodies that are transudated from serum are 10-1000 times less than in serum. Nonetheless if there are very high serum neutralising antibody concentrations cervical anti HPV IgG will provide protection.
Vaccins anti HPV (Virus Like Particules) Slide Vaccins anti HPV (Virus Like Particules) 17 Ils génèrent des niveaux élevés d’anticorps Les VLP sont injectées en intramusculaire ce qui donne un bon accès aux lymphatiques et aux ganglions où la réponse immunitaire est activée et les cellules à mémoire s’initient. Les VLP sont très immunogéniques, et activent les APC et les cellules B et T. Les principaux anticorps sont neutralisant et spécifiques du type d’HPV Cependant des réactions croisées pour d’autres types d’HPV proches sont possibles Les anticorps persistent au moins 6 années après immunisation Le principe de la vaccination repose sur l’exposition des individus à une forme inactive de l’organisme pathogène afin de générer des anticorps qui protègeront de l’infection par la forme active du “pathogène”. Les particules Virus-like (VLP) du vaccin HPV sont très immunogéniques car elles sont injectées en intramusculaire et peuvent passer à travers les stratégies que le virus utilise normalement pour éviter d’être détecté dans l’épithélium par le système immunitaire. Depuis le muscle il y a un bon accès aux antigènes des ganglions lymphatiques. La structure de la surface des VLP est un activateur puissant des cellules dendritiques et des APC dans le muscle qui, à leur tour sont des bons activateurs des lymphocytes T et finalement des cellules B. L’efficacité du vaccin est proche de 100% pour les sujets qui n’ont pas été précédemment infectés par les HPV 16 et 18. Cette protection contre l’infection est corrélée avec les niveaux d’anticorps neutralisant anti HPV 16 et 18. Comme la plupart des réponses immunologiques une réponse plus intense est observée chez les sujets les plus jeunes. Le vaccin induit une réponse immunitaire avec présence d’IgG détectable dans le sérum. Les principaux anticorps produits sont des anticorps neutralisants qui persistent au moins 6 années après l’immunisation. Des réactions croisées peuvent aussi se produire vis à vis de types d’HPV proches des 16 et 18. Les dosages sérologiques des IgG mesurent différents anticorps. Par exemple, un test de type ELISA (enzyme-linked immunosorbent assay) mesure les IgG totales, y compris les IgG neutralisantes. Le test cLIA (Luminex-based immunoassay) utilisé dans les essais de vaccin quadrivalent mesure seulement les anticorps neutralisants spécifiques de certains épitopes. Les tests ne peuvent donc pas être comparés, ni , non plus,les titres des réponses.
Slide Anticorps totaux chez des jeunes femmes vaccinées par le vaccin bivalent 18 HPV 16 1,0 10,0 100,0 1000,0 10000,0 100000,0 7 12 18 25-32 33-38 39-44 45-50 51-56 57-62 63-68 69-74 75-76 Durée de suivi(Mois) ED 50 Seropositivité≥98% Infection naturelle HPV 18 1,0 10,0 100,0 1000,0 10000,0 100000,0 7 12 18 25-32 33-38 39-44 45-50 51-56 57-62 63-68 69-74 75-76 Durée de suivi (Mois) ED 50 Seropositivité≥98% Les essais de vaccins ont montré qu’après 3 injections sur une période de 6 mois, des taux élevés d’anticorps sériques neutralisant sont induits par les deux vaccins testés. Le pic d’anticorps est obtenu immédiatement après la 3ème injection puis décline jusqu’à un niveau de l’ordre de 10 fois plus que celui du à l’infection naturelle comme illustré pour le vaccin bi-valent sur la diapositive. Il n’y a cependant pas de niveau d’anticorps corrélé avec l’effet protecteur pour l’un comme pour l’autre vaccin, on peut donc seulement conclure que la réponse immunitaire créée par les vaccins de type VLP-L1 protègent pendant une durée au moins égale à celle couverte actuellement par les essais (6-8 ans). infection naturelle Titres determinés sur HP V-16/18 utilisant un essai de pseudo-neutralisation sur des sujets ELISA positif/DNA négatif Adapté de Dessy F et al. Oral presentation IPC 2007: abstract 5B-01
Slide Titres d’anticorps neutralisant chez des filles, des garçons et des femmes vaccinés par le vaccin quadrivalent 19 Fillles 10–15 ans garçons 10–15 ans Femmes 16–23 ans Chez les adolescents filles et garçons, des titres plus élevés d’anticorps vis à vis de tous les types d’HPV sont observés en comparaison avec les jeunes femmes un peu plus âgées. Les moyennes géométriques (GMT) des titres estimées pour les différents anticorps (anti-HPV 6, anti-HPV 11, anti-HPV 16, et anti-HPV 18) chez des adolescents filles et garçons de 10–15 ans et des jeunes femmes de 16–23 ans participants à l’essai de vaccin quadrivalent sont illustrées sur cette diapositive. Les adolescents les plus jeunes ont présenté les titres les plus élevés : au 7ème mois les GMT des titres d’anticorps étaient 1,67 fois plus élevés chez les plus jeunes filles et 2,7 fois plus chez les plus jeunes garçons que dans les autres groupes. Ces résultats permettent de penser que les résultats obtenus chez les 10-15 ans sont extrapolables à des plus jeunes. Séroprévalence 99.7-100% *GMT = geometric mean titers Block S, Nolan T, Sattler C et al. Pediatrics. 2006;118(5):21352145. GARDASIL™ Merck & Co., Inc., Whitehouse Station, NJ, USA.
Slide Niveaux d’anticorps anti HPV 16 chez les femmes vaccinées par le vaccin bi-valent 20 Essai cut-off: 8 EU/ml Infection naturelle 1 10 100 1000 10000 7 12 18 24 39–44 51–56 63–64 Mois GMT (EU/ml) 15–25 ars Etude d’efficacité 15–25 ans 26–35 ans 36–45 ans Au moins 8-fois plus haut que dans l’infection naturelle 46–55 ans 75–76 C’est un fait bien connu en vaccinologie qu’en général le meilleur moment pour vacciner est l’enfance, le niveau des anticorps obtenus étant plus élevé chez les jeunes. Ce graphique montre que, après vaccination par le vaccin bivalent, les 15-25 ans ont des titres d’anticorps (GMT) vis à vis de l’HPV 16 plus élevés que les 45-55 ans. Les titres d’anticorps pour l’HPV 18 donnent des résultats similaires avec cependant des titres globalement plus bas. Bienque les réponses d’anticorps obtenues par les deux vaccins ne puissent pas être directement comparées en raison des différences entre les types d’anticorps mesurés et les méthodes d’analyse, on observe le même type de réponse dans chaque groupe d’âge pour le vaccin quadrivalent, avec un pic juste après la 3 ème injection puis un déclin graduel jusqu’à un plateau prolongé. Adapté d’Harper DM et al. Lancet 2006; Presentations: Gall S. AACR, 2007; Schwarz TF Eurogin, 2007; Wheeler C, ESPID, 2008 Cervarix™ Glaxo SmithKline, Rixensart Belgium
Merci 21 Cette présentation est disponible sur www.uicc.org/curriculum Slide 21 Merci Cette présentation est disponible sur www.uicc.org/curriculum Merci de votre attention. Cette présentation peut être téléchargée depuis le site de l’ UICC.