Le dépistage des cancers

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Transcription de la présentation:

Le dépistage des cancers Un véritable enjeu pour la santé des populations La place du médecin généraliste Pôle info santé - Espace Mendès France - jeudi 16 avril 2009 - Bernard Gavid

Le concept de « médecin traitant » Prendre en charge la globalité de la santé des patients dans leurs contextes de vie (familiaux – sociaux – professionnels) Assurer La coordination : le « parcours de soins » Le suivi : la tenue du « dossier médical » Constat Diminution relative des pathologies aiguës Augmentation de la prise en charge des pathologies chroniques (+++), de la prévention et des dépistages Pôle info santé - Espace Mendès France - jeudi 16 avril 2009 - Bernard Gavid

Pour les cancers, le médecin généraliste doit Faciliter les dépistages « organisés » Cancer du sein Cancer colo-rectal S'impliquer dans les dépistages « individuels » Cancer du col de l'utérus (+++) Cancer de la prostate (?) Pôle info santé - Espace Mendès France - jeudi 16 avril 2009 - Bernard Gavid

Le cancer du col de l’utérus en France Fréquence 3070 nouveaux cas en 2005  10e cancer chez la femme Risque max. 40 ans Mortalité 1070 décès en 2005  15e rang des décès par cancer Pic fréquence 50 ans Risque 3.6% pour les femmes nées en 1910 0.6% pour les femmes nées en 1950 Pôle info santé - Espace Mendès France - jeudi 16 avril 2009 - Bernard Gavid

Le dépistage du cancer du col Le frottis cervico utérin Un geste technique Simple, rapide Non douloureux et non dangereux Cible Toutes les femmes (+++) De 25 ans => 65 ans Fréquence recommandée Les deux premiers à un an d’intervalle Puis tous les 3 ans (sauf risques majorés) Pôle info santé - Espace Mendès France - jeudi 16 avril 2009 - Bernard Gavid

Taux de frottis/tranches d’âges Baromètre santé 2005 CNAM période 2003-2005 Pôle info santé - Espace Mendès France - jeudi 16 avril 2009 - Bernard Gavid

Départements « pilotes » de dépistage organisé du K du col Quatre départements Bas-Rhin, Haut-Rhin, Isère et Martinique Initiatives locales aux procédures différentes Résultats Une meilleure couverture des 50 ans et plus Une meilleure qualité des prélèvements et des lectures des frottis L’importance des lésions précancéreuses du col Un contexte particulier Martinique Pôle info santé - Espace Mendès France - jeudi 16 avril 2009 - Bernard Gavid

Infections HPV (papillomavirus humain) Fréquence infection HPV IST la plus fréquente, 8 femmes (et hommes) sur 10 durant leurs vies Surtout entre 15 et 24 ans Risque max. dans les 5 ans des 1ers rapports sexuels Évolution Guérison spontanée en 1 à 2 ans Persistance du virus dans 10% des cas seulement 80% des cancers du col sont la conséquence du HPV De nombreuses lésions pré-cancéreuses régressent spontanément Il faut entre 5 à 10 ans : lésion pré-cancéreuse => cancer invasif Pôle info santé - Espace Mendès France - jeudi 16 avril 2009 - Bernard Gavid

Évolution infection à HPV Présence du virus Pôle info santé - Espace Mendès France - jeudi 16 avril 2009 - Bernard Gavid

Vaccination HPV Vaccination Mais ne protége pas des autres IST (+++) 3 injections (0 . 2 . 6) Âge : 14 ans (+++) 15 à 23 ans n’ayant pas eu de rapports sexuels (moins d’un an) Éviterait 70% des cancers du col de l’utérus Mais ne protége pas des autres IST (+++) Ne doit pas modifier Usage du préservatif Dépistage habituel par FCV Pôle info santé - Espace Mendès France - jeudi 16 avril 2009 - Bernard Gavid

Questions en suspens Transfert du pouvoir oncogène (cancérigène) à d’autres types de virus HPV ? L’efficacité du vaccin inconnue chez l’homme ? Utilisation chez la femme enceinte ? Durée de l’immunité (5 ans) ? Pôle info santé - Espace Mendès France - jeudi 16 avril 2009 - Bernard Gavid

Vaccin : faible recul (immunité à 5 ans) Pôle info santé - Espace Mendès France - jeudi 16 avril 2009 - Bernard Gavid

En résumé … le La vaccination HPV  prévention primaire Elle évite l’apparition de lésions pré cancéreuses Le Frottis CV  prévention secondaire Il détecte les lésions pré cancéreuses (et cancéreuses) La Biopsie fait le diagnostic le Pôle info santé - Espace Mendès France - jeudi 16 avril 2009 - Bernard Gavid

Le cancer de la prostate en France Fréquence 62 000 nouveaux cas en 2005  1er cancer chez l’homme de plus de 50 ans Augmente avec l’âge des patients (âge moyen diagnostic 70 ans) Augmente au fil des ans (rôle de l’espérance de vie) Risques accrus (antécédents familiaux – africains et antillais) Mortalité 9 200 décès par an en 2005 Deuxième cause de mortalité par cancer chez l’homme Diminue de 7% par an En 2006, le taux de survie globale était estimé à 77 % à 5 ans Pôle info santé - Espace Mendès France - jeudi 16 avril 2009 - Bernard Gavid

Le dépistage du K de la prostate Deux « outils » Le toucher rectal Le dosage du PSA total Prostatic Specific Antigen Valeur seuil fixée à 4 ng/ml actuellement en France Tous les ans à partir de 50 ans => 75 ans (source AFU) Sauf hommes à risques => début à 45 ans Si PSA < 2 ng/ml il ne peut être refait que 3 ans plus tard PSA PSA Pôle info santé - Espace Mendès France - jeudi 16 avril 2009 - Bernard Gavid

Les limites du PSA en dépistage Mauvaise « sensibilité » Cancers avec des taux de PSA normaux Un à deux hommes/10 ont un cancer avec PSA < 4 ng/ml => Fausses réassurances Mauvaise « spécificité » PSA est aussi augmenté : adénome prostatique (HBP), prostatite Si PSA > 4, seulement 3 hommes/10 ont un cancer => Sur diagnostics Pôle info santé - Espace Mendès France - jeudi 16 avril 2009 - Bernard Gavid

Les limites du dépistage lui-même Évolution et agressivité diverses des K de la prostate Évolution parfois plus de 10 ans avant 1ères complications Certains ne se compliqueront jamais ! Effets secondaires des traitements Fonction du type de traitement Altération de la qualité de vie par effets secondaires Urinaires Sexuelles Digestives Pôle info santé - Espace Mendès France - jeudi 16 avril 2009 - Bernard Gavid

Étude européenne récente New England Journal of Medicine (19 mars 2009) Suivi (9 ans) de 1 000 hommes de 55 à 69 ans Sans dépistage, 4 mouront de leur cancer Avec dépistage, 3 mouront de leur cancer 150 présenteront des PSA anormalement élevées 30 auront un cancer de la prostate qui sera traité 20 seront définitivement impuissants, 15 souffriront de troubles urinaires et 2 seront totalement incontinents 1 seul ne mourra pas de son cancer alors qu’il serait mort en l’absence de dépistage Pôle info santé - Espace Mendès France - jeudi 16 avril 2009 - Bernard Gavid

Ce qu’il faut savoir et discuter La valeur prédictive incertaine du PSA L’anxiété générée par ce diagnostic La multiplication des examens « inutiles » Des traitements parfois non justifiés (sur traitements) Les effets secondaires des traitements Pôle info santé - Espace Mendès France - jeudi 16 avril 2009 - Bernard Gavid

Le toucher rectal et le taux de PSA En résumé … Le toucher rectal et le taux de PSA font (feraient) le dépistage La Biopsie fait le diagnostic Le Score de Gleason donne l’agressivité ou score de gravité le Pôle info santé - Espace Mendès France - jeudi 16 avril 2009 - Bernard Gavid

Pour se documenter … Institut national du cancer (INCa) www.e-cancer.fr Ligue contre le cancer www.ligue-cancer.net Haute autorité en santé (HAS) www.has-sante.fr Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) www.inpes.sante.fr Institut national de veille sanitaire (INVS) www.invs.sante.fr/ Haut conseil de la santé publique (HCSP) www.hcsp.fr Pôle info santé - Espace Mendès France - jeudi 16 avril 2009 - Bernard Gavid

Le dépistage des cancers Un véritable enjeu pour la santé des populations La place du médecin généraliste Pôle info santé - Espace Mendès France - jeudi 16 avril 2009 - Bernard Gavid