L’insertion des jeunes en Ile-de-France

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Transcription de la présentation:

L’insertion des jeunes en Ile-de-France Michèle VALLADON Présidente du GIP CARIF Ile-de-France Gérard BLANCHARD Directeur de l’Académie de Paris Jeudi 8 mars 2006 ENCPB J O U R N E E D’ E T U D E S

L’insertion des jeunes : éléments de cadrage Christine BRUNIAUX, Responsable de l’OREF Ile-de-France

Pour un pilotage efficace... de l’appareil de formation des dispositifs d’orientation des politiques d’insertion sur le marché du travail des politiques de recrutement

Sur le processus d’insertion… Des questions importantes pour comprendre les mécanismes d’insertion des jeunes et les améliorer… Sur le processus d’insertion… Les jeunes s’insèrent-ils à l’issue de leur formation? Dans quels délais ? Les jeunes s’insèrent-ils sur des emplois de bonne qualité?

Des questions importantes… (suite) Sur le rôle de la formation… Dans quelle mesure le niveau de diplôme, le fait d’avoir son diplôme et la spécialité de formation ont-ils une influence sur la rapidité et la qualité de l’insertion ? Les jeunes s’insèrent-ils sur des emplois en rapport avec leur spécialité de formation ? Dans leur stratégie de recherche d’emploi, les jeunes recherchent-ils un emploi en rapport avec leur spécialité de formation ? Les jeunes s’insèrent-ils sur des emplois en rapport avec leur niveau de formation, ou sont-ils déclassés ?

Des questions importantes… (suite) Sur l’effet des autres facteurs régionaux, en particulier des dispositifs publics d’aide à l’insertion des jeunes… Dans quelle mesure les caractéristiques de l’emploi et du marché du travail sur le territoire (régional ou local) ont-t-elles une influence sur la rapidité et la qualité de l’insertion, et l’adéquation formation - emploi ? Quel est le rôle joué par l’intérim, la formation en alternance et les contrats aidés dans l’insertion des jeunes ? Quel est le rôle des politiques d’emploi et de tous les dispositifs d’aide à l’insertion des jeunes (formation tout au long de la vie, accompagnement…) ?

Des questions importantes… (suite) … et des caractéristiques socio-démographiques des individus Dans quelle mesure des caractéristiques individuelles des jeunes (sexe, origine géographique…) ont-elles une influence sur leur insertion ? … et d’autres questions plus ou moins complexes… Les jeunes restent-ils sur les territoires où ils ont été formés ? Comment expliquer des paradoxes apparents comme les difficultés de recrutement de certains métiers ou secteurs d’activité et l’insertion moyennement satisfaisante des jeunes issus de spécialités de formation correspondantes ?

Délai et qualité de l’insertion : les enquêtes d’insertion donnent des résultats importants à court terme, mais aujourd’hui les processus d’insertion durent plusieurs années Enquêtes d’insertion IVA, IPA, à 7 mois de la sortie : S. Rempp, J. Pech Enquêtes de cheminement Génération 98 et 2001 (CEREQ) à 3 ans et 5 ans de la sortie : D. Clément, C. Chapot, P. Domingo  Des utilisations complémentaires de ces deux types d’enquêtes

Influence de la structure de l’emploi sur le territoire et de sa sensibilité à la conjoncture : spécificités de l’insertion des jeunes en Ile-de-France (P. Domingo) Influence des caractéristiques individuelles des jeunes : enquêtes d’insertion et de cheminement

Correspondance entre formation et emploi Etude de M. Maksud à partir des fichiers opérationnels de l’ANPE sur le lien entre formation suivie et métier recherché Enquête Génération 98 (extension régionale) et 2001 Enquêtes IVA-IPA (semi-exhaustives) même si elles n’ont pas été exploitées dans ce sens pour aujourd’hui Futurs travaux OREF (matrice formations – métiers) et autres…

Premiers pas dans la vie active des Générations 1998 et 2001 en Ile-de- France

Les enquêtes « Génération » du Céreq Des enquêtes auprès de jeunes : Sortis de formation initiale la même année (1992, 1998, 2001, 2004) A tous les niveaux de formation Et une représentativité par niveau d’études au niveau national et pour certaines enquêtes, au niveau régional (1998, 2004). Interrogés sur : Leur parcours scolaire et leurs expériences de travail en cours d’études Leurs situations d’emploi et de non emploi durant leur trois premières années de vie active Leurs origines géographiques et sociales Des enquêtes réalisées 3 ans après la fin des études et pour l’enquête « Génération 98 » des réinterrogations à 5, 7 et 9 ans. Des extensions régionales sur certaines formations et métiers.

Insertion et stabilisation : les trajectoires professionnelles des jeunes franciliens. Résultats de l'enquête Génération 98 David CLEMENT, Académie de Versailles Pauline DOMINGO, Centre d'Économie de la Sorbonne et CA-Céreq de Paris, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, CNRS

Proportion d’emploi et de chômage à la date de l’enquête (3 ans après la sortie de formation initiale)

Types de contrats trois ans après Emploi à durée indéterminée Emploi à durée déterminée Non salarié Niveaux supérieurs au baccalauréat - Écoles d’ingénieur - Écoles de commerce - Sortants de « sciences dures », industrielles - BTS / DUT - Bac +2 Santé, social - 2ème et 3ème cycles Lettres, sciences humaines, Gestion DEUG, DEUST, Licence, non diplômés Bac généraux et Bac+1, +2 non diplômés - 3ème cycle Lettres, sciences humaines, Gestion, Maths, sciences et techniques Niveaux bac et moins - Bac industriel - Non qualifiés - CAP/BEP tertiaire - CAP/BEP non diplômés - Bac tertiaire

Variables liées à l’insertion Variables liées à l’obtention d’un emploi 3 ans après la sortie Sexe du sortant Pas d’effet Niveau de sortie +++ Spécialité du niveau de sortie ++ Apprentissage Origine des parents Situation des parents + Retard dans la scolarité en 6ème Petits boulots ou jobs vacances

Répartition des sortants selon les trajectoires types du CEREQ

De l’insertion à la stabilisation en emploi… Au bout de trois ans de vie active, près de 4 jeunes sur 10, sortis en 1998 du système de formation initiale, ne sont pas encore durablement stabilisés sur le marché du travail : soit ils ne sont pas en emploi, soit ils sont en emploi à durée déterminée. Parmi eux surreprésentation des non diplômés, des sortants de filières tertiaire du secondaire et de non diplômés de l’enseignement supérieur. Dans quelle situation sont-ils au terme de leur 5 premières années de vie active ?

Devenir en 2003 des jeunes sans emploi ou en emploi à durée déterminée en 2001 En emploi à durée indéterminée en 2003 Au chômage (ou inactivité) en 2003 En emploi à durée déterminée en 2003 En formation en 2003 Au chômage en 2001 En formation en 2001 En contrats aidés en 2001 44% en EDI 36% en EDD 51% en emploi 49% en EDI 47% au chômage (ou inactivité)

Les premiers pas dans la vie active de la Génération 2001 en Ile-de-France Christophe CHAPOT, OREF Ile-de-France

Trois axes de questionnement Comment se déroule l’insertion des jeunes sortis du système scolaire francilien en 2001 ? Quelles sont les principales lignes de clivage entre les jeunes quant à la scolarité et l’insertion professionnelle ? Quelles sont les spécificités de l’Ile-de-France par rapport à la province ?

L’insertion : un processus continu L’Ile-de-France fortement marquée par la dégradation de la conjoncture

75% des jeunes ont connu une première expérience de l’emploi durant leurs études 13% des jeunes ont repris des études à temps plein ou suivi une formation hors emploi 2% des jeunes ont entrepris une formation en contrat d’apprentissage 10% un contrat de qualification ou d’adaptation

Principales lignes de clivage chez les jeunes de la Génération 2001 (3 ans après la sortie de formation initiale) Niveau et obtention du diplôme sont déterminants 38% de chômage pour les sans diplôme 25% de chômage pour les bac non diplômés 20% de chômage pour les bac+1,+2 non diplômés Les femmes plus formées et moins au chômage 58% des diplômés du supérieur 14% de taux de chômage (19% pour les hommes)

Lignes de clivage (suite) L’origine sociale reste un facteur déterminant origine ouvrière : 24% sans diplôme, 15% au moins Bac+3 origine cadre : 7% sans diplôme, 49% au moins Bac+3 L’origine géographique des parents Enfants de parents immigrés : parcours scolaires plus courts trajectoires marquées par le chômage sentiment de discrimination à l’embauche plus fréquent

Spécificités franciliennes Niveau de formation plus élevé Part des sortants de l’apprentissage moindre Accès à des emplois plus stables Accès à des emplois plus qualifiés Moins de premiers contrats en intérim

Spécificités franciliennes (suite) Mobilités professionnelles : davantage choisies en Ile-de-France moindre recours aux dispositifs institutionnels Mobilités géographiques : jeunes restent majoritairement dans la région exceptions sur certaines formations (cf. graphique)

Titre de la diapositive

Toutes les publications de l’OREF Ile-de-France et de ses partenaires sont téléchargeables sur : www.oref-idf.org

S'insérer en Ile-de-France : effets conjoncturels et structurels Pauline DOMINGO, Centre d'Économie de la Sorbonne et CA-Céreq de Paris, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, CNRS

Un double constat : Dégradation de l’accès à l’emploi des jeunes franciliens sortis du système éducatif en 2001 plus marquée qu’en province; Mais des emplois occupés qui restent de meilleure qualité qu’en province. Quelques pistes de réflexions pour une mise en perspective des résultats franciliens de l’enquête Génération 2001 : Surréaction à la conjoncture Tissu productif qui favorise une structure d’emplois plus qualifiés qu’en province

Une structure d’emplois plus qualifiés du fait de la spécialisation sectorielle Une spécialisation tertiaire tant dans les secteurs que dans les métiers : 82% de l’emploi dans le secteur tertiaire (contre 69% en province) Métiers tertiaires spécialisés dans les services aux entreprises, les activités financières et immobilières, l’industrie à haute valeur ajoutée Une surreprésentation en Ile-de-France des secteurs d’activités : Où la proportion de cadres supérieurs est importante Où les profils de gestion des ressources humaines sont favorables aux salariés Qui sont ouverts aux débutants Où les jeunes ont une chance plus grande de nouer une relation durable avec leur employeur

Des conditions d’insertion à l’image des caractéristiques de l’emploi francilien Globalement de meilleures conditions d’emploi (CSP, salaires, statut) en Ile-de-France qu’en province. En début de vie active : A diplôme donné, des conditions d’emploi (CSP, salaires, statut) meilleures qu’en province À CSP donnée, des conditions d’emploi (salaires, statut) meilleures qu’en province Pour les jeunes entrants sur le marché du travail, deux effets semblent se conjuguer : Effet de structure des qualifications Effet propre du marché du travail

Dégradation récente de l’insertion professionnelle des jeunes en Ile-de-France Effets du retournement conjoncturel plus marqués et plus durables en Ile-de-France qu’en province Une dégradation de l’accès à l’emploi des jeunes franciliens plus marquée qu’en province. Évolution du taux de chômage (%) durant les 3 premières années de vie active Génération 98 Génération 2001 À 1 an À 3 ans IDF Prov 14,6 21,4 9,6 11 11,5 16,3 16,8 15,9 Simple décalage conjoncturel ou malaise plus profond ?

Trois pistes de réflexions… Un marché du travail protégé ? Au-delà de la structure des qualifications, y a-t-il un effet propre au marché du travail francilien favorable en matière de qualité des emplois occupés ? Le marché du travail francilien protège-t-il de la même manière toutes les catégories d’individus (les moins diplômés, les immigrés…) ? Sensibilité au cycle conjoncturel : Les mouvements de surréaction de l’Ile-de-France à la conjoncture notamment à la baisse, ne cachent-ils pas un malaise plus profond ? La question du déclassement : Les jeunes franciliens sont-ils moins (ou plus) déclassés que leurs homologues de province ?

Insertion dans la Vie Active et Insertion Professionnelle des Apprentis, résultats 2006

L’insertion professionnelle des jeunes en Ile-de-France 7 mois après leur sortie de lycée Séverine REMPP, Académie de Versailles

L’enquête d’insertion IVA 2006 A) Présentation Enquête nationale pilotée par la DEPP et réalisée annuellement Elle concerne les sortants des classes terminales technologiques ou professionnelles des lycées publics ou privés (niveau V à II) Sortants de formation initiale : pas de poursuite d’étude (statut scolaire ou apprentissage) Interrogation sur le devenir des jeunes au 1er février, environ sept mois après la sortie de lycée

Le dispositif IVA en Ile de France Un partenariat : en 2006, une convention est signée entre la Région et les trois académies prévoie : - Une interrogation exhaustive (une spécialité sur deux au niveau national) - Des relances téléphoniques auprès des non répondants à l’enquête Le bilan : augmentation du taux de réponses de 20 à 30 points selon les académies franciliennes. Le taux de réponses atteint globalement 66% Des premiers résultats Présentent une mesure de l’insertion des jeunes sept mois après leur sortie de lycée et une comparaison de leur insertion par niveau de formation, par diplôme et par formation suivie (groupe de spécialité). Ces résultats présentent l’emploi, qu'il soit ou non dans le champ de la formation suivie.

Le profil des sortants Environ 31300 sortants estimés 2/3 des sortants sont issus du domaine des services Quatre formations concentrent près de 40% des sortants : la « comptabilité et la gestion »(13%), le  « commerce et la vente »(13%), le « secrétariat et la bureautique » et « l’électricité, électronique ». Neuf filles sur dix sont issues d’une formation aux services. La répartition des garçons entre les deux domaines de formation est plus équilibrée

La situation globale des sortants de lycées franciliens sept mois après leur sortie Un jeune sur deux en emploi, un peu plus d’un tiers en recherche un. En Ile de France, une proportion de jeunes en emploi proche de celle des autres régions mais les sortants franciliens occupent des emplois plus stables (44% contre 38%)

L’insertion selon le niveau de formation et le diplôme Le niveau de formation reste le meilleur atout pour s’insérer A niveau de formation égal, le fait de détenir le diplôme améliore encore l’insertion : - au niveau CAP, BEP, 43% de jeunes en emploi parmi les titulaires du diplôme contre 29% chez les non diplômés. - L’écart entre les diplômés et les non diplômés diminue avec l’augmentation du niveau de formation

L’insertion selon le groupe de spécialité L’accès à l’emploi est très contrasté selon le groupe de spécialité Ces fortes disparités sont très liées au niveau de formation des sortants

L’insertion selon la spécialité et le niveau de formation A chaque niveau de formation, des taux d’accès à l’emploi contrastés selon le groupe de spécialité Pour une même spécialité, les possibilités d’insertion peuvent être contrastées selon le niveau de formation

En Conclusion… Les résultats de l’enquête IVA font apparaître : Une forte corrélation entre l’insertion professionnelle sept mois après la sortie de lycée et le niveau de formation Des disparités d’accès à l’emploi importantes selon les spécialités de formation suivies par les jeunes Cependant, une insertion rapide peut être associée à une grande précarité. Des exploitations ultérieures devront affiner l’étude en prenant en compte les caractéristiques des emplois obtenus.

Insertion dans la Vie Active et Insertion Professionnelle des Apprentis, résultats 2006 Jérôme PECH, Conseil régional d’Ile-de-France

Insertion professionnelle des apprentis Unité Développement Insertion professionnelle des apprentis Insertion des jeunes en Île-de-France OREF - 8 mars 2007

Déroulement A. Comment mesure-t-on l’insertion avec l’enquête IPA ? B. Qui sont les apprentis sortis en 2004/2005 ? C. Quel accès à l’emploi pour les apprentis ? D. Quelle est la « qualité » de ces emplois ? E. Qui sont les employeurs ?

Le dispositif d’enquête A. Comment mesure-t-on l’insertion avec l’enquête IPA ? Le dispositif d’enquête > Enquête par questionnaire envoyé par voie postale auprès de l’ensemble des sortants d’apprentissage. > Observation de l’insertion 7 mois après la sortie de formation (février 2006 sur les sortants 2004/2005) > Pilotée par la DEPP (MEN) avec le concours des CFA et SSA pour la collecte et la saisie des informations.

Le bilan des réponses en 2006 A. Comment mesure-t-on l’insertion avec l’enquête IPA ? Le bilan des réponses en 2006 > Sur les 28 700 jeunes interrogés, 12 000 réponses > 42 % de réponses (45% pour le France entière) > Résultats extrapolés à l’ensemble des apprentis sortants qui ne poursuivent pas une formation.

Une sur-représentation des sortants de niveaux I et II en IDF B. Qui sont les apprentis sortis en 2004/2005 ? Une sur-représentation des sortants de niveaux I et II en IDF

44% des sortants dans la production B. Qui sont les apprentis sortis en 2004/2005 ? 44% des sortants dans la production

56% des sortants dans les Services B. Qui sont les apprentis sortis en 2004/2005 ? 56% des sortants dans les Services

B. Qui sont les apprentis sortis en 2004/2005 ? Les niveaux I et II plutôt dans les services, les niveaux V dans la Production

B. Qui sont les apprentis sortis en 2004/2005 ? 42% de femmes

69% des apprentis en emploi 7 mois après leur sortie C. Quel accès à l’emploi pour les apprentis ? 69% des apprentis en emploi 7 mois après leur sortie

Le taux d’emploi augmente avec le niveau de formation C. Quel accès à l’emploi pour les apprentis ? Le taux d’emploi augmente avec le niveau de formation

C. Quel accès à l’emploi pour les apprentis ? Le taux d’emploi est supérieur en Province pour les niveaux III et IV

Un taux d’emploi légèrement plus élevé dans les services C. Quel accès à l’emploi pour les apprentis ? Un taux d’emploi légèrement plus élevé dans les services

Statut des emplois : 69% d’emplois stables D. Quelle est la qualité de ces emplois ? Statut des emplois : 69% d’emplois stables

D. Quelle est la qualité de ces emplois ? > Des emplois stables moins nombreux pour les femmes ( 62%) … … ainsi que pour les bas niveaux de qualification (63% pour les niveaux V contre 72% pour les niveaux I et II) > Peu de différence entre Production / Services

Temps de travail : 90% des emplois à temps plein D. Quelle est la qualité de ces emplois ? Temps de travail : 90% des emplois à temps plein Des inégalités selon : > Le sexe : 16% des femmes à temps partiel contre 8% des hommes. > Le niveau : de 3% pour les niveaux I et II à 16% pour les niveaux V > Le domaine de formation : 8% dans la Production et 13% dans les Services

Classification professionnelle D. Quelle est la qualité de ces emplois ? Classification professionnelle

Niveau de formation et classification professionnelle D. Quelle est la qualité de ces emplois ? Niveau de formation et classification professionnelle

E. Qui sont les employeurs ? Type d’employeur

E. Qui sont les employeurs ? Type d’employeur > Les femmes sont un peu plus nombreuses dans le public > La part des entreprises privées augmente avec le niveau > La part du privé est légèrement supérieure dans les services

E. Qui sont les employeurs ? Taille des employeurs

E. Qui sont les employeurs ? Taille des employeurs > Les femmes sont plus nombreuses dans les entreprises de moins de 10 salariés, au dépens de celles de 10 à 50. > Les sortants de production plus nombreux dans la tranche 10-50 salariés

E. Qui sont les employeurs ? > La part des entreprises de + 50 salariés croît avec le niveau

E. Qui sont les employeurs ? > 48% des jeunes en emploi dans leur « entreprise d’accueil » (idem pour la Province) > Cette part varie peu selon : - le niveau de formation - le sexe - la taille de l’entreprise - le domaine de formation

Insertion des apprentis Pour résumer > 69% des jeunes en emplois 7 mois après la sortie > Parmi ces emplois, 69% sont stables > Plus le niveau de formation s’élève, plus l’insertion s’améliore > Des disparités importantes selon les formations suivies.

Relation entre FORMATION ET MÉTIER RECHERCHÉ à travers l’inscription des jeunes demandeurs d’emploi à l’ANPE Monique MAKSUD, OREF Ile-de-France / ANPE

Les objectifs La correspondance formation – emploi ou spécialité de formation et métier occupé est peu assurée (Céreq, Chardon, Martin) 1) Enrichir les études menées sur la relation Formation / Emploi : « l’inadéquation » entre formation et métier débute-t-elle dès la recherche d’emploi ? 2) Apporter des éléments aux acteurs des services de l’emploi : alimentation des métiers en difficulté de recrutement, actions offertes aux jeunes par l’ANPE

La méthodologie Sources : fichiers opérationnels de l’ANPE (extractions des mois de septembre, octobre, novembre 2006) Population : jeunes de moins de 30 ans, inscrits « en première entrée » à l’ANPE Variables retenues : secteur de formation (Formacode), diplôme (en clair), métier recherché (ROME), proposition d’action Anpe, âge, sexe, obtention ou non du diplôme, nationalité, commune de résidence et ALE d’inscription, identifiant du demandeur

Profil des jeunes demandeurs Éléments de cadrage 40% ont moins de 20 ans, 15% plus de 25 ans 53% sont des jeunes femmes Proportion importante d’étrangers chez les moins formés (37%) Formation : - niveaux II et I (25%), niveau V (30%) - aucune formation professionnelle (25%) - plus élevée pour les jeunes femmes Possession du diplôme : - progresse avec le niveau de formation - faible proportion de diplômés parmi les niveaux BEP et bac technique - davantage de jeunes femmes diplômées

Profil… (suite) Niveaux de formation et spécialités dominants 1) Les niveaux de formation : Hommes : BEP (21%), CAP (10%) bac pro (12%), BTS (13%), masters (5,8%), diplômes d’ingénieur (4,5%) Femmes : BEP (17%), bac pro ou BTS (12%), bac gestion ou masters (10%), DESS (6%) 2) Les spécialités : Ensemble : métiers liés au commerce, gestion financière, communication + Hommes : l’informatique, la gestion industrielle, la mécanique, l’électrotechnique, le BTP et génie climatique + Femmes : secrétariat (15%), santé, sanitaire et social, droit, sciences humaines, psychologie, sciences naturelles

Les 1ers résultats 1) Jeunes sans formation professionnelle (25%) Niveau VI et V (16% de l’ensemble des jeunes) : 55% de femmes (dont 37% sont étrangères) Métiers recherchés : par les hommes : logistique, second œuvre, restauration, services d’entretien aux entreprises, vente par les femmes : services aux personnes, distribution, vente, services d’entretien aux entreprises, administratifs Niveau IV : baccalauréats généralistes (8%), 40% bac S 60% de femmes (dont 38% sont étrangères) Hommes : vente, logistique, administratif, distribution Femmes : administratif, services aux personnes, vente, distribution Le clivage selon le genre dans le choix des métiers se retrouve sur chacun des baccalauréats

Les 1ers résultats 2) jeunes formés professionnellement (75%) Entre 13 et 35% de métiers recherchés sans rapport avec la spécialité de formation Plus le niveau de formation est faible plus la proportion de métiers « sans lien » est élevée. Ces métiers sont tournés vers les domaines des services aux personnes ou aux entreprises, de la logistique, de la sécurité, des transports , de la distribution, de l’animation et l’on retrouve les mêmes clivages selon le genre.

Domaine professionnel « BTP » : Les 1ers résultats 3) Quelle alimentation des métiers (entrée ROME) Domaine professionnel « BTP » : - 32% des jeunes inscrits n’ont pas de formation professionnelle (VI et V) (assistants T.P., maçons, peintres, poseurs de revêtements rigides) - 1% de jeunes filles - 18% de jeunes étrangers Jeunes avec formation professionnelle : - 77% proviennent du BTP ou électrotechnique, - 45% s’inscrivent en « électricien », - 25% en « sanitaire et thermique », - 11% en « gros œuvre »

Les 1ers résultats 3) Quelle alimentation (suite) Domaine professionnel « hôtellerie / restauration » : - 44% sans formation professionnelle (VI et V) (aides de cuisines, serveurs, employés polyvalents de restauration ou d’étage, barman) - 23% jeunes étrangers - 47% jeunes filles Jeunes avec formation professionnelle : 35% formés en hôtellerie, 20% en gestion commerciale, financière ou secrétariat 30% recherchent en service et 20% en cuisine, peu se dirigent vers les autres métiers de l’hôtellerie

Les 1ers résultats 4) Actions proposées par l’Anpe Une action sur trois proposées aux jeunes ressort de l’aide au « projet » Les jeunes les moins formés professionnellement bénéficient davantage de cette action et sont davantage « accompagnés » dans leur projet.

Les limites de l’exercice Considérer ces résultats comme des repères Des jeunes en recherche d’emploi Une population hétérogène : jeunes sortis de formation initiale (hors apprentissage) et jeunes immigrés Un fichier administratif : propres règles de gestion, fiabilité des variables peu « opérationnelles », données en flux d’entrées (informations peu renseignées pour une partie des demandeurs) Inscription sur un métier : choix du jeunes ou facteurs institutionnels ? - Faiblesse de certains effectifs : limitation des possibilités d’analyse Considérer ces résultats comme des repères

La suite des travaux Affiner ces premiers résultats en : En généralisant : l’utilisation de la table de correspondance ROME - Formacode Introduisant le facteur marché du travail local Augmentant la taille de l’échantillon : meilleure représentativité, meilleure robustesse des résultats Suivant les jeunes les plus « fragiles » à partir du fichier historique

Marc BIEHLER Directeur régional du Travail, de l’emploi et de la formation professionnelle d’Ile-de-France

Île de France : centrale de flux fort pouvoir d’attraction forte mobilité dans l’emploi Île de France : métropole tertiaire moins d’orientation vers les filières professionnelles (30% pour 41%) second cycle professionnel moins développé, avec moins d’apprentis

Île de France : structure des emplois plus qualifiée effets de sélection plus marqués, surtout plus durement ressentis Intérêt d’une régulation des voies de professionnalisation des jeunes par le principe d’équité

Le CIVIS Les acteurs locaux construisent des parcours sur mesure, autour du référent personnel mission locale. Ces parcours mobilisent tous les outils, toutes les prestations, tous les contrats aidés Une finalité : l’emploi durable en entreprise Un enjeu : faire bénéficier tous les jeunes de tous les territoires des embellies de l’emploi en entreprise A fin de janvier 2007: plus de 32 000 parcours engagés, 50% de sorties vers l’emploi durable, mais 5% par l’alternance.

CIVIS - PAVA Exemple novateur d’un pilotage par le processus d’accès à la vie active Chacun dans son rôle, les acteurs contribuent au processus L’offre d’emploi et l’offre de services d’intermédiation offre/demande d’emploi tirent L’équité : principe régulateur essentiel

l’OREF Ile-de-France remercie ses partenaires : Pour leur précieuse collaboration à cette Journée d’études consacrée à L’insertion des jeunes en Ile-de-France l’OREF Ile-de-France remercie ses partenaires :