La préparation physique en patinage artistique Marie-Claude Matte, B.Sc. Préparatrice physique CSHNQ Simon Louis-Seize, B.Sc. Préparateur physique CSHNQ
Marie-Claude Matte, B.Sc., Préparatrice physique CSHNQ Ancienne patineuse Entraîneure de patinage artistique, depuis 2003 Bacc en kinésiologie, juin 2006 Préparation physique de hockey, patinage de vitesse, canoë-kayak, taekwondo et surtout patinage artistique Automne 2011 - Maîtrise en médecine expérimentale : Sujet de maîtrise projeté : Comparaison de différents types d’entraînement physique sur la performance d’un patineur artistique.
Simon Louis-Seize, B.Sc. Préparateur physique, CSHNQ
Plan de la présentation Besoins d’un patineur artistique Un peu de théorie Méthodes d’entraînement Planification annuelle et rôle de l’entraîneur Conclusion et discussion Démonstration
Rôle de l’entraîneur Qui s’occupe de la préparation physique de vos athlètes? Quels sont les exercices que font vos athlètes et pourquoi? À quel moment planifiez-vous votre entraînement physique de l’année? À quelle fréquence discutez-vous avec le préparateur physique?
Tâches d’un patineur artistique À vous de jouer!!!
Tâches d’un patineur artistique Sauts Atterrissage de sauts Pirouettes Jeux de pieds Arabesques Déplacements (stroking, glisse, vitesse) Artistique
Sauts – Qualités requises Puissance musculaire Force musculaire : du haut du corps pour la fermeture abdominale : maintien de position dans les airs et à la réception excentrique sur la jambe d’atterrissage
Pirouettes – Qualités requises Force musculaire générale pour le maintien des positions Proprioception : savoir où le corps se trouve dans un monde en rotation Puissance musculaire pour les pirouettes sautées Flexibilité générale
Jeux de pieds – Qualités requises Agilité Coordination Puissance musculaire : poussées, 1 pied Endurance musculaire
Stroking – Qualités requises Puissance musculaire Endurance musculaire Puissance aérobie maximale – PAM Flexibilité
Arabesques – Qualités requises Flexibilité : dos, jambes, épaules Force musculaire pour maintien des positions Artistique – Qualités requises Flexibilité générale Force musculaire pour maintien des positions Coordination
Un peu de théorie … juste un peu
La force musculaire C’est la capacité d’un muscle ou d’un groupe de muscles à exercer une force contre une résistance. La force maximale d’un individu peut être symbolisé par le 1-RM (répétition maximale) Ex.: Une charge pouvant être soulevée 25 fois = 25-RM
La puissance musculaire C’est la capacité qu’a le système neuromusculaire à surmonter des résistances avec la plus grande vitesse de contraction possible. Sa formule est : P = F x V Mais à puissance égale : P = F x v P = f x V
Rapport Vitesse - Force
L’endurance musculaire C’est la capacité qu’a le muscle à répéter des contractions ou à maintenir une contraction statique. Cette qualité se développe en travaillant avec des charges se situant entre 20 % et 60 % du 1-RM.
Filières énergétiques Tout mouvement humain requiert de l’énergie. L’énergie provient des aliments (glucides et lipides). Cette énergie est transformée en un composé chimique, l’ATP, présente en petite quantité dans les fibres musculaires. L’ATP libère de l’énergie très rapidement au début d’un exercice. Si l’exercice se poursuit, cette petite quantité s’épuise vite et doit être renouvelée, par les trois systèmes de production d’énergie situées dans les fibres musculaires.
Filières énergétiques Les 3 systèmes d’énergie sont : Le système anaérobie alactique (SAA) Le système aérobie lactique (SAL) Le système aérobie (SA)
Filières énergétiques Chaque système possède une puissance et une capacité de production d’énergie. Puissance : c’est la quantité maximale d’énergie mobilisée par unité de temps (notion d’intensité) Capacité : c’est la quantité totale d’énergie nécessaire pour qu’un système effectue un travail (notion d’endurance)
Système anaérobie alactique Se caractérise par une puissance très élevée et une très faible capacité de régénération. Comme l’ATP s’épuise rapidement, c’est la créatine phosphate (CP) qui libère son énergie pour poursuivre la production d’ATP. ATP est produite rapidement, sans présence d’O2 et sans production significative d’acide lactique. La puissance de ce système est mise à profit lors d’actions explosives (1 à 10 secondes). La capacité de ce système correspond à un effort maximal de 11 à 20 secondes ou de fréquentes répétitions d’actions explosives.
Système anaérobie lactique Le SAL utilise pour carburant les glucides (glycogène musculaire). Étant un système fonctionnant sans O2, la dégradation des glucides est incomplète et produit comme déchet l’acide lactique. La puissance de ce système est élevée et est mise en application dans des efforts maximaux de 20 à 45 secondes. La capacité de ce système est faible et correspond à des efforts maximaux de 60 à 90 secondes. L'entraînement de cette filière aura deux effets : diminuer la production d'acide lactique pour une intensité donnée et améliorer la tolérance de l'organisme face à ses taux élevés d'acide lactique.
Système aérobie Le SA produit de l’ATP dans les cellules musculaires en présence d’O2. Il utilise les glucides et les lipides en vue de reconstituer une grande quantité d’ATP. De l’acide lactique est produit lorsque le système fonctionne, mais il s’élimine rapidement. La puissance de ce système (PAM) est faible et est mise en application dans des efforts maximaux de 2 à 10 minutes. La capacité de ce système est très élevée et correspond à un effort prolongé (jusqu’à plusieurs heures) à une intensité sous-maximale.
Filières énergétiques - Conclusion Les trois systèmes d’énergie fonctionne conjointement. Chacun d’eux contribue à fournir l’ATP nécessaire pour effectuer la plupart des exercices. L’intensité et la durée de l’exercice déterminent le système qui prévaut dans la production d’ATP. Dans la plupart des sports, les besoins énergétiques requièrent généralement une grande utilisation de 2 des 3 systèmes.
Récapitulation!!! SAA SAL SA Systèmes Puissance : 1 à 10 sec Capacité : 11 à 20 sec SAL Puissance : 20 à 45 sec Capacité : 60 à 90 sec SA Puissance : 2 à 10 min Capacité : 10 min à +
Retour sur les qualités physiques Les Systèmes Énergétiques Endurance aérobie (EA) * Puissance aérobie maximale (PAM) Les qualités neuromusculaires La puissance L’endurance musculaire La flexibilité Les qualité motrices Le gainage ou le «Core»
Les méthodes d’entraînement
Les méthodes d’entraînement La Puissance Aérobie (PAM)
Les méthodes d’entraînement L’entraînement par intervalles (EPI) On utilise principalement l’EPI très court Les temps d’efforts utilisés sont souvent très court (entre 10 et 30 secondes) L’EPI peut être cyclique ou acyclique L’EPI peut être fait hors-glace comme sur glace
Les méthodes d’entraînement L’entrainement par intervalles (EPI) Tableau ???
Les méthodes d’entraînement La puissance musculaire
Les méthodes d’entraînement L’haltérophilie…
Les méthodes d’entraînement L’haltérophilie c’est aussi: «They are the strongest and hottest girls in the world! Show this to your girl friends so they can stop once and for all the "I-don't-lift-heavy cause I'm gonna get bulky" crap!» (description du vidéo sur youtube)
Les méthodes d’entraînement L’haltérophilie Avantage: Développement optimal de la puissance musculaire Développement de la flexibilité, de la coordination, de la proprioception et de l’équilibre Développement du «Core» Inconvénient: Demande une supervision par un entraîneur certifié Doit prévoir une période d’acquisition technique du mouvement Demande de l’équipement spécialisé
Les méthodes d’entraînement La musculation...
Les méthodes d’entrainements La musculation Méthode utilisé pour développer la force et l’endurance musculaire Tableau???
Les méthodes d’entraînement La force versus l’hypertrophie
Les méthodes d’entraînement La pliométrie Très grand développement de la force de façon spécifique Coordination intramusculaire et vitesse de contraction améliorée Désavantage: risque de blessures élevé si l’entraînement n’est pas progressif et si l’athlète n’a pas une force suffisante.
Les méthodes d’entraînement Les circuits d’entraînement ou training circuit Développe l’endurance musculaire et cardiovasculaire Facile à utiliser avec un groupe Peu d’effet sur le développement de la puissance
Les méthodes d’entraînement Les abdominaux : Meilleurs abdos?
Les méthodes d’entraînement Les Abdominaux
Les Abdominaux
Les méthodes d’entraînement Le «Core training» ou le gainage Mouvements pilates Yoga athlétique Planches abdominales Ballon suisse Abdominaux traditionnels
Planification et le rôle de l’entraineur dans la préparation physique
La planification Les périodes dans la planification de l’entraînement sont: Préparation physique générale (PPG) Préparation physique spécifique (PPS) Préparation compétitive (PC) La période de transition (T) Chacune de ces périodes est composé d’un ou de plusieurs mésocycle
Préparation physique générale (PPG) Développement et harmonisation des diverses qualités physiques. On travaille les points faibles Rendre le patineur «athlète» On touche à toutes les qualités physiques requises en patinage artistique de façon générale EA, PAM, Force, Puissance, endurance musculaire
Préparation physique spécifique (PPS) Développement des qualités physiques en rapport direct avec le patinage artistique, en fonction de l’athlète et des choix technico-tactiques On va se concentrer sur des méthodes d’entrainement et des choix de mouvements plus spécifiques au besoin du patineur artistique.
Préparation compétitive (PC) Harmonisation et maintient de tous les facteurs de performance. On recherche le «peak»
La modulation de la charge dans les mésocycles Le volume et l’intensité de l’entrainement devrait varier en fonction des semaines de sorte à avoir des semaines très intenses (de surcharge) et des semaines moins intenses (de récupération). Il existe plusieurs modèle de modulation de la charge Progressive ou en escalier Régressive Alternance de charges élevées et de charges faibles Charges croisées Choc de charge
Comment le structurer? Voir l’exemple de planification annuelle
Rôle de l’entraineur dans la préparation physique Connaître les besoins de ses athlètes et le dire au préparateur physique Connaître les entraînements en préparation physique que ses athlètes font et n tenir compte dans l’élaboration des entraînements sur glace Surtout, tenir compte de la fatigue que ça implique et respecter les périodes de récupération
Rôle de l’entraineur dans la préparation physique Prévoir l’entraînement hors-glace dès le début de l’année On ne peut pas tout travailler en même temps! Synchroniser la modulation des mésocycles. Synchroniser les semaines de charge et les semaines de récupération S’assurer que lors des périodes de compétition, l’athlète «maintient» les qualités physiques acquises au cours des périodes précédentes.
Conclusion La préparation physique est un domaine complexe. Le patinage artistique est également un domaine complexe! Communication!!!
Pour développer l’excellence : Est-ce que nous avons dans la région les ressources nécessaires? Quels sont les besoins dans la région?
Merci de votre présence!