Les rendements décroissants, croissants et la productivité de facteurs Conférence n°2 Marie Petit Paul Perarnau
Les rendements décroissants, croissants et la productivité de facteurs Echelle micro: l’augmentation des rendements et de la productivité de facteurs par les entreprises est un levier de croissance. Echelle macro: croissance du PIB/PNB de l’Etat => Potentielle élévation du niveau de vie Quels sont les différents types de rendements et productivités de facteurs?
A / La productivité des facteurs Productivité : Rapport entre une quantité produite (output) et les moyens mis en œuvre pour l’obtenir (input). Elle mesure ainsi l’efficacité des facteurs de production et l’efficacité de leur combinaison. Facteurs de production : Les néo-classiques utilisent principalement le travail et le capital (la terre étant un facteur naturel que certains incorporent au capital).
Typologie des productivités de facteurs Productivité du travail : Rapport entre un volume de production réalisé et la quantité de travail employé (en heures ou en effectifs). La Comptabilité Nationale emploie un ratio réduisant la production à la valeur ajoutée Productivité apparente du travail = Valeur Ajoutée/Effectifs employés Productivité du capital : Rapport entre un volume de production obtenu pendant une période donnée et le volume de capital utilisé.
Typologie des productivités de facteurs Productivité globale des facteurs (ou efficacité générale) : c’est la combinaison des facteurs qui permet de faire évoluer ce ratio Productivité globale des facteurs = Production/(N+CK+CI) Objectif : le gain de productivité, crées lorsque le rapport entre le volume produit (output) et les moyens mis en œuvre pour ce faire (input) augmente. > débat sur la répartition de ce gain et le partage des richesses induites Limite : « productivité » = « efficacité » ? => Problème de l’internalisation des externalités.
B / Les rendements décroissants et croissants Rendements : Relation entre les variations des quantités produites (output) et les variations des facteurs nécessaires pour les produire (input). Rendements factoriels Relient la production à une combinaison de facteurs dont un fixe. Adam Smith : la productivité d'une entreprise augmente grâce à la division du travail loi des rendements croissants Ricardo : décroissance de la productivité exemple des terres agricoles loi des rendements décroissants
Rendements factoriels non proportionnels Marshall loi des rendements non proportionnels
Rendements d’échelles Rendements d’échelle : Relient la production à une combinaison de facteurs variant simultanément Rendements constants f (mK, mN)= m . f (K, N) => L’ouput augmente dans la même proportion que les inputs Rendements décroissants f (mK, mN)< m . f(K,N) => L’output augmente dans une moindre proportion que l’input. Il y a déséconomie d’échelle. Rendements croissants f (mK, mN)> m . f (K, N) => L’output augmente dans une proportion plus grande que les inputs. => Il y a économie d’échelle.
Plus l’entreprise est grande, plus sa productivité est importante Plus l’entreprise est grande, plus sa productivité est importante. Observations : Une entreprise peut très bien être à rendements factoriels décroissants et à rendements d’échelle croissants. Ex: activités d’extraction et de transformation (agriculture, pétrole, uranium…). Phénomène de concentration (verticale, horizontale)
C / Contexte global : la concurrence des rendements et de la productivité des facteurs L’entrepreneur Schumpetérien Lutter contre les rendements décroissants par l’innovation.« déséquilibres créateurs » Intérêt de l’Etat : inciter l’entrepreneur Schumpetérien Ex: zone franche, aides à la création d’entreprise (OSEO, CDC), technopôles… (cf: la stratégie de Lisbonne) Growth in GDP per hour worked Average annual growth in percentage, 1995-2000 and 2001-2006
Productivité = Efficacité ? Court terme vs Long terme : internaliser les externalités Ex: rendements factoriels dans le secteur des énergies fossiles décroissants . Pourtant difficile pour les agents économiques de s’en passer. Ex: débat pour savoir si la production d’OGM : augmentation des rendements vs « efficacité » sanitaire. Ex: dumpings (social, fiscal, environnemental) => la notion d’efficacité n’est pas le même sens d’un pays à l’autre
Conclusion L’augmentation des rendements passant par la croissance de productivité des facteurs est une préoccupation majeure des agents économiques. Les gains de productivité permettent la croissance des rendements (factoriels et/ou d’échelle) Attention: nécessité de prendre en compte l’élément temporel => la finitude de certains facteurs de production est à l’origine pour une large par de la décroissance des rendements la productivité dans le temps est donc fonction du respect de l’homogénéité entre l’usage des facteurs et leur temps de renouvellement.