Rayonnements ionisants et santé l’exemple de Tchernobyl groupe HEC 6 novembre 2003 André Aurengo aurengo@wanadoo.fr.

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Transcription de la présentation:

rayonnements ionisants et santé l’exemple de Tchernobyl groupe HEC 6 novembre 2003 André Aurengo aurengo@wanadoo.fr

rayonnements ionisants et non ionisants fréquence (Hz) 22 20 14 10 5 10 10 10 10 10 50 Hz 13.6 rayonnements ionisants non ionisants 7 -6 -11 10 10 10 énergie des photons (eV)

rayonnements ionisants et non ionisants hn ≥ ∆E C 11,24 eV H 13,54 eV O 13,57 eV N 14,24 eV ∆E H2O # 13,6 eV altérations de l ’ADN mutations radioinduites

unités activité : désintégrations par seconde becquerel Bq : 1 désintégration / seconde curie Ci : 37 x 10 9 Bq (37 GBq) unités dose : énergie absorbée / masse de matière gray Gy : 1 joule / kilogramme dose efficace : indicateur du risque global dose absorbée x WR x WT sievert Sv WR = 1 pour RX, béta et gamma WT = 0.05 pour la thyroïde

intérêt et limites de la dose efficace bien adaptée aux besoins de la radioprotection unité additive • exemple WR WT % RX : 100 mGy / 50 cm2 peau 1 0,01 30 % 131I : 10 mGy / thyroïde 1 0,05 100 % dose efficace = (100 x 1 x 0,01 x 0,30) + (10 x 1 x 0,05 x 1) dose efficace = 0,8 mSv indicateur de risque stochastique (# proportionnel) > 200 mSv sans valeur probabiliste aux faibles doses débit de dose, âge, cofacteurs, susceptibilité individuelle

ordres de grandeur des doses efficaces 10.000 mSv : irradiation aiguë / mort rapide 1.000 mSv : irradiation aiguë / signes cliniques 5 mSv : irradiation annuelle à Clermont-Ferrand 2,5 mSv : irradiation annuelle à Paris 1 mSv : limite annuelle légale pour la population 1 mSv : irradiation annuelle moyenne médicale en France

irradiation naturelle et médicale essais nucléaires industrie 1 % eau aliments 6 % sols 11 % radon 34 % exposition médicale 41 % rayons cosmiques 7 %

variations de l ’irradiation naturelle rayons cosmiques • niveau de la mer 0,25 mSv / an • Mexico (2240 m) 0,80 mSv / an • La Paz (3900 m) 2,00 mSv / an exposition externe aux rayonnements terrestres (20 TW) • moyenne 0,9 mSv / an • Espirito Santo (Brésil) 35 mSv / an • Maximum (Iran) 250 mSv / an • Bouches du Rhone 0,20 mSv / an • Limousin 1,20 mSv / an exposition interne liée aux eaux de boisson • eau d ’Evian 0,03 mSv / an • eau de St Alban 1,25 mSv / an

dangers et risques des RI risques non stochastiques (déterministes) • se produisent à coup sûr si la dose > Dseuil • gravité croît avec la dose • exemple : irradiation moelle osseuse > 5 Gy => aplasie • érythème, brûlure, aplasie, radiomucite aiguë, œdème cérébral • protection simple risques stochastiques (aléatoires) • probabilité croît avec la dose • gravité indépendante de la dose • exemple : irradiation thyroïde enfant > 100 mGy fort dd => ETD • cancérogenèse, malformations congénitales • protection complexe : exposition, modèle dose-risque, seuils

risques de l’irradiation seuils des effets sanitaires mis en évidence • non stochastique # 700 mSv • stochastique adulte # 200 mSv • stochastique enfant # 100 mSv (thyroïde, sein) • stochastique fœtus # 20 mSv (?) pourquoi une limite aussi basse que 1 mSv / an ? • pas d’argument sanitaire • possibilités industrielles (10 à 15 µSv / an) • conduit à des incohérences de radioprotection • effet réel des faibles doses ( < 200 mSv) ?

de Hiroshima et Nagasaki les données de Hiroshima et Nagasaki

Hiroshima 6 août 1945 Nagasaki 9 août 1945 • 160 000 morts • capitulation du Japon le 14 août 1945 • Life Span Study (LSS) : 90 000 survivants

estimation des doses • fondée sur distance à l ’hypocentre écrans naturels • distance 5 mGy # 2500 m • estimation de dose # 50 % des survivants • incertitudes sur la dose due aux neutrons • 120 000 survivants • dose moyenne 200 mGy • 36 500 : dose < 5 mGy • 263 : dose > 3 Gy • fort débit de dose 90 % des survivants encore en vie en 1991

effets aigus des rayonnements • distance 50% survivants # 1000-1200 m • dose 50 % de décès dans les 60 jours assistance médicale réduite # 2,5 Gy assistance médicale intensive # 5 Gy dose Gy probabilité • alopécies radioinduites • cataractes radioinduites

effets cancérigènes des rayonnements (fin 90) cancers solides • 50.113 personnes 4.687 décès par cancer 339 excès de décès • compatible avec une relation dose-effet linéaire leucémies • 50.113 personnes 249 cas de leucémie 176 décès par leucémie 87 décès en excès • relation dose-effet linéaire quadratique

effets sur les irradiés in utero • 3289 enfants dont 25 % dose > 10 mGy • 21 cas de retard mental sévère • excès de cancers solides ERR # 2,1 Gy-1 [0,1 - 7,6] • 2 cas de leucémies effets génétiques des rayonnements • 65.431 grossesses parents sans lien génétique 1948 - 1954 • 0,91 % de malformations majeures NS - malformations cardiaques NS - anencéphalie NS - pied bot… NS • sensibilité : fréquence x 2 • mis en évidence chez l ’animal

les faibles doses

évaluation du risque d ’une irradiation risque relatif effets avérés • linéaire sans seuil effets hypothétiques • quadratique • hormésis X RR RR exposition

études épidémiologiques à faibles doses • cancer thyroïdien radioinduit • chantiers navals US • travailleurs du nucléaire • radiologues britanniques • habitants du Kérala (17 mSv / an) aucun cancer radioinduit < 100 - 200 mSv chez l’adulte plusieurs observations d’hormésis aucun cancer radioinduit < 50 - 100 mSv chez l’enfant

mécanismes différents mécanismes à faible dose • métabolisme cellulaire • réparation de l’ADN • apoptose • adaptation & hormésis mécanismes à forte dose • effet bystander • réparation altérée • prolifération

les données de l ’accident de Tchernobyl cancers thyroïdiens les données de l ’accident de Tchernobyl

cancer thyroïdien radioinduit de l ’adulte faible radiosensibilité - taux de prolifération très faible - faible capacité de régénération (nb de divisions) la pathologie thyroïdienne nodulaire et cancéreuse - nodules > 40 % des femmes > 40 ans > 50 % des sujets > 60 ans - cancer thyroïdien occulte : 6 à 28 % des adultes ! - incidence apparente liée au dépistage

cancer thyroïdien radioinduit de l ’enfant cancer thyroïdien de l’enfant - spontanément rare - 1 à 2 par million d ’enfants < 15 ans et par an - 0,4 % des cancers de l ’enfant

cancers thyroidiens après irradiation relation dose-effet - enfants d'age inférieur à 15 ans - dépendante du débit de dose - > 100 mGy à la thyroïde délai de survenue - les plus précoces : 3 ans après l'irradiation - pic d ’incidence : 15 à 25 ans après l'irradiation - pas de limite connue pour les cas tardifs sex-ratio - prédominance féminine 2,8:1 histologie - papillaires - multifocaux (50 %) - réarrangements RET-PTC3

Tchernobyl : 26 avril 1986

contamination par l'iode radioactif • iode(s) 132I 2.4 h 20 % 133I 20.8 h 131I 8 jours 80 % • contamination par inhalation (10%) et ingestion (90%) • concentration active de l'iode par la thyroïde - dose moyenne 200 µGy / MBq - dose à la thyroïde 350 mGy / MBq • enfant : - masse de la thyroïde faible, captage de l'iode élevé - consommation de lait - sensibilité à la cancérogénèse • nouveau-né : 10 x dose adulte • fœtus > 3 mois : jusqu'à 1 Gy / MBq ingéré par la mère débits de dose naturel 0,3 µGy / h 1 mGy 131I 5 µGy / h 1 mGy 132I 400 µGy / h

estimation de l'irradiation thyroïdienne cas idéal • mesure de l'activité thyroïdienne (délai 1 à 8 j) • estimation de la masse de la thyroïde en réalité • 68.000 mesures en Ukraine ? 4573 à Prypiat ? • irradiation thyroïdienne très controversée • l'estimation de la dose varie de 1 à 104 dose à la thyroïde enfants ukrainiens > 1 Gy 17 000 (3000 ?) > 2 Gy 6 000 (4000 ?) > 10 Gy 500 (4000 ?)

ETD chez des enfants de moins de 17 ans lors de l'accident cancers thyroïdiens < 10 ans : 98 % < 5 ans : 80 % ETD chez des enfants de moins de 17 ans lors de l'accident 2000 cas / 10 morts (?)

conséquences en France ? Tchernobyl : 26 avril 1986 conséquences en France ? 2 mai 1986

cancers thyroïdiens en France 1975 - 1995 6 5 4 3 2 1 taux / 100.000 incidence F incidence H décès F / H 75 80 85 90 95 année

augmentation de l ’incidence des cancers thyroïdiens en France • l'augmentation de l'incidence des nodules et cancers thyroïdiens en France a commencé avant 1986 • causes possibles - prévalence considérable des nodules et cancers - biais de dépistage (scinti : 1 cm ; écho : 2 mm) - pratiques (clinique, échographie, Doppler) - classification histologique le ∆g de papillaire (70%) ne repose plus sur les papilles, mais sur les noyaux en verre dépoli - responsabilité de l ’accident de Tchernobyl ?

conséquences de l’accident de Tchernobyl en France • dose efficace globale maximale (IPSN) 1986 0,4 mSv (2,5 mSv*) 1987-1996 0,7 mSv (25 mSv*) 1997-2046 0,4 mSv (125 mSv*) total / 60 ans 1,5 mSv (150 mSv*) < 0,2 mSv 0,6 mSv 0,8 mSv 1,5 mSv * irradiation naturelle à Paris

irradiation thyroïdienne irradiation thyroïdienne maximale (IPSN) adulte 0,5 - 2 mGy (2,5 mGy*) 5 ans 6,5 - 16 mGy (2,5 mGy*) enfants ukrainiens / Tchernobyl 3.000 à 17.000 > 1.000 mGy 4.000 à 6.000 > 2.000 mGy 500 à 4.000 > 10.000 mGy TT hyperthyroïdie 70.000 mGy 150 / an scinti thyroïdienne 14 mGy 900 / an débits de dose naturel 0,3 µGy / h 1 mGy 131I 5 µGy / h 1 mGy 132I 400 µGy / h

évolution de l ’incidence • papillaires / 105 personnes Calvados Bas Rhin 1982-86 1.59 1.36 1987-91 3.68 1.43 1992-96 6.81 2.70 évolution x 4.28 x 1.98 • insuffisance du système de surveillance • registres des tumeurs solides de l ’enfant sur 6 régions • registres spécialisés (Champagne-Ardennes)

caractéristiques des cancers Service de Médecine Nucléaire, La Pitié % 1966-76 1977-86 1987-96 1997-99 n = 416 n = 837 n = 1173 n = 533 < 10 mm 6 12 24 31 10 - 40 mm 42 47 54 52 > 40 mm 20 18 12 13 papillaire 62 73 83 88 vésiculaire 34 26 17 12 autres 4 3 2 1 Service de Médecine Nucléaire, La Pitié

cancers thyroïdiens des enfants de moins de 15 ans en ex-URSS et en Champagne-Ardennes année 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 Bélarus 3 4 6 5 31 62 62 87 77 82 67 73 48 - Ukraine 8 7 8 11 26 22 49 44 44 47 56 36 44 - Russie 0 1 0 0 1 1 3 1 6 7 2 5 - - CA 1 1 0 0 0 1 1 0 0 1 0 0 0

enquête sur les conséquences sanitaires en Franche-Comté de l’accident de Tchernobyl premiers résultats octobre 2001 Les résultats que nous rendons publics aujourd’hui, pour la Franche-Comté, et à partir des outils méthodologiques à notre disposition, sont principalement les suivants : • nous ne mettons pas en évidence de variation significative du cancer de la thyroïde de l’enfant, ni dans le temps ni dans l’espace ; • nous concluons à une augmentation significative du diabète insulinodépendant de l’enfant avec le temps, compatible avec les tendances européennes.

position du GRT Groupe de Recherche sur la Thyroïde Société Française d’Endocrinologie Annales Françaises d ’Endocrinologie, novembre 2001 Il n’y a pas d’argument scientifique qui conduise à penser qu’en France l’augmentation du nombre des cancers thyroïdiens diagnostiqués soit liée à un “ effet Tchernobyl ”  • cet accroissement a été constaté dès 1975, son taux ne s’est pas majoré après 1986, et il est présent dans toutes les régions du monde ; • il n’est pas observé en France d’augmentation préférentielle des cancers non médullaires chez les sujets enfants et adolescents au moment de l’accident, ce que démontre notamment l’analyse du registre de la région Champagne-Ardenne (parmi les zones les plus exposées au nuage radioactif) ; • il n’a pas été fait état chez les sujets analysés de réarrangement chromosomique analogue à celui constaté chez les enfants irradiés en Ukraine, Russie et en Biélorussie.

conclusion • de nombreuses incertitudes - contamination des sols et produits - incorporation / populations particulières - dose et débit de dose à la thyroïde - relation dose - risque - seuils « officiels » : valeur réglementaire - les calculs sont insuffisants... • registres / enquête épidémiologique (difficile) • faut-il surveiller certains des enfants de 86 ? • aider les Ukrainiens et les Bélarusses

cataractes radioinduites dose Gy

cancer thyroïdien après radiothérapie âge à l'irradiation < 16 ans nombre de sujets : 2634 nombre de cancers thyr. : 309 cancer thyroïdien après radiothérapie < 10 10-19 20-24 25-29 30-34 35-39 ≥ 40 12 48 46 118 58 18 9 nombre de cancers thyroïdiens radio-induits en fonction du délai d'apparition (années) Schneider A.B., JCEM, 1993

ETD radio-induits selon le type d'irradiation Hiroshima et Nagasaki débit de dose très élevé > 1 Gy / s excès net de cancers irradiation gamma maladies bénignes (<1955) ou malignes débit de dose moyen à fort : 0.01 Gy / s excès net de cancers et tumeurs bénignes radiothérapie externe (RX) usage médical, diagnostique et thérapeutique débit de dose faible : 10 µGy / s - Suède 10.500 adultes x 15 ans : NS - USA 34.600 adultes x 8 ans : NS - 1960 enfants : NS iode 131 iles Marshall débit de dose > 131I : 300 µGy / s ; hétérogène excès de cancers et tumeurs bénignes iode 132

effets cancérigènes des rayonnements cancers solides : cancer thyroïdien • risque de cancer thyroïdien âge nb de cas ∆ risque 0 - 9 33 9,5 10 - 19 51 3,0 20 - 39 75 0,3 40 et + 66 - 0,2

méta-analyse Ron 1995 étude population âge dose ERR / Gy IC 95 % mGy H & N 41.234 Tous (27) 10 - 4000 (270) 4,7 1,7 – 10,9 Thymus 2.475 0 -1 (0,1) 30 - 11000 (1360) 9,1 3,6 – 28,8 Tinea Capitis 10.834 0 -15 (7) 40 - 500 (90) 32,5 14,0 – 57,1 Végétations 2.634 0 -15 (4) 10 - 5800 (590) 2,5 0,6 – 26,0 Cancer 22 0 -18 (7) 10 - 240 (110) 1,1 0,4 – 29,4 Total 370 7,7 2,1 – 28,7 irradiation < 15 ans non significatif < 100 mGy

rapport IPSN 2000 période K spontanés K en excès 1991-2000 97 ± 20 0,5 à 22 1991-2015 899 ± 60 7 à 55 « Compte tenu des limites méthodologiques indiquées ci-dessus et des incertitudes sur l ’existence d ’un risque aux faibles doses, il est aussi possible que l ’excès réel de risque de cancer thyroïdien, aux niveaux de dose considérés ici, soit nul. »

rapport IPSN 2000 • excès de cancer thyroïdiens estimés (< 15 ans en 86) • contamination et dose : consommation de lait • utilisation d ’une relation dose-effet linéaire sans seuil établie pour des irradiations très différentes doses Hiroshima 10 - 4000 mGy g teigne 40 - 500 mGy RX iode 131 7 - 16 mGy b débits de dose Hiroshima 1.000.000 µGy / s homogène teigne 10.000 µGy / s homogène iode 131 80 µGy / s hétérogène

étapes de la tumorigénèse ras adénome carcinome bien différencié p16 carcinome indifférencié p53

tumorigénèse thyroïdienne gsp TSH-R adénome toxique ras adénome p16 carcinome folliculaire carcinome indifférencié p53 thyréocyte ??? p53 ret trk micro K papillaire p16 ? carcinome papillaire

tumorigénèse thyroïdienne radioinduite thyréocyte ret micro K papillaire p16 carcinome papillaire proto-oncogène ret inactif réarrangement + PTC oncogène ret-PTC1..7 activité tyrosine-kinase prolifération auto-limitée (225) gène suppresseur de tumeur p16ink4a inhibe l ’activité kinase nécessaire au cycle cellulaire perte de fonction prolifération illimitée

tumorigénèse thyroïdienne radioinduite réarrangements ret cancer thyroïdien ret-PTC1 ret-PTC2 ret-PTC3 spontané 2,5 - 34 % radiothérapie 75 % 0 % 12 % Tchernobyl 20 % 5 % 75 %

tumorigénèse thyroïdienne quelles inconnues ? • rôle du débit de dose • rôle des cellules voisines (effet bystander) • rôle de l ’instabilité génomique (durée limitée) • susceptibilité individuelle • effet des faibles doses < 100 mGy enfant < 200 mGy adulte • mécanisme réel