LES CLASSES PREPARATOIRES AUX GRANDES ECOLES 1er cycle d ’enseignement supérieur, elles sont localisées dans les les Lycées. En 2002, il y avait dans le public 59 160 étudiants dont 37 851 dans les classes scientifiques, 11 767 dans les classes économiques et 9 542 dans les classes littéraires. S’y ajoutent 11140 élèves des CPGE privées et des autres ministères : armée et agriculture. Les bacs S se retrouvent à 99% dans les sciences, à 58% en économie et à 18% en lettres. Léger recul des effectifs sauf dans les prépas économiques les 5 dernières années, mais un progrès significatif partout depuis le dernier recrutement de septembre 2003. Le secteur public scolarise 85% des élèves  (dont 92% des scientifiques). Les élèves ont un double statut de lycéen (règles de fonctionnement du lycée) et d’étudiant (sécurité sociale, CROUS). Ils sont dans un dispositif fortement encadré: suivi pédagogique par les DS et les « colles » qui a fait ses preuves quant à l’efficacité de l’acquisition des connaissances

Un peu d’Histoire…. Caractère dual de notre enseignement supérieur. - L’ Université était chargée de former les « clercs » : intellectuels, savants et hommes de culture. - Les Grandes Ecoles étaient chargées de former les professionnels des grands corps de l’Etat et des entreprises Un héritage composite. Le dispositif des Grandes Ecoles et de leurs Classes Préparatoires participe à ce que l’on a coutume d’appeler « l’exception française ». Cette structure n’a pas d’équivalent dans les autres systèmes européens où les Universités assurent l’ensemble des formations de type supérieures. L’origine remonte à l’empire napoléonien où s’est manifesté un besoin considérable de cadres supérieurs de l’Etat qui ne pouvaient pas être formés par l’Université. Un héritage composite qui réunit des méthodes issues des Collèges de Jésuites, des apports des formation des écoles d’officiers de l’armée de l’Empire, puis la recherche de talents issus du peuple d’où est resté cette ambition de procéder à un processus hautement sélectif, mais démocratique, basé sur un élitisme républicain. Les Classes Préparatoires ne concernent en fait que 5% d’une cohorte donnée d’élèves rentrés en sixième, résultat en fait d’une sélection opérée en continu. Ces classes regroupent bien un grand nombre des futures élites de la Nation, formées dans notre conception de l’excellence « à la française ».

LES CLASSES PREPARATOIRES AUX ECOLES SUPERIEURES DE COMMERCE ET MANAGEMENT La formation est de 3 ans et débouche sur un diplôme Bac +5 donc au niveau Master (Msc). Les meilleures écoles bénéficient d’une accréditation européenne (norme EQUIS) ou internationale (AACSB). Elles ont également des programmes communs avec de nombreuses universités Nord américaines. Certaines ont développé des MBA délivrés conjointement par une université américaine et l’école (ex : ESSEC/Cornell) L’offre de places est à peu près équivalente au nombre d’élèves en 2ième année: la sélection est effectuée à l’entrée de CPEC et les écoles classent par le concours. C’est une voie de réussite très sûre. Ces écoles sont toutes privées. Le coût de la scolarité est de l’ordre de 8000 à 10000 $ par an, hors frais d’hébergement. Pour abaisser les coûts, de nombreuses écoles facilitent l’installation des élèves en apprentissage. Le caractère payant de la scolarité est à prendre en compte cependant. De plus en plus de moyens et d’aides individuels sont mis en œuvre. Les écoles font en sorte que personne ne soit écarté pour des raisons d’ordre financier.

LES CLASSES PREPARATOIRES LITTERAIRES Le paysage est relativement complexe et lié à la grande variété des options possibles proposées aux concours. Dans le jargon des CPGE, on désigne souvent les premières années par le terme de «HYPO KHAGNE » et la deuxième année: « KHAGNE ». Par rapport aux autres types de CPGE, la caractéristique est le nombre très limité de places mises au concours. Ce sont cependant des formation d’un niveau intellectuel exceptionnel qui assurent par la suite des parcours universitaires brillants. On constate à la lecture des résultats des Agrégations littéraires, que si tous les lauréats ne sont pas des normaliens, par contre presque tous sont passés par le dispositif des Khâgnes.

Divers types de classes préparatoires littéraires Les pointillés sont liés aux conditions particulières d ’accès en B/L. Les classes préparatoires à St Cyr ne sont pas mentionnées mais j’en parlerai plus tard. Elles se préparent en fait dans le public dans les classes LSH Lyon.

Remarques sur les effectifs des CPGE littéraires Il y a environ 10 000 élèves inscrits 5 900 en première année, 3900 en deuxième Ce sont des filles à 78 % Les Concours des ENS et Chartes n’offrent qu’environ deux cents places Les IEP constituent un débouché important Il y a beaucoup de départs en université dès la fin de la première année.

LES CLASSES PREPARATOIRES AUX GRANDES ECOLES SCIENTIFIQUES En 2003/2004, sur 72 000 étudiants en CPGE, il y en avait 45 400 dans les classes scientifiques. Les bacs S se retrouvent à 99% dans les sciences, à 58% en économie et à 23% en lettres. Ils sont dans un dispositif fortement encadré: suivi pédagogique par les DS et les « colles » qui a fait ses preuves quant à l’efficacité de l’acquisition des connaissances. Il y a deux grandes catégories de filières : Classes à dominante Maths et Sciences Physiques Classes à dominante Biologie et sciences de la Vie et de la Terre ( COMMENTAIRE )

DIVERS TYPES DE CLASSES Ces classes accueillent des bacheliers S, sous réserve d'acceptation de leur dossier de candidature. "Les enseignements de spécialité suivis par les élèves en terminale ne prédétermineront pas l'accès dans les différentes filières préparatoires aux grandes écoles. Les élèves s'orienteront en fonction de leurs goûts et compétences plus ou moins affirmés pour la théorie pure, les sciences expérimentales ou les synthèses nécessitées par les grands projets industriels et en fonction de leurs projets personnels". (circulaire ministérielle du 24 novembre 1994) L'essentiel de la formation est scientifique, mais une connaissance solide d'une langue vivante ainsi qu'une bonne maîtrise des expressions orale et écrite en français sont nécessaires, car les concours comportent des épreuves dans ces matières qui font bien souvent la différence entre des candidats de même niveau scientifique.

Spécificités de la filière CPGE / Grandes Ecoles Formation pluridisciplinaire donnant une large adaptabilité. Acquisition d’une méthode de travail rapide qui sera utilisée toute la vie. Acquisition d’une grande maîtrise du stress et d’une grande réactivité. Acquisition d’une base de connaissances étendue puis d’une grande autonomie. Réussite pratiquement assurée pour les filières scientifiques et économiques.

Les CPGE scientifiques et Économiques et commerciales : Des filières très sûres: Il y a plus de places disponibles que de candidats… Les concours sont des épreuves de classement et non de sélection.

La Vie en « Prépa » On travaille beaucoup….. On s’entraide beaucoup…. On continue à faire du sport, de la musique… On développe des liens intellectuels et amicaux très forts… On est soutenu et encouragé…

Quelle « Prépa », Quel Lycée ? On choisit sa filière mais pas son lycée d’accueil : Il faut diversifier ses vœux en étant candidat à une gamme étendue de lycées ! Il faut faire confiance à l’équipe pédagogique de son lycée et à la Commission de recrutement. Il faut bien hiérarchiser ses vœux et privilégier l’environnement et les conditions de vie. 1/ Il ne sert à rien de vouloir forcer le destin : ce sont les élèves qui font la prépa et non le lycée. Il est fondamental de se retrouver dans un groupe le plus homogène possible pour bénéficier de l’effet « peloton ». La démarche est radicalement différente de celle de l’enseignement secondaire où l’on s’applique au contraire à constituer des classes hétérogènes. Il se recrée une hétérogénéité dans les classes mais elle doit rester limitée et surmontable. Les élèves sont classés et il faut que les « derniers » puissent garder des chances raisonnables de progresser. Il faut savoir qu’en principe on effectue ses deux premières années dans le même établissement. Il est possible ensuite de solliciter un redoublement de la 2ième année dans un autre. Un changement en fin de 1ière année ne se fait qu’en accord avec les deux proviseurs. 2/ Si vos professeurs et la CR vous estiment capables, c’est que vous l’êtes et il faut y aller en confiance : des générations d’élèves y sont passées avant vous… 3/ hiérarchisation des vœux : aucune stratégie n’est possible. Il faut mettre les différentes possibilités envisagées dans l’ordre exact de vos souhaits personnels. Attention en particulier aux vœux avec et sans internat.

Qualités pour réussir en CPGE Moyens intellectuels et physiques Motivation Méthode de travail Moral Modestie Esprit solidaire Moyens: il faut évidemment un bon potentiel. Il faut faire confiance aux professeurs et au chef d ’établissement qui vous connaissent bien pour évaluer ce potentiel. Si vous êtes admis en prépa, c’est que vous en avez les moyens! La santé, l’environnement général et les conditions matérielles sont des facteurs très importants. (internat, famille, éloignement etc..). Motivation: Un effort intense est demandé. Il faut avoir le désir de réussir et accepter que temporairement les loisirs soient plus limités. Par contre, on se concentre sur des matières qui plaisent et on doit en retirer du plaisir d ’apprendre. Moral: Il ne faut pas se décourager si les choses ne sont pas faciles et les résultats, au début surtout, pas à la mesure des efforts. Le succès est au bout des 2 ans et il faut s’accrocher et ne jamais se décourager. Ce ne sont pas les élèves les « moins bons » qui abandonnent au bout de quelques semaines, ce sont les moins pugnaces. Méthode: La clef de la réussite est la méthode de travail: l’élève bien organisé et qui ne perd pas de temps réussira bien. Le premier trimestre est largement consacré à l’acquisition de bonnes méthodes et il faut accepter de se plier aux exigences d’un travail très régulier. Modestie: Il faut accepter le fait que l’on est plus forcément le meilleur...

Quand envisager une CPGE ? Élèves potentiellement capables d’obtenir une mention au bac avec les seules disciplines de la filière. Elèves ayant de « la réserve »… Elèves volontaires et capables d’efforts. Elèves qui tireront bénéfice d’une place d’internat.

EN CONCLUSION : AYEZ DE L’AMBITION. CROYEZ EN VOUS. OSEZ LA PREPA. BON COURAGE ! BONNE CHANCE ! ET A BIENTÔT ..!