Algorithme de prise en charge après exposition accidentelle au VIH chez l’enfant et l’adolescent (piqûre accidentelle avec aiguille abandonnéei- agression sexuelle) -1- Désinfection locale -Lavage de la plaie (eau+savon) -Ne pas faire saigner -Antisepsie 5’ (Dakin, javel diluée 1/10e, alcool 70°, bétadine dermique) -3- Prévention autres Hépatite B (vaccination systématique si non réalisée, gamma globulines anti-hépatite B : 1 inj. 500 UI uniquement si patient source connu et Ag HBS+ ) Tétanos En cas de viol Pilule du lendemain (Norlevo®) Dépistage MST (syphylis, chlamydia, gonocoque) -2- Indication d’une prophylaxie par ARV ? Groupe Pédiatrique de Travail sur l’Infection à VIH, Novembre 2006
Indication d’une prophylaxie par antirétroviraux ? Patient source inconnuii Risque très faible ou nul Pas d’effraction cutanée visible -érosion épidermique (pas de saignement) Effraction sous cutanée avec aiguille pleine ou SC (type seringue à insuline) Morsure par patient VIH+ sans effraction -Exposition muqueuse sans effraction (ex. aiguille sucée) -Attouchement sexuel sans pénétration Risque significatif Faible -Effraction sous cutanée ou muqueuse aiguille IV ou calibre inconnu Elevé -piqûre profonde aiguille IV -effraction cutanée sang frais visible dans seringue -exposition muqueuse avec effraction -agression sexuelle avec pénétration Délai d’exposition Délai d’exposition 48 h > 48 h 72 h >72 h Bithérapie 3 4 semaines AZT+3TC Pas de traitement Trithérapie iii 4 semaines AZT+3TC+LPV/RTV ou NFV cp FTC+TFV (Truvada)+LPV/rtv chez l’adolescent>15 ans Pas de traitement Suivi -rassurer les parents -sérologie VIH, VHB, VHC à M0 et à M4 Suivi spécialisé Avis spécialisé Groupe Pédiatrique de Travail sur l’Infection à VIH, Novembre 2006
i) Si possible demander de faire apporter l’aiguille ± seringue abandonnée avec beaucoup de précaution et avec le moins de manipulations possible (par exemple dans une bouteille plastique) initialement ou dans un second temps. Il n’est pas recommandé de faire une recherche de virus ou une sérologie à partir de la seringue. ii) Dans tous les cas essayer de retrouver le patient source et faire un test rapide avec son accord (résultats dans les 2 heures). Si le patient source (PS) est VIH connu, dans la mesure des formulations disponibles, proposer un traitement identique au PS si celui-ci a une CV indétectable, sinon un traitement adapté à la charge virale, à l’histoire thérapeutique et au génotype de résistance du PS (prophylaxie à discuter avec un référent AES pédiatrique). iii) Le traitement est à initier le plus rapidement possible au mieux dans les 4 heures suivant l’AES. Un « kit» de traitement avec des formulations adaptées à l’enfant doit être disponible à la pharmacie de l’hôpital et la première prise donnée aux urgences. Ne jamais dépasser la dose adulte. En cas de mauvaise tolérance du traitement un avis spécialisé est nécessaire +++. Groupe Pédiatrique de Travail sur l’Infection à VIH, Novembre 2006
gélules ou comprimés disponibles Molécules Suspension buvable gélules ou comprimés disponibles Age minimal AMM Posologie Remarques Zidovudine Rétrovir Sirop 10mg/ml gél 100mg, 250mg cp 300mg 3 mois 3 mois-12ans : 180 mg/m2 x 2/j maxi : 200 à 300 mg x 2/j (>12 ans : Idem adulte) Prise pendant le repas Lamivudine Epivir cp 150, 300mg 3 mois-12 ans : 4mg/kg x 2/j maxi : 150mg x 2/j (>12 ans : idem adulte) Zidovudine+Lamivudine Combivir non cp à 300/150mg 12 ans > 12 ans : Idem adulte 1 cp x 2 /j ½ cp possible dès 20 kg si capable de les avaler Tenofovir Viread FTC+Ténofovir Truvada cp 245 mg cp 200/245 mg 18 ans > 15 ans - Idem adulte 1 cp/j Expérience pédiatrique limitée 200mg/m2 x 1/j ou 8mg/kg x 1/j prise pendant le repas surveillance créatinine à J15 Lopinavir/Ritonavir Kalétra Sirop 80mg/20mg/ml cp 200 mg 2 ans 230 à 300 mg/m2 x 2/j de lopinavir Maxi : 400mg x 2/j Troubles digestifs Nelfinavir Viracept Poudre 50 mg ou 250 mg/mes cp 250mg 3 ans Nourrisson : 75 mg/kg x 2 Enfant : 50 à 55 mg/kg x 2/j Maxi : 5 cp soit 1250 mg x 2/j <3 mois : 50mg/kg x 3/j ou 75mg/kg x 2/j Préférer cp pelliculés dilués puis écrasés plutôt que poudre+++ Troubles digestifs ++
En cas de rapport à risque chez l’adolescent prophylaxie anti-VIH vaccin anti-hépatite B : status chez la jeune fille : prévention de la grossesse (test de dépistage + « pillule du lendemain », contraception) dépistage des autres MST (maladies sexuellement transmissibles) / prophylaxie possibilité de consultation sans les parents / informations
Mesures de prévention « globale » Informations quotidiennes lors de la prise en charge d’adolescent(es)(s) Essayer de mettre en place des espaces d’information écoles et universités / espace de parole (écoute des jeunes patient(es)(s) Prévention de la toxicomanie IV Mise à disposition (gratuite) de préservatifs