La crise des ressources humaines dans les pays en développement Dr Mbuzenakamwe Marie Josée
Dans les pays en voie de développement, la réponse à lépidémie est fortement annihilée par le manque de ressources humaines médicales en quantité et en qualité suffisante. Le passage à léchelle dans laccès aux soins et aux traitements, est quasi impossible. Au regard de toutes les difficultés que les pays traversent pour atteindre une réponse adéquate à la catastrophe sanitaire mondiale due au VIH/SIDA, la crise des ressources humaines est un écueil particulièrement difficile à éviter et à contourner.
Causes Nombre des effectifs Qualité de lenseignement Répartition des médecins à la fin de la formation Politique sanitaire Situation socio- économique générale du pays. Salaires Motivation Conditions de travail Crise des ressources humaines au Burundi
Conséquences La situation que vit le Burundi actuellement est caractérisée par un mauvais état de santé, qui diminue la productivité des populations qui se paupérisent de plus en plus et diminuent leur contribution au PIB et aux recettes fiscales de lEtat. LEtat aussi se paupérise et ne peut plus prendre en charge les besoins sociaux élémentaires. Dans ces conditions, létat de santé de la population va se détériorer encore plus.
Conséquences Effets néfastes sur léconomie Paupérisation Aggravation de létat de santé Allocation non optimale et gestion inefficace des ressources Mauvais état de santé
Il y a 212 Médecins ce qui signifie un médecin pour habitants alors que lOMS exige 1 médecin pour habitants 916 infirmiers, soit un infirmier pour 7000 habitants au moment où les normes OMS exigent 1 infirmier pour 3000 habitants auxiliaires infirmiers soit un auxiliaire pour 5000 habitants alors que les normes OMS demande 1 pour 1500 habitants 66 techniciens de laboratoire soit 1 pour au moment où les normes OMS demande 1 pour 3000 habitants 64 pharmaciens soit 1 pour habitants quand les normes OMS exige 1 pour habitants.
Dun autre côté Plus de 110 médecins spécialistes recensés sont établis en France Plus de 50 en Belgique Plus de 30 au Rwanda Plus de 50 à létranger, dans le système des Nations Unies ou ailleurs. 80 % de tous les médecins actuellement disponibles au Burundi, sont des médecins généralistes. Presque 100 % des spécialistes sont à Bujumbura (capitale) alors que celle-ci ne représente que 11% de la population.
DANS LE CADRE PARTICULIER DE LA PRISE EN CHARGE DU VIH-SIDA
Au Burundi, Sur le nombre total de PVVIH estimées, plus de auraient besoin de traitements antirétroviraux, mais seulement 9855 le sont (août 2007); parmi eux, plus de 6400 sont prises en charge au niveau du milieu associatif, alors que le milieu public prend en charge Pourquoi une telle situation? Principalement à cause du problème des RH!
Au niveau du public: Nombre de médecins très réduit Salaires trop bas (± 50 /mois) Conditions de travail: pas de formation continue, pas daccès internet Seule voie de sortie: 3 ème cycle à létranger. Le personnel paramédical a été oublié. Au niveau associatif Nombre de médecins tient compte du nombre de patients suivis. Salaires décents à plus de 500 $ par mois Formation continue en réponse aux besoins: stages et formations à lextérieur possibles. Accès à internet et dernières publications Valorisation et délégation des tâches vers les paramédicaux
Et pourtant….
Mais il y a des limites, …. La seule manière darriver à un passage à léchelle réussi est de pouvoir impliquer le secteur public. La santé de la population relève dabord du mandat de létat et non des associations. La pérennité de la prise en charge du VIH ne peut être assurée que si elle est intégrée dans le circuit normal des soins et non en parallèle.
Solutions ? De la part des états africains: Considérer le problème comme crucial et mettre tous les moyens en œuvre. Négocier des accords avec les états européens ou américains Allouer plus de ressources à la santé Etablir des plans de développement sanitaires qui tiennent compte de tous ces problèmes. Améliorer les conditions de vie et de travail de tous les travailleurs!!!