La vie des soldats au front
Le système des tranchées
A. La vie des soldats sur le front Pour la première fois, des millions d’hommes sont appelés à combattre. Jamais une guerre n’a été si brutale. Sur une grande partie du territoire français, depuis la mer du Nord jusqu’à la Suisse, la position des armées reste figée pendant presque quatre années. Pour survivre, les combattants doivent s’enterrer.
Le front prend alors la forme d’un vaste réseau de plusieurs lignes de tranchées reliées par des boyaux et protégées par des barbelés. Les poilus doivent apprendre une nouvelle façon de faire la guerre.
Les offensives sont décidées par les états-majors. Elles commencent par des bombardements avec une artillerie puissante et l’assaut des soldats.
Le but est d’user l’adversaire Le but est d’user l’adversaire. De nouvelles armes apparaissent : mitrailleuses, gaz, lance-flammes qui font endurer aux soldats les pires souffrances et causent de lourdes pertes.
Dans les tranchées s’organise une vie parallèle où l’objectif est de survivre dans la promiscuité et la terreur, les poilus vivent côte à côte, dans la peur, la boue, le froid, au milieu des cadavres et des rats. L’alimentation est rudimentaire. Les pertes et les mutilés (« les gueules cassées ») sont énormes.
Lors de ces longues années passées au combat, les hommes ont abondamment écrit. Ces lettres, ces journaux de guerre ou ces récits d’écrivains combattants permettent de comprendre la vie quotidienne, les sentiments et les souffrances des soldats.
A partir de 1916, malgré la censure, ces témoignages laissent percevoir la lassitude et la haine des « embusqués », c’est-à-dire de ceux qui ne combattent pas. Des mutineries se déclencheront. Des mesures seront alors prises pour améliorer le quotidien des soldats. (Relève , permission).