Clément MAROT 1496/7 - 1544
Clément Marot est né à Cahors pendant l’hiver 1496-1497 Clément Marot est né à Cahors pendant l’hiver 1496-1497. Fils de Jean Marot, Clément passe son enfance en Quercy, terre de langue d'Oc. Son père, médiocre versificateur et protégé d’Anne de Bretagne, lui enseigne les lois des grands rhétoriqueurs (affirmant une certaine virtuosité technique dans des poèmes amples et surchargés, développant les métaphores, multipliant les jeux poétiques).
En 1506, il s'en va "en France". Ses études sont sommaires : il ne savait pas le grec et son latin était hésitant. Malgré les efforts qu'il fera plus tard pour combler ces lacunes, on ne pourra jamais le comparer aux artistes et érudits de sa génération.
Ayant, grâce à son père, approché très tôt les fastes de la cour, il ne songe guère qu'à s'assurer l'existence facile d'un amuseur de cour. Il devient d'abord page au service de Nicolas de Neufville (secrétaire des finances).
Lorsque François 1er monte sur le trône (1515) il lui compose un hommage ("Temple de Cupido"), œuvre sans originalité. Mais le roi avait remarqué Marot ; Marguerite d’Angoulême fait de lui son valet de chambre et ne lui ménagea jamais sa protection.
C'est auprès de Marguerite d’Angoulême qu'il a dû, vers 1524, s’intéresser à cette nouveauté : l’évangélisme. Il prend des libertés par rapport à la religion. Il est incarcéré au Châtelet en 1526 pour avoir mangé du lard en carême. En 1529, il est accusé d'hérésie et à nouveau mis en prison.
Libéré sur l'intervention de François Ier, Marot publie ses premières œuvres : "l’Adolescence clémentine" paraît en 1532. C'est un gros succès. Le poète est à l’apogée de son talent.
Or, lors de l'affaire des Placards (1534), Marot est inscrit sur la liste des suspects et a juste le temps de se réfugier à Nérac, en Navarre, d'où Marguerite, remariée en 1527 avec Henri d'Albret (grand père d'Henri IV), le fait passer à Ferrare où il devient secrétaire de la princesse Renée de France. Ferrare est alors le refuge de nombreux huguenots, et l'on pense que Marot a l'occasion d'y rencontrer Calvin.
En 1536, abjurant le protestantisme, il retrouve la faveur royale et revient à la cour de France. Mais Marot entreprend la paraphrase des psaumes dans le but de remplacer « les chansons mondaines et sales » par le chant des psaumes. Il met les psaumes en vers et en rimes pour qu'ils soient mémorisés facilement. Il les organise en strophes pour qu'ils puissent être chantés. Cette tentative audacieuse a de quoi provoquer la colère des autorités religieuses et judiciaires.
C’est, de nouveau, l’exil. À Genève, d’abord, chez Calvin C’est, de nouveau, l’exil. À Genève, d’abord, chez Calvin. Encouragé par lui, Marot reprend la traduction des psaumes. À sa mort en 1544, il aura versifié 49 psaumes. Calvin charge Théodore de Bèze de poursuivre l'œuvre de Marot et de terminer la paraphrase des 150 psaumes de la Bible.
Encore, Marot manifeste tant de liberté qu’il doit s’enfuir derechef Encore, Marot manifeste tant de liberté qu’il doit s’enfuir derechef. En Savoie, à Chambéry, puis à Turin, où il meurt le 10 septembre 1544.